Livres

Les livres de Benoît Rittaud en lien avec les sujets abordés sur ce blog. (Pour les livres des auteurs de la collection « Grandeur nature » chez L’Artilleur, c’est ici.)

Mythes et légendes écologistes (L’Artilleur, 2023)

Depuis 50 ans l’effondrement écologique est pour demain. Curieusement pourtant, ces 50 dernières années ont vu l’humanité progresser en nombre, en espérance et en qualité de vie à des niveaux inédits dans l’histoire. Comment un décalage aussi énorme entre le réel et sa perception a-t-il pu s’installer ?

Loin d’être l’expression d’un consensus scientifique, les totems que sont la « crise climatique » ou la « sixième extinction des espèces » émanent d’un cartel de recherche qui interdit la dissidence et ne tolère pas la nuance. Refusant la discussion, celui-ci a rompu avec la méthode scientifique ainsi qu’avec tout projet raisonnable de préservation de l’environnement. La science sert désormais d’outil de censure au profit d’une idéologie qui, sous couvert de sauver la planète, installe ses rituels, ses légendes et ses prescriptions toujours plus exigeantes au cœur de notre société.

Mélange de paradis perdu et de fin du monde, la mythologie écologiste postmoderne n’a rien d’une vision naïve et bien intentionnée. Derrière son sympathique imaginaire de façade se cache en réalité un projet totalitaire qui combat l’aspiration même à un monde plus prospère et plus libre.

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Geocratia (Toucan noir, 2021)

Dans le secret de son laboratoire de recherche, l’équipe du professeur Nalliens met au jour un phénomène stupéfiant qui va bouleverser les certitudes actuelles sur l’évolution du climat. Au même moment, d’étranges enquêteurs, qui pourraient bien travailler pour un service parallèle de l’État, s’intéressent de près au « projet Geocratia » soutenu par un groupe de dangereux idéologues.

Des salons de l’Élysée aux cabanes zadistes, entre histoires individuelles et diplomatie internationale, Geocratia ouvre la porte sur un monde angoissant dans lequel, convaincus de l’urgence de leur cause, certains sont prêts à tout pour faire taire la science et ses défenseurs. Ce monde sera-t-il bientôt le nôtre ?

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Ils s’imaginaient sauver le monde (Books Éditions, 2016)

Nouvelle terreur millénariste, le dérèglement climatique n’est rien de plus qu’une illusion parée de science. Un sentiment de toute-puissance conjugué à la traditionnelle culpabilité judéo-chrétienne a conduit à cette nouvelle trahison des clercs qui voit l’émergence d’un clergé postmoderne composé d’intellectuels s’arrogeant la mission de faire le bien, oubliant leur rôle qui est d’abord de rechercher le vrai.

En décembre 2015, la conférence de Paris rassemblait quarante mille négociateurs qui devaient graver dans le marbre un engagement mondial exceptionnel pour réduire l’impact de l’homme sur le climat. Exagérations grossières des risques, vaines envolées lyriques, promesses non engageantes, dénonciation des déviants… rien n’a manqué au barnum dont le seul résultat réel a été que la bureaucratie climatique a fait ce qu’il fallait pour prolonger sa propre existence. Il est temps que les citoyens se demandent s’ils sont d’accord.

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La Peur exponentielle (Presses universitaires de France, 2015)

C’est une nouvelle venue à ajouter à la liste de nos peurs collectives, et son objet est des plus inattendus : un concept mathématique abstrait. Déclinable à l’infini, la peur de l’exponentielle est une réalité contemporaine aussi répandue que méconnue. Scientifiquement construite bien que parfaitement irrationnelle, elle constitue la matrice originelle de quantité de discours alarmistes fondés sur la crainte que nous irions collectivement bientôt heurter de plein fouet les limites du monde : épuisement des ressources naturelles, démographie mondiale, réchauffement climatique…

La première partie s’intéresse à la structure de la peur. Affirmer le caractère exponentiel d’un phénomène permet à peu de frais de prophétiser une catastrophe. La seconde partie mène une critique de cette peur, qui peut conduire au rejet de l’autre (peurs démographiques, critique du « juif usurier »). La troisième partie s’intéresse à l’histoire des représentations sociales liées : idée de croissance proportionnelle sous-jacente au « passage du local au global », étroitesse supposée du monde, visions anciennes de l’exponentielle comme créatrice de richesses (par exemple grâce à la magie des intérêts composés), et établit un lien avec le « désir mimétique » de René Girard. La dernière partie propose des pistes pour surmonter la peur : dépassement de la sidération causée par les grands nombres de l’exponentielle, reconsidération de notre rapport au temps et à l’infini.

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Page de discussion sur MM&M. (NB : les commentaires en fin de page sont historiquement ceux du « livre d’or » de cet ouvrage.)

Le Mythe climatique (Seuil, 2010)

L’apparent consensus sur la responsabilité de l’humanité dans l’évolution du climat est en train de s’effriter. Cet ouvrage présente un point de vue sceptique sur la thèse « carbocentriste » selon laquelle le réchauffement global récent aurait pour cause les émissions humaines de gaz carbonique. Ciblant sa critique sur quelques points-clés, il expose en termes simples et accessibles les faiblesses, notamment statistiques, de certains arguments longtemps considérés comme décisifs : reconstitution de l’histoire de la température globale, analyse des carottes glaciaires, fiabilité des modèles climatiques…

Derrière ces déficiences particulières se profile une question épistémologique plus profonde, touchant à la nature même des théories carbocentristes. En liant la thèse actuelle sur le climat à d’autres épisodes de l’histoire des sciences, l’auteur avance que nous avons affaire ici à un nouveau cas de « science pathologique ». Il attire enfin l’attention, toujours du point de vue scientifique, sur le pernicieux glissement observé aujourd’hui dans certains discours qui tentent de faire passer notre planète du statut d’objet à celui de sujet.

L’importance des enjeux politiques, économiques et sociaux du débat sur le climat demande que l’on accorde une attention particulière à ces analyses.

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43 réflexions au sujet de « Livres »

  1. Copié du site de la FNAC :

    Malthus et les autres alarmistes
    Emmanuel de FNAC Nantes
    En se servant des lois mathématiques notamment concernant le concept d’exponentielle, il est possible de susciter une peur irrationnelle fondée notamment le constat que nous vivons sur une planète limitée (la Terre) tandis que le peuplement s’accélère. La science devient alors la justification de nos peurs. Brillant.

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  2. De Yagloo, sur Skyfall (http://www.skyfall.fr/?p=1508#comment-129349) :
    Je viens de finir le livre.

    Je souhaite d’abord souligner l’excellente qualité du texte, qui se lit aisément, même pour un béotien comme moi. Il y a quelques petites coquilles, mais rien de bien grave.

    Ce livre m’a ramené aux notions de mathématiques du lycée : intégrales, exponentielles, avec de nombreuses illustrations. Les digressions de Benoit Rittaud sur des thèmes philosophiques, religieux et sociologiques montrent qu’on peut être mathématicien et d’une grande culture. Bravo M. Rittaud, il y a longtemps que je n’avais pas lu un live aussi passionnant.

    Je dois dire que j’ai ma petite préférence pour la partie III, au sujet de l’urbi et orbi. Partir du particulier pour en déduire une généralité (bien entendu anxiogène), c’est un des outils de ceux qui ont de l’angoisse à nous vendre. A la limite, je trouve que Benoit Rittaud est bien indulgent vis à vis de Al Gore.

    Encore une fois, pour un néophyte comme moi (je suis médecin, et totalement ignare dans bien des domaines évoqués en général sur les pages de ce site), j’ai été enchanté de cette lecture, qui non contente de répondre à un certain nombre de mes questions, a surtout ouvert de nouvelles perspectives dans mes réflexions.

    Merci M. Rittaud.J’attends votre prochain livre avec impatience et je recommande celui-ci à qui voudra bien m’entendre 🙂

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  3. Copié de la page de présentation du livre sur MM&M, commentaire de Thibaud :
    Bonjour,

    Je viens de terminer votre livre : très original et très intéressant, du début où on découvre l’étendue de l’utilisation à la fin aux concepts bien développés (le « surfini » est vraiment une bonne trouvaille !).
    En commençant le livre, j’associais la peur exponentielle à Sam Carter, la scientifique de Stargate, qui régulièrement n’hésite pas à dire que le naquada va connaître un échauffement exponentiel… J’ai bien ri en voyant tous les exemples réels de « scientifiques » qui l’utilisaient dans la vie de tout les jours, pas beaucoup mieux qu’elle dans une série aux fondements techniques plus douteux !

    Je me suis noté deux commentaires rapides :
    Vous citez rapidement le jeu 2048. Il me semble qu’il est intéressant à analyser dans la mesure où l’association en puissances de deux intervient là comme une méthode de densification, un peu tout le contraire d’une explosion exponentielle, et plutôt à rapprocher de la loi de Moore. Quel est votre avis sur le sujet ? De manière générale, la loi de Moore (et ses dérivés) est traitée un peu vite à mon goût (sans doute déformation professionnelle, puisque je suis ingénieur). Peut-être devrais-je consulter les liens que vous avez indiqués avant de faire ce commentaire, mais il me semble que du coup le livre penche beaucoup du côté de la peur… mais bon, c’est son titre ! Prévoyez-vous du coup un autre opus sur le côté positif ? 🙂
    Et plus rapide : étant également musicien, je me suis étonné que votre partie sur les « lunettes logarithmiques » (très intéressante par ailleurs), ne mentionne pas un clavier de piano, exemple connu de tous de transformation : de la suite géométrique des fréquences en la suite linéaire des touches.

    Bravo en tout cas,
    Bonne continuation à vous

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  4. Copié de la page de présentation du livre su MM&M, commentaire de Tom :
    C’est avec un grand plaisir que j’ai lu votre livre, « La peur exponentielle ». J’ai beaucoup aimé les notes bibliographiques complètes et commentées. J’ai trouvé dans ce livre de nombreuses idées, de nombreux concepts forts intéressants. Voici quelques exemples : la version des deux nénuphars de Gaston Boucheny, la notion de surfini, le fait que P n’est pas un invariant par affinité, l’exponentielle à base variable, la virgule glissante, etc.
    J’aime aussi le style et l’humour… bref, je l’ai dévoré !
    Petites remarques sans gande importance : page 264: un grain qui donne 42 épis, ça fait beaucoup, non ? Page 374, 7e ligne, « … l’erreur d’assimiler le surfini au fin, … », il manque un « i » non ?

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  5. Vu dans un autre ouvrage :

    « Au-delà de 2 °C supplémentaires, des réactions en chaîne conduiront à un emballement dont les scientifiques ne peuvent mesurer toutes les conséquences. »
    extrait de Climat 30 questions pour comprendre la conférence de Paris
    Pascal Canfin et Peter Staime

    http://www.atlantico.fr/decryptage/impacts-changement-climatique-ou-quand-en-2050-climat-bordeaux-sera-celui-seville-aujourd-hui-climat-30-questions-pour-2254528.html#3KH19276TibP3kcr.99

    Faut-il avoir peur ?

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  6. Un ouvrage marquant.
    Une volonté d’expliquer et de décortiquer les concepts issus de la notion mathématique d’exponentielle appliqués aux « sciences » humaines ou à la « science » climatique carbocentrée.
    Des chapitres courts et percutants.
    Comment la caution mathématique peut être utilisée pour créer des chocs mentaux, anxiogènes, à partir de croissances exponentielles supposées (population, climat ….). Sauf que que l’on comprend vite que scander des évolutions explosives à la mode exponentielle ne tient forcement pas la route

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  7. Ping : Autour de « La Peur exponentielle  | «Mythes, Mancies & Mathématiques

      • Ce « commentaire » est malheureusement très représentatif de l’énorme quantité de moutons qui peuplent notre belle planète. En l’occurence, cette personne n’a pas la moindre approche scientifique du sujet donc pas la moindre capacité à expliquer que l’auteur a tord à un niveau quelconque. Et pourtant elle a le désir irrépressible de s’associer aux loups, cette fois, et donc de le « tuer ».
        Ce doit sans doute être une belle jouissance, lorsque l’on est un mouton, de pouvoir subitement se transformer en loup. Sachant que cela se fait sans le moindre risque…Quel courage, Madame !

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  8. Que certains emploient la fonction exponentielle de manière erronée, voire malhonnête, ne donne pas « mathémathiquement » tort aux idées qu’ils défendent… même si cela présage mal de la pertinence de leur propos.

    Se pourrait-il qu’à défaut de « peur exponentielle », une « inquiétude géométrique » quant à l’avenir de notre planète soit tout de même recevable ?

    La physique serait-elle plus pertinente à décrire le monde réel ?

    leçon inaugurale – Ecole des Ponts – septembre 2015 :

    Votre avis ?

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  9. Que certains emploient la fonction exponentielle de manière erronée, voire malhonnête, ne donne pas « mathémathiquement » tort aux idées qu’ils défendent… même si cela présage mal de la pertinence de leur propos.

    Se pourrait-il qu’à défaut de « peur exponentielle », une « inquiétude géométrique » quant à l’avenir de notre planète soit recevable ?

    La physique serait-elle plus pertinente à décrire le monde réel ?

    leçon inaugurale – Ecole des Ponts – septembre 2015 :

    Votre avis ?

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    • On peut toujours dire « mes preuves sont fausses mais ça n’invalide pas mon résultat » : c’est toujours exact, mais un peu inutile, intellectuellement parlant.
      Quant à l’avis que vous me demandez, le voici : c’est pas demain que vous me ferez passer près de deux heures à supporter une vidéo de Jean-Marc Jancovici.

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      • Bonjour Monsieur,

        Sur l’argument  » Mes preuves sont fausses mais ça n’invalide pas mon résultat », je vous trouve indulgent et trop rapide.

        En effet, si cet argument devait être accepté, cela signifierait que l’on reconnaît le droit à auteur dudit argument de se passer de nous présenter des preuves. Pourquoi dès lors se donner la peine de chercher des preuves exactes ?

        Ce serait la négation de la démarche scientifique.

        Par ailleurs, permettez-moi de vous féliciter pour votre livre et son concept de peur exponentielle qui effectivement n’a jamais été traité dans les sciences sociales. Comment aurait-il pu l’être d’ailleurs quand on sait la faiblesse de la culture scientifique des spécialistes des sciences humaines.

        Bien cordialement,

        Eric Monard.

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  10. « Que certains emploient la fonction exponentielle de manière erronée, voire malhonnête, ne donne pas « mathémathiquement » tort aux idées qu’ils défendent… »

    Encore faudrait-il que les données de fait sur lesquelles s’exerce le raisonnement mathématique soient authentiques, voire seulement possiblement authentiques. Ce qui n’est, selon moi, évidemment pas le cas. Toujours selon moi, ce n’est donc pas de mathématiques, ni même de physique qu’il s’agit, mais de philosophie et de logique.

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  11. je vous remercie de vos réponses rapides.

    Une erreur dans une démonstration ne prouve pas qu’un résultat est faux. Cela prouve seulement qu’il n’est pas démontré et reste à l’être (ou pas).

    Ne connaissant pas ce sujet, vos expertises auraient pu m’être précieuses à comprendre les éléments erronés dans l’exposé de Jancovici (dont j’ai découvert l’existence il y a moins d’une semaine).

    Une autre fois, peut être ?

    Je me permettrais de garder mon « inquiétude géométrique » non dogmatique quant à l’avenir de notre Terre selon son mode de fonctionnement actuel, en espérant qu’on pourra un jour m’en libérer par des éléments concrets et pas seulement la critique du discours inverse.

    Bien à vous.

    P.S. : je suis sans doute un peu trop catégorique pour mon niveau de connaissance du sujet et vous prie de m’en excuser.

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    • Quand quelqu’un annonce quelque chose et qu’il le démontre de façon erronée, alors son discours initial devient vide. C’est-à-dire pas forcément faux, mais « sans intérêt jusqu’à plus ample informée ». On peut réinvestir ici l’exemple classique du père noël : il existe, car je l’ai vu au magasin ; ah mais non, ce n’était pas lui, c’était juste un employé déguisé ; d’accord, mais ça ne prouve pas que le père noël n’existe pas (mais au fait : qu’est-ce qui le démontrerait ?).
      Il ne suffit pas, bien sûr, qu’une peur soit globale pour qu’elle soit fausse : la peur d’une épidémie comme le sida, par exemple, était fondée (et elle le reste, hélas, vu que le nombre de morts annuels du sida se compte encore par millions – des morts réels, ceux-là, pas les morts fictifs du « dérèglement climatique »). Mon propos n’est donc pas de dire « on vous montre une exponentielle, donc c’est faux » mais de démonter les arguments faux et très fréquents, qui fondent tant de raisonnements apocalyptiques contemporains.
      C’est important de le faire car, selon moi, le succès d’une peur globale futuriste dans l’opinion tient en général moins à la rationalité des arguments à son appui qu’à leur efficacité à entrer en résonance avec les représentations collectives. C’est à cela que je me suis intéressé.
      PS : Vous n’avez pas à vous excuser de quoi que ce soit, je ne demande pas de diplôme pour venir causer ici, et le but n’est pas d’être d’accord sur tout mais d’échanger des idées.

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  12. Je vous remercie de votre réponse.

    J’ai effectivement confondu votre approche critique et rationnelle et celle, moins structurée, de certains commentateurs ici qui disaient : « c’est bien la preuve que tout ça est faux ». Au temps pour moi.

    Votre approche me rappelle un petit bouquin lu il y a quelques années et qui entendait aussi donner au lecteur les concepts (logiques, syllogistiques, rhétoriques) pour se forger une opinion éclairée ou, au minimum, détecter les enfumeurs :

    Il est d’ailleurs disponible en PDF ici :

    Cliquer pour accéder à Chroniques_de_Normand_Baillargeon.pdf

    Bien entendu, il s’agit d’un livre « militant » mais les principes qu’il expose valent pour tous quand il s’agit de débusquer les escrocs.

    « L’art de la prudence », de Gracian, pourrait aussi être utile à beaucoup.

    Bien à vous.

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  13. Je vous remercie de votre réponse.

    J’ai effectivement confondu votre approche critique et rationnelle et celle, moins structurée, de certains commentateurs ici qui disaient : « c’est bien la preuve que tout ça est faux ». Au temps pour moi.

    Votre approche me rappelle un petit bouquin lu il y a quelques années et qui entendait aussi donner au lecteur les concepts (logiques, syllogistiques, rhétoriques) pour se forger une opinion éclairée ou, au minimum, détecter les enfumeurs :

    Il est d’ailleurs disponible en PDF ici :

    Cliquer pour accéder à Chroniques_de_Normand_Baillargeon.pdf

    Bien entendu, il s’agit d’un livre « militant » mais les principes qu’il expose valent pour tous quand il s’agit de débusquer les escrocs.

    « L’art de la prudence », de Gracian, pourrait aussi être utile à beaucoup.

    Bien à vous.

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  14. D’un raisonnement faux peut suivre une conclusion juste.

    Je crois que l’on pourrait utilement consulter Éléments de philosophie de Maritain t. 1 avant de discuter…

    En l’occurrence du prétendu réchauffement climatique, nous n’avons pas d’expériences renouvelables. Nous n’avons même pas de données historiques absolument fiables. Dire donc que nous avons une certitude scientifique pour l’avenir est déjà un mensonge. À supposer même le réchauffement climatique réel. Ce qu’il n’est pas selon moi.

    Imputer ce prétendu réchauffement à l’homme est encore plus fantaisiste.

    Il serait sans doute plus prudent de dire que le réchauffement climatique n’est pas prouvé et ne peut l’être. Donc que ceux qui prétendent le contraire sont des clowns (pardon à l’honorable corporation des clowns).

    La peur exponentielle est déjà exprimée par Jean-Jacques Rousseau (en germe chez Rousseau † 1778) et Malthus († 1834). La population croît d’un accroissement exponentiel, alors que la surface des terrains agricoles est figée. Donc, nous allons à la famine. CQFD.

    Or en réalité la famine fut bien plus présente lorsque la population était bien moins importante.

    C’était déjà la peur exponentielle. Les mathématiques et l’imagination sans règle conduisent à l’angoisse infondée et à beaucoup de pertes de temps et d’énergie.

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  15. je ne connais pas de personne sérieuse qui appuie aujourd’hui son inquiétude pour l’avenir sur des bases aussi simplistes que celles de Rousseau ou Malthus.

    Ce serait comme faire procès aux libéraux d’aujourd’hui de s’être appuyé, il y a 200 ans, sur des concepts aussi fumeux que la « main invisible » d’Adam Smith. Ce serait juste malhonnête.

    En revanche, j’en connais qui comprennent que nourrir une dizaine de milliards d’humains doté d’une espérance de vie de 55-60 ans est sensiblement différent d’en nourrir 1 milliard mourant à 35 ans.

    Cela suppose des terres supplémentaires et/ou de l’eau en grande quantité et/du progrès technique et/ou des changements d’habitudes alimentaires et, dans tous les cas, de grosses quantités d’énergie.

    L’inertie démographique étant ce qu’elle est, la seule donnée sur laquelle on peut sérieusement compter est le chiffre de la population humaine à la fin du siècle, sauf, bien sûr, en cas de famines, massacres, génocides, épidémies, guerres…

    Sans parler de peur irrationnelle, il me semble légitime de s’inquiéter sur :

    – la capacité de l’agriculture mondiale à multiplier ses rendements dans ces proportions et dans le délais imparti
    – sa capacité à le faire de façon abordable pour les masses en question
    – sa capacité à faire ensuite circuler les produits vers les centres urbains (où réside désormais l’essentiel de l’humanité) avec une énergie concentrée/bon marché de moins en moins disponible. (problème pour les transports mais aussi pour les engrais)
    – sa capacité à faire tout cela de manière durable, c’est à dire sans détruire ou empoisonner le milieu environnant.

    Ensuite, on pourra toujours se demander comment notre système économique actuel qui arbitre l’échange par confrontation de l’offre et de la demande SOLVABLE pourra bien se révéler pertinent dans un monde ou environ un tiers de la demande n’est, justement, pas solvable.

    Je ne vois pourtant, à date, aucun système moins mauvais que celui-là.

    Il me semble que cela fait beaucoup d’inconnues… pas assez pour une peur irrationnelle, mais largement assez pour une inquiétude raisonnable. Et vous noterez que je n’évoque pas un hypothétique réchauffement, mais juste la hausse de consommation de ressources finies, comme les énergies fossiles qui sont, à date, l’essentiel de l’énergie que nous consommons.

    Dire simplement que Dieu/le progrès technique/le grand leader/le génie humain y pourvoiront comme ils y ont pourvu par le passé, me paraît un peu court, les données de départ étant sensiblement différentes.

    Que parmi ceux qui s’inquiètent il y ait des escrocs et des neuneus ne change malheureusement pas les données du problème.

    J’admets aussi que 20 ans à vivre dans le tiers monde (Thailande, Philippines, Madagascar, Sénégal) ont sérieusement ébranlé ma confiance dans le « progrès humain spontané » et la « confiance dans l’humanité ».

    La réalité est bien moins sinueuse que nos syllogismes d’Occidentaux.

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    • Malthus est hélas bien vivant chez certains. Sans vouloir vous suggérer mon livre, je vous invite à lire les écrits même récents d’un Ehrlich (toujours aussi bien en cours dans certains « milieux autorisés »), ainsi que certains rapports pas si anciens sur la population mondiale pondus sous l’égide de l’ONU. Sans parler des délires exponentiels d’un Hansen sur l’élévation du niveau des mers.
      Pour le reste, n’oublions pas que la faim dans le monde diminue, et même rapidement. Il reste beaucoup à faire, et cette diminution est très variable selon les régions du monde, mais il semble tout de même que, malgré la population croissante, le problème s’arrange. Ça ne signifie pas qu’il soit réglé (loin de là), ni qu’il ne va pas repartir à la hausse dès demain, mais pour l’instant l’évolution va dans le bon sens, ce qui ne devrait pas être le cas dans une vision malthusienne ou crypto-malthusienne. En passant : outre l’agriculture, la logistique (pour alimenter les centres urbains) a elle aussi fait des progrès, ces dernières décennies.
      Mais il reste du travail, bien sûr, et des nombreux défis. Sommes-nous pour autant obligés de les aborder toujours avec inquiétude ?

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      • A propos de la « surpopulation », mon expérience de travail dans certaines régions pauvres du tiers monde me suggère qu’il serait préférable de réorienter les sommes allouées actuellement à la « lutte contre le changement climatique » , vers l’éducation des filles et garçons et la formation professionnelle dans les régions les plus pauvres de la planète. Et si cela est possible, de favoriser la mise en place d’une protection sociale pour les plus âgés et les plus faibles d’entre eux . Pour eux, les enfants, c’est avant tout un bâton de vieillesse. Mais je peux me tromper, ce point de vue n’est pas celui d’un « expert en démographie ».

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  16. Il y aura toujours des défis. C’est l’aventure humaine qui reste mystérieuse. « Nous avons été jetés là. » dit Pascal si mes souvenirs sont bons.

    De plus nous ne savons pas tout, loin de là. Nous n’avons qu’une connaissance et un discours « à trous ». Selon Gilson notre discours est fait de trous dans la réalité, réalité immense et presque inconnue.

    « La vie est comme un voyage sur la mer de l’histoire, souvent obscur et dans l’orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. »

    Enseignait Benoît XVI.

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    • Quel poète, ce Benoît XVI…
      La frontière est toujours délicate entre le « on sait tout » et le « on ne sait rien ». Difficile de situer où nous en sommes entre ces deux extrêmes, entre modestie prudente et affirmation des capacités humaines, entre relativisme mortifère et orgueil destructeur.

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  17. Merci de vos réponses.

    S’inquiéter sur de tels enjeux me paraît nécessaire, tant qu’il s’agit d’une inquiétude positive… de celles qui amènent à produire des solutions.

    Ne pas savoir à date comment notre terre pourra nourrir 11 milliards de Terriens dans 80 ans (qui naîtront, ça c’est la seule quasi-certitude du dossier) me paraît une chose dont toute personne se disant humaniste devrait se soucier.

    La plupart des solutions qui se feront jour ont de fortes chances de mobiliser des niveaux de capital et d’énergie peu compatibles avec le niveau de revenu des bénéficiaires.

    Si on y ajoute les contraintes qu’on peut raisonnablement anticiper (énergie plus chère, eco-systèmes dégradés, eau douce moins facile d’accès, terres arables déjà mobilisées, biodiversité réduite… et je ne parle toujours pas de réchauffement) nous avons devant nous une une équation à beaucoup d’inconnues.

    Si on ne souhaite pas que les arbitrages se fassent « à l’ancienne » (guerres, génocides, épidémies) je pense que nous devrions nous en soucier.

    Je ne cherche pas à communiquer mon inquiétude mais bien à m’en affranchir. Et comme vous le dites, ceux qui disent « tout ira bien » (dont vous n’êtes pas) sont, de mon point de vue, de très utiles faire-valoirs pour les prédicateurs fous de l’apocalypse.

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  18. Cher monsieur, se soucier de l’état de la terre dans 80 ans est très bien, dans l’abstrait du moins. Cependant, nous ne sommes que des hommes incapables de prévoir l’avenir à si longue échéance. Quant à votre idée que les guerres sont des moyens de régler le problème de la surpopulation, c’est poser en principe que les guerres sont destinées à régler le « problème » de la population. Or je ne crois pas à la surpopulation…. et encore moins que les guerres soient dues à la surpopulation.

    Il me semble plus efficace d’oeuvrer en faveur d’un gouvernement mondial multiracial et impartial pour éviter guerres et massacres, rétablie l’ordre. L’ordre est facteur de paix. L’injustice entraîne la haine…

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    • je vous remercie de votre réponse.

      Que l’ordre et la justice soient souhaitables, qui dira le contraire ?

      Il m’a même semblé qu’ils étaient plus faciles à mettre en place quand tout le monde mangeait à sa faim, ne craignait pas pour sa vie, pouvait se loger, s’habiller, se soigner, fournir un enseignement de qualité à ses enfants…

      De ce point de vue, l’idéalisme n’a aucune chance s’il ne veut tenir compte du réel. Une petite visite à Dacca ou Lagos est, de ce point de vue, fort instructive.

      La réalité c’est que le PIB mondial par tête est d’environ 500$ par mois et qu’un minimum de « justice mondiale » voudrait que les deux milliards qui sont au dessus de cette somme y descendent pour que les 5 milliards qui sont en dessous puissent y accéder, vu que ce montant croit à peine plus vite que la population (du moins tant qu’on ne s’organise pas pour la freiner).

      Mais y’aura-t-il là une quelconque justice dans l’appauvrissement d’un couple, parent de deux enfants dont il assume tous les besoins… et qui devront s’appauvrir pour aider le couple qui, ne pouvant déjà assumer ses 6 enfants, choisit d’en avoir un 7ème ? Ou devra-t-on interdire aux gens d’avoir des enfants ?

      Pour ma part, il est hors de question que j’oeuvre à l’appauvrissement de mes enfants et petits enfants.

      Nous débordons allègrement du sujet de ce fil mais il me semble qu’un gouvernement mondial efficace n’a aucune chance d’être démocratique.

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    • Cousteau aussi voulait un gouvernement mondial! lisez ce qui suit tiré de l’article d’Emmanuel Grenier
      http://www.larecherchedubonheur.com/article-27834134.html

      « Et Cousteau se livre devant les chefs d’Etat et les milliers de participants à un long discours sur les dangers de la démographie, principale menace pour l’environnement. Cousteau est un malthusien radical, qui ne prend pas de gants pour exprimer sa pensée. Dans la revue de l’Unesco de novembre 1991, le rédacteur en chef du Courrier de l’Unesco demande au commandant Cousteau : « Il y a des espèces animales qui constituent des menaces pour l’homme, comme certains serpents, certains moustiques. Peut-on les éliminer comme on tente d’éliminer les virus responsables de telle ou telle maladie ? » Cousteau lui donne la réponse suivante :

      « L’élimination des virus relève d’une idée noble, mais elle pose à son tour d’énormes problèmes. Entre l’an 1 et l’an 1400, la population n’a pratiquement pas changé. A travers les épidémies, la nature compensait les abus de la natalité par les abus de la mortalité. (…) Nous voulons éliminer les souffrances et les maladies ? L’idée est belle, mais elle n’est pas tout à fait bénéfique sur le long terme. Il est à craindre que l’on ne compromette ainsi l’avenir de notre espèce. C’est terrible à dire. Il faut que la population mondiale se stabilise et pour cela, il faudrait éliminer 350.000 personnes par jour. C’est si horrible à dire qu’il ne faudrait même pas le dire. Mais c’est l’ensemble de la situation dans laquelle nous sommes engagés qui est lamentable. »

      Cousteau a ensuite nié avoir tenu ces propos. Mais le rédacteur en chef du Courrier de l’Unesco conserve soigneusement le texte de l’interview, révisé de la main de Cousteau et portant sa signature ! De plus le journaliste a également gardé la bande magnétique de l’entretien qui, selon lui, contient des choses encore plus extrémistes qu’il n’a pas osé imprimer. Du genre « la vie d’une fourmi vaut celle d’un homme ». Où trouver les 350 000 personnes à éliminer ? Pas dans la famille Cousteau en tout cas : avant de mourir, le commandant s’est mis en ménage avec une hôtesse de l’air de 40 ans sa cadette, et à 70 ans lui a fait deux enfants à ajouter aux deux fils issus de son mariage précédent. La surpopulation c’est les autres ! Et pour être tout à fait clair, lorsqu’on lui demande comment il pose le problème de la surpopulation, il répond (Quotidien de Paris du 5 juin 1991 ») : cqfd

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  19. je vous remercie de votre réponse.

    Que l’ordre et la justice soient souhaitables, qui dira le contraire ?

    Il m’a même semblé qu’ils étaient plus faciles à mettre en place quand tout le monde mangeait à sa faim, ne craignait pas pour sa vie, pouvait se loger, s’habiller, se soigner, fournir un enseignement de qualité à ses enfants…

    De ce point de vue, l’idéalisme n’a aucune chance s’il ne veut tenir compte du réel. Une petite visite à Dacca ou Lagos est, de ce point de vue, fort instructive.

    La réalité c’est que le PIB mondial par tête est d’environ 500$ par mois et qu’un minimum de « justice mondiale » voudrait que les deux milliards qui sont au dessus de cette somme y descendent pour que les 5 milliards qui sont en dessous puissent y accéder, vu que ce montant croit à peine plus vite que la population (du moins tant qu’on ne s’organise pas pour la freiner).

    Mais y’aura-t-il là une quelconque justice dans l’appauvrissement d’un couple, parent de deux enfants dont il assume tous les besoins… et qui devront s’appauvrir pour aider le couple qui, ne pouvant déjà assumer ses 6 enfants, choisit d’en avoir un 7ème ? Ou devra-t-on interdire aux gens d’avoir des enfants ?

    Pour ma part, il est hors de question que j’oeuvre à l’appauvrissement de mes enfants et petits enfants.

    Nous débordons allègrement du sujet de ce fil mais il me semble qu’un gouvernement mondial efficace n’a aucune chance d’être démocratique.

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  20. Je suis plongé dans la lecture très agréable de ce livre, dont j’apprécie le style, le découpage léger, les références historiques et la riche bibliographie en fin de chapitre. Cependant mon âme d’entomologiste amateur a flétri en lisant dans l’introduction que « les fourmis ne sont pas des insectes » ! Vous vouliez sans doute parlez des araignées !
    Amicalement,

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  21. L’invention de l’urgence ( exponentielle ? ) climatique voilà un sacré problème…!
    Le délire mystique climatique, c’était déjà un pb.
    Mais alors, l’urgence !
    Pourtant, les émissions de CO2 restent sur une trajectoire « catastrophique » et températures plafonnent. A la fin des années 90 Hulot hurlait que nous n’avions plus que 5 ans pour réduire drastiquement le CO2…Sinon c’était la catastrophe assurée.

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    • Petit témoignage à propos et de l’urgence d’agir et de la fonte « dramatique » des glaciers alpins (cf. la mise en scène récente de Nicolas Hulot).
      J’habite dans les Alpes suisses (à 1800 m d’altitude) et gravis les sommets voisins depuis mon enfance.
      Ce réchauffement prétendument « dramatique » permet surtout aux populations paysannes des montagnes de voir leurs surfaces de pâture s’étendre vers le haut. Pour eux c’est plutôt une excellente chose lors des transhumances estivales.
      Sur l’augmentation des risques de chute de pierre d’éboulements, de glissement de terrain etc. en limite de fonte du permafrost, oui, cela existe, mais je vois aussi ces phénomènes se dérouler tous les printemps de ma fenêtre. C’est d’abord un phénomène gravitaire saisonnier, en montagne c’est la gravité qui est, et a toujours été, la force dominante, les gens d’ici le savent et ne s’en inquiètent pas outre mesure. En tant qu’alpinistes par exemple nous savons qu’il faut éviter de gravir les grandes faces lorsque le thermomètre est au-dessus de 0°C…
      De ma fenêtre je vois aussi le haut glacier de Ferpècle fondre lentement, mais des crevasses profondes comme des églises et des séracs grands comme des immeubles sont encore présents. Durant le Haut Moyen âge cela n’était pas le cas : Nos voisins de Zermatt passaient par là, avec vaches, cochons, couvée pour aller vendre le fruit de leur labeur à la grande foire de Sion. Je défie quiconque de faire la même expérience aujourd’hui dans les conditions techniques et matérielles de l’époque.
      Enfin, au bas du glacier voisin du Mont Miné, les restes d’une forêt médiévale de conifères ont été découverts. Les forêts ne poussent pas sur les glaciers que je sache… Et ce n’est pas encore la forêt romaine, ni celle de l’optimum minoen, ni celle de l’optimum holocène.

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  22. Oui….il faudrait rappeler qu’un sesterce placé à 10% à la naissance de JC donnerait aujourd’hui un capital supérieur à celui de toutes les richesses du monde! Tout cela pour dire aux abrutis catastrophistes héritiers du sinistre Malthus que les exponentielles ne fonctionnent qu’en mathématiques et certainement pas en économie car la réalité …régule!!! Quand un bien devient rare il devient cher et on le remplace par un autre!!!Tout le monde comprend cela sauf les idiots utiles à la solde des escrologues

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