La guerre de la chloroquine

par Rémy Prud’homme.

La France, ou plutôt son gouvernement, est en guerre. Contre la chloroquine. Cette molécule est actuellement le seul médicament disponible pour soigner, et peut-être même guérir, les dommages du covid19, lorsqu’elle est absorbée au début de l’infection. Cette thérapeutique a été symbolisée par le professeur Raoult, qui l’a mise en œuvre dans l’Institut Hospitalier Universitaire Méditerranée Infection qu’il dirige à Marseille. Elle a été visée par au moins trois offensives menées par l’Etat.

La première est lancée de 13 janvier 2020. Un arrêté signé de M. Salomon, directeur de la Santé, « pour la ministre et par délégation », « classe sur la liste II des substances vénéneuses l’hydroxychloroquine sous toutes les formes ». Sous le nom de nivaquine, cette molécule était jusqu’alors en vente libre. Depuis un demi-siècle, elle était le principal médicament employé pour se protéger du paludisme, et a été employée par des centaines de millions de résidents ou de visiteurs des zones paludéennes. Elle avait la caractéristique (certain dirons : l’inconvénient) d’être bon marché et fabriquée en France. C’était une amie fidèle. La voilà tout d’un coup identifiée et désignée par notre gouvernement comme une ennemie mortelle.

Cette première offensive, pourtant lourdement soutenue par les médias gouvernementaux (la défense résolue qu’en fait France Inter vaut le détour), n’a pas suffit à convaincre la population et à terrasser l’ennemi. Une deuxième offensive est lancé avec un salve de décrets des 23, 25 et 26 mars qui visent à interdire la prescription et la vente en pharmacie de ce médicament présenté comme inutile et dangereux. L’interdiction est générale, avec une exception : l’utilisation dans les seuls hôpitaux publics et aux seuls stades avancés de la maladie. Une exception qui en dit long d’ailleurs. Sur le mépris des autorités publiques pour les médecins de ville, qu’elles ne contrôlent pas. Sur le mépris des patients, puisque le médicament n’a d’effet qu’aux stades non-avancés de la maladie. Pour le reste, la police veille : le chef d’une petite entreprise coupable d’avoir distribué le médicament interdit à ses employés (qui le demandaient) a été mis en examen. A la guerre comme à la guerre. Sus à la chloroquine : no pasara !

La troisième offensive a lieu sur le terrain de la recherche. Le 31 mars une expérience à grande échelle (1300 patients) et très scientifique (randomisée double aveugle) est lancée pour évaluer l’efficacité de la chloroquine. Elle va « clore le débat » parce qu’elle sera conduite dans « des conditions qui ne laisseront pas place au doute », nous affirment ses auteurs. En y regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit pourtant que les 1300 patients ne seront pas choisis au hasard. Il s’agira de « malades de plus de 75 ans ou de patients ayant besoin d’oxygène » (Annuaire Health Tech). Précisément les sujets très fragiles ou très malades pour lesquels le Professeur Raoult dit et écrit que la chloroquine ne peut pas grand chose. Il est facile de prévoir que cette grande étude coûteuse va enfoncer une porte ouverte, et  « prouver » que la chloroquine n’a pas d’effet. Sous-entendu : pour les malades de 75 ans et les patients ayant besoin d’oxygène. Un sous-entendu que le commentaire officiel prendra bien soin d’effacer. Les communicants qui nous gouvernent espèrent que bien la chloroquine ne s’en relèvera pas.

Cette guerre évoque les guerres pichrocolines de Rabelais. On en rirait si elle ne faisait pas tant de morts. On en ignore les motifs. Une histoire de fouaciers peut-être, comme dans Gargantua. Ce qui frappe, c’est la mobilisation de la science par le pouvoir. Les ministres disent répéter les avis soi-disant scientifiques des ANSM, ANSES, et autres HCSP; mais on a souvent l’impression que ce sont ces institutions qui répètent les avis des ministres. Le gouvernement veut nous faire croire que les masques sont inutiles : il mobilise des professeurs pour le dire avec conviction; il veut nous persuader que les masques sont indispensables: il va chercher  des professeurs, souvent les mêmes, pour le dire avec assurance. La science est une victime collatérale de cette guerre. 

47 réflexions au sujet de « La guerre de la chloroquine »

  1. Excellente mise au point.
    En outre, le professeur Raoult fait la promotion d’une démarche thérapeutique globale et non uniquement du médicament: Protéger, tester, isoler, traiter tôt. Réduire le débat au seul médicament comme le font les « experts sous influence » de manière polémique n’est pas honnête.

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  2. C’est le Plaquenil et non la Nivaquine qui est le nom commercial de l’hydroxychloroquine. Ce sont deux produits très voisins mais néanmoins différents. Il importe d’eviter les imprécisions dans la polémique sur ce sujet pour ne pas prêter trop facilement le flanc à la critique.
    La décision de retirer l’accès libre à ce médicament résulte d’un processus de plusieurs semaines à plusieurs mois. Ce processus a donc selon toute vraisemblance été engagé avant l’apparition du virus en Chine. La coïncidence est néanmoins troublante et il serait intéressant de pouvoir enquêter sur les raisons précises qui ont amené à retirer ce médicament de la vente libre. On ne peut pas exclure que la coïncidence ne soit que fortuite.
    Quoiqu’il en soit, dans le contexte actuel, c’est une bonne chose qu’il ne soit plus en vente libre, trop d’imbéciles se seraient rués dessus et il y aurait eu des accidents. Un membre de ma famille, médecin dans le sud-ouest, m’a cité le cas d’un médecin à Bayonne atteint par le virus, qui s’est autoprescrit le traitement de Raoult et a fait une syncope qui lui a valu une hospitalisation d’urgence.

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  3. Je souhaite que l’hydroxychloroquine soit la solution, mais dans le discours du PR Raoult il y a des points qui interrogent : le représentant des médecins libéraux a essayé et arrêté le traitement pour cause de nausée. Idem pour des essais en Suède. Alors que le Pr Raoult dit avoir traité près de 2000 personnes sans problème. Autre point : Le Pr Raoult indique que le médicament a été pris par des millions de personnes sans problème : oui mais à des doses 6 fois plus faibles ! L’argument n’est donc pas correct.

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    • Je sors d’une chimiothérapie, avec tout ce que cela comporte comme effets secondaires.
      Si l’on arrête tous les médicaments qui donnent des nausées, il ne va pas en rester beaucoup. Par expérience personnelle, entre les nausées et la mort le choix est vite fait.
      Donner cet argument pour arrêter un traitement relève de la mauvaise foi (télégudée ??), il n’est pas recevable.

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      • Oui les chimiothérapies ont des effets secondaires très forts tout comme les autres antiviraux en compétition avec l’hydroxychloroquine.
        L’hydroxychloroquine devrait être donnée au moins aux personnes les plus âgées les plus à risques, sous contrôle médical bien-sûr.

        Mon voisin du dessus a choppé le coronavirus : 15 jours de fièvre et de très forts maux de têtes… son médecin lui a quand même donné deux antibio dont l’azythomycine. La maladie est bien violente quand même, on comprend que les plus faibles aient des pb pour s’en sortir

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  4. Le Plaquenil ® est actuellement prescrit pour le lupus érythémateux et la PR, à la même posologie que celle prescrite par le prof
    . Raoult, pas de double dose comme en RDC. Il lui associe un antibiotique ORL classique le Zithromax ®. Cet antibiotique est connu pour avoir en plus une action sur les germes intracellulaires, on le prescrit (hors AMM) dans la fièvre Q, par ex. Et les virus pénètrent dans les cellules. Son action me paraît aussi d’autan plus utile que dans toute infection pulmonaire il y a présence de bactéries surajoutees ou pas , parfaitement capables d’avoir un rôle aggravant mortel. Dans les essais cliniques actuels sans doute conduits pour le discréditer, le Plaquenil ® est utilisé seul. Le choix des patients cobayes me laisse vraiment perplexe , de même que le moment tardif du traitement…

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  5. Bonjour à tous,

    Ce dérapage thématique des climato-réalistes vers la santé publique risque de nous rendre inaudibles sur le climat, d’ici quelques mois.

    Je suis très critique sur l’approche de mes voisins marseillais pour des raisons évidentes.

    Après la peste ou le choléra, la chloroquine ou le Green New Deal ?

    :-/

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    • Si on se base sur les procédures habituelles et qui sont légitimes et sérieuses dans leurs approches en temps normal, certaines critiques sont audibles. Mais après avoir écouté le Pr. Raoult, puis surtout se rappeler que d’après les autorités, nous sommes en guerre, il est évident que le pragmatisme et l’intérêt immédiat des patients doit être pris en compte.
      Tout doit être essayé, et il n’est pas anormal de défricher hors sentier battu pour ensuite affiner. Cette approche est d’autant plus légitime qu’il n’y a rien d’autre à proposer à ce jour.
      Ce qui apparaît anormal, ce n’est pas l’approche « médecine de guerre » du Pr Raoult, ce sont les bâtons dans les roues et les tentatives grossières et criminelles pour tenter de discréditer non seulement son approche mais aussi sa personne.
      Même s’il s’avérait que son traitement n’apporte rien, les attaques qu’il a subit son intolérable.

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    • Vous défendez l’Evidence Based Medecine, les essais randomisés en double aveugle? Mais est il éthique d’utiliser autant d’humains, nos parents, nos proches, comme cobayes qu’on sacrifie pour faire avancer la recherche scientifique. On peut se poser la question.

      La question de la non reproductibilité des études est aussi pertinente.

      Enfin le modèle épidémiologique anglais est sur la sellette quant à la fiabilité de ses prédictions, cf le blog de Judith Curry. Ceci ouvre la porte à un questionnement plus général des modèles prédictifs, qu’ils soient épidémiologiques, climatiques, économiques, ou écosystèmiques.

      Imperial College UK COVID-19 numbers don’t seem to add up

      Décidément ce pangolin aura réussi à bouger beaucoup de lignes.

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    • Personnellement je me suis intéressé initialement à ce blog parce que j’avais lu quelques uns des petits livres écrits par Benoît Rittaud. Je m’intéressais aussi au climat avec le site pensée unique, les articles sur le climat m’ont intéressé aussi. Si on parle ici des épidémies, cela m’intéresse aussi.

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  6. Pour bien comprendre les critiques des détracteurs de Raoult en ce qui concerne les effets secondaires de son traitement, il faut revenir à la source et écouter ce que disent les spécialistes eux-mêmes, et surtout pas les résumés complètement déformés que les journalistes en font.
    En réalité, aucun médecin ou scientifique (parmi les détracteurs) n’a dit que la chloroquine avait des effets indésirables sérieux. Ce qu’ils redoutent par contre, c’est l’association chloroquine/Zithromax qui elle peut s’avérer vraiment dangereuse selon eux (notamment au niveau cardiaque), car les effets secondaires de ces deux médicaments (assez inoffensifs pris séparément) vont se renforcer. C’est pourquoi ils appellent à la prudence, et à s’assurer d’abord que le rapport bénéfice/risque est bien favorable.

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    • Merci de cette précision utile.
      Reste encore aux journalistes (mais aussi aux Axel Kahn) à comprendre que le nombre de décès n’est pas le seul paramètre évalué par Raoult (le taux de décès étant de toute façon faible, traitement ou pas) mais aussi l’évolution de la charge virale.

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  7. Lorsque Nordahl Lelandais nettoie pendant deux heures le coffre de son Audi, on a le droit de se poser des questions. Lorsque Mr Salomon interdit la vente de l’hydroxychloroquine EN AMONT de l’épidémie, on a le même droit il me semble.

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  8. La conclusion de tout cela est que donc la science médicale mondiale est incapable, en suivant ses guidelines, de répondre au défi d’une maladie infectieuse respiratoire dans les délais compatibles d’une épidémie.
    On saura donc que l’hydroxychloroquine est ou n’est pas efficace aprés le passage de l’épidémie . Parfait .
    La seule alternative proposée par les sociétés médicales savantes c’est (et je ne caricature pas):
    > Paracetamol
    > Si aggravation et detresse respiratoire –> Hopital + respirateur
    +
    > Confinement généralisé de toute la population, sans limite de temps et sans protocol de sortie, avec privation des libertés élémentaires et destruction de l’économie .

    Bien , bien ….

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      • J’ai entendu dire (mais c’est à vérifier) que c’est la réponse immunitaire au virus qui tue et pas le virus lui-même.

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      • Michel Cimes a suggéré dans C à vous, il y a deux semaines il me semble, en face de Bachelot qui ne l’a pas contredit, que l’intérêt de la chloroquine était de diminuer la réponse immunitaire, et qu’il fallait donc la donner le plus tard possible! Pour Michel Cimes ce médicament pourrait donner un avantage au virus s’il est donné trop tôt.

        En fait sa théorie de l’utilité du médicament est l’exact opposé de l’approche de Didier Raoult. On aurait aimé que quelqu’un sur le plateau de l’émission explique cela.

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      • @simple-touriste : Ce que je sais, c’est que la chloroquine est un ionophore du zinc, et le zinc quand il est intracellulaire empêche la reproduction de l’arn viral.
        Dans ce cas, il paraît logique qu’il faille la prendre le plus tôt possible.
        Cela dit, elle a peut-être d’autres actions, je ne sais pas.

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  9. L’auteur dit bien qu’il ignore les motifs qui justifient les choix du gouvernement. Moi aussi et il me semble que l’on doit y réfléchir. Les hypothèses peuvent être nombreuses et il ne faut pas tomber dans le complotisme.
    Chacun joue gros dans cette affaire:
    – le gouvernement qui sera accusé de mauvais choix ou/et d’indécision,
    – les experts qui seront accusés de défendre leur pré carré,
    – les médias pour leur « sensationnalisme » et les fake news qui vont avec,
    – Raoult, s’il se plante et qu’il nous bourre le mou (à ne pas écarter à priori)
    – évidemment Big Pharma qui veut gagner des millions,
    – etc….

    La boutique à phantasmes est ouverte, faîtes vos courses.

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    • L’avantage de la méthode Raoult , c’est que cela peut avoir un effet placebo sur le systéme et faire baisser la paranoia ambiante.
      C’est sans doute pour cela que cela marche á Marseille et que les gens y sont calmes . Ils pensent que s’ils tombent malade , ils seront soignés et tout de suite cela change la dramaturgie de la situation. Que le traitement soit efficace ou non médicalement, c’est une autre histoire.

      Le traitement est finalement la seule porte de sortie du confinement qui est un veritable piége dans lequel on s’est fourré. Quel est le critére de sortie ? Ils en ont aucun !!! Si le critére de sortie c’est de tester tout le monde , on y est encore dans 1 an. Si c’est l’absence de cas en France , on est parti pour 6 mois , sachant qu’ensuite on se confine au niveau national parce qu’au niveau mondial il a pas fini de tourner le coronavirus .. c’est suicidaire ….
      Cette histoire est absurde ….

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  10. Il semble bien que dans cette histoire le gouvernement méprise l’ensemble du secteur privé ; le secteur hospitalier privé ne semble pas mis à contribution sous des prétextes d’équipements et de logistique….hors la majeure partie des soins intensifs mis en oeuvre sont de la réa respiratoire simple, largement accessible dans le secteur privé qui est tout à fait capable de gérer également l’isolement des patients.
    Toute cette histoire fleure bon le grand n’importe quoi franco-franchouillard et son concert de magouilles ‘poltiques’ diverses et de manoeuvres visant à discrediter tout ce qui ne fait pas partie de la ‘sphère d’expertise’ parisienne.
    Il est consternant , mais pas étonnant, que les médias soient complices de ces manoeuvres

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    • Il y a une immense fierté chez les fonctionnaires d’État, pour tout ce qu’ils font disent et réalisent, qui n’a d’égal que l’immense mépris pour tout ce qui vient du privé, suspect de compromission et d’incompétence. Les fonctionnaires médecins , vétérinaires, etc ne pardonnent pas aux libéraux leur goût d’entreprendre, leurs prises de risque, et surtout leur réussite.

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  11. La science est, depuis la crise du réchauffement, stipendiée par les gouvernements.
    Tu veux des subsides ? Adapte ton discours à nos exigences politiques…

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  12. Le journal « Le Monde »:
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/09/covid-19-les-effets-indesirables-graves-s-accumulent-sur-l-hydroxychloroquine_6036139_3244.html

    Les pigments des encres utilisés par la presse n’ont-ils pas également des effets indésirables?
    Ne devrait on pas réglementer la lecture ou la possession des ses (potentiels) nids à microbes/virus?
    Est-t-il raisonnable de sortir de chez soi pour acheter la presse au risque de contamination?
    Quid du principe de précaution?

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  13. Oui dans une de ses vidéos, Raoult disait effectivement que les craintes des effets secondaires de l’HCQ étaient largement exagérées mais reconnaissait qu’il n’y avait pas d’expérience sur l’association de l’HCQ et de l’Az et qu’on ne pouvait exclure des effets negatifs.

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  14. Pour ce qui me concerne, je ne vois pas le moindre « complot » de l’Etat contre qui ou quoi que ce soit, dans ce domaine, comme dans tous les autres d’ailleurs…
    Je suis un total béotien en cette matière virale, et je n’ai donc aucun avis de fond sur ce sujet. Je me contente de lire ce qui est disponible, et émane d’organes de presse reconnus, qui tentent de faire leur travail sur un sujet tout de même exceptionnellement technique.
    Cette exceptionnelle technicité des sujets abordés devrait aussi selon moi encourager ceux qui n’ont aucune connaissance académique dans ces domaines précis à se taire….
    Juste pour montrer que des doutes émanent d’un peu partout sur ce sujet, j’ai trouvé dans la presse de ce matin, ces trois articles, l’un du Wall Street Journal, les deux autres du Monde…
    (Je ne sais pas si les liens vont fonctionner pour les non abonnés).

    https://www.wsj.com/articles/chinese-doctors-at-coronavirus-hub-cast-doubt-on-chloroquine-as-cure-11586448660
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/09/en-suede-le-desamour-pour-l-hydroxychloroquine_6036144_3244.html
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/10/sanofi-promet-de-donner-100-millions-de-doses-d-hydroxychloroquine-mais-reste-prudent-sur-son-efficacite-contre-le-coronavirus_6036201_3244.html

    On comprend tout de même que le décideur politique, qui ne connaît rien au fond des sujets, prenne quelques précautions avant de décider. Dans tous les cas, et quel que soit le résultat, et donc quelque soit la décision, on reprochera (au moins !) au pouvoir de l’avoir prise trop tôt ou trop tard… C’est à peu près la seule certitude que l’on peut avoir à ce stade.
    C’est pourquoi j’encourage à « se taire », si ce n’est pour apporter un élément « réellement » pertinent au débat, c’est à dire un élément de solution reposant sur autre chose que des convictions.

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    • On notera que l’article du WSJ est un entretien avec des médecins de Wuhan, organisé par les autorités.
      C’est en pratique, le point de vue « officiel » chinois.

      A méditer.

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  15. Une étude australienne parle d’une molécule , l’ivermectin qui serait plus active que l’HQ (in vitro).
    C’est une molécule antiparasitaire énormément utilisée en pratique vétérinaire, mais aussi en humaine. En vétérinaire elle a servi à éradiquer le varon sur les bovins. En humaine elle a été utilisée pour lutter contre la cécité des rivières en Afrique. Actuellement en pharmacie , elle sert à traiter la gale chez l’homme (Stromectol® Pfizer) per os.

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  16. Je crois que la question à laquelle tout le monde peut répondre sans se sentir obligé de se taire comme certains le souhaitent (à quoi bon ce blog?) c’est: peut on laisser les médecins faire leur travail, cad soigner, et prendre leur responsabilité, plutôt que rien…comme on les y engage?. Il n’y a pas besoin pour y répondre de connaître la pharmacologie ni l’infectiologie ni de prendre partie (croyance…) pour tel ou tel molécule, voire telle ou telle caste médicale.

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  17. Pour ceux qui pensent que les climato-réalistes ne devraient pas prendre partie dans l’utilisation de l’hydroxychloroquine .
    Je pense personnellement le contraire ! Il s’agit très exactement du même combat .
    – nous ne sommes pas tous, loin s’en faut, des climatologues pas plus que des médecins, mais nous nous référons dans les deux cas à des spécialistes pour étayer notre argumentation, et dans le cas particulier du pr Raoult il s’agit d’un spécialiste mondialement connu.
    -dans les deux cas également, il s’agit de luttes de chapelles, les « petits chefs » parisiens proches des sphères du pouvoir voient d’un mauvais oeil l’intrus qui veut leur prendre leur place et les subventions qui pourraient suivre !
    -pour le climat, ce sont des milliards qui sont distribués aux ONG et à la multitude d’agences onusiennes qui gravitent autour des « actions pour les énergies renouvelables et pour une prétendue défense de l’environnement, pour le covid-2 il y aura des milliards pour le(s) groupe(s) pharmaceutique(s) qui mettrons au point une thérapie et un vaccin !
    -On utilise également la peur avec l’aide des médias, pour convaincre et faire accepter sans le moindre esprit critique les taxes qui suivront obligatoirement…
    -Enfin dans les deux cas il y a la volonté d’exprimer une idée que l’on pense juste contre ceux qui n’hésitent pas à utiliser des moyens pas toujours avouables pour arriver à leurs fins en mettant à terre une économie déjà bien fragile.

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  18. Une remarque d’un médecin qui donne à réfléchir, trouvée ici :
    https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/04/09/hydroxychloroquine-bientot-les-grandes-manoeuvres/

    « Des soignants contaminés dans les hôpitaux sont sous Plaquénil et ne peuvent le prescrire. Comment expliquer la mortalité inférieure à 0,5% chez les 3 000 premiers médecins contaminés alors qu’elle dépasse 10% dans la population testée ? »

    (cela dit, une explication pourrait être l’âge des médecins qui ne dépasse que rarement les 60 ans)

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