Climathon : élection du champion d’automne

Ce ne sera pas facile de départager nos vainqueurs des trois derniers mois, tant les innovations lors de ce championnat d’automne de propagande climatique auront été remarquables.

La séquence post-attentats a montré toute la capacité des compétiteurs à rebondir : dès le lendemain de ceux-ci, Nicolas Hulot faisait le lien avec le climat, l’emportant ainsi en semaine 46. Toujours sur la brèche (il l’avait déjà emporté en semaine 41 avec un millionième « appel » qui avait coiffé au poteau le fameux « connards » de Nathalie Kosciusko-Morizet), il prenait à ce point les autres concurrents de vitesse que nul accessit ne fut attribué cette semaine-là. Heureusement, dès la semaine 47 les autres compétiteurs se reprennent, et ce sont Anne Souyris et David Belliard qui s’imposent en faisant une belle synthèse des approximations, des rêveries et des délires qui consistent à voir dans les terroristes des fous de Céhodeux. La semaine 48 clôture en beauté cette séquence si particulière, avec un appel à la guerre civile signé Bruno Latour contre ceux qui n’agissent pas pour le climat, et qu’il rapproche tout simplement des terroristes eux-mêmes.

Avant les attentats, Corinne Lepage frappe fort en semaine 45 en proposant de constituer un « registre » des climatosceptiques. Elle ne va pas jusqu’à proposer leur déportation au goulag : c’est Daniel Schneidermann qui s’en charge en semaine 44, proposant, dans un humour tout à fait hilarant, que Philippe Verdier, l’ex-monsieur météo de France 2 viré pour hérésie climatique, soit muté en Antarctique. Hélas pour le brillant chroniqueur de Libération, nul ne pouvait rivaliser avec France Télévisions cette semaine 44, qui annonce l’éviction de Philippe Verdier, réalisant le doublé après la belle victoire de France 5 en semaine 43 pour la diffusion d’un documentaire de propagande digne des plus belles heures du siècle dernier. Au jeu qui consiste à sucer la roue de France Télévisions, c’est la journaliste Audrey Garric qui l’emporte en semaine 42 pour un tweet se réjouissant à l’idée ce que son confrère se retrouve sur le carreau. Son esprit de collaboration avec la Pravda climatique s’imposait, sachant combien le climatoscepticisme risque de nous amener un nouvel Hitler, selon cet article dans Slate qui vaut à son auteur, Vincent Manilève, la victoire en semaine 39. Heureusement, l’Éducation nationale française nous prépare une institutionnalisation de l’enseignement, grâce aux efforts de son Conseil supérieur des programmes, qui l’emporte en semaine 38.

Les humbles, les sans-grade, ont eu du mal à se faire une place dans ce choc des géants. Ayons tout de même une pensée admirative pour Pierre Radanne, vainqueur en semaine 40 pour un billet de propagande climato-sauvez-nos-enfants qui a le doux parfum de l’artisanat.

Enfin, dans la catégorie wishful thinking, c’est Yann Verdo et Hervé Le Treut qui l’emportent en semaine 37, pour s’être sérieusement demandé où étaient les climatosceptiques. On peut le leur dire, à présent : ils sont là. D’ailleurs, ils se réuniront à Paris le mardi 8 décembre de 13h à 23h, au musée social (5 rue Las Cases), où chacun est convié à venir leur jeter des pierres (pour évaluer la quantité nécessaire, merci de prévenir de votre venue à collectifdesclimatorealistes@gmail.com).

À présent, amis lecteurs du Climathon, à vous de voter pour votre favori. L’élection sera close demain soir (mercredi), le deuxième tour aura lieu jeudi.

13 réflexions au sujet de « Climathon : élection du champion d’automne »

  1. Hulot , le page , les parasites du journalisme , du vrai , les charancons du journalisme prêts à raconter n’importe quoi juste pour pondre leur crotte hebdomadaire , les politiques juste bon à essayer d’assurer leur cote de popularité et leur réélection , je leur pardonne; tant pis si le peuple est trop c.n pour y faire attention
    Ceux à qui je ne pardonne pas , c’est d’abord les scientifiques qui ferment les yeux dès que les journalistes scientifiques font monter le gâteau ; je ne pardonne donc pas non plus à ces derniers ,(style HUET) et je ne pardonne donc pas non plus à tous les abus de l’EDUC et son embrigadement dans ce domaine , d’où mon vote pour le conseil des programmes

    J’aime

  2. Nous avons des candidats d’une telle qualité que choisir est difficile. On souhaiterait pouvoir tous les réunir dans un gouvernement de la vérité qui dépasserait de loin le célèbre ministère de la vérité d’excellente mémoire. Ce serait là un cénacle qui siégeant en continu pourrait élaborer collectivement les perles de la vérité climatique, dresser les listes de suspects, adresser au jeudi 12 les missives secrètes destinées à cueillir au saut du lit – et maintenant, grâce au ciel de l’état d’urgence, à la première heure de la nuit – le vendredi 13, comme de vulgaires templiers, les tenants immondent de la secte de la pensée rationnelle et critique. Je me suis finalement résolu à voter pour Bruno Latour mais que tous les autres se rassurent : non, ils n’ont pas démérités, oui, ils sont digne d’être intronisés Grands Croix de la Légion de l’Ours Blanc d’Honneur.

    J’aime

  3. Latour sans hésiter:
    1. C’est le plus dangereux,
    2. Il est fou à lier,
    3. Il avance sous le masque d’un gentil philosophe qui veut sauver le monde (membre de la fondation Nicolas Hulot)
    3. C’est le théoricien d’un état totalitaire national et mondial en cours de constitution. On connaît des exemples qui ont remarquablement fonctionnés une temps tout en se terminant assez mal.

    Bravo pour l’énergie consacrée au climathon. Il est clair que la somme d’informations amassées durant cette années seront resservies en temps et en heure lorsque le pendule « pendulera » à toute vitesse dans le sens de la raison pour se fracasser dans la tronche des tous ces fous furieux.
    Un climato-réaliste pratiquant.

    J’aime

  4. J’ai voté Bruno Latour. C’est un personnage peu recommandable ! Récupérer un sujet d’actualité aussi tragique pour étayer une propagande climatique est abject !
    Ce n’est pas seulement un amalgame ridicule et incohérent. C’est aussi une insulte à la dignité des victimes. Latour prend garde ! Le climathon te condamnera !
    Climatiquement vôtre. JEAN

    J’aime

  5. J’aime bien Corinne Lepage, car enfin quelqu’un propose du concret pour faire taire les CS. J’irais même plus loin, mais n’ose dire le fond de ma pensée … peut-être que d’aucuns plus courageux que moi le feront ??? Donc vote pour Corinne !

    J’aime

    • Gilles des Landes,
      À partir du « registre » envisagé par Mme Lepage, et dans son intention de faire taire les CS, est-il un tant soit peu raisonnable, de ma part, d’imaginer que cette dame puisse, dans le futur et avec d’autres, préconiser le recours à des procureurs zélés, tels les Roland Freisler ou Andreï Vychinski de triste mémoire ?

      J’aime

  6. Je ne vote pas pour Nhulot, il est déjà partout, 2 fois ici dans la liste, dans le shampoing, dans la candidature à la présidentielle, à la télévision, dans l’encyclique, dans les mongolfières, avec Hollande, dans les hélicos, dans un parti politique, j’en ai maaaaaarre ; je ne vote pas pour France 5 et France Télévision, bien qu’ils le méritent, mais ça ne leur fera rien d’être élus;
    je salue les artisans personnels : journalistes, présentateurs, techniciens qui avec leurs petits bras, arrivent à se hisser tout seuls au niveau des commentaires les plus échevelés, mais ne vote toujours pas pour eux, trop peu représentatifs.
    Reste Lepage, le Conseil des programmes et Latour pour leur influence délétère. Je découvre ce dernier grâce au Climathon, et les remarques qu’il suscite; la lecture de ses théories valent le coup d’oeil. Je vais choisir un de ces trois dans l’isoloir.

    J’aime

Laisser un commentaire