ALERTE : la Fédération nationale de la libre pensée dénonce la « grève scolaire du climat »

par Benoît Rittaud.

J’ai eu de temps en temps l’occasion d’écrire ici que l’écologisme contemporain, qui se présente comme progressiste (« de gauche », quoi), est en réalité profondément réactionnaire, au point que le positionnement politique des uns et des autres sur la question climatique se fait à fronts renversés. Seuls les hasards de l’Histoire et des considérations tactiques opportunistes font que, en général, c’est à gauche que se trouvent les carbocentristes les plus décidés et à droite que l’on trouve les climato-réalistes. (Cette généralité comporte bien sûr de nombreuses exceptions.)

Cette situation pose parfois un problème aux climato-réalistes, qui ne sont que trop facilement rejetés dans les bras de l’extrême-droite (par Médiapart, par exemple). « Trouvez-vous quelqu’un de gauche ! » m’a même récemment conseillé une amie pour que les climato-réalistes se démarquent mieux du cliché qui les présente comme d’ignobles négationnistes fascistoïdo-trumpistes à la solde des lobbys turbolibéraux de la finance pétrolière néomondialisée pro-Bolsonaro.

C’est désormais chose faite : la Fédération nationale de la libre pensée, très marquée à gauche, publie ce matin un communiqué contre la « grève scolaire climatique ». On en lira ci-dessous une reproduction intégrale.

Une petite précision préalable. Ce communiqué émane d’une association vénérable (qui a compté dans ses rangs des personnalités telles que Victor Hugo, Jean Jaurès, Anatole France ou encore Jean Rostand) qui, on le verra dès les premières lignes, ne cache pas des engagements forts que les lecteurs de MM&M ne partageront pas forcément. Les principaux médias ayant jamais accepté de publier mes tribunes étant Valeurs Actuelles, Contrepoints et L’Opinion, le ton de ce qui suit va logiquement un peu détonner… Il n’en reste pas moins que l’analyse politique me semble parfaitement cohérente si l’on tient pour acquis les principes fondamentaux d’une partie historique de la gauche. C’est cela qui est intéressant à découvrir ici, en plus de la satisfaction de voir que nous venons de gagner de nouveaux soutiens. Je demande donc à tous de ne pas commenter le fond idéologique du communiqué, mais seulement ce qui relève spécifiquement des questions climatiques. Les lecteurs savent que je n’aime pas le hors-sujet dans les fils de commentaires (c’est d’ailleurs signalé dans la page de présentation du blog), cette consigne revêt une importance toute particulière ici, car les commentaires sur la religion ou la politique internationale auraient vite fait d’éloigner de ce qui compte vraiment. Merci donc de ne pas m’obliger à prendre les ciseaux d’Anastasie.

FÉDÉRATION NATIONALE

DE LA LIBRE PENSÉE

Membre de

l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS

Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84

    libre.pensee@wanadoo.frhttps://www.fnlp.fr

– COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

La grande messe pour le climat 

et l’invention du délit de blasphème scientifique

En quelques années, la jeunesse de notre pays a connu la destruction physique de pans entiers de l’Humanité : l’Afghanistan, l’Irak, la Lybie, la Syrie… Sous nos yeux, le peuple palestinien est parqué dans des prisons à ciel ouvert, et le Yémen connait un déluge de bombes, made in France, et 80 enfants meurent chaque jour de faim… 

L’armement actuel des puissances militaires est en capacité de raser toutes les grandes villes du monde, et pourrait provoquer des pandémies. Quand ce n’est pas sur le terrain militaire, c’est l’économie qui prend le relais. Après la crise de 2008, tous les experts se demandent quand les prochaines bulles vont éclater, menaçant toute l’économie mondiale. 

Ce tableau rapide, connu et non-discutable, puisque factuel, est sous nos yeux. Or, depuis des mois, s’accélère une campagne d’une ampleur inédite : médias, gouvernement, responsables politiques de tous bords l’affirment : le monde est menacé par… le climat ! Les termes de « fin du monde » sont systématiquement accolés aux termes de « climat », « réchauffement climatique » ou, plus prudemment : « changement climatique ». 

La jeunesse enrôlée comme au bon vieux temps

Et comme dans ces occasions, ce sont les jeunes qui sont utilisés : des enfants de 14 ans deviennent des stars médiatiques de shows et de démonstrations visant à faire « prendre conscience » de la nocivité des activités humaines et ce, souvent « à l’insu de leur plein gré ». Une grève « pour le climat » est prévue ce 15 mars et le gouvernement encourage cette propagande dans les établissements scolaires par l’organisation de débats. 

Tout est bon dans cette nouvelle croisade et plus besoin d’avoir la moindre compétence dans le domaine : une image d’ours malade, un iceberg qui se détache, et voilà que tout le monde est invité à penser la même chose. Bien entendu, l’heure n’est pas à l’augmentation des salaires ou à la défense de l’industrie, on l’aura bien compris (puisque là, c’est de « fin du monde » dont il s’agit). Qui, face à un tel cataclysme annoncé, pourrait oser penser égoïstement à sa retraite ou à ses 5 euros d’APL, dont on nous a expliqué toute la futilité ringarde (leur suppression, ne l’étant pas, bien évidement). 

Ainsi, ceux qui provoquent guerres, famines, épidémies, effondrements économiques ou asphyxie de pays entiers, invitent sans honte les étudiants et jeunes à se révolter… contre l’Humanité jugée menaçante envers elle-même et la planète. En effet, ce serait l’homme, dans sa totalité et entièreté indépendamment de sa condition sociale et économique, du marchand d’armes au SDF, qui serait responsable du danger imminent qui menace l’Humanité et la planète et serait coupable des catastrophes bien réelles qui se produisent sous nos yeux tous les jours. Tous humains, tous responsables, on vous dit. Cela va même plus loin, puisque dans une revue universitaire publique, on trouve tout naturellement ce titre : « l’homme, cette espèce cancérigène »… Avec cela, famines et guerres ne peuvent être que salvatrices… 

Pour couper court à toute discussion, un des partisans de ce mouvement, François-Marie Bréon, n’hésite pas : « On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie »(1). Le climat peut tout justifier, même la dictature. Un bel avenir pour la jeunesse. 

Le GIEC, la machine qui aide à trouver ce que l’on cherche

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est l’organisme qui fait la pluie et le beau temps en matière de climatologie : ses rapports donnent le la en la matière. Or, celui-ci est le seul exemple de discipline où les résultats de la science sont contrôlés par une bureaucratie politique, qui aide les chercheurs à chercher là où il le faut. Au sein du GIEC, chaque gouvernement possède une voix. Ainsi le GIEC est aujourd’hui présidé par un économiste libéral, Hoesung Lee, frère de l’ancien Premier ministre ultraréactionnaire coréen Lee Hoi-Chang. C’est ainsi que des modèles de prévisions climatiques, très divergents et complexes, sont contrôlés par des paramètres, dont les variations initiales aboutissent à des résultats plus ou moins catastrophistes. 

Le GIEC (créé par Ronald Reagan et Margareth Thatcher), pendant des années, a pu ainsi imposer un consensus à grands coups de campagne médiatique : qui pourrait rester insensible devant une possible fin du monde, dont nous serions tous responsables ? Cependant, l’affaire du Climatgate de 2009 a bien entamé le prestige de l’institution : des petits malins ont mis à jour les méthodes très étonnantes d’un point de vue scientifique sur les tendances à montrer des résultats sous un certain jour… alarmiste ! Le GIEC en a pris un coup, mais il continue tout comme l’ONU  (bien discréditée par ses positions face à la guerre en Irak), cela « marche » encore. 

Cop 13 à 24 : la der-des-der

La COP (conférences des parties en référence aux parties signataires du protocole de Kyoto) est un événement étrange : depuis 25 ans, les conférences COP sont censées sauver l’Humanité. A chaque fois, l’enjeu est immense, c’est presque la dernière chance… jusqu’à la prochaine. 

Le constat est clair : s’il manque d’argent pour beaucoup de choses (les caisses sont vides dit-on aux syndicalistes), en revanche pour financer le déplacement de 21 000 personnes(2), (plus tous ceux qui gravitent autour, et les 1 500 journalistes agréés) essentiellement des politiques, des membres de cabinets de ministères et d’ONG, l’argent coule à flot. Environ 200 millions d’euros. Quant aux scientifiques, ils ne sont qu’une infime minorité, et bien entendu mieux vaut être dans le discours ambiant pour avoir une chance d’en être. 

Cette énorme usine à gaz, mêlant contributions des Etats, débats sans fin et engagement plus ou moins contraignant aboutit essentiellement en des accompagnements économiques de business « vert ». En effet, comme le relève Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts : « l’accord de Paris sur le climat a donné un coup d’accélérateur aux levées de fonds ». Il faut savoir qu’environ 60 milliards d’euros d’actifs sont gérés par 223 fonds européens dédiés à l’environnement. Objectif de la Commission européenne : 180 milliards par an pour l’aide aux entreprises « vertes » (qui le sont toutes en pareille occasion). Derrière les images d’ours polaires faméliques, les affaires vont bon train. 

Le délit de blasphème dans la sphère scientifique ?

Peut-on encore débattre, émettre des doutes, discuter ?

Etonnant qu’une science comme la climatologie, par nature complexe, puisque mêlant plusieurs phénomènes, dont certains sont chaotiques, dont les modèles sont d’une extrême variabilité, puisse créer un prétendu « consensus » avec autant d’aplomb. Il faut dire que rarement une telle science n’a subi autant de pression de la part des politiques. 

C’est ainsi que Valerie Pécresse, à qui l’on doit la LRU et le refroidissement des budgets des universités, a commandé un rapport à l’Académie des sciences en 2010, dont elle sera très satisfaite, puisqu’enfin le réchauffement par les activités humaines est officialisé. S’il est admis que des zones d’ombre subsistent, le communiqué du ministère de l’époque précise la manière dont ceci devra être élucidé : « Ce rapport sera donc un outil pour nous guider dans nos choix pour les investissements d’avenir ». Autant dire que ce genre de menace aide grandement à homogénéiser la recherche dans le cadre de la présentation des Labex Idex et autres mises en concurrence pour la course à l’échalote… 

Dans le même temps, les rares scientifiques qui oseraient contredire les rapports du GIEC sont tout simplement mis de côté. Etrange situation où l’inénarrable Ségolène Royal peut sans craindre le ridicule expliquer : « cet ours blanc, c’est terrible » en parlant d’un animal manifestement malade (alors que le nombre d’ours polaires ne bouge pas, ils sont aux alentours de 25 000) et où dans le même temps, des vrais scientifiques qui chercheraient ailleurs que dans les rapports du GIEC, sont littéralement mis au ban de la communauté scientifique. 

Dans ces conditions, aucun jeune chercheur désirant un poste ne peut songer une minute à chercher à discuter : le résultat est donné, il faut chercher les moyens d’arriver au résultat. Le concept précède la preuve.

Coucou, revoilà l’Eglise !

La Libre Pensée connait bien les liens entre la CFDT et l’Eglise : cette organisation de salariés n’est rien d’autre que la CFTC ayant subi un relooking extrême. La CFDT, dont le but avoué est d’empêcher les grèves, a été la principale aide à tous les gouvernements dans leurs œuvres de destruction sociale, tout domaine confondu. Mais, ô surprise, cette fois, la CFDT est pour la grève : « je préfère toujours voir des lycéens se mobiliser sur des causes nobles et justes, pour le climat… plutôt que sur des choix sur telle ou telle réforme de droit du travail » assène son Secrétaire général ! Oui : ceux qui liquident le Code du travail préfèrent clairement qu’on fasse la « grève pour le climat ». L’opération est grossière et révélatrice, mais cela marche (il suffit de le répéter un grand nombre de fois, comme disait l’autre) !

C’est sans surprise donc, mais profitant de l’opération en cours sur le climat avec frénésie, que l’ancien ministre macroniste Nicolas Hulot et Laurent Berger, Secrétaire de la CFDT, ont signé une tribune commune largement relayée par toute la presse aux ordres, sous la forme de « 66 propositions pour un pacte social et écologique ». 66 propositions, soutenues par… le Secours Catholique, ATD Quart Monde, la CIMADE, la fondation Abbé Pierre, et la FAGE, notamment et la CFTC (n’oublions surtout pas la maison-mère)… Si le titre est fort sympathique, la réalité analysée à l’aune de la politique macroniste l’est beaucoup moins…

Le Pacte social et écologique de Hulot/Berger,

 c’est l’Evangile selon saint-Macron

L’objectif revendiqué : sauver le Grand débat national où l’homme en chemise blanche s’évertue à asséner ses dogmes. D’où vient le mal ? : « Notre incapacité à agir collectivement vient d’abord de ce que nous avons abandonné l’idée de bien commun ». Le Bien commun est un terme tout droit sorti des encycliques papales, cela mélange le bien du patron qui exploite et celui du salarié qui est exploité. C’est aussi celui du partage « dans l’amour chrétien » de celui qui licencie et de celui qui est licencié. Nous sommes « Tous Frères en Jésus-Christ », n’est-il pas ?

Pour Hulot et Berger, il faut « généraliser les repas bio dans les établissement publics et privés » pour alimenter un circuit commercial en pleine expansion. Il faut « des retraites avec un niveau de pension qui ne puisse pas être inférieur au SMIC… pour une carrière pleine ». Tant pis si vous avez cotisé à une complémentaire. Les deux compères veulent faire du Compte personnel de formation un moyen de concurrence de l’enseignement public et favoriser les « adaptations aux métiers » voulues par le patronat.

Il faut rétablir la taxe carbone, contre laquelle se sont dressés les Gilets jaunes. Il faut imposer « l’obligation de plans négociés de mobilité dans les entreprises/administrations et les territoires ». En clair «L’esclave doit obéir à son maître, comme la femme à son mari » (Epitre de Paul aux Romains). Si le patron ou l’administration te dit que tu vas voir ailleurs, t’y vas et tu ne discutes pas.

Sous le climat, la régression !

S’agit-il de bloquer la politique actuelle pour sauver les retraites, les services publics, le Code du travail, voire même soyons fous, stopper les opérations militaires dans lesquelles la France est impliquée ? Vous n’y êtes pas, toutes les propositions sont totalement compatibles avec le gouvernement Macron/Philippe

Elles en sont même le pendant religieux, puisque l’on trouve des choses telles que « Développer une culture d’écoute des aspirations individuelles dans l’éducation ». A la place de la Sécurité sociale, la « garantie jeunes universelle »… tout est à l’avenant : une jolie politique d’accompagnement de la régression sociale du gouvernement, critiquée par les organisations ouvrières confédérales depuis des années. Mais bien sûr, tout cela va sans doute aider à faire baisser le climat (social) ? 

Pour la Libre Pensée, le délit de blasphème n’a pas à exister, en religion, comme en science. Elle ne s’associera donc pas à l’opération d’enfumage sur le climat qui consiste à substituer aux vrais problèmes auxquels l’Humanité est confrontée, une grande messe emmenée par les politiciens de l’ « ancien monde » comme du « nouveau » (ce sont les mêmes), responsables des problèmes réels et indiscutables, dont la crise des Gilets jaunes est un des révélateurs. 

Seule la totale liberté de recherche sans pression, l’arrêt des politiques de réduction des crédits de recherche et de mises en concurrence dans le cadre des appels d’offres cadrés et orientés pourra donner un souffle nouveau pour comprendre la réalité et trouver les solutions quand problème il y a, bien loin des buzz, du business vert et des opérations médiatiques…

Laissons la parole à Aimé Césaire

« On me parle de civilisations, je parle de prolétarisation et de mystification… Chaque jour qui passe, chaque déni de justice, chaque matraquage policier, chaque réclamation ouvrière noyée dans le sang, chaque scandale étouffé, chaque expédition punitive, chaque car de CRS, chaque policier et chaque milicien nous fait sentir le poids de nos vieilles sociétés…

A preuve qu’à l’heure actuelle, ce sont les indigènes d’Afrique ou d’Asie qui réclament des écoles et c’est l’Europe colonisatrice qui en refuse ; que c’est l’homme africain qui demande des ports et des routes, que c’est l’Europe colonisatrice qui, à ce sujet, lésine ; que c’est le colonisé qui veut aller de l’avant, que c’est le colonisateur qui retient en arrière ».

De leur « Vieux-Monde » et du « Nouveau » qui sent le moisi et l’oppression :

Nous n’en voulons plus !

Voici le message de tous les opprimés du monde !

Paris, le 14 mars 2019

  1. 1- https://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/francois-marie-breon-la-lutte-pour-le-climat-est-contraire-aux-libertes-individuelles_1669641
  2. 2- Liste ici : https://unfccc.int/sites/default/files/resource/PLOP.pdf
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41 réflexions au sujet de « ALERTE : la Fédération nationale de la libre pensée dénonce la « grève scolaire du climat » »

  1. « des enfants de 14 ans deviennent des stars médiatiques de shows »

    L’adolescente suédoise Greta Thunberg, instigatrice de la «grève de l’école pour le climat», a été proposée pour le prix Nobel de la paix 2019, a appris aujourd’hui auprès d’un des trois élus à l’origine de la nomination.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/climat-greta-thunberg-proposee-pour-le-nobel-de-la-paix-20190314

    Bon, elle a 16 ans quand même…

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  2. Benoit, vous dites
    «  » » » » »Je demande donc à tous de ne pas commenter le fond idéologique du communiqué, mais seulement ce qui relève spécifiquement des questions climatiques » » » » » » » » »
    Alors pourquoi avoir mis ce texte en ligne ? Dire cela ressemble un peu au grand débat national ; je ne sais si vous avez débattu, mais en général on vous demande de parler de démocratie et pas de climat ou de PPE( et donc de taxes) , les principales causes de la révolte des gilets jaunes
    Vous relancez la polémique sur François Marie Bréon et son aveu
    « On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie »
    FMB n’est pas mon ami , mais que reprocher à cette constation qui va faire se retrouver le nez dans le caca dans un avenir proche à tous nos dirigeants écologistes ou pas ?

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  3. Bien que catho pratiquant (mais pas « cléricaliste…), j’adhère « globalement » comme disait l’autre au fond du CP de la Fédération Nationale de la Libre pensée.
    Chose surprenante, pour ne pas dire incroyable, mais on en a vu d’autres, cette fédération est « associée » à l’AFIS (Asso Fcse pour l’Information Scientifique), entre autres ils avaient des vidéos de présentation à la dernière « grande messes « (désolé) de l’AFIS.
    OR, à l’AFIS le Monsieur « debunker » (d’infox et de contre vérités scientifiques) dans le domaine du Climat n’est autre que… François-Marie Bréon, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas épargné dans le CP ci-dessus !
    Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir u CP de l’AFIS sur cette histoire de la « grève pour le climat » (Amen).

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    • @ Pastilleverte :

      Comme vous mentionnez l’AFIS, et pour permettre de juger de la capacité contributive de l’AFIS au débat scientifique, je vous donne ci-après le lien vers le compte-rendu de l’enquête de terrain menée par la section ardéchoise de l’AFIS (AFIS-07) dans la ferme de Pierre Rabhi :
      http://afis-ardeche.blogspot.com/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html

      On y mesure les bienfaits de la méthode scientifique.

      Cordialement,

      Eric Monard.

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      • Merci, j’avais déjà lu ce CR.
        Je ne mets nullement en doute l’action éducative au meilleur sens du terme de l’AFIS dans bien des domaines scientifiques, notamment les OGM et l’épidémiologie en général (vaccins en particulier).
        Je m’étonne seulement que FMB, membre très actif de l’association (très présent « sur le terrain » lors de leur dernière AG), au demeurant très sympathique « intuiti personae », puisse être considéré comme une référence absolue, scientifique à 100% pour « le climat », dans les articles de leur revue pseudo-science.
        Et je ne parle même pas de sa sortie sur la, probable, incompatibilité entre les « actions climatiques » et la démocratie, qui devient de la politique et pas de la science, du moins à ce que j’en comprends.

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  4. Je l’ai dit plusieurs fois sur Skyfall : cela doit être beaucoup plus dur pour un socialiste de s’afficher climato-réaliste.
    Sinon, peut-on parler politique autrement?
    Pour moi, cette première pour un organe de gauche, signe un début de revirement qui ne sera que partiel. L’autre aile socialiste est trop endoctrinée pour se dédire.
    L’origine de ce début de revirement -c’est mon opinion- n’est pas que subitement les gens de ce bord politique aient lu et enfin compris ce qu’il se passait. Mais que très certainement, l’idée sous-jacente du RCA qui était un Grand Soir peint en vert, s’éloigne. Cela parce qu’une politique de capitalisme de connivence se met en place, s’en remettre fondamentalement en cause le reste du système.
    D’où ce revirement. L’allié devient ennemi.
    Sinon, pour le « trouver des gens de gauche », il y a eu Allègre et Courtillot, non? (je suis libéral et j’ai énormément de respect pour Vincent Courtillot).

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  5. Ah quel bol d’air frais à gauche !
    Moi (et bien d’autres) qui ne cessent de dénoncer le dogmatisme, le caractère quasi-religieux des pensées et actions autour du climat, cela me fait vraiment du bien de voir des promoteurs (sincères) de la pensée libre, de gauche en plus, comme on en trouve à droite, se saisir de cet immense problème qui s’attaque aux fondements même de notre humanisme !
    Il était temps et merci à eux.

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  6. Pas certain que les choses soient si simples. La gauche est traditionnellement plus écologiste que la droite libérale. Mais le monde change et les entreprises étudient de plus en plus l’intérêt qu’il peut y avoir dans les nouvelles technologies même en rupture avec l’industrie conventionnelle. Des débouchés où le business peut leur faire faire des bénéfices et des économies appréciables. C’est d’ailleurs la seule façon viable de concevoir un avenir équilibré avec des transferts de capitaux vers ce qui est durable et renouvelable. L’énergie , l’agriculture vont connaître des mutations inévitables. Il y aura au minimum une adaptation aux nouvelles situations et au mieux des changements plus profonds avec des orientations modernes et sûres. En aucun cas des régressions dans les modes de vie et de confort. Il ne faut pas caricaturer ceux qui travaillent pour améliorer les pollutions, diminuer les pesticides, réduire les GES , imaginer des sources d’énergie pour demain, comme étant des bobos ecolo gauchistes. Les mentalités et la société évoluent peut être lentement mais sûrement.
    Mais le chemin sera long. Espérons qu’il ne le soit pas trop. …

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    • Oui, c’est ce que fait l’humanité depuis qu’elle a abandonné le statut chasseurs cueilleurs, vous ne l’aviez pas vu?
      Et on n’a pas eu besoin de « penseurs » « d’inspirés « de gourous »
      Toute cette grotesque transition durable, toute cette quincaillerie verte, toutes ces réglementations absconses,toutes ces injonctions, ces peurs infondées n’apportent strictement rien à notre bien être, et ne sont en aucun cas un progrès, une avancée bénéfique, que ce soient l’énergie verte, les OGM, les pesticides,les émissions de CO2
      un énorme gachis de ressources,qui seraient essentielles à éradiquer les derniers foyers de misère sur cette terre.
      Mais on ne peut faire douter un croyant avec des arguments factuels, rationnels
      Que Sainte Rita oups Greta veille sur nous infames pollueurs

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      • Ça y est vous recommencez ! « Gourous » , »croyant ». Que nenni ! Chercheurs, ingénieurs, techniciens ou ouvriers ou même paysan ou professeur. Pas de peur mais du bon sens pour constater d’abord , prévoir et imaginer les solutions ensuite. Oui ça a toujours existé le développement mais sans trop de considération pour les conséquences possibles . c’est ça qui change. N’allez pas chercher de complot vert ou de fanatisme obtu. Vous faites complètement fausse route.

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  7. Je demande donc à tous de ne pas commenter le fond idéologique du communiqué, mais seulement ce qui relève spécifiquement des questions climatiques.
    Eh ben , je vois que c’est réussi
    ne voyant le climato réalisme, que forcément inféodé à Trump.
    Ni dieu ni maître, à bas la calotte, vive la sociale !
    Bien que catho pratiquant (mais pas « cléricaliste…), j’adhère « globalement »
    cela doit être beaucoup plus dur pour un socialiste de s’afficher climato-réaliste.
    des gens de gauche », il y a eu Allègre et Courtillot,
    Depuis le temps que la gauche se fourvoie dans ce délire !
    Ah quel bol d’air frais à gauche !

    la nouvelle église écologiste.
    Que Sainte Rita oups Greta veille sur nous infames pollueurs
    https://www.msn.com/fr-ca/meteo/articles-principaux/100plus-cm-de-neige-tornades-bombe-m%C3%A9t%C3%A9o-historique-aux-%C3%A9-u/ar-BBUJIOc

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    • A vrai dire, j’avais lu une première fois le communiqué sur le site à Benoît, puis je suis allé sur le site de la fédé Pensée libre où je l’ai relu puis j’ai réagit ici, oubliant les consignes de Benoît sur le fait de ne pas parler religion.
      Mais pourtant, je suis bien content que les anti-colo viennent mettre leur nez dans cette néocolonisation à coups d’EnR (même les prospectivistes de l’armée parlent d’aller faire de la coercition au sud pour qu’ils installent des EnR et nous évitent la catastrophe climatique) et super ravi que les anars envoient balader les adeptes de la bien pensance conventionnelle et subventionnée de la religion climato-alarmiste.
      Vous avez le droit en tant que catholique d’aimer les sermons des curés, des bonnes soeurs, voir du pape (d’ailleurs lui-même climato-alarmiste de tradition biblique), mais permettez-moi d’exercer ma pensée, libre, de tout dogme obscurantiste.
      PS : Mille excuses Benoît, c’était plus fort que moi.

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  8. @Ben
    Je ne joue pas les grincheux ; j’ai juste pensé que cet article susciterait plus de commentaires politico religieux que climatiques, ce que j’ai rappelé dans mon deuxième post

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  9. Le 14 mars 2019 à 23 h 47 min,
    Cédric Moro
    a dit : «  » » » » »Vous avez le droit en tant que catholique d’aimer les sermons des curés, des bonnes soeurs, voir du pape (d’ailleurs lui-même climato-alarmiste de tradition biblique), mais permettez-moi d’exercer ma pensée, libre, de tout dogme obscurantiste. » » » » » » »
    Une fois de plus , vous parlez à qui ? Si c’est à moi , je suis athée , docteur en géologie donc scientifique et climato sceptique

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    • Ah ok vous adhériez « globalement » avec le communiqué ! C’était pas clair avec l’article météo au ton alamrmiste que vous avez mis en lien.. C’est ce que je disais à Benoît en commentaire, je ne savais pas trop quoi penser de votre commentaire d’autant plus quand vous écrivez « Bien que catho pratiquant (mais pas « cléricaliste…) j’adhère « globalement » »
      Maintenant, je sais que vous partagez sincèrement ma phrase du vrai « Bol d’air frais à gauche ».

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  10. En effet, il est plus que temps que les citoyens de tous bords politiques, épris d’humanisme et d’universalisme, réfractaires à la pensée magique et aux fausses sciences, puissent unir leurs efforts et tenir un langage commun contre la propagande et l’hystérie collective.

    J’avais été choqué, mais non surpris tant le phénomène est habituel, de lire sur le blog de Benoît les réactions des pisses-vinaigres « s’indignant » que des communiqués aient pu être publiés sur des journaux diaboliquement de droite (Causeur, Valeurs actuelles).

    Comme si la lutte contre la bêtise appartenait au seul Camp du Bien[-penser].

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  11. Je tenais à préciser que la Libre Pensée, dont je suis membre, ne fait pas un revirement et notamment son président (scientifique en biologie) qui a succédé a Marc Blondel en 2014. Depuis de nombreuses années, il a visité et s’est informé sur les sites Skyfall, Pensée unique…etc et partage fortement les interrogations soulevées par les climato-réalistes, j’ai eu l’occasion de m’en entretenir avec lui. L’étiquette de droite que l’on veut donner aux climato-réalistes est volontairement factuelle, j’en suis la preuve… de toute façon pour ma part je considère que désormais les contours entre gauche et droite sont de plus en plus flous.

    Aimé par 2 personnes

    • Coucou,

      « Volontairement factuelle » , n’exagérons rien. Je lis ce site depuis de nombreuses années, et les tendances gauchistes dans les commentaires ne m’ont jamais sautées au yeux !

      Et cela me désole, car même si l’idée de fabriquer, produire intelligemment en maitrisant toutes les étapes de la vie des produits est bonne, pourquoi la justifier avec des arguments fallacieux ? Quel est l’interêt ? Quel rapport entre la pêche electrique et le climat ? quel rapport entre usage incontrolé des pesticides et le climat ? Tout est à la sauce climat !
      Pourquoi tout mélanger ?
      Le bordel incompréhensible concernant la production d’energie sert quels interets ?

      Quel est l’interet pour edf d’aller acheter des centrales nucléaires aux etats-unis ? OU va aller l’electricité ? Jamais en France ni en Europe .Bref, c’est hors sujet , mais çà m’agace

      Bonne journée

      STéphane

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    • Et, en tant que libre penseur, que pensez-vous justement de la position de Bréon (désolé de faire du « ad personam », mais un peu obligé ici) sur les questions climatiques y compris et surtout via l’AFIS ?

      Aimé par 1 personne

      • Désolé de vous répondre un peu tard…
        Je suis loin d’être un spécialiste concernant Bréon et l’AFIS, à quelle position faites vous allusion ?
        une source me permettra peut être de vous répondre…histoire de ne pas me débiner… Merci.

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    • Salut collègue libre penseur, vous devez donc savoir que nous avons été parmi les premiers à prendre position contre la folie écolo-éthique. Comme je le disais tout à l’heure sur le 2e papier de Benoît à propos de la prise récente de position de la LP, cela dure depuis au moins 2003 (émission radio du dimanche avec C Mulet-Marquis). Pour un résumé des écrits dans les revues de LP même avant le présent blog de Benoît voir mon brouillon de site ici : http://tinyurl.com/yxv28pfw .

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  12. Ping : Les libres penseurs précisent leur pensée | Mythes, Mancies & Mathématiques

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