Le Venezuela, champion du climat

par Rémy Prud’homme.

À Madrid, les dizaines de milliers de participants à la vingt cinquième conférence sur le climat déplorent l’absence de M. Macron, et se lamentent sur la tragique augmentation des rejets de CO2 – cause de tous les maux présents et futurs de l’humanité. Ils ont pourtant un motif de satisfaction. Ils peuvent constater qu’il y a un pays dans lequel les rejets de CO2 ont, depuis la COP 21 tenue à Paris en 2015, fait un grand bond en arrière : ce pays digne d’admiration et d’éloges est le Venezuela.

Sous la conduite éclairée de son caudillo, M. Maduro, le Venezuela a réduit de 18% ses rejets de CO2 depuis 2015. C’est beaucoup plus que n’importe quel autre pays, et cela fait du Venezuela l’indiscutable champion du monde de la lutte contre ce diable des temps modernes. Le Venezuela a fait ce que les participants à la COP 25, et les journalistes qui les célèbrent, somment tous les pays de faire. Il a montré la voie que nous devons tous emprunter. Il est « l’horizon indépassable » (comme disait Jean-Paul Sartre du communisme) de la lutte pour le climat.

Le Venezuela a d’autant plus de mérite qu’il s’agit d’un pays producteur de pétrole. On dit même qu’il repose sur les plus importantes réserves du globe (mais on le dit de beaucoup de pays). Il a eu le courage de réduire sa production de ce fluide maudit, et de vivre avec moins, beaucoup moins, de carburant. Du coup, il a beaucoup diminué sa production de fertilisants et de produits phytosanitaires. Quel magnifique exemple à suivre. En attendant que cette lueur d’espoir devienne un grand feu, la COP 25 va sûrement rendre un hommage appuyé à ce pays modèle. Le jury du Nobel de la paix a raté l’occasion de montrer son progressisme en ne décernant pas le prix à Greta ; les militants de Madrid espèrent bien qu’il va se racheter en désignant Maduro.

Il y aura hélas des grincheux pour dire que le Venezuela est aussi le pays où la production agricole s’est effondrée, où il n’y a plus de médicaments, où la mortalité infantile a progressé, et que quatre millions de Vénézuéliens ont préféré quitter, disputant à l’Afghanistan et à la Syrie la palme des pays émetteurs de migrants. Ces grincheux réacs ne comprennent rien à l’urgence climatique et à la nécessaire beauté de l’abstinence. Il faut les faire taire ; là aussi l’expérience vénézuélienne a beaucoup à nous apprendre.

21 réflexions au sujet de « Le Venezuela, champion du climat »

  1. Un site web plein d’économistes inquiets. Leurs analyses devraient intéresser Rémy Prud’homme, je suppose. 🙂
    https://greenfinanceobservatory.org/

    Lisez par exemple cette lettre ouverte, signée par 90 universitaires.
    > Les marchés carbone ne vont pas « rendre à notre planète sa
    grandeur »
    > CARBON MARKETS WILL NOT MAKE OUR PLANET GREAT AGAIN
    > Nous appelons donc les dirigeants européens à arrêter de soutenir la création de nouveaux marchés carbone incapables de remplir leurs objectifs environnementaux, notamment lors de la COP25.

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  2. Le Pr. Prud’homme, toujours aussi pertinent dans son analyse, donc sur le fond.
    Hélas, le ton sarcastique est pour moi mal-venu face à la souffrance bien réelle de ce peuple, qui, rappelons-le, souffre dans sa chair notamment de l’embargo qui lui est imposé par petites touches progressives.
    Pourtant, il n’est pas sans savoir qu’une économie fermée sur elle-même n’est vouée à terme qu’à ce type de régression économique et sociale.
    En tant qu’humaniste, il n’est pas juste de se moquer du sort de ces populations mais on peut critiquer le manque de pragmatisme de leurs gouvernements dans l’analyse des rapports de force géostratégiques et dans quelques politiques internes quelque peu mal choisies et trop anti-libérales.
    Mais oui, c’est la même fin qui nous guette avec les délires des alarmistes qui voudraient que l’on se relocalise, qu’on prenne bcp moins l’avion, qu’on augmente le prix du fret international car il produirait du CO2 … bref, qu’on se renferme sur nous même.
    N’y voyez aucun affront M. Prud’homme, juste que le ton me gène un peu sur cet article précis. J’admire ce que vous faite par ailleurs.

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    • Je dirai plutôt que le ton est ironique. Dans le cadre de ce blog, ça ne me choque pas. Je pense même qu’un Vénézuélien qui le lirait ne serait pas forcément choqué, si tant est qu’il comprend bien que c’est de l’ironie et que cette ironie s’adresse évidemment aux promoteurs de l’idéologie « carbophobe » et « décroissantiste » et non aux vénézuéliens dont la situation est malheureusement dramatique.
      On peut en effet être quasiment sûrs qu’aucun media ni aucune personnalité politique ne fera ce parallèle révélateur de ce qui peut nous attendre avec « la politique climatique » qui est en train de se mettre en place.
      Il y en a qui ont heureusement conservé un minimum de bon sens, mais ils sont peu nombreux:
      https://www.20minutes.fr/politique/2666343-20191203-depute-lr-jean-charles-taugourdeau-evoque-pretendu-rechauffement-climatique
      Peut-être faudrait-il envoyer cet article à ce député ?

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      • Depuis la sortie climato-réaliste de ce député, j’ai passé mon temps à le défendre à plusieurs endroits sur Twitter (et cela me coûte car je ne veux pas être marqué politiquement) et à chaque fois, ce député était dans la boucle de mes échanges et a pu prendre connaissance de nos arguments et scientifiques, comme ici face à M. Bréon, scientifique du GIEC souvent dans l’insulte sur Twitter (c’est un trait récurrent des climato-alarmistes) :
        https://twitter.com/ResilienceFami1/status/1202182353893937153
        J’ai plein d’autres échanges ailleurs sur Twitter face au pavé dans la marre qu’a lancé ce député et certains scientifiques veulent que je continue ces échanges mais hélas, je ne suis pas financé comme ils peuvent l’être et il faut donc que je m’occupe de ma petite entreprise. J’ai un projet dans les tuyaux qui est en phase de test.

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  3. On dirait en lisant cet article, que la volonté écologique du Venezuela de réduire son émission de GES, donc de diminuer sa consommation de pétrole a provoqué la crise économique et politique terrible qui touche actuellement le pays. C’est tout faux. En réalité, c’est tout l’inverse, c’est la chute des cours du pétrole dont le pays dépend entièrement qui a provoqué l’effondrement de l’économie par effet de domino, et la politique du pouvoir en place n’a pas été capable de trouver de solution. La situation là bas est terrible pour la population, et on comprend pourquoi elle entraîne des consommations en tout genre en forte baisse., l’alimentation et bien sûr l’énergie vitale pour les gens. Comme Cédric, je ne ferai pas trop d’humour sur leur misère , sachant surtout qu’elle n’a rien à voir avec des raisons écologiques.

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  4. Si le Venezuela mérite la médaille de la réduction de son empreinte carbone , c’est à cause de l’incapacité de ses gouvernants à gérer et redistribuer équitablement ses réserves naturelles qui sont énormes ; pour la France c’est l’inverse : nos gouvernants sont incapables de continuer à faire fonctionner le pays sans empreinte carbone alors que nos réserves naturelles sont nulles
    Conclusion : petrole ou nucléaire , si les dirigeants sont nuls on sombre dans la récession et le cahier d’honneur des écolos

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  5. Hors sujet.
    Dix ans après le scandale du vaccin H1N1, l’organisation mondiale de la santé nous refait exactement le même.coup des experts qui brament l’alarmisme de la mort imminente des petits enfants, envoyez des sous.
    Sans avoir retenu les leçons de ses errances, l’officine de l’ONU retombe dans les mêmes travers. La seule chose qui change, c’est que nous devons avoir peur du climat à la place d’un virus. Il n’est évidemment pas possible de ne pas évoquer l’influence et la pression qui s’exercent sur l’OMS, celle ci étant mandatée par Antonio Gutteres secretaire général pour contribuer à la cop25 de Madrid en hurlant à la mort de concert avec les historiques crieurs de loup, ipcc et ipbes.

    Au secours, Roselyne Bachelot, les docteurs fous reviennent.

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    Comme l’a souligné le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, « Le changement climatique est en train de faire gonfler la facture qu’auront à payer les générations futures, mais les populations en paient déjà le prix en termes de santé. L’impératif moral est clair: les pays doivent avoir les ressources nécessaires pour agir contre le changement climatique et préserver la santé dès maintenant et pour l’avenir. ».

    Selon la Directrice du Département Environnement, changement climatique et santé à l’OMS, la Dre Maria Neira, « Pour que l’Accord de Paris protège vraiment la santé, il faut que les gouvernements à tous les niveaux donnent la priorité au renforcement de la résilience du système de santé face au changement climatique et un nombre croissant de pays semblent bien se diriger clairement dans cette direction. En intégrant de manière systématique la santé dans les contributions déterminées au niveau national – ainsi qu’avec des plans d’adaptation nationaux, des annonces de financement pour le climat et d’autres communications nationales à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques – l’Accord de Paris pourrait devenir l’accord international pour la santé le plus important du siècle. ».

    https://www.who.int/fr/news-room/detail/03-12-2019-climate-risks-to-health-are-growing-but-prioritized-funding-lacking-to-safeguard-human-health-from-climate-change

    ***********
    Manquements de l’OMS listés par le conseil de l’Europe dans le scandale de la pseudo pandémie H1N1 :

    Cliquer pour accéder à 20100604_H1N1pandemic_F.pdf

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  6. Cette sortie ne vous honore pas. Ce n’est pas de l’humour ou de l’ironie, mais du cynisme de la pire espèce. Mais bon Einstein fut une exception parmi les scientifiques.

    Quelques citations à-propos.

    – « Il est plus facile de distingué un atome qu’un préjugé. »

    – « Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. »

    – « Toutes les richesses du monde, fussent-elles entre les mains d’un homme totalement acquis à l’idée de progrès, ne permettront jamais le moindre développement moral de l’humanité. »

    – « Je suis réellement un homme quand mes sentiments, mes pensées et mes actes n’ont qu’une finalité : celle de la communauté et de son progrès. »

    – « Ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible. »

    Vous avez semble-t-il encore des progrès à faire en la matière !

    En ce qui me concerne, je m’en tiendrai à celle-là :

    – « Nous ne pouvons pas désespérer des hommes, puisque nous sommes nous-mêmes des hommes. »

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