« Flash Talk » ou la désinvitation invisible

Tous les médias n’ont pas le même respect de leurs invités que David Pujadas sur LCI. Voici le cas d’une invitation adressée par l’émission « Flash Talk » de LCP qui s’est comment dire… dissoute dans un trou du continuum spatio-temporel (une passoire, disait Gotlib).

Un climato-réaliste en connaît en général un rayon en terme de désinvitations. Il n’est pas question ici, bien sûr, d’annulations de dernière minute causée par les impératifs de l’actualité, mais bien de ces propositions à participer à une émission de télévision ou de radio qui n’aboutissent pas, pour une mauvaise raison ou pour une autre.

Qu’on décide de ne pas inviter un mal-pensant, voilà qui se comprend tout à fait : il y a suffisamment de sujets à traiter par des gens biens pour qu’on se dispense de subir les propos négationnistes d’un climatosceptique qui va salir les oreilles des auditeurs avec ses paroles criminelles qui causeront la perte de nos enfants.

Là où les choses sont plus délicates, c’est quand l’invitation est lancée pour ensuite être annulée. Pour ce qui me concerne, le pompon en la matière est le cas de cette invitation à une émission d’une radio de Radio France au sujet de La Peur exponentielle, un livre qualifié de « très intéressant » par la production elle-même, laquelle n’en avait pas moins annulé l’invitation parce que bon, quand même, on n’allait pas donner la parole à un climatosceptique. (Si vous avez raté ce glorieux épisode d’indépendance pré-COP21 de la presse française, les détails sont ici.) Il y a eu des embargos menés différemments, comme par exemple un débat enregistré à la radio avec Sylvestre Huet et jamais diffusé. À chaque fois, les explications (quand il y en a) sont vasouillardes, parfois assorties de promesses de réinvitations ultérieures jamais honorées.

Ce genre de choses n’a pas forcément à voir avec l’ostracisme médiatique du climato-réalisme. Certes, avant d’avoir pris parti, je n’avais jamais eu à subir ce type de désagréments (bien qu’ayant été invité en diverses occasions en tant que mathématicien), mais il demeure tout à fait possible qu’il ne faille voir dans ces mésaventures que la banale grossièreté de certains journalistes et producteurs. Si ceux-ci se considèrent par principe comme au-dessus du commun des mortels, ils ne sont logiquement pas tenus au respect ordinaire envers leurs concitoyens et, ayant donc pu rayer la politesse de leur vocabulaire, ils peuvent sans problème s’autoriser à inviter et désinviter quelqu’un à leur guise, sans ressentir de gêne particulière.

Mais un problème subsiste : même les représentants de la race des seigneurs sont en général obligés de prévenir quand ils annulent. Et ça c’est drôlement embêtant, parce que ça les contraint à présenter des excuses, perdant ainsi, fût-ce pour un temps bref, cette position naturellement dominante qui leur revient de droit.

À cela, l’émission « Flash Talk » diffusée sur LCP a heureusement trouvé la parade. Voyez plutôt.

Le 23 octobre dernier, je reçois le courrier que voici, avec pour sujet « Urgent-Invitation Plateau TV-LCP/France 0/France Info-Débat Environnement/Pollution » (le gras est dans l’original).

Monsieur,

Je souhaite vous inviter à participer à l’émission Flash Talk.

Le thème : La planète face au défi environnemental

Flash Talk, l’émission d’actualité nouvelle génération, animée par Sonia Chironi et Raphäl Yem et diffusée sur France O, LCP , France TV info et réseaux sociaux.
#Flashtalk est une émission de débat qui casse les codes du débat en plateau.
Elle est également très interactive et largement relayée sur les réseaux sociaux.
Le tournage a lieu dans un espace public et passant.
#Flashtalk reste une émission participative : tout le monde est debout, les spécialistes et le public sont au même niveau
Mettre en contact toutes les composantes de la société renforce l’idée d’une authentique agora citoyenne.

L’ émission de cette semaine aura pour thème :

La planète face au défi environnemental autour de quatre modules consécutifs :

1. Les catastrophes naturelles doivent-elles nous faire ouvrir les yeux ?
2. Faut-il changer nos habitudes pour préserver la planète ?
3. Pesticides, Perturbateurs endocriniens : un combat perdu d’avance ?
4. Pollution de l’air : Que peut-on faire ?

Le tournage est prévu à Paris, le 2 novembre à 15h aux Halles (Canopée ou Place carrée).
( Pour une heure trente approximativement )

La participation peut se faire sur un seul plateau (15 min dans les conditions du direct ou sur plusieurs, en fonction des disponibilités).

Je vous remercie de bien vouloir me confirmer dès que vous le pouvez, les délais pour les tournages de rentrée étant un peu serrés.

Très cordialement,

[Prénom]
[Fonction]
[Numéro de téléphone mobile]

Un coup de téléphone plus tard, je reçois confirmation par la même personne :

Monsieur,

Je vous remercie d’avance pour votre présence le jeudi 2 novembre.
Auriez vous l’amabilité de me communiquer votre numéro de téléphone portable pour que je puisse le transmettre à un membre de la production qui vous contactera pour les modalités pratiques ( Taxi, lieu, heures de rdv etc.).
Je me tiens à votre disposition pour toute question.

Très cordialement

(Je profite de l’occasion pour signaler un fait que beaucoup ignorent sans doute : les télés adorent faire venir (et repartir) leurs invités en taxi. Elles ont même tendance à lourdement insister pour cela. C’est donc un amusement récurrent que de constater que, aux débats auxquels je participe, je dois être le seul à venir systématiquement en transports en commun. Il faut croire que les sauveurs de planète, eux, n’ont pas toujours leur Navigo avec eux, même quand ils habitent la région parisienne.)

La suite ? Elle est toute entière contenue dans ce courrier adressé à la chaîne quelques jours plus tard :

Madame, Monsieur,

J’ai reçu par e-mail le 23 octobre dernier une invitation de [X] pour participer en tant qu’invité à l’émission « Flash Talk » qui devait être enregistrée le 2 novembre à 15h aux Halles (à Paris). Nous avons par la suite mis au point les modalités de mon intervention, par le biais d’autres e-mails et de conversations téléphoniques. Or le jour venu, il m’a été impossible d’entrer en contact avec quiconque, et personne ne se trouvait au rendez-vous indiqué. J’ai également appelé le standard téléphonique de LCP, qui n’a pas pu m’aider.

Je n’ai eu aucune nouvelle depuis, malgré un e-mail adressé à [X] le soir même. (Ayant été ensuite très occupé par mes activités professionnelles, je n’ai pas pris le temps d’autres relances.)

Il se trouve que mon point de vue non-orthodoxe sur certaines questions environnementales m’a déjà valu des désagréments du même genre, jamais toutefois sans que l’on daigne au moins m’informer d’une désinvitation. S’il convient pour l’heure d’appliquer ce qui pourrait s’appeler une « présomption d’innocence », vous m’accorderez néanmoins qu’une explication circonstanciée serait la moindre des choses.

Je sollicite donc de votre chaîne qu’elle fasse la lumière sur ce qui s’est passé, et qu’elle prenne les dispositions nécessaires pour réparer le préjudice, dispositions qui peuvent aller d’excuses à une réinvitation ultérieure.

Je vous pris d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de toute ma considération.

Benoît Rittaud.

Si un jour vous êtes amenés à écrire un courrier de ce genre, permettez-moi ce petit conseil : n’oubliez pas que le meilleur moyen pour votre correspondant de se débarrasser de l’importun que vous êtes consiste à rester silencieux. (Dans un autre registre, voyez le même phénomène à l’œuvre dans cet échange avec la « Marche des Sciences ».) Avant d’user son clavier à écrire un courrier comme le précédent, il vaut donc  mieux s’armer 1) de patience 2) d’obstination et surtout 3) de courtoisie.

Tâchant de me souvenir des points 1, 2 et 3, je me suis fendu d’un second courrier une dizaine de jours plus tard. (Car non, je n’avais reçu aucune réponse.)

Madame, Monsieur,

Je vous ai adressé le 21 novembre le message que vous trouverez à nouveau ci-dessous, qui n’a pas reçu de réponse. Pourriez-vous, je vous prie, me faire savoir votre position ? Je souhaite que cet épisode fâcheux trouve une résolution à la fois discrète et satisfaisante. Si votre silence venait à se prolonger, je me verrais pourtant fondé à croire en une volonté d’embargo de votre part, et révèlerai publiquement l’épisode.

Cordialement,

Benoît Rittaud.

Une réponse très polie m’est alors arrivé de la chaîne, le 4 décembre. Je l’en remercie.

Monsieur Rittaud,

Votre courrier a bien été transmis à la société de production qui gère l’émission Flash Talk. Il a été convenu qu’il vous explique la situation et qu’il présente ses excuses pour le désagrément causé. Nous venons de le relancer. Nous prenons ce problème avec attention.

LCP diffuse de nombreuses émissions, autres que Flash Talk, si bien que nous gardons vos coordonnées pour pouvoir intervenir sur notre antenne.

Bien cordialement,

 LCP – Assemblée nationale

Service communication

Ensuite, que croyez-vous qu’il arriva ? Eh bien… rien du tout. (Surpris ?)

LCP n’est donc pas en cause, c’est la production de « Flash Talk » qui l’est. Et visiblement, pour elle, passer un coup de fil pour présenter des excuses est au-dessus de ses forces.

Ayant fait par la suite une ultime tentative infructueuse auprès de mon aimable correspondant de LCP, j’honore donc ici mon engagement de rendre public l’épisode.

Il n’est pas sûr que je puisse un jour connaître le fin mot de l’histoire. On peut imaginer bien des choses, mais le fait est qu’il n’est pas possible d’interpréter un silence. Mépris ? Gêne aux entournures ? Ou peut-être des difficultés, financières ou autres, qui les conduisent à une négligence compréhensible ? (Je retirerai sans un mot cet article de MM&M s’il s’avère que l’explication est de cet ordre.) On ne peut que se perdre en conjectures.

Dernier point : il ne s’agit pas ici de me poser en « victime des médias » – ayant eu l’occasion de m’exprimer sur LCI il y a quelques jours dans d’excellentes conditions, j’aurais mauvaise grâce à le faire (même si l’intégrité des uns n’excuse pas les turpitudes des autres). Disons seulement qu’il n’y a pas que les alarmistes du climat qui ont le droit d’user du name and shame.

13 réflexions au sujet de « « Flash Talk » ou la désinvitation invisible »

  1. En tant que simple individu du petit peuple, je dois dire que depuis quelques temps (1 an ? un peu plus ?) je ne crois strictement plus en rien de ce que nous racontent ces êtres supérieurs que sont les journalistes mainstream. En matière de crédibilité, ils sont passés dans ma tête de 100% (du temps où j’étais jeune, et con à la fois) à à peine plus de 0% (avec une très forte pente descendante depuis 1 an, moment où je me suis intéressé au « réchauffement »). Les promesses électorales non tenues de ces autres êtres supérieurs que sont les politiques ont aussi aidé à mon dépit, et ce n’est pas près de s’arranger avec notre Président actuel qui prend le même chemin en la matière que son prédécesseur, si j’en crois ce que j’entends sur les antennes depuis hier.

    Bref, dans l’ancien temps on disait « menteur comme un arracheur de dents », de nos jours je dirais plutôt « menteur comme un journaliste  » (ou un politique, c’est au même niveau, puisque l’un et l’autre sont intimement liés).

    Je ne suis pas sûr que ces « élites » aient pris la vraie mesure de leur discrédit chez le « petit peuple »…

    PS : j’avoue quand même être resté assez coit quand D. Pujadas vous a donné près d’un quart d’heure de temps de parole sans vous interrompre, et en respectant votre (notre) point de vue (c’est pour cela que je ne suis pas descendu complètement à 0% plus haut).

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    • On ne dit pas de mal d’un (DU ?) Sauveur de la Planète aka Emmanuel (le Très-Haut en hébreu, crois-je bien savoir) M*****. 😉
      Quand les pages Climat de son parti n’ont toujours pas rectifié (entres autres) la « petite » erreur d’environ 400 fois , dans le « mauvais » sens de la déforestation, on ne s’étonne plus de rien.
      Pour info, selon les chiffres indiqués, c’est une superficie égale à celle de toute l’Afrique qui disparaîtrait chaque année, ça fait peur (peur de quoi ? à chacun sa réponse)

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  2. J’ai fait toutes les librairies de rennes pour mesurer l’impact des livres climato disons « exigeants ».
    Une infime minorité parmi une foule d’ouvrages bien pensants … (et jamais de Peur exponentielle)
    Dans une très grande librairie aucun ,rien qui ressemble à la mal pensance climatique susceptible de pervertir les esprits .
    Déjà la Novlangue d’Orwell supprimait les mots «  hérétiques » du vocabulaire pour limiter la pensée, maintenant c’est les livres.

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  3. Bonjour. J’ai entendu hier une homélie du père Saint Jean (de l’Apocalypse) Jouzel. C’est absolument atterrant l’attitude de cet homme manifestement dépassé par son sujet et dodelinant de sa vénérable tête (on dirait Charles Aznavour en plus vieux encore) quand l’animatrice (une proprette science-po endoctrinée façon Latour) lui rappelait, dégoulinante de déférence, « son » Prix Nobel…
    A gerber.
    J’ai dit à mon voisin qu’à la sortie de la salle on distribuait des pastilles de cyanure…
    Je vous remercie de contribuer à construire une pensée, non pas contre cette bien-pensance quasi religieuse, mais une pensée tout court, tout en évitant de tomber dans l’abyme des considérations politiques.
    Mes sincères salutations et vœux pour une excellente fin d’année et pour de nombreuses années de doute et d’esprit critique.

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  4. Notre ami René Francastel avait eu plus de chance avec le #flashtalk du 13 nov 2017 à Montreuil https://www.facebook.com/search/str/ren%C3%A9+francastel/keywords_search?filters_rp_group=%7B%22name%22%3A%22my_groups_posts%22%2C%22args%22%3A%22%22%7D face à la (jolie) passionaria de la FNH, suivie par Francis l’urbaniste social pour qui toutes les prédictions d’Al Gore se sont réalisées, sans parler de l’écolo-homonyme GIECquiste Gabriel Cohn-Bendit…

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  5. Vous dites: « un débat enregistré à la radio avec Sylvestre Huet et jamais diffusé. »
    Pouvez vous donner votre sentiment sur les raisons plausibles de cette non diffusion?
    Par exemple, est ce que le débat a tourné au désavantage de M. Huet ?

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  6. j’admire votre abnégation,votre persévérance
    Cela fait combien de temps que cela dure?
    Moi, j’ai commencé en lisant les articles du regretté John Daly, c’est pas jeune hein
    Et finalement on en est toujours aux même constats.
    C’est une croyance,une dérive religieuse , sectaire, inoxydable,qui a pris une telle ampleur que je ne vois comment ni quoi pourrait y mettre un peu de rationalité, en tout cas, certainement pas la sciences qui a fait les frais de l’OPA
    Je suis pessimiste, car c’est notre bien être, tous les acquits durement engrangés de 2/3 générations qui vont être perdus.
    Vous avez quelques pistes, pour me permettre d’expier les crimes que je vais commettre ces prochains jours en faisant sauter quelques bouchons de breuvage plein de gaz satanique?

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  7. En réponse à celui qui souhaitait un document à distribuer à ceux que çà interresse dans son entourage ( ou sur les marchés …?) voilà un laïus que je donne à ma famille pour leur expliquer ma position . Je sais c’est une bonne occasion de se facher comme dirait Olivier Postel Vinay… Mais au moins c’est une base de discussion et je demande à Benoît Rittaud son imprimatur pour le cas où il y aurait des erreurs.
    C’est peut être un peu long…

    Mon objectif n’est pas de représenter un quelconque négationnisme mais de vous montrer que les certitudes qu’on nous assène à longueur de journée ne sont pas étayées de manière irréfutables scientifiquement et qu’elles rentrent dans le cadre d’une manipulation de la pensée et des foules pour justifier par la peur une politique qui par ailleurs peut avoir des aspects positifs mais dont les objectifs sont hors de portée car dénués de fondement
    Il faut d’abord préciser trois points :
    – en premier lieu se mettre dans une attitude réceptive , respectueuse des arguments
    – accepter le doute scientifique c’est à dire le scepticisme . Ne rien croire à priori , s’en tenir aux faits , ne pas vouloir faire rentrer les faits dans une théorie préétablie .
    – ensuite bien circoncire le débat : Celui ci concerne l’accusation faite au C02 d’origine humaine de nous mener par son accroissement à la catastrophe .

    Il faut donc éliminer tout mélange des genres en particulier avec la pollution aux particules .
    Je mesure parfaitement l’enjeu de cette discussion compte tenu des politiques en cours et des sommes engagées ou prévue .

    LA SITUATION

    1 – LES FAITS

    D’abord il faut distinguer climat et météo . La météo représente ce que nous voyons à l’échelle locale et dont le principal instrument est le baromètre .
    Le climat est représenté essentiellement par la température mesurée à l’échelle mondiale et dont le principal instrument est le thermomètre . Notons tout de suite l’incertitude des mesures , la moyenne des températures n’étant pas la température globale . Mais si on reste dans le même système de mesure on peut comparer l’évolution.

    – Le réchauffement n’est pas contestable ni contesté . Il est d’un centième de ° par an. Mais il faut le mesurer sur une grande échelle de temps pour apprécier sa variabilité et son importance :
    Depuis 1880 on constate d’abord une petite baisse de 0,2 °
    De 1910 à 1945 une remontée de 0,6° (alors que la production de CO2 est faible)
    de 1945 à 1975 une redescente de 0,3° (en 1972 on annonce une prochaine glaciation …)
    de 75 à 2005 une remontée de 0,6°
    puis une stabilisation depuis une vingtaine d’année (deux pics « el nino » 1998 et 2016)
    Cela représente des cycles d’environ 60 ans
    Donc depuis le début de l’ère industrielle le réchauffement n’atteint que 0,8°

    Si on remonte plus loin dans le temps on s’aperçoit qu’à la période romaine et au moyen âge il faisait plus chaud qu’aujourd’hui , que sous Louis 14 il faisait froid ainsi que vers 1850 (petit âge glaciaire)

    – Deuxième élément d’appréciation : la banquise (mesurée depuis 79)
    Au pôle nord sa superficie a diminué ( réchauffement 75-2005)avec un minimum en 2012 . Elle se reconstitue un peu actuellement
    au passage la population des ours blancs a triplé depuis 1950
    – En antarctique sa superficie a augmenté avec un record en 2014 et son volume a également augmenté .

    En gros si l’on tient compte des deux le bilan est stable

    – Les Océans
    La hausse du niveau ( variable selon les endroits ) est de 17cm par siècle et correspond à une tendance très ancienne (depuis la dernière glaciation )
    Si on reprend la figure 3/14 du rapport du Giec on constate une baisse vers 1910 , une remontée vers 1945, baisse vers 75 et remontée actuelle de 3mm par an .
    Plusieurs autre facteurs entrent en ligne de compte dans l’appréciation des causes et du risque comme la mobilité des plaques tectonique , le volcanisme , la modificatioin des récifs coralliens

    – Au total on peut voir que le climat a toujours varié en plus ou en moins , avec ou sans C02 d’origine humaine (anthropique) .
    Il existe un cycle de 60 ans.
    Il n’y a pas d’accélération de la montée de température (prévue par M.Mann et sa courbe fallacieuse en « crosse de hockey » et Al Gore ) .

    2 – Le CO2

    – Le C02 fait partie de la vie , ce n’est pas un polluant , on en rejette beaucoup par la respiration et on n’est pas intoxiqué pour autant .
    Les plantes à l’inverse se nourrissent de C02 . Au cours de l’année , le taux de CO2 dans l’air diminue au printemps et en été car les plantes croissent.
    Actuellement sous l’effet de l’augmentation de la teneur en C02 , le sahel reverdit
    La teneur en C02 dans l’air augmentant , les récoltes ont augmenté de 15% et le bénéfice pour l’humanité a été évalué à 3000 milliards d’euro .
    En hollande les cultivateurs injectent du CO2 dans leur serres pour faire croitre les tulipes plus vite …
    Tout n’est pas négatif

    – Le C02 est un gaz dit à effet de serre mais il n’en représente qu’une très faible partie et le C02 d’origine humaine encore moins . Bien plus important sont l’azote et surtout l’eau avec les nuages ( qu’il est difficile de modéliser ) .
    Pour faire effet de serre , (expression contestable mais pratique ) le CO2 doit être absorbé dans les hautes couches de l’athmosphère .Cependant les deux fréquences d’absorption du rayonnement solaire par le C02 sont désormais saturées ( depuis 1900 ) . Son effet dit « de serre » est donc a son maximum et ne peut être augmenté quel que soit le volume rejetté .

    On a conclut à son rôle majeur dans le climat en raison de la corrélation apparente au cours des siècles entre les variations du C02 et de la température . En fait on s’est aperçu que la variation du C02 suivait et non précédait celle de la température . La température guiderait donc la variation de C02 atmosphérique et non l’inverse ( dégazage des océans ?).
    D’autre part on constate actuellement une augmentation importante de la teneur en C02 lié à l’activité humaine alors que la température est en plateau .

    Conclusion : Les faits nous suggèrent qu’il n’y a pas de lien entre le CO2 anthropique et la variation de température mondiale .

    3 – MESURES ET MODELES

    Nous avons désormais le recul pour juger de la validité des modèles informatiques proposés pour prévoir le climat et en particulier de la courbe de Mann .
    95% d’entre eux ont pronostiqué des températures bien plus importantes que celles observées . Le GIEC a du au cours de ses rapports successifs réévaluer à la baisse l’ensemble de ses prévisions issues des modèles . Ces valeurs prévisionnelles depuis 2013 diminuent de 10% par an …
    Donc peu de modèles collent avec la réalité .

    Le recul du temps permet de se faire une idée sur la valeur des prévisions à l’origine du catastrophisme ambiant

    4 – LE GIEC

    C’est l’organisme créé par l’ONU avec pour mission d’évaluer les causes d’origine humaine de modification du climat .
    Sa mission n’est donc pas de rassembler les publications autres que celle concernant les causes d’origine humaine .
    Selon F. Gervais qui était rapporteur critique du Giec l’organisme ne rapporte aucune publication contraire (1550 par an)
    La traduction exacte de son intitulé IPCC est « groupe intergouvernemental d’étude du climat « qui s’est transformé par la suite en « groupe intergouvernemental d’experts du climat « …
    C’est un organisme d’essence politique et non véritablement contradictoire . Ses analyses concernent à 97% des publications orientées vers les causes anthropiques de l’évolution du climat (ce qui est sa mission ) et non le résultat des analyses de 97% des scientifiques) ; Il est chargé d’établir un consensus .
    Le consensus n’assure pas la vérité car il ne tient pas compte des éléments discordants qui peuvent détenir la vérité . La science doit exposer toutes les théories en les soumettant au doute .

    A ce propos la climatologie n’existe pas en tant que telle mais tire ses données de beaucoup de compétences scientifiques de tous ordres . L’accusation qu’untel n’est pas climatologue ne tient pas (Al Gore est il climatologue ?)

    Enfin , si on en a le courage , je conseille la lecture du livre blanc de la socièté de mathématique de 2015 « La lutte contre le réchauffement climatique : une croisade absurde , couteuse et inutile « qui pointe toutes les incohérence scientifiques du dernier rapport du GIEC .

    5 – LES CATASTROPHES

    On nous prévoit depuis longtemps toutes sortes de catastrophes liées au réchauffement .
    Concernant les cyclones , seule leur couverture médiatique a augmenté. Depuis 1993 on a envoyé 40% de C02 en plus et l’activité cyclonique a diminué de 40% !
    On nous annonçait une progression des déserts et le sahel reverdit
    En 2013 la glace artique devait disparaître…
    On ne voit toujours pas arriver le point de non retour thermique provoquant un emballement des températures .
    Où sont les réfugiés climatiques ? (aucun d’après l’office des réfugiés )

    6 – LA DESINFORMATION

    Je ferai un petit historique pour vous dire que je me suis intéressé à ce sujet à la suite de l’éviction de P.Verdier , journaliste , présentateur météo sur antenne 2 qui avait eu l’audace de publier un livre critique sur ces questions . Cela m’a vraiment interpellé alors que rien ne transparaissait dans les média . Le doute s’est installé et ne m’a plus quitté …
    Aucune preuve n’ayant à ce jour été avancé permettant d’incriminer le C02 , j’en reste toujours à ce questionnement .

    Quant au traitement infligé par les tenants de la pensée unique à tous ceux qui osent émettre un doute scientifique, je vous conseille « le pétage de cable de François Gemmene « sur i télé avec Yannick Jadot . Edifiant.

    La couverture médiatique tant des idées que des évènements ou des travaux des « déviants » de la pensée institutionnelle est quasi nulle , quand leurs publications ne sont pas boycottées ( benoit Rittaud)
    Faites un tour dans les librairies et voyez dans les rayons Ecologie la proportion de livres dits « climato sceptiques » (pourtant nombreux) …C’est inexistant

    Tout cela est inquiétant pour la démocratie

    LES CONSEQUENCES

    Tout ceci ne serait pas trop grave si cette théorie du C02 anthropique ne conduisait à des politiques économiques ruineuses surtout vis à vis des plus démunis , que ce soit les pays du tiers monde que les plus pauvres d’entre nous .

    1- LE FOND VERT

    Depuis le protocole de Kyoto jusqu’à la Cop 21 les états essayent de s’entendre pour mettre en place un fond vert destiné à financer les pays pauvres afin de compenser le dommage énergétique qu’ils auraient à ne pas employer les énergies fossiles .
    Actuellement , compte tenu des objectifs , ce fond s’élèverait à 90000 milliards de dollars jusqu’en 2025 …

    Trois remarques :

    Sachant le rôle mineur voire nul que joue le CO2 anthropique dans le « dérèglement » climatique , on se dit que ces fonds seraient mieux employés à d’autres fins que de tenter d’en réduire les émissions , ce qui de toute façon ne saurait advenir tant les besoins en énergie croissent ( voir la Chine entre autres)

    Comment s’arroger le droit , même en payant , d’empêcher les pays pauvres de se développer grâce à des énergies qui ont permis notre propre développement … Cela les maintiendrait dans la pauvreté et ce ne sont pas les énergies renouvellables qui pourront compenser ce manque .

    Depuis le retrait des Etats Unis on ne voit pas bien comment réaliser ce financement . En fait on ne voit que trop bien désormais , depuis le One Planet Summit , quel est le Big Business vert qui se cache derrière .

    2- LES ENERGIES RENOUVELABLES

    Elles ont l’apparence de la solution à mettre en œuvre : décarbonnées , illimitées, économiques .
    En fait on peut s’interroger sur ces trois aspects

    Décarbonnées :
    Sans tenir compte des réserves concernant la responsabilité du C02 , on ne comprend pas bien pourquoi échanger une énergie décarbonnée comme le nucléaire contre une autre , éolienne ou solaire tout autant décarbonée . La France est le pays le moins carboné .
    Les énergies renouvelables sont intermittentes . Pas de soleil ou pas de vent et vous n’avez plus d’énergie. Il faut donc « boucher les trous » à la demande et on ne peut le faire qu’avec des centrales au gaz dont la production est immédiatement disponible ,c’est à dire en dégageant du CO2 .
    Tant que le stockage d’électricité ne sera pas performant , ces énergies ne seront pas valables
    Enfin comment rendre ces centrales « bouche trous « rentables si elles ne fonctionnent elles aussi que la moitié du temps ?

    Illimitées :
    On vient de voir que la capacité des énergies renouvelables , si elle paraît illimitée , est en fait à production intermittente ce qui est un facteur extrêmement limitant et de plus imprévisible

    Economiques
    La aussi les apparences sont trompeuses car c’est un secteur qui est dopé aux subventions dont les études de coût n’incluent pas le développement d’un réseau de connexion annexe à partir du site de production .

    C’est là qu’intervient le retentissement sur les particuliers qui voient leur contribution aux énergies renouvelables augmenter régulièrement sur leur facture EDF .
    Or l’impact de cette augmentation concerne surtout les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de l’assumer . C’est un impôt restrictif , anti social .
    Enfin si l’on observe les conséquences financières que ce choix a eu tant en Allemagne , qu’en Espagne ou en Grande Bretagne ou la facture est multipliée par trois , il y a des raisons de s’inquiéter .

    La France , répétons le, est le pays le moins carboné et où l’électricité est la moins chère .

    POURQUOI TOUT CA ?

    La fragilité scientifique de l’accusation du CO2 , le catastrophisme lié au climat pour un petit degré de réchauffement , la variabilité de ce catastrophisme passant du froid au chaud en quelques années , l’ostracisme dont font l’objet ceux qui se posent des questions , l’aspect quasi religieux que représente désormais l’écologie allant jusqu’à l’exclusion des ondes et des journaux des contradicteurs du dogme , tout cela ne peut qu’inquiéter.
    C’est une menace pour la libre expression donc pour la démocratie , qui est elle même menacée par l’apparition d’une première gouvernance mondiale par le biais du climat
    C’est une menace pour la crédibilité de la science si , en regard de l’irréfutabilité du dogme , la température venait à baisser …
    C’est une menace pour l’économie ( renouvelables)
    C’est une menace pour les pauvres (taxes EDF)
    C’est une menace pour le 1/3 monde privé d’énergie fossile

    Donc pourquoi ?

    Certes , au début de ce processus il n’y a pas de complot .

    On peut simplement mettre en avant la citation de Gustave Le Bon en 1895 : « L’erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu’elle devient collective . Aucun argument rationnel ne peut l’ébranler »

    L’erreur première est celle de Michael Mann qui a produit sa courbe en crosse de hockey mettant en avant une croissance exponentielle de la température en même temps que la croissance industrielle . Quel est le produit de la croissance industrielle ? : le C02 qui lui même est un gaz à « effet de serre »
    Et c’est parti !
    Il ne reste plus qu’à appliquer l’effet Gold décrit en 1979 et exprimé dans le livre « Idées folles , idées fausses en médecine »* in extenso :
    «Au départ, quelques personnes parviennent à croire à une idée nouvelle. Une réunion est organisée pour discuter de ses avantages et de ses inconvénients , à laquelle assistent plus de personnes favorables au projet que d’opposants. Un comité représentatif est désigné afin de préparer un recueil (film AL Gore ndlr) destiné à propager cette idée. Il en résulte des articles fondés sur elle et l’ensemble donne l’impression d’un consensus croissant. Une publication spécialisée ( GIEC ndlr) est crée , et seuls les articles orthodoxes reçoivent l’aval du comité de rédaction et de l’éditeur .
    On observe cet effet même si l’on n’a pas ensuite sélectionné délibérément des participants favorables . En fait , la fragilité des scientifiques en tant qu’hommes amplifie l’ensemble du processus. Une fois que l’idée a pénétré des revues « renommées », l’éradiquer devient difficile puisque la plupart des lecteurs dépourvus de préjugés , considèrent qu’il n’est guère naturel de mettre en doute ce qui fait « autorité » . Avec les yeux de la foi , ils l’absorbent à leur niveau et la transmettent comme parole d’évangile . L’instinct grégaire a également tendance à réunir ceux qui entretiennent les mêmes croyances. Les premiers articles commencent par dire que « les preuves s’accumulent . puis rapidement »il est généralement admis que… » Sous peu , « il est bien établi que… » Enfin « il va de soi que …»
    Le cercle des croyants refuse d’entrer en discussion avec ses détracteurs , généralement considérés comme des paranoïaques hypercritiques , tatillons et irrationnels. L’effet Gold est encore accéléré par des publications confirmant l’idée de départ. De jeunes chercheurs avides de présenter un nombre suffisant de publications (ou d’avoir des financements ndlr) sont encouragés à proposer des articles chantant les louanges du dogme , lesquels ont plus de chances d’être acceptés par les éditeurs ( comité de lecture ndlr) appartenant au cercle des croyants que par ceux qui montreraient les défauts de la thèorie officielle ou s’y opposeraient de front. »

    Pour le climat l’effet Gold marche à plein régime

    Cet enfermement idéologique évoque la situation du héros du livre d’E. Carrère « l’adversaire » : A un certain moment il n’est plus possible de revenir sur le mensonge initial . Il faut aller au bout en espérant que çà passe !
    D’autre part , le succès avec lequel le mécanisme de l’erreur pénètre la conscience collective est lié à l’intuition que celle-ci a un caractère évident (simpliste) ou moralement acceptable . En cela le « vrai » , nécessaire , est moins percutant que le « bon » revendiqué .

    Sur un plan plus général ,d’autres aspects de ce développement de l’idée « carbocentriste » peuvent aussi être évoqués ;

    Cela a déjà été évoqué mais la mutation quasi religieuse du dogme fait aussi appel à la culture culpabilisante de notre civilisation qui implique une action redemptrice . il existe une religion écologique , utile par mains aspects , mais qui tend à faire de l’homme la cause unique des malheurs de la terre . Il doit donc payer . La monnaie c’est le CO2. Une date importante de ce processus est la publication en 1972 du rapport du Club de Rome (Alexander King et R Schneider ) qui désigne l’humanité comme son propre ennemi .

    Enfin un autre coup d’accélérateur au dogme est donné par les milieux économiques et financiers aux rang desquels il ne faut pas oublier les lobby pétroliers jadis accusés de soutenir les énergies fossiles au dépens des renouvelables . Il semble que désormais , sous l’impulsion de la France , de bonnes affaires se préparent dans ce domaine…90000 miliards à se partager çà fait rêver !
    Il faut croire que le lobby environnementaliste est mieux accepté , plus moral que le précédent puisqu’il ne suscite pas la même indignation .

    Ph. CATIER

    21/12/2017

    *Ref : Petr Skrabanek « Idées folles , idées fausses en médecine » (p.75-76) ed. Odile Jacob

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    • Lire l’extraordinaire David Galula : « Contre-insurrection, théorie et pratique » :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Galula

      Ecrit en anglais en 1962 et considéré à West Point comme dans la lignée des Sun Tzu et Clausewitz, il illustre bien la manipulation des idées bisounours au service d’intérêts impérialistes.

      En résumé rapide : pour toute insurrection il faut a) des manipulateurs (une cause « noble »), b) des profiteurs (à moi la bonne soupe), c) des greenwashers (approche défensive) et d) des idiots utiles (le bon peuple et autres contribuables). Vous mettez le lobby politico-médiatique où vous voulez dans tout ça, eau et gaz à tous les étages.

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    • Merci Monsieur Catier pour ce texte, il est sans doute difficile de faire plus court et par ailleurs je trouve que ça se lit très bien.
      Si Mr Rittaud donne son imprimatur comme vous dites, pour être sûre également qu’il n’y ait pas d’erreur, je suis prête à m’en servir aussi pour mon entourage… même si c’est vrai qu’on a pas trop envie de se fâcher avec ses proches 😉

      Le must serait d’avoir des liens sources pour prouver les chiffres avancés (?)

      Salutations à tous, et très bonnes fêtes de fin d’année !

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