Copies conformes

par Philippe Catier.

Nous vivons simultanément deux aventures sociologiques mondiales, l’une ancienne liée au climat, l’autre récente liée au virus Covid19. Certains vont jusqu’à prétendre que les deux sont liées en raison de la densité de population qui aurait tendance à rapprocher l’Homme des foyers viraux naturels jusqu’ici trop éloignés pour être contaminants. On ne s’aventurera pas sur ce terrain scientifique hypothétique.

En revanche, ce qui saute aux yeux c’est la similitude des modes de traitement sociologiques de ces deux phénomènes.

Il y a tout d’abord le contexte : dans les deux cas, l’ennemi est nouveau et invisible. Ceci permet, d’une part toutes les hypothèses difficilement vérifiables ainsi que les projections sur l’avenir conditionnant les réponses à apporter, d’autre part l’installation de la peur.

Concernant les réponses à apporter il existe cependant une nuance entre le principe de prudence qui doit s’appliquer au danger viral réel, et le principe de précaution que l’on applique malheureusement au risque potentiel lié au climat. Mais les projections sur l’avenir et le traitement à appliquer vont bon train de manière similaire.

La peur s’installe donc : elle est liée à l’invisible non maîtrisable. C’est un terreau facile à faire fructifier qui sert de tremplin pour les décideurs ou les influenceurs afin d’amener la population à accepter les contraintes censées en être le remède. C’est alors une politique de manipulation délibérée qui est mise en œuvre. L’exemple typique est celui de collaborateurs du GIEC (Schneider) qui, pris d’un doute sur la gravité réelle de leur étude, déclaraient : « il est inpératif de présenter des résultats qui fassent peur en éliminant toute trace de doute ». Par la suite certains (A. Barreau…) ont considéré que l’écologie était incompatible avec la démocratie et nécessitait la contrainte. Cqfd.

Concernant le virus, au fur et à mesure que la peur augmente, les autorités se permettent d’appuyer de plus en plus sur les restrictions même si cela peut être considéré utile : quand 63% des gens ont eu peur, on a fermé les écoles, et quand on est arrivé à 80% on a décidé le confinement (sans s’arrêter au fait que, l’évolution virale se faisant depuis plusieurs semaines, on risquait d’enfermer les porteurs non diagnostiqués avec les indemnes). Et pour alimenter cette peur, les médias font le décompte journalier des morts suivant la prévisible exponentielle, sans mentionner que précisément la courbe globale de mortalité reste en dessous de celle de 2017 et qu’il existe quand même 98% de guérison.

La peur va de paire avec l’acceptabilité voire la servitude volontaire : 160 000 policiers dans les rues pour mettre des PV pour « hors confinement » et l’obligation, surréaliste, de s’autoriser soi-même à sortir de son domicile, personne n’y aurait cru il y a quelques semaines. Et pourtant, quoiqu’en dise malencontreusement le préfet de Paris, c’est plutôt le respect de la règle qui prime dans la population, avec une bonne dose de moraline à la clef en cas d’incartade.

En fait, le message anxiogène, qu’il concerne le climat ou le virus, est reçu par une population ignorante et de nature spontanément inquiète qui ne peut être rassurée que par l’avis diffusé du « consensus des scientifiques », eux-mêmes en phase avec les méthodes d’étude utilisées, leurs résultats et leur diffusion. Le traitement de l’anxiété est le principal moteur de l’adhésion à la thèse consensuelle.

Consensus donc que l’on célèbre, sans voir qu’il est cultivé, savamment entretenu et diffusé pour avoir la paix, rester entre bien-pensants, assurer ses positions, conserver ses méthodes, tant au sujet du climat que de l’épidémie, chassant l’esprit critique, utilisant l’ignorance, éliminant les non conformes, les discuteurs, les savants hors normes, les atypiques libres penseurs, bref réalisant en douceur une dictature de la pensée. On voit poindre 1984.

D’ailleurs, continuant dans cette veine et y trouvant des ressources dans l’actualité, on peut dire avec Orwell, décidément si souvent cité, que « la vérité c’est le mensonge ». Les exemples fourmillent depuis une ministre de la santé assurant face à la venue express du virus qu’il n’y avait, fin janvier, aucune indication à acheter des masques, sachant par ailleurs qu’il n’y en avait plus en stock, jusqu’à la porte-parole du gouvernement affirmant, suivie en cela par une célèbre vulgarisatrice médiatique, que les masques ne servaient à rien… 

Quant au climat, les manœuvres multiples destinées à rendre certains résultats invérifiables, se nourrissent du même souci d’opacité consensuelle (climategate).

Ce sont tous des secrets de polichinelle qu’il convient cependant de citer pour ne pas se laisser manipuler… la prochaine fois.

On le voit, la manipulation des foules par la peur, l’information biaisée, la culture d’un consensus factice, la dissimulation voire le mensonge, sont des données communes et communément pratiquées dans ces deux évènements.

Ce sont des copies conformes que les professionnels de sociologie se régaleront surement à analyser, même si tout est déjà chez Machiavel.

34 réflexions au sujet de « Copies conformes »

  1. merci Philippe… mais si ces manipulations « marchent  » et sont choisies par ceux qui ont la charge des foules (autrefois des veaux) , existent-ils d’autres voient , non seulement souhaitables, mais surtout , plus efficaces pour le bien être des populations et la poursuite du progrès ?
    Ya des gens qui ont déduit de raisonnements-observations que les foules ne savaient, ne voulaient pas savoir et ne comprenaient rien aux problèmes , mais que ces choix au hasard (fléchette), s’équilibraient et que les décision étaient votées-prises par les 10% de la population qui s’informent et essayent de comprendre. Avec l’immense nouvel aléas des réseaux sociaux qui font que les 90% peuvent ne pas se distribuer au hasard et avantager une bulle, une rumeur, ou un démiurge plutôt qu’un-e autre…
    et même les scientifiques peuvent être dans les 90%
    https://mailchi.mp/38748805d7b1/freeman-dyson-world-renowned-physicist-gwpf-founding-member-has-died-aged-96?e=33a4cfb373

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    • En effet c’est l’art de la politique bien analysée par Machiavel dont le digne successeur est Remy Prudhomme avec son livre: « Gouverner c’est mentir ». C’est un appel à la vigilance qu’en effet peu adopteront, soit par « suivisme  » béat, soit par paresse, soit en se cachant derrière l’excuse d’une trop grande technicité du sujet inaccessible au simple citoyen. Désolant…et ruineux

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    • Si on fait un sondage sur la valeur de la constante de structure fine* l’histogramme des réponses aura donc un petit pic aux alentours de 1/137 ?
      *j’ai choisi a dessein une constante sans dimension (!)

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  2. Merci pour cette brillante analyse. Je suis absolument d’accord avec l’analogie qui est faite avec les affaires climatiques. Je pense par conséquent que ce fil ne s’égare pas de son sujet.
    En fait, l’amalgame climatique est réalisé par les curés écolos eux-mêmes (Hulot le messie qui entend l’ultimatum de la « Nature ») et l’objet est pour nous de « défoncer » ce raisonnement imbécile et religieux (pléonasme ?).
    Merci et courage à Benoît !
    Mes sincères salutations.

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  3. Très bon texte.
    « Certains vont jusqu’à prétendre que les deux sont liées en raison de la densité de population qui aurait tendance à rapprocher l’Homme des foyers viraux naturels jusqu’ici trop éloignés pour être contaminants. »
    Je n’y crois pas une seconde. 1) Les virus et autres bactéries ont toujours éliminé l’espèce humaine de façon massive (bien plus qu’aujourd’hui d’ailleurs) à une époque où l’expansion humaine était infiniment moins importante qu’aujourd’hui. 2) Ebola est venu à nous par l’intermédiaire d’enfants qui ont ramené un cadavre de singe dans leur village, pas dans une métropole qui aurait été construite aux abords de la forêt dans laquelle ils l’ont trouvé. Les habitants dont on parle ont toujours vécu là et ont toujours exploité cette forêt. Pour le SIDA, c’est à peu près la même chose. Et pour le corona virus aussi: les pratiques sur les marchés de Chine ne datent pas d’hier…

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  4. Tout cela est logique. L’épouvantail du changement climatique commençait à s’essouffler, il fallait trouver autre chose. Bien entendu les oligarchies qui nous gouvernent n’ont pas créé cette situation mais elles s’en accommodent très bien et y trouvent un prétexte pour avancer dans des directions que les populations ne souhaitent pas vraiment (cf la crise des gilets jaunes).

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  5. Ce papier n’est pas raisonnable. M. Catier, vous nous décrivez un monde fantasmé, qui n’existe pas, une sorte de complot soft (je crains que vous ne puissiez pas exprimer totalement le fond de votre pensée qui me semble bien plus radicale). Pourquoi habiller votre incompréhension de la situation (je suis tout autant dans le potage que chacun d’entre nous) par la recherche de processus obscurs et délibérés et la dénonciation de coupables, que vous ne nommez pas et donc vous n’exposez pas les objectifs?
    On trouve dans votre papier tous les ingrédients: les politiques à la manoeuvre, les médias affidées aux puissants, les scientifiques qui dévoient leur science et le bon peuple qui est stupide, ignorant et influençable. Non, vraiment, ce n’est pas raisonnable.
    Soyons plus simples et parcimonieux: la situation nous échappe, les dirigeants comme le populo n’y comprennent rien et tout le monde pète de trouille. Dans ces conditions, les décisions sont toujours à contre temps et inadaptées et la communication est bordélique, et c’est mondial. Puis, à terme, les choses s’arrangent et la vie reprend son cours comme avant.
    En ce qui concerne le « délire » climatique, c’est différent et nous avons bien plus de recul. A côté d’une foule assez indifférente, quelques illuminés activistes (et chiants, je vous l’accorde) et surtout des intérêts clairs, en particulier l’exploitation de la transition énergétique (qui est la seule action consistante pour « lutter » contre la réchauffation) parce que là, il a du blé à se faire.
    Il n’y a donc, à mon sens, aucune similitude entre les deux phénomènes. Les analogies ne sont jamais des explications.

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    • Oui, assez d’accord: les causes premières de ces décisions ineptes sont l’incompréhension et la peur, plus que le machiavélisme (avec de pareils branquignols aux commandes, qui font un pas en avant, un pas en arrière, nos machiavels, s’il en existe, appartiennent au registre comique). Le principe de précaution à la mode française n’est d’ailleurs qu’une conséquence d’un peuple qui a la trouille et qui manque de confiance en lui, en son avenir, en ses capacités à progresser. Individuellement, on est assez content de nous mais collectivement, on ne vaut plus grand chose : on a perdu la « force » (on a même pas gardé le côté sombre).

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    • M. Catier est au contraire parfaitement raisonnable.
      Ce n’est pas parce que la situation vous échappe, qu’elle échappe à tout le monde.
      De la même manière, vous prétendez que tout le monde pète de trouille. Le tout le monde est de trop. Ceux qui s’informent et ont un peu de connaissances scientifiques arrivent très bien à se rendre compte que la dangerosité de ce virus a été amplifié plus que de raison.

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      • Eh bien voilà, on est presque d’accord donc. Tout le monde veut dire en fait tout le monde sauf vous et moi : ça vous va?

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    • Bon d’accord je suis peut être un peu énervé par cette incurie mais je ne souscris pas à l’idée du complot. Ce ne sont que des techniques de « management », du suivisme politique pour le climat et de la dissimulation d’incompétence pour le virus. En tout cas du mensonge tous les étages et de l’apathie généralisée.
      Vous me sollicitez sur le fond de ma pensée: Pour fêter l’anniversaire des année « folles » (1920) je dirais que nos années 20 sont plutôt des années »molles »: obèses, biberonnées aux anti dépresseurs, préférant la précaution à l’entreprise, la subvention au risque, le virtuel excitant au réel prosaïque, le confort à l’esprit pionnier… mais je vois peut être un monde fantasmé. En tout cas çà n’annonce raisonnablement rien de bon.

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  6. ll me semble aussi justifié de faire des parallèles entre l’affaire climatique et la crise sanitaire actuelle :
    – dans les deux cas, on a plus peur de projections futures que de la réalité présente : c’est évident pour le climat, où malgré tous les prétendus réfugiés climatiques qui fuient des sécheresses ou des érosions qui ont toujours existé, on peine à voir les victimes actuelles ; pour le Covid-19, même s’il y a des morts, on reste dans des effectifs semblables voire très inférieurs à ceux d’autres crises comme la grippe de 1957 ; ce qui a emporté la décision d’un confinement strict dans beaucoup de pays, ce sont les projections peu crédibles de ce biostatisticien anglais Ferguson qui a fait paniquer nos autorités en envisageant plusieurs centaines de milliers de morts dans la situation business as usual
    – ça amène à une autre convergence, entre plusieurs projections scientifiques, on retient toujours la plus dramatique, et le scientifique qui veut être médiatisé a intérêt à présenter une hypothèse maximaliste ; pour le climat, quand la fourchette va de 1 à 4 degrés dans les différents scénarios, sans lien d’ailleurs souvent très net avec les émissions de CO2, les médias ne retiennent que les 4 degrés ;
    – on retrouve la même illusion « anthropocène » d’une maîtrise des phénomènes naturels ; l’homme se croit « coupable » du climat, donc en mesure de le corriger s’il devient sage ; là c’est pareil, le confinement pourrait venir à bout d’une pandémie (mais apparemment pas les traitements curieusement…), alors que probablement la réussite dont on s’enorgueillira dans quelques semaines ou mois devra plus à un essoufflement naturel du virus (mais, contrairement à ce qu’on reproche à Raoult, il n’y aura pas de groupe témoin pour vérifier !)
    – le Covid-19 constitue effectivement pour tous ceux qui en rêvent pour le climat un extraordinaire précédent d’atteinte à nos libertés individuelles pour la bonne cause, en particulier en matière de mobilité : avions cloués au sol, voitures assignées au garage, le tout dans un mélange de contrôles policier et social, chacun étant, comme aux beaux jours de l’Occupation, prêt à dénoncer le méchant citoyen qui a rejoint sa résidence secondaire
    – l’extraordinaire paupérisation de nos sociétés que va provoquer cette réaction exacerbée au coronavirus va apparaître à beaucoup comme un prélude à ce qui nous attend dans une décarbonisation à marche forcée de l’économie, en s’épargnant les gilets jaunes qui protestent ; ceux qui défendent le plus une telle politique sont souvent issus des secteurs publics, culturels, artistiques, etc. qui ont le moins à y perdre, parce que leurs revenus sont peu indexés sur la situation économique
    – accessoirement, Greta prônait la grève scolaire le vendredi, sans conséquence pour des enfants qui, comme elle, ont toutes les ressources familiales pour compenser ; là, avec le coronavirus, la grève est généralisée pour la semaine entière, la mascarade de l’école en ligne à la maison étant un extraordinaire facteur d’injustice sociale !

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  7. J’apprécie cette analyse. Je partage l’aspect du message anxiogène et l’adhésion à la thèse consensuelle sur le climat ou le virus.
    – Sur le climat, je rajouterai que le message anxiogène est reçu par une population gardée ignorante, rassurée par le « consensus des politiques ». A savoir des décisions imbéciles sur le nucléaire et un matraquage fiscal direct, indirect, imposé, légal, déguisé par des enfumages indignes. Je ne connais pas le nom d’un régime politique qui fait cela. Si on peut m’aider…
    – Sur le virus, mais enfin, quand on a déjà géré dans sa vie professionnelle des survenances d’événements inattendus, on peut se permettre de dire que force du constat que nos dirigeants ne sont pas compétents à diriger. Donc à ne plus être dirigeants.

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  8. Sauf que pour le coronavirus – contrairement au changement climatique – on est quand même face à une vraie urgence (manque de matériel + virus très virulent) qui n’est pas basée sur des suppositions scientifiques : là on connait le virus, on ne sait pas faire le vaccin rapidement et les traitements ne sont pas très opérationnels.

    Quant à l’économie, les vacances, la liberté, je pense qu’on peut quand même faire des efforts et se passer de ça pendant quelques mois pour se sortir de ce mauvais pas. Le courage c’est aussi de mettre de côté son confort pendant un certain temps.

    Moi ce qui me saoule surtout c’est quand on commence à parler de surveillance (perso, je n’ai pas de portable) et toute cette electronisation du monde (on a augmenté le seuil des paiements sans contact par exemple – moi je refuse ce genre de payer avec ces trucs). Je suis enseignant, faut maintenant envoyer ses cours via internet, heureusement que je n’ai pas de micro et de caméra, ce qui me permet de ne pas passer par des visioconférences qui ne fonctionnent à moitié pas.

    D’ailleurs l’époque me rappelle la première guerre du golfe : rappelez-vous on voyait des images du terrain dans les reportages télé faites avec des webcam : l’image était pourrie.
    Là c’est pareil, on des concerts de chanteurs, des intervenants télé filmé de chez eux et là aussi les images sont pourries. A croire qu’on n’a pas évolué !

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    • Vous avez raison mais il me semble justement avoir bien fait la distinction entre un risque réel, viral par exemple, nécessitant la prudence et le risque potentiel, non avéré comme le climat qui relève du principe, idiot, de précaution.
      Il a été tout à fait imprudent, et condamnable, de se priver des moyens nécessaires à la lutte

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  9. oui, bien sûr, les morts du coronavirus sont réels, nombreux et dramatiques ; personne ne dit qu’il ne faudrait de rien faire, ou a fortiori multiplier les rencontres de fraternisation collective pour accélérer la propagation du virus ; tous les pays recommandent la distanciation sociale ; la question est de savoir si les mesures strictes adoptées en France sont proportionnées et efficaces ;:
    – rien ne permet de le constater pour l’instant, les courbes de mortalité depuis un mois ont des évolutions assez semblables entre les pays européens qui confinent plus ou moins strictement ; celle des PB est même plus favorable que celle de la France
    – les atteintes portées actuellement, même transitoires, aux libertés individuelles pour la bonne cause ne sont pas à prendre à la légère ; elles constituent des précédents dangereux ; ce n’est pas un hasard si un pays comme l’Allemagne qui a vécu le nazisme et le communisme sur son sol est beaucoup plus prudent, ne limite pas les sorties individuelles, autorise les rassemblements familiaux, etc.
    – l’économie, ce n’est pas quelques mois d’effort et puis ça repart ; l’endettement considérable qui va s’ajouter en France à l’endettement antérieur, ce sont pendant des années autant d’investissements dans la santé, l’éducation, les infrastructures qui ne pourront plus se faire.
    Enfin, les finalités de ce confinement strict ne sont pas claires : on nous avait dit qu’il s’agissait d’éviter la saturation des hôpitaux, avec des soignants obligés de faire des tris entre les malades qu’ils pourraient soigner ; or, on y est pas, peut-être grâce au confinement, je suis prêt à l’admettre, il n’y a heureusement que 7000 malades en réanimation pour un nombre de places porté entre-temps à 15000, mais les autorités sanitaires nous disent qu’il faut continuer voire durcir le confinement parce qu’il y a toujours de nouveaux malades qui arrivent ; si l’objectif devient avec le confinement d’éradiquer un virus dont on ne connait pas l’évolution, on peut y être pour longtemps….

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    • Voilà tout à fait le glissement sémantique auquel nous assistons impuissants: le confinement deviendrai un moyen de lutte contre le virus alors qu’il n’était qu’une mesure technique d’adaptation des moyens à la pénurie consternante. Désormais la plupart des gens croient que le confinement est un traitement anti viral ! Or la guérison à long terme ne peut venir que de l’immunisation qui implique le contact. C’est tout le paradoxe

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      • Bonjour Philippe
        Le plus grave c’est que nous sommes au pays de Pasteur et du Bacille Bilié de Calmette et Guérin, vaccin contre la tuberculose produit sur de la bile, que l’on utilisait pour tous les enfants quand j’ai eu 10-11 ans, en 48 ou 49, avant mon entrée en 6e si nous n’étions pas testés positif par une cuti réaction.

        Tout le monde y passait à la cuti et, si négative, pour beaucoup d’entre nous, pas moi, c’était le BCG notamment pour tous ceux qui entraient dans la fonction publique, donc en internat. J’insiste parce le bacille de Koch est, comme les virus, intracellulaire et donc ce qui compte c’est l’immunité cellulaire plus que l’immunité dans le sang et la cuti c’est vraiment rien.

        La tuberculose a été vaincue en France par ces moyens. Et aujourd’hui dans le corps médical c’est encore vivant et l’on sait que aucun guéri du covid 19 n’a succombé à une seconde injection, je suppose que tout de même, comme ils ont été en contact avec le virus on a vérifié qu’ils n’avaient plus de virus par PCR et que l’on a vérifié qu’ils avaient une sérologie positive, c’est le Ba Ba du contrôle des populations de virus.

        Et cependant, les sérums tests n’étaient pas encore disponibles le 2 avril, simplement pour tester des porteurs sains par exemple et ne seraient pas prêts avant plusieurs jours ou semaine. Le confinement est en jeu et l’aggravation mortelle de la catastrophe économique. La preuve ici:https://tinyurl.com/vh9srdy

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      • On pensait encore récemment avoir dominé la nature, l’homme « augmenté » pouvait vivre sans fin et les robots le mettre en grandes vacances perpétuelles…Et bien voilà où nous en sommes avec ce virus. J’ai fait un poème sur ce sujet(voir la quatorzaine) mais La Fontaine avait déjà écrit « le lion et le moucheron »

        Quatre quatorzaines

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  10. Sur l’idée de ne pas faire le confinement pour augmenter rapidement l’immunité collective et se débarrasser plus vite du virus : ce n’est pas évident : lors des deux grandes pandémies de grippe de 1918 et 1968 : il n’y avait pas de confinement, et pourtant il a fallu attendre deux/trois ans pour se débarrasser du virus !
    En Angleterre, ils ont tardé au confinement et ils s’en mordent désormais les doigts.
    Sur la différence épidémique entre les pays : on voit bien que l’épidémie se répand par « cluster » : il y a des zones en France pas du tout touchées. Il faudrait analyser aussi les toutes premières mesures de protection utilisées dans chaque pays. Peut-être aurait-il été être plus vigilant au tout départ de l’épidémie (au niveau des aéroports, des frontières). On voit que cela est compliqué. Ajoutons à cela des populations ayant sans doute des allèles protecteurs…

    Pour la crise : je prie chaque jour pour que ça fasse s’effondrer les prix de l’immobilier qui ont atteints des prix démentiels ! Si cela se réalise, en cela la crise aura été une bénédiction.

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    • Pourquoi ne pas croire notre premier ministre quand, le 1er avril il nous a dit que les chinois n’avait pas confiné d’autres province que le Hubei et que cela avait permis de triompher de l’épidémie.

      Sauf que, le contraire est probablement vrai. A Hunan capitale du Hubei plus de 10 millions d’habitants, le confinement strict où des chercheurs de l’institut Pasteur sont restés et ont témoigné (Dr Klein je crois vu à la télé) ils ont eu 85% des morts chinois, et l’allure des courbes ne trompe pas, c’est le confinement qui a prolongé la durée et augmenté l’intensité de l’épidémie. https://tinyurl.com/vtngk7x

      Comme chez nous, ils ne pouvaient pas faire autrement, les équipements manquaient, mais au final, l’épidémie n’a fait en Chine que, en comptant large, moins de 5000 morts sur ~1.5 milliards d’habitants. Chapeau pour leur vision de la médecine, attitude confirmée par des pays plus « démocratiques », Corée du sud, Japon, Pays-Bas etc…

      Ce qui se dessine chez nous c’est le raccord avec la prétendue crise climatique prétendument liée au CO2, dont il faut avoir peur parce que ce sera le seul moyen de faire rentrer l’argent gaspillé et pillé par l’intermédiaire des taxes carbone et autres.

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    • Vous dites « lors des deux grandes pandémies de grippe de 1918 et 1968 : il n’y avait pas de confinement, et pourtant il a fallu attendre deux/trois ans pour se débarrasser du virus ! »

      La grippe 2018-19 n’était pas le même virus que celle de 2017-18, il suffit de voir le nombre de morts et en 2020, il y a eu encore un autre virus, beaucoup plus atténué mais spectaculaire car très rapide au démarrage mais très courte épidémie dans le temps disaient les médecins de Rennes.

      Tous les ans il y a au moins un virus nouveau puisque la vaccination par ADN en intra musculaire n’a pas été retenue bien que très efficace et à vie quand elle fut testée sur les GI’s à la fin des années 90. Transformer les gens en OGM et perdre 4 milliards de dollars de chiffre d’affaire par an, a été considéré comme inacceptable. Je ne sais laquelle des 2 raisons et il y en a peut-être d’autres, l’a emporté.

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      • Moi je parlais des grandes épidémies de grippe de 1918 et 1968 où sans confinement, l’immunité collective n’est apparue qu’au bout de deux ans c’est à dire une période très longue.

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      • C’est pourquoi, si on peut penser que le confinement a porté ses fruits, il ne fait que retarder l’évolution de la diffusion du virus qui pourrait bien durer deux ans en effet. Il faut sortir de cette voie sans issue avec le port du masque obligatoire , anti postillon, à l’extérieur.

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  11. Michel :
    « Sauf que, le contraire est probablement vrai. A Hunan capitale du Hubei plus de 10 millions d’habitants, le confinement strict où des chercheurs de l’institut Pasteur sont restés et ont témoigné (Dr Klein je crois vu à la télé) ils ont eu 85% des morts chinois, et l’allure des courbes ne trompe pas, c’est le confinement qui a prolongé la durée et augmenté l’intensité de l’épidémie.  »

    Oui mais est-ce que le confinement n’a pas quand même permit que l’épidémie ne s’étende pas en Chine ? Difficile de conclure je pense.

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    • Mais elle s’est étendue en Chine mais beaucoup plus lentement et dans les provinces voisines, voyez la rapidité avec laquelle le plateau de la courbe logistique a été atteint. Après près de 70000 cas dans le Hubei et moins de 1400 cas dans les autres provinces.

      Plusieurs raisons peuvent être invoquées la chloroquine et d’autres antipaludiques ont été préconisés tout de suite, parce que c’était déjà la saison des moustiques dans le sud et les tests étaient déjà en cours.et des observations avaient sûrement été faites lors des Sras corona virus précédents.

      Mais on peut aussi supposer une dispersion de la population différente dans ces provinces probablement plus agricoles. La préparation du nouvel an chinois pourrait aussi être évoquée et dans un sens ou dans l’autre.

      Difficile de conclure, certes mais ni dans sens ni dans l’autre. Et je pense aussi que l’on ne peut pas écarter une thèse complotiste, pas bien sûr celle qui a été proposée sur la vidéo ridicule que beaucoup ont vu. Mais elle m’a permis d’avoir accès au brevet européen (300p) et de lire les premières pages (30) où l’on voit comment ils ont pu obtenir des réactifs pour suivre les virus en culture de cellules, comment des marques protéiques spécifiques ont été construites sur des virus pour les suivre, grâce à des antisérums spécifiques, dans des cellules en culture. etc…

      Quand maintenant on nous dit qu’il faut tester les réactifs pour détecter chez chacun le fait d’avoir ou non été en contact avec cov19, brusquement j’ai des doutes. Il n’y a en ce moment qu’une épidémie de corona virus en France tout réactif reconnaissant des anticorps contre n’importe lequel des virus de ce groupe, ce n’est pas la spécificité que l’on cherche, c’est la présence d’anticorps contre un corona virus.

      Tout est possible et « On ne nous dit pas tout …!!!! » . Et qui gagne en fin de compte, la Chine et certains pays d’extrême Orient. Mais le grand perdant c’est la science dans les pays occidentaux et la première cause en est l’écolo-éthique et la perte de l’enseignement des connaissances, l’INSTRUCTION au profit d’une EDUCATION à des comportement liberticides et où l’éthique, dont on parle beaucoup, mais qui disparait complètement, que l’on ait une foi religieuse ou idéologique ou que l’on n’en n’ait aucune…

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      • Pour la mise au point des tests immunologiques, il faut quand même prendre en compte le temps d’obtention et de production en masse des anti-anticorps spécifiques marqués nécessaires au test. sans compter le temps de vérification de la fiabilité de ce qui sera mis sur le marché. Tout ça ne se fait pas rapidement.

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  12. Clisep a publié une intéressante comparaison de l’hystérie climatique avec celle qui accompagne la crise du covid-19. Selon l’auteur, les différences sont considérables. Une des principales est qu’il n’y a pas à attendre 30 ans pour comparer les prédictions des experts à la réalité.

    Have We Won?


    La conclusion (en substance): Une chose certaine est que la situation actuelle ne peut pas durer longtemps. La Culture hait le vide et un mouvement aussi massif et déterminé que le cirque climatique reviendra rapidement avec un joli plan, ou trois, pour démontrer que l’action climatique est plus nécessaire que jamais. Comment le public et les media réagiront est la devinette du jour.
    Je suggère d’y réfléchir dès maintenant.

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