Les Européens n’ont pas peur du changement climatique

La très carbocentriste Commission Européenne a parfois l’idée saugrenue de demander leur avis aux peuples de l’Union. Elle devrait y réfléchir à deux fois avant de le faire, car figurez-vous que quand on propose au citoyen de choisir les deux sujets qui le préoccupent le plus parmi dix prédéfinis, cette forte tête a fâcheusement tendance à placer le changement climatique en toute fin de liste, et ce de façon stable depuis 2012.

UE2017.png

Voir ici pour la source (page 8), ainsi légendée : « Données exprimées en pourcentage de répondants pour l’ensemble de l’UE. Il leur a été demandé de sélectionner deux sujets dans une liste prédéfinie. » Si je comprends bien, cela implique que le total de chaque année devrait donc faire au plus 200%, et non 100%. (Il n’en fait que 171 pour 2016, peut-être à cause des sans opinion.)

Le seul item qui permet à la catastrophe climatique de ne plus être bon dernier depuis 2014 est donc… l’environnement ! Un tel résultat, évidemment désastreux pour les marchands de peur climatique, évoque irrésistiblement celui obtenu par l’ONU il y a deux ans à l’échelle mondiale, où le classement de la Terrible Menace de la Poële à Frire n’avait déjà rien de très impressionnant.

ONU2015

Les résultats donnés par la Commission sont tout aussi clairs : la question climatique n’inquiète pas plus les Européens que le reste du monde. À mon humble avis, il s’agit là d’une excellente nouvelle sur la capacité collective à séparer le bon grain informationnel de l’ivraie alarmiste (fût-elle institutionnelle).

Là ou le bât blesse, c’est qu’il a été décidé dans les hautes sphères de consacrer au moins 20% du budget communautaire 2014-2020 à des actions liées au climat. À l’aune des sondages précédents, un montant aussi énorme apparaît comme manifestement sans aucun rapport avec les attentes de la société. Moralité : le problème n’est pas que l’élite dirigeante de l’Union Européenne apparaisse comme déconnectée des citoyens. Le problème, c’est qu’elle le soit effectivement.

 

19 réflexions au sujet de « Les Européens n’ont pas peur du changement climatique »

  1. Coucou,

    Un point de vue diametralement opposé !

    http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20171013.OBS5970/rechauffement-climatique-le-j-accuse-de-bruno-latour.html

    Alors moi vulgum pecus, a quels sein me vouer, comme disait nougaro ?

    une elite de zelotes, ? faut que j’aille verifier sur le dico si cela signifie ce que je crois !

    ou de menteurs profiteurs ? de bonimenteurs ?

    de bon à rien, prêts à tout,

    D’hommes et de femmes de bonne volonté, perdu dans l’immensité des questions que posent toutes les decouvertes et autre accumulations de données qui n’ont strictement aucun sens ?

    Je vous le donne emile

    Bonne journée

    STéphane

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    • Latour est un des créateurs et chantres du « relativisme » qui affirme que la science n’est qu’un discours comme un autre. Il porte une responsabilité certaine dans la montée de l’irrationnel, des pseudosciences et de la post-vérité.

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    • Les media ne sont pas une référence objective puisqu’ils ont TOUS annoncé que les ours blancs étaient en voie de disparition, alors que de 5000 dans les années 1960 ils sont estimés à 30.000 de nos jours. Ils sont tous alarmistes puisque cela fait vendre! Alors qu’ils devraient être objectifs et présenter les arguments des 2 thèses, réchauffiste et sceptique!

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  2. Surtout que tous ces malheureux candidats pourraient enfin se renseigner et se rendre à l’évidence : le réchauffement est terminé comme annoncé par jacqueshenry sur son blog , 2017 marque le début du refroidissement qui s’ accentuera de plus en plus. Et les phénomènes extrêmes comme les ouragans ou les grands incendies perdent en intensité. Il leur conseille , à tous ces pauvres gens de s’équiper de moufles et doudounes. Au lieu de dire des bêtises sur le pseudo réchauffement !

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    • Je me permets juste de signaler qu’il s’appuie sur les travaux de Valentina Zharkova, qui se révèlent un peu bancaux, à ce que j’ai cru lire ça et là à mon grand regret. il semble qu’on se dirige vers un minimum de l’activité solaire des prochains cycles sans que ça soit exceptionnel. (ref: http://www.leif.org/EOS/1512-05516-Zharkova-Fail-by-Usoskin.pdf)
      Sinon il va falloir retirer son blâme à Mathieu Vidard, il vient justement d’inviter Bruno Latour cet après midi sur la tête au carré, et c’était évitable pour le moins.

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      • Oui mais alors je ne comprend plus. Si ce ne sont pas les différents cycles solaires qui ont généré le réchauffement de plus de 1°C en 40 ans, et que l’influence de ces cycles est négligeable, quelle est la cause réelle alors ? Et à quoi peut-on s’attendre dans le futur ?

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      • On ne peut prétendre ce qui se passera dans le futur, à moins d’être cartomancienne! Le réchauffement n’est pas de plus 1° en 40 ans, mais de 0,6° depuis 1850, la fin du Petit âge glaciaire! Après un refroidissement la température remonte, comme au printemps après l’hiver!

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  3. Je fais parti de ceux qui s’inquiètent du changement climatique……!
    Pas du climat lui-même, bien sûr,qui après tout fait bien ce qu’il veut ; mais plutôt de toute cette propagande faite autour de lui ; et qui incitent nos gouvernants à prendre des décisions ridicules qui pourraient entraîner l’économie vers l’effondrement.
    Alors que les gens se fichent du changement climatique, Je crois que les climato-réalistes sont sur le même courant de pensée que moi.
    Climatiquement vôtre. JEAN

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  4. Force est de constater qu’il n’y a pas d’empressement des Européens à se sauver du désastre que beaucoup leur prédisent.

    Néanmoins, ce genre d’étude, même si elle sert à première vue les arguments des climato-réalistes, est à double tranchant car elle laisse croire que la science serait une affaire de démocratie (donc de politique). Or, c’est bien là tout le problème entre un GIEC fortement lié aux gouvernements et une grande partie des médias essayant de faire basculer l’ensemble de l’opinion sur les thèses carbocentristes.

    Le problème dans l’évolution de la climatologie est que justement, c’est une science qui est très fortement influencée dans sa démarche par les dynamiques des sociétés ; les dynamiques politiques comme la démocratie en étant la partie consciente, les dynamiques religieuses et anthropologiques de longue durée la partie inconsciente. Ce qui serait nécessaire pour une avancée saine de la science climatologique, ce serait donc de la décorreler des pressions d’ordre social et donc des dynamiques politiques et démocratiques afin qu’elle puisse avancer sereinement sur les faits, sans pressions d’ordre social tendant à faire tendre les résultats dans un sens particulier.

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