Fil de discussion sur le nouveau rapport du GIEC

Ça y est, la partie scientifique du sixième rapport du GIEC est disponible. Il va falloir tout éplucher, ça va être long, et bien entendu les médias ne nous ont pas attendu pour lancer que tout est foutu (ce qui ne veut pas dire qu’ils auraient lu le rapport mieux que nous…). J’en suis au SPM pour l’instant, j’ai bien rigolé avec l’idée que la mer pourrait monter de 15 mètres en 2300, mais il ne faut pas s’arrêter à ça. Ceux qui veulent commenter ici au fil de leur lecture sont les bienvenus.

PS : Notez aussi le fil de discussion du blog de Judith Curry.

40 réflexions au sujet de « Fil de discussion sur le nouveau rapport du GIEC »

  1. «  » » » » » » » » » »Il va falloir tout éplucher, » » » » » » » » » » » » » » » »
    S’il y a des masos parmi nous , en avant

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  2. Bonjour,

    Vous trouverez sur le lien suivant une première analyse de R Pielke intéressante et rassurante :

    Cordialement

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  3. Cher Monsieur Rittaud,

    Je suis toujours avec attention Mythes, Mancies et Mathématiques.
    Permettez-moi de vous inviter à lire le rapport de Institut Royal météorologique belge (IRM 2020)

    Cliquer pour accéder à kmi-irm-rapport-2020-complet-fr.pdf

    Vous y lirez des choses étonnantes :
    au point 1.1-4 une information m’interpelle : « Le rayonnement solaire global sur une surface horizontale est mesuré à Uccle depuis 1951. Son évolution présente des tendances relativement similaires à ceux de la durée d’insolation, avec les valeurs les plus faibles dans les années 1980 et une tendance à la hausse significative par la suite, avec une augmentation moyenne de +42 kWhm-2 par décennie depuis 1981.  » Quand on sait qu’en moyenne en Belgique on est à 1000 kWh/m2/an on a là une augmentation de 4 % cela me paraît beaucoup. Est-ce généralisable à la planète ?

    « La figure 2.10 montre l’évolution annuelle du rayonnement longues ondes sur la base des observations de trois instruments embarqués sur satellites (courbes violette, verte et bleue) ainsi que modélisée par régression linéaire à partir de la température de surface (courbe orange). Le rayonnement longues ondes global augmente dans le temps, alors qu’on pourrait s’attendre à ce qu’il diminue suite à l’augmentation des concentrations de CO2 (et d’autres gaz à effet de serre) qui devraient empêcher ce rayonnement de s’échapper vers l’espace. » Une preuve de la saturation de l’effet de serre ?..

    La figure 2.13 montre la variation temporelle du Déséquilibre du Bilan Radiatif (DBR) de la Terre sur la base des observations satellitaires pour la période de 2000 à 2019 (courbe violette) et sur la base des mesures du Stockage de Chaleur dans les Océans (SCO) pour la période de 1965 à 2010 (courbe bleu clair). Étonnamment, le déséquilibre des rayonnements semble avoir diminué depuis 2000, malgré la poursuite de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une explication possible est une diminution temporaire du forçage radiatif net due à l’augmentation de la pollution de l’air en Chine et en Inde, en raison de l’augmentation des concentrations d’aérosols qui ont un effet de refroidissement (Sogacheva et al., 2020). La période de 2000 à 2013, caractérisée par l’augmentation de la pollution de l’air en Asie, coïncide bien avec une période où l’augmentation de la température mondiale a été moins prononcée (Trenberth and Fasullo, 2013).

    Tout ceci montre qu’une compréhension des changements dans le bilan radiatif et des flux de rayonnement sur Terre est essentielle pour mieux comprendre le changement climatique.

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    • Cher Monsieur Denonne,
      Ce rapport me paraît intéressant et je vais y jeter un oeil.
      S’agissant du rayonnement solaire au sol, une augmentation de 4% me paraît douteuse à moi aussi, mais si c’est exact il faudrait en connaître la cause: est-ce la couverture nuageuse de haute ou de basse altitude qui aurait diminué?
      S’agissant du rayonnement IR vers l’espace, je ne suis pas sûr qu’il devrait diminuer. Puisque la Planète se réchauffe, ne devrait-il pas augmenter dans tous les cas, que ce soit ou non l’effet de serre qui cause ce réchauffement?
      Enfin pour ce qui des aérosols, il est évident qu’ils jouent un rôle majeur, probablement du même ordre que le CO2, voire plus important, dans un sens ou dans l’autre selon le type d’aérosols. Je me demande d’ailleurs si une partie du réchauffement des années 80-90 ne serait pas dû au fait qu’on a massivement réduit la concentration de SO2 dans l’atmosphère pour lutter contre les fameuses pluies acides. J’avoue ne pas avoir regardé ce que dit le GIEC à ce sujet. Si quelqu’un peut m’éclairer, je suis preneur.

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      • Cher Monsieur Laurent,
        Si la terre se réchauffe, pour une activité solaire constante, c’est qu’il y a un déséquilibre entre l’énergie rentrante et l’énergie sortante, déséquilibre dû aux gaz à effet de serre.
        Il peut paraître logique que le rayonnement sortant augmente avec ce réchauffement mais si on prétend par ailleurs que les gaz à effet de serre bloquent justement ce rayonnement sortant on peut s’interroger sur les résultats de cette étude où on apprend que le déséquilibre diminue.
        Doit-on dès lors incriminer le CO2 dont la concentration ne cesse d’augmenter ou rechercher une autre cause au réchauffement présent ?
        On peut encore avancer l’hypothèse de la saturation de l’effet de serre (décroissance exponentielle de son potentiel de réchauffement climatique).
        J’ai téléchargé le 6° rapport du Giec d’août 2021, 3948 pages pour la seule base de science physique. Beaucoup d’observations, beaucoup de constats, beaucoup d’évaluations et de prévisions alarmantes mais de preuve scientifique de l’action du CO2 sur le climat point.
        J’ai cherché dans le tout premier rapport du GIEC la démonstration scientifique de la responsabilité du CO2 dans le changement climatique actuel, il n’y en a pas.
        Pas plus qu’il n’y en a dans les 5 rapports suivants.
        Un seul constat, la covariance du CO2 avec le réchauffement. Covariance ne veut pas dire cause et c’est bien là le problème.
        Tant que ces messieurs du GIEC ne nous expliqueront pas les mécanismes mis en jeu par l’augmentation de la production anthropique du CO2, il me sera difficile de devenir réchauffiste.
        « Il est « unéquivoque » que l’action anthropique a une influence sur le climat. » En partant d’un tel a priori évidemment…

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  4. Et après la lecture des 1300 pages ,la consommation d’énergie fossile représentera toujours 81% du total avec augmentation en valeur absolue et aucune solution efficace pour diminuer les émissions de CO2 . Avant de comprendre le Climat ,essayons de comprendre l’utilité de ces rapports !

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  5. J’ai une question à poser aux climatosceptiques de ce forum . Si la prédiction du GIEC pour 2030 se réalise , à savoir le franchissement du seuil d’1.5 degré , allez-vous réviser vos positions ? J’imagine que vous réalisez qu’ avec un tel niveau de réchauffement , plus aucune explication alternative ne sera crédible pour rendre compte de la dérive climatique. Vu que ça représentera déjà 25 % de l’écart thermique qui nous sépare d’une ère glaciaire , je vois mal comment vous allez faire pour nous convaincre que c’est le soleil le responsable. Déjà qu’à 0.7 ce n’était pas une thèse crédible (on en a été convaincu au terme du débat entre Courtillot et Bard à l’académie des sciences en 2010) alors imaginez à 1.5 .

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    • Cher Monsieur Laurbis,
      Vous souvenez-vous des prédictions qui furent faites à la fin du siècle dernier, pour la hausse de la température moyenne globale, et pour celle du niveau des océans? Et savez-vous ce qu’il en fut en réalité, depuis 20 ou 30 ans?
      Seule cette comparaison a un sens du point de vue scientifique. Et elle vous permettra peut-être de comprendre pourquoi les climato-réalistes considèrent les prédictions alarmistes d’aujourd’hui avec un peu plus de recul que les médias « mainstream ».
      Bien à vous.

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      • . Le site CarbonBrief s’est livré au jeu des comparaisons entre les différents modèles publiés et les observations. On constate que la surestimation n’a jamais dépassé 30% . Compte tenu de l’ampleur déjà atteint par le réchauffement , et surtout de tous les effets concrets qu’on constate déjà ,je ne vois pas trop quel est l’intérêt d’enculer les moucher et de pinailler sur la très relative imprécision de certains modèles.Si dans 10 ans, on atteint 1.4 plutôt que 1.5 ,ca ne va pas me rassurer pour autant.

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      • « surestimation n’a jamais dépassé 30% » « la très relative imprécision de certains modèle »
        Waho ! 30% est une relative imprécision !
        Voila une bien étrange argumentation scientifique …

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  6. Prenez votre temps : il faut laisser la vague réchauffiste crier encore plus fort au loup. Surtout qu’en plus nous serions inaudible.
    De plus, cela permet à ce qu’ils s’enferrent bien profondément.
    Passé ce temps, alors ce sera le moment d’agir.
    Et de taper fort avec des messages courts, simples, qui les discréditeront.

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  7. La dernière période glacière il y a 15 000 ans s’est achevée en quelques années, peut-être en moins de 10ans , de manière donc abrupte avec une augmentation de la température de 9 à 10 degrés dans l’hémisphère Nord ( c’est énorme ! ) ,le résultat de cette histoire : c’est nous en pleine discussion pour savoir si 1,5 °ou 2° C sont une dérive climatique et vont changer le Monde !

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  8. A la page 8 du rapport on a de nouveau une courbe quasi-identique à celle de Michael Mann d’il y a plus de 20 ans. Le scandale scientifique autour de cette courbe bidon n’y aura donc rien fait : le GIEC persiste et signe dans son délire des courbes en crosse de hockey. C’est même pire : maintenant on apprend que la période actuelle est « la plus chaude des 100.000 dernières années ». L’optimum médiéval n’est même plus la question : exit aussi tous les optimums précédents et en particulier l’optimum de l’Holocène durant lequel entre autres le désert du Sahara était une Savane parsemée de lacs. Le n’importe quoi absolu.

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  9. « j’ai bien rigolé avec l’idée que la mer pourrait monter de 15 mètres en 2300 »

    Ya pas à dire, je sens que Benoît Rittaud va nous proposer une argumentation scientifique de qualité !

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    • effectivement, Benoît seraIT villipendé dans 280 ans par ses arrière-arrière-arrière(…) arrière petits-enfants pour avoir été, en bon scientifique, « sceptique » sur ce point.
      sAUF QUE? heureusement? l’humanité aura disparu suite aux épidémies de Covid, le dernier variant (omega) ayant définitivement rayé de la Planète ce virus à deux pattes nommé Hoo (pas) Sapiens.
      PS rappellez-vous que tous les glaciers de l’Himalaya auront disparu en 2035 (oups, c’était une coquille.. 2350)

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  10. Ping : Rapport du GIEC : entre verdissement observé et brunissement fantasmé | Mythes, Mancies & Mathématiques

  11. les titres sont d’autant plus alarmistes que la COP de Glasqow se présente particulièrement mal, Les Chinois et les Indiens refusant de faire de vrais efforts (ils privilégient le croissance à une politique verte irréaliste) et demandant aux pays développés de l’Ouest de faire à la fois plus d’efforts (alors que ceux ci ne représentent qu’1/3 des émissions) et e passer à la caisse pour le fonds vert promis mais au point mort. NB si les Occidentaux doivent à la fois atteindre un net zéro et payer 100 milliards par an c’est leur ruine assurée comme ça leurs émissions seront ramenées à zéro youpi !!!

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  12. @Joachim Laurbis qui a dit
    «  » » » » ».Si dans 10 ans, on atteint 1.4 plutôt que 1.5 ,ca ne va pas me rassurer pour autant. » » » » » »
    Revenez ici dans 10 ans et on en rediscutera

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  13. Je suis frappé de la vitesse à laquelle ce rapport s’est évaporé de l’actualité face à la situation dans les Antilles, l’assassinat du prêtre, Messi au PSG, les incendies (de moins en moins),etc. Et aussi quelle idée de publier cela en août … Il reviendra sans doute sur le tapis à la rentrée.

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      • Cette courbe est complètement fausse, mais elle est toujours mise en avant pour les décideurs ! Les responsables politiques mondiaux sont donc pris pour des abrutis , je trouve ça bizarre car ils ne peuvent pas tous l’être !

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    • C’est un chiffon rouge. Les critiques de Roger Pielke me semblent bien plus gênantes : pourquoi la majorité des conséquences examinées reposent-elles sur des scénarios reconnus comme impossibles par le rapport lui-même ? Pourquoi l’excès de sensibilité climatique reconnu des modèles CMIP5 puis CMIP6 n’est-il pas traité ? Les fondations scientifiques de ce rapport reposent sur du sable.

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  14. Cher Monsieur Laurbis,
    Etes-vous vraiment sûr (cf. votre commentaire du 9 août) que la surestimation des modèles climatiques n’a jamais dépassé 30%?
    Sans doute faites-vous une confiance aveugle à CarbonBrief, ou bien peut-être avez-vous oublié les chiffres qui furent avancés au début des années 90 pour la hausse de la température globale et pour celle du niveau des océans. Alors permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire. A l’époque, on se risquait déjà à faire des prédictions pour 2100, mais aussi plus modestement pour 2030, horizon plus concret, dont nous sommes à présent très proches.
    Voici ce qu’on pouvait lire par exemple dans un dossier spécial de Science & Avenir (n°525, Nov. 1990) consacré au réchauffement climatique:
    « Pour un scénario réaliste considérant un modeste contrôle des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, les modèles donnent une fourchette de réchauffement comprise entre 0,7 et 2°C dans 40 ans. »
    Comme nous ne sommes pas encore en 2030, interpolons pour 2020, ce qui nous donne une fourchette de 0,5 à 1,5°C sur 30 ans. Et puisque depuis 1990 le contrôle des émissions de GES fut plus que modeste (elles n’ont cessé de grimper jusqu’en 2019), on devrait-être bien au-delà. Or, la hausse réelle sur la période 1991-2020 a été d’environ 0,4°C, soit un peu moins que la limite basse de la fourchette, et 4 fois moins que la limite haute.
    En 1990, absolument tous les modèles, sans exception, surestimaient le réchauffement, jusqu’à 300% pour les plus alarmistes!
    Trouvez-vous normal que parmi les nombreux modèles retenus par le GIEC à la fin du siècle dernier, il ne s’en trouva aucun, absolument aucun, qui ait sous-estimé le réchauffement? Comment expliquez-vous ça?

    S’agissant de la montée des eaux, on pouvait lire en 1990, dans le même dossier de S&A:
    « A l’horizon 2030, les flots ne devraient grimper que de 18 centimètres en moyenne, soit trois fois moins que les prédictions antérieures. »
    En 1990 les « meilleurs » modèles prédisaient donc une hausse de 4,5 mm/an, contre 13 mm/an d’après les modèles antérieurs. Or, la hausse de 1991 à 2020 fut en réalité un peu inférieure à 3 mm/an. Là encore les modèles se sont plantés, toujours dans le même sens, d’un facteur 1,6 (soit +60%) pour le « best estimate » du GIEC de fin 1990, contre un facteur 4,5 (soit +350%) pour les estimations totalement irréalistes des années 80.

    En bref, ceux qui prétendent que la surestimation n’a jamais dépassé 30% sont des amnésiques ou des menteurs. Ne les croyez pas!

    Pour finir, une petite remarque savoureuse: en 1990 les auteurs de ce dossier très sérieux considéraient l’estimation de 4,5 mm/an pour la hausse du niveau océanique comme rassurante: « Pas de débordement spectaculaire en prévision, semble-t-il […] Les amateurs de frissons maritimes en seront pour leurs frais. ». Pourrait-on encore oser écrire ça aujourd’hui? C’est d’autant plus savoureux que l’un des deux co-auteurs n’est autre que Sylvestre Huet, qui depuis s’est illustré par ses articles alarmistes dans les colonnes de Libération et du Monde, prétendant que les modèles ont eu finalement raison (n’en déplaise aux climatosceptiques), sauf en ce qui concerne la montée des eaux, pour laquelle ils étaient selon lui en-dessous de la réalité… Amusant, non? Si vous ne me croyez pas, lisez ça:
    https://www.liberation.fr/sciences/2015/01/15/quand-la-mer-monte-plus-vite_1181423/.
    Bien à vous,
    Laurent

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    • Merci à Paulaubrin et à Lucluxlucis pour vos « likes ».
      Il n’échappe à personne que Monsieur Joachim Laubris se défile piteusement dès qu’on lui met la réalité sous le nez. Sauf erreur de ma part, c’était déjà lui qui nous avait ressorti il y a quelques mois le graphe des températures futures publié par James Hansen en 1988, en prétendant qu’il était dans les clous, ou même en-dessous de la réalité. Cécité ou mauvaise foi?

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  15. Une nouvelle publication intéressante remet en selle l’explication des variations de températures par les variations de l’irradiance solaire :

    http://www.raa-journal.org/raa/index.php/raa/article/view/4920/6080

    R. Connolly, W. Soon, M. Connolly, S. Baliunas, J. Berglund, C. J. Butler, R. G. Cionco, A.
    G. Elias, V. M. Fedorov, H. Harde, G. W. Henry, D. V. Hoyt, O. Humlum, D. R. Legates, S.
    Luning, N. Scafetta, J.-E. Solheim, L. Szarka, H. van Loon, V. M. Velasco Herrera, R. C.
    Willson, H. Yan (晏宏) and W. Zhang (2021). How much has the Sun influenced Northern
    Hemisphere temperature trends? An ongoing debate. Research in Astronomy and Astrophysics,
    doi: 10.1088/1674-4527/21/6/131

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