Sur le « consensus » au sujet du climat

par Laurent. (Encore un commentaire élevé au rang d’article… Non mais qu’est-ce qui vous prend, de faire tous en même temps des comm’ aussi fouillés et intéressants ?)

Quel que soit le degré d’intérêt que nous portons à la question du climat, nous avons tous été plus ou moins impressionnés par l’affirmation selon laquelle 97% des scientifiques seraient convaincus que le réchauffement climatique observé depuis le début de l’ère industrielle serait dû aux activités humaines. Si l’on n’est pas soi-même un scientifique, on se dit forcément que devant un consensus aussi écrasant le doute n’est plus permis. Argument imparable pour faire taire les sceptiques, les marginaliser, les ridiculiser, voire les criminaliser (on y vient).

L’affirmation de ce consensus repose sur diverses études bibliographiques publiées depuis 2004. Celle considérée comme la plus exhaustive fut effectuée en 2012 par une équipe australienne (Cook et al.) et publiée le 15/05/2013 dans le journal Environmental Research Letters. Une analyse critique de cette étude, disponible ici, dévoile pourquoi le chiffre de 97% qui en ressort est fallacieux, sans pour autant être faux. J’en reprends ici les points essentiels, tout en la complétant.

L’objectif de l’étude de Cook était de mesurer, au sein de la communauté scientifique, le degré d’adhésion à la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique (RCA) défendue par le GIEC. Il ne s’agissait pas de savoir si les scientifiques pensent que les activités humaines ont un impact plus ou moins important sur le climat, mais plus précisément de déterminer quelle proportion d’entre eux adhère explicitement ou implicitement à l’affirmation selon laquelle les émissions de gaz à effet de serre et autres activités humaines seraient responsables de plus de la moitié du réchauffement actuel (plus précisément, celui mesuré de 1951 à 2010 selon la formulation adoptée officiellement par le GIEC dans son rapport de 2013, l’AR5). Dans la première phase de son étude, l’équipe de Cook a analysé les résumés introductifs (abstracts en anglais) de 11 944 articles scientifiques, rédigés par environ 29 000 chercheurs, publiés entre 1991 et 2011 dans des revues à comité de lecture, et contenant les mots-clés « global climate change » ou « global warming ». Cet examen a donné lieu à une première évaluation du « niveau de consensus ». Ayant classé les 11 944 abstracts en 7 catégories, les auteurs ont obtenu les résultats suivants :

1. abstracts qui soutiennent explicitement la thèse du RCA et le chiffrent à plus de 50% : 64 soit 0,5%
2. abstracts qui soutiennent explicitement la thèse du RCA mais sans le chiffrer ni le minimiser : 922 soit 7,7%
3. abstracts qui soutiennent implicitement la thèse du RCA sans le minimiser : 2910 soit 24,4%
4. abstracts qui n’expriment aucune position : 7970 soit 66,7%
5. abstracts qui minimisent ou rejettent le RCA implicitement : 54 soit 0,5%
6. abstracts qui minimisent ou rejettent le RCA explicitement mais sans donner de chiffres : 15 soit 0,1%
7. abstracts qui minimisent ou rejettent le RCA explicitement en le chiffrant à moins de 50% : 9 soit 0,1%

11 944 abstracts

Si l’on exclut les « sans opinion » (catégorie 4) et qu’on compare la somme des 3 premières catégories à celle des 3 dernières, on obtient 98% d’abstracts « pour le RCA » et 2% « contre ». Il est probable qu’on obtient sensiblement la même proportion sur les auteurs, en les séparant en deux sous-ensembles, ceux ayant cosigné au moins un article des catégories 1-2-3 d’une part, ceux ayant cosigné au moins un article des catégories 5-6-7 d’autre part (à supposer que l’intersection de ces deux sous-ensembles soit vide). La formulation correcte et précise du résultat de l’étude de Cook et al. devrait donc être la suivante : « 97% des scientifiques qui ont pris position dans les abstracts de leurs articles sur l’origine du réchauffement global actuel ne nient pas que les activités humaines aient pu avoir une influence majeure ».

En revanche, il est triplement faux de prétendre que « 97% des scientifiques affirment que les activités humaines sont responsables du réchauffement actuel », comme le répètent à l’envi journalistes, politiciens, blogueurs et vidéastes soutenant la thèse officielle. Primo, parce que la grande majorité des résumés d’articles examinés (les deux tiers de ceux parus entre 1991 et 2011) n’exprime pas de position sur cette question. Secundo, parce que sur le tiers restant qui adopte une position, seule une infime proportion (64 sur 3 974 soit 1,6%) affirme explicitement que les causes humaines sont prépondérantes (c’est-à-dire responsables de plus de 50%) dans le réchauffement actuel. Tertio, parce que parmi ces 64 abstracts, il y en a certainement très peu (peut-être même aucun) qui auraient affirmé que les activités humaines étaient la seule et unique cause de ce réchauffement, comme le laisse entendre l’énoncé usuel propagé par les médias.

Par ailleurs, la méthode de l’étude est contestable. Ne portant que sur les abstracts, elle a résolument privilégié l’exhaustivité à la profondeur d’analyse. Il eut été plus pertinent de prendre au hasard un échantillon d’articles, de les lire en entier et d’interroger leurs auteurs. De plus, en limitant ses recherches bibliographiques aux seuls mots-clés « global climate change » et « global warming », Cook a exclu délibérément de son champ d’investigation un certain nombre d’articles pouvant avoir un lien direct avec le sujet, écrits non par des climatologues mais par des géophysiciens ou des astrophysiciens qui étudient les facteurs naturels influant sur le climat; notamment les solaristes, les océanographes et les spécialistes de la microphysique des nuages. Ces physiciens, qui n’introduisent pas nécessairement le mot-clé global warming dans leurs abstracts, sont pourtant parmi les plus compétents pour critiquer ou dénoncer l’affirmation du GIEC soulignée ci-dessus. A l’inverse, l’étude de Cook ratisse une énorme quantité d’articles signés par des non-physiciens (biologistes, écologues, géographes, agronomes, économistes, sociologues) qui s’intéressent non pas aux causes du réchauffement mais à ses effets; ces auteurs introduisent assez naturellement dans leurs abstracts le mot-clé global warming, mais ils n’ont aucune raison d’y émettre un doute sur une affirmation qui est hors de leur champ de compétence. Les scientifiques travaillant sur les conséquences du réchauffement ou sur les moyens d’adaptation sont, dans leur immense majorité, des non-physiciens qui n’ont aucun argument à opposer aux conclusions du groupe 1 du GIEC et se rangent donc nécessairement dans les catégories 2, 3 et 4. Enfin, s’agissant des catégories 5-6-7, elles sont sûrement sous-représentées du fait de l’autocensure des auteurs ou des corrections qui leur sont imposées, la crainte de voir leur article refusé ou discrédité pouvant les dissuader d’entrer dès l’abstract en opposition avec le GIEC. L’étude de Cook est donc sujette à plusieurs biais d’échantillonnage qui, si l’on oppose les catégories 1-2-3 aux catégories 5-6-7, surreprésentent inévitablement le premier groupe et sous-représentent le second. Il est donc certain que la proportion de 97% ainsi calculée est biaisée par excès, sans qu’il soit possible de dire de combien, tant que l’étude ne sera pas refaite plus soigneusement.

Mais le point essentiel n’est pas là. Tout physicien qui travaille sur le réchauffement climatique en cours ou s’y intéresse en profondeur sait que celui-ci résulte de plusieurs facteurs, anthropiques ou naturels (GES, aérosols, nuages…), dont la hiérarchisation demeure très difficile. De fait, les affirmations explicites ou les consentements implicites sur la question du RCA qui peuvent apparaître ou transparaître dans un abstract ne traduisent pas le résultat d’un travail de recherche inédit, mais l’expression de (ou l’adhésion à) une opinion. Si l’équipe de Cook avait décortiqué ne serait-ce qu’une centaine d’articles signés par des physiciens et pris la peine d’interroger leurs auteurs, de préférence de façon anonyme, sans doute aurait-elle trouvé un taux d’adhésion nettement moindre, et saisi cette différence fondamentale qu’il convient de faire dans les sciences dures entre une intime conviction, exprimée ou sous-entendue dans un résumé, et une certitude scientifique, établie par des mesures concordantes et indépendantes, et admise in fine par toute la communauté compétente. Devant les résultats finalement peu surprenants de l’étude de Cook, au lieu de les déformer et d’énoncer des contre-vérités, les propagateurs de ce prétendu consensus feraient mieux de se demander comment il peut se faire que le GIEC, après avoir expertisé en principe la même littérature que Cook, en vienne à énoncer  dans l’AR5, avec un taux de confiance de 95%, que les émissions de gaz à effet de serre et autres activités humaines sont responsables de plus de la moitié du réchauffement mesuré entre 1951 et 2010. Puisque si peu d’articles l’affirment explicitement (64 en 21 années de publications soit en moyenne 3 par an !), comment le GIEC a-t-il pu atteindre un tel niveau de certitude ?

On pourrait aussi se demander ce que donnerait une étude qui viserait, a contrario, à estimer la proportion de géophysiciens qui acceptent une part plus ou moins grande de variabilité naturelle dans la hausse des températures enregistrée de 1910 à 1940, ainsi que dans celle enregistrée dans le dernier quart du 20e siècle. On peut sans doute affirmer, sans grand risque, que cette proportion serait prépondérante, et que l’avis des géophysiciens sur l’origine essentiellement naturelle de la première hausse (1910-1940) serait même quasi unanime. Sachant que les amplitudes des deux hausses sont comparables (0,5 à 0,6°C) et qu’il est par ailleurs impossible de mesurer directement l’impact des émissions de GES et autres activités humaines sur le climat, il est clair que la certitude affichée par les climatologues quant au rôle prépondérant de ces dernières dans le réchauffement des 50 dernières années repose exclusivement sur la foi qu’ils accordent aux simulations numériques… dont ils reconnaissent par ailleurs la très grande imprécision : facteur de 1 à 3 (soit ± 50% d’incertitude) sur la sensibilité climatique au CO2, et plus encore sur la sensibilité aux aérosols, d’après tous les rapports du GIEC. N’est-ce pas contradictoire ?

Enfin, pour que l’étude soit plus complète, plus intéressante et surtout plus objective que celle de Cook et al., il serait judicieux de demander aux climatologues convaincus de l’origine essentiellement anthropique du réchauffement récent s’ils seraient prêts à réviser leur position au cas où les températures réellement mesurées s’obstineraient à contredire les projections des modèles : par exemple, au cas où la faible hausse des deux premières décennies du XXIe siècle (inférieure à quasiment toutes les projections faites dans les divers rapports d’évaluation du GIEC en 1990, 1996 et 2001) se prolongerait dans la troisième décennie en cours, ou serait suivie d’un refroidissement inattendu.

* * * * *

Pour finir, je reproduis ci-dessous deux figures, l’une issue du blog de Roy Spencer de l’Université d’Alabama (voir ce lien), l’autre issue de cet article récent (juin 2020) cosigné par R. McKitrick (Université de Guelph, Ontario) et J. Christy (Université d’Alabama). La première montre que parmi 90 simulations numériques de l’évolution des températures faites au moyen des modèles de 5e génération (CMIP5) retenus par le GIEC, on en compte seulement 3 qui sont plus froides que la réalité, aussi bien pour les températures de surface (courbes en trait plein) que pour les températures de la basse troposphère (courbes en tirets). Entre 1983 et 2013, l’écart entre la courbe verte (températures de surface mesurées) et la courbe noire (moyenne des 90 simulations) augmente inexorablement. Notons que cet écart ne s’est ni comblé ni creusé depuis 2013; il s’est juste maintenu, grâce à un épisode El Nino particulièrement intense en 2016-2017. 

Plutôt que de chercher à démontrer un prétendu consensus, les analystes des sciences du climat feraient mieux de se demander pourquoi 96% des simulations effectuées par les modèles CMIP5 ont fourni jusqu’à présent des résultats par excès, et 4% seulement des résultats par défaut. Et pourquoi les modèles de 6e génération (CMIP6) surestiment encore davantage le réchauffement (Fig.2). Voilà de vraies questions qui devraient alerter les sociologues des sciences sur la méthodologie des modélisateurs et les biais qui pourraient affecter leurs paramétrages. Car si les paramètres mal connus de la machine climatique avaient été choisi au hasard, sans idée préconçue, on aurait dû s’attendre à ce que les courbes des températures réelles se situent plus près de la moyenne des simulations. Il est encore possible que le réchauffement anthropique simulé par les modèles soit correct et que d’autres effets inconnus (naturels ou non) l’aient compensé temporairement. Mais à mesure que le temps passe, cette possibilité s’amenuise, et l’on voit mal comment les faits pourraient donner raison aux modèles dans les dix prochaines années. Il faudrait une hausse inédite de 0,5°C en 8 ans pour que la courbe verte de la Fig.1 rejoigne en 2030 la courbe noire. La conclusion logique est que les modèles sont encore trop grossiers pour prédire l’évolution du climat avec une précision acceptable. Le GIEC lui-même le reconnaît, à demi-mots, mais ce message est devenu inaudible face à celui martelé par les non-spécialistes qui prétendent que la Science a parlé et que le débat est clos. Le grand public est régulièrement trompé par les médias qui ignorent les très grandes incertitudes dont souffrent les projections. Et si les gouvernements étaient eux-mêmes mieux informés (autrement que par les résumés pour décideurs du GIEC, qui ne reflètent pas ces incertitudes comme ils le devraient), peut-être feraient-ils des choix plus modestes, fondés sur la raison plutôt que sur l’obsession de répondre aux préoccupations grandissantes de leurs électorats pour l’écologie, notamment parmi la jeunesse. La climatologie est au pied du mur : à moins que les températures ne repartent à la hausse de manière très spectaculaire dans la prochaine décennie, les climatologues devront bien finir par admettre que quelque chose de fondamental continue de leur échapper, et qu’il leur faut tempérer leurs prétentions à prédire l’évolution du climat global.


Fig.2. Tendance au réchauffement (en °C/décennie) pour la période 1979-2014, dans la moyenne troposphère (graphes du haut) et dans la basse troposphère (graphes du bas), simulée par 38 modèles CMIP6 (points rouges) et réellement mesurée par satellite (points bleus). Les barres d’erreur correspondent à l’intervalle de confiance à 95%. D’après R. McKitrick et J. Christy (cet article).

61 réflexions au sujet de « Sur le « consensus » au sujet du climat »

  1. Article remarquable, compréhensible par tout un chacun, bravo à Laurent !
    Un autre sujet est la T° moyenne de la Terre, en effet la Terre n’ayant pas d’anus, cette T° moyenne n’existe pas en tant que mesure physique.
    Quand je cherche à l’expliquer je fais un parallèle avec la T° moyenne d’une maison, calculée à partir d’une T° moyenne de chacune de ses pièces, elles même pouvant être une moyenne, comment évaluer l’impact de la superficie de chaque pièce, de la hauteur de plafond, et cetera.
    Via différents scénarios de réchauffement et (ou) de refroidissement de chacune des pièces, on peut ainsi mettre en évidence que faire une moyenne de données fortement hétérogènes n’a aucun sens physique.
    De même les incertitudes sur les mesures ponctuelles, via différents types de capteurs, ou même issues de relevés manuels du 18ème siècle, toutes ces incertitudes s’additionnent quand on évalue la marge d’erreur.
    Bref là aussi il y a matière à faire un article remarquable, compréhensible par tout un chacun …

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    • Merci Jean. Il est vrai que Gaia n’a pas d’anus mais ça ne me semble pas être un gros handicap (sur le plan purement métrologique, bien sûr :). La température moyenne de surface du globe est un concept qui a autant de sens, à mon avis, que sa pression moyenne de surface. Ce qui différencie ces deux grandeurs, c’est que la seconde est rigoureusement immuable (1013,25 hPa), depuis probablement des millions d’années, alors que la première varie de façon considérable au cours des âges (et même au cours de l’année, à cause de l’ellipticité de l’orbite… de Gaia, naturellement).
      C’est pourquoi je pense, contrairement à certains intervenants de ce forum, que la température moyenne de surface est une grandeur assez pertinente pour caractériser les variations climatiques globales (par ex. glaciaire / interglaciaire). Mais ce n’est bien sûr pas la seule. Une autre grandeur à considérer, sans doute plus pertinente du point de vue thermodynamique, est la quantité de chaleur emmagasinée, essentiellement dans les océans et dans la cryosphère, plutôt que dans l’atmosphère. C’est ce que disent parfois les climatologues, mais pas tout le temps: ils le disent surtout quand la température de surface tend à stagner, pour bien faire comprendre que le réchauffement ne s’est pas arrêté (cf. J.Jouzel face à F.Gervais chez Y.Calvi, C dans l’air, 2015).
      Maintenant, comment est évaluée cette T° moyenne de surface? Je ne le sais pas précisément, tout ce que je sais c’est que chaque point de mesure correspondant à une station est pondéré par une aire inversement proportionnelle à la densité du maillage. Les incertitudes proviennent donc principalement des zones de faible densité, c’est-à-dire les pôles, les déserts, et les régions maritimes peu fréquentées. Je pense que tout ça doit être expliqué sur le site du CRU?

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      • Hummm, pour me résumer autant que possible, la « température moyenne mesurée » est le résultat d’un modèle numérique basé sur de très nombreuses et disparates mesures et sur d’autres paramètres arbitraires, bref n’importe quoi mais certainement pas une mesure physique au dixème de degré près.
        Une appréciation du réchauffement climatique bien plus scientifique aurait été la moyenne du recul des fronts des glaciers, mesuré en mètres, là on parlerait bien d’une mesure physique.
        Certe des mètres et non pas des °C, mais c’est bien le sujet, la T° moyenne du globe n’est PAS une mesure physique.

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    • Vous avez raison. Ce graphe de Spencer date de 2013. J’ai regardé les données HadCRUT4 plus récentes (2014-2021). On y voit les deux pics de 2016 et 2020 dus à des épisodes El Nino particulièrement intenses, mais en 2021 la moyenne globale des températures de surface retombe à un niveau légèrement supérieur à celui de 2013 (+0,13°C pour être précis). L’écart entre la courbe verte (T° de surface mesurées) et la courbe noire (T° simulées) reste donc sensiblement le même.

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      • Parfait, merci pour ce complément plus actuel et encore plus illustratif.
        Toutefois il s’agit des températures maritimes (SST). Trouve-ton le même graphe pour les températures terrestres, ou pour la somme pondérée des deux (HadCRUT5)?

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      • Laurent,

        Pour le graphique d’Hug, vous prenez par exemple Wood for Trees et vous avez de 1979 à 2021 pour HadCRUT4 environ 0.7 °C de réchauffement. CMIP 6 surchauffe un peu seulement.

        Pour CMIP5 selon le graphique de Spencer HadCRUT4 1983 à 2021, c’est environ +0.6 °C donc même légère surchauffe des modèles.

        Le GIEC n’est pas Cook. Si vous entendez vous attaquer au Moloch, il faudra vous armer en conséquence.

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      • Phi,
        « […] légère surchauffe des modèles », dites-vous ? Sur le graphique ci-dessus, c’est juste un facteur 3 ! Rien de grave…
        Ceci dit, je ne sais comment ont été sélectionnés ces 13 modèles CMIP6 (parmi les 38 référencés dans le papier de McKitrick et Christy). Mais ce qui est sûr, c’est que les modèles surchauffent (un peu, beaucoup, à la folie ?), depuis toujours, et la cause de ce phénomène est, presque aussi sûrement, d’ordre sociologique.
        Et ça n’a pas l’air de beaucoup émouvoir le GIEC. On dirait que les climatologues rechignent, plus que tous les autres scientifiques, à remettre en cause leurs propres travaux, et se demandent pourquoi diable Dame Nature refuse de se conformer à leurs prédictions, plutôt que l’inverse. C’est montrer bien peu d’humilité. Pire, quand VMD vient expliquer à nos parlementaires que les émissions de CO2 doivent diminuer impérativement de 45% en 2030 par rapport à 2010 […] et atteindre le « net zéro » en 2050 pour éviter la catastrophe, ce n’est pas seulement un manque d’humilité, c’est carrément de l’arrogance péremptoire. Notez au passage la précision des chiffres et des dates… Hallucinant. Quand je trouvais ce genre de choses dans les copies de mes étudiants, j’écrivais dans la marge « précision illusoire » et je divisais la note par 2.
        Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de m’attaquer au Moloch, en tout cas pas tout seul. Pour cela, c’est une grande armée qu’il faut lever. Voudriez-vous vous y joindre?

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      • Laurent,

        La surchauffe pour CMIP5 et CMIP6 est d’environ 35% en 2021 par rapport à la référence HADCRUT4. Ce n’est pas négligeable mais ce n’est pas un facteur 3. Il ne faut pas sous-estimer la cohérence interne du discours giecien.

        Malgré ça, les modèles donnent des sorties arbitraires totalement hors de la réalité et pas seulement sur cette dernière période. Seulement, on ne le démontre pas juste en reprenant le matériel mis à disposition sans analyse critique.

        Mieux vaut laisser les pseudo-scientifiques du genre Jouzel ou VMD à leur activisme idéologique, ce n’est pas en jouant sur leur terrain vaseux qu’il y a quoi que ce soit à gagner. Nous avons d’un côté un problème énergétique à régler sur le plan politique et de l’autre un nettoyage nécessaire des écuries pseudo-scientifiques. Ces deux tâches ne doivent pas être confondues.

        Que les politiques renvoient les pseudo-experts à leurs labos et que les scientifiques exigent des explications de la part des climatologues.

        Par exemple :

        1. Manabe a reçu le Nobel de physique pour son apport crucial au calcul de l’effet de serre dans les années 1960. Que les physiciens exigent de voir l’étude autorisant le passage de Manabe 1964, un travail classique, au surprenant et contradictoire Manabe 1967.

        2. Comment les indices de température traitent-ils le délicat problème dit de l’îlot de chaleur urbain. A priori, il faut s’attendre à une correction négative sur les tendances mais c’est une correction positive qui est opérée. Quelle étude justifie ce procédé ? le cas échéant, est-elle solide ? tient-elle compte du caractère progressif de l’augmentation des perturbations ?

        3. Pour savoir si le réchauffement moderne est ou non exceptionnel, on utilise des proxies de la température. La qualité de ces proxies est assez simplement testable grâce au comportement à hautes et moyennes fréquences. Les proxies passant convenablement ce test ne montrent aucun comportement particulier au XXème siècle. Autrement dit, il n’y a pas de réchauffement exceptionnel avéré au XXème siècle. Pourquoi et sur quelles bases prétendre le contraire ?

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  2. Très bon article qui montre bien les progrès de la méthode scientifique … !
    D’ailleurs, désormais, je conseille aux profs de maths de ne plus ennuyer leurs élèves avec des démonstrations difficilement compréhensibles du théorème de Pythagore. Il suffira d’affirmer haut et fort: « Le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des côtés, parce que 97% des mathématiciens ont donné leur accord. »
    NB: Et, bien entendu, les négationnistes qui demanderont des explications seront sévèrement punis !

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    • Excellent ! Et vous pourriez ajouter que ce sont bien les 3% de mathématiciens « dissidents » qui ont raison, car ils sont les seuls à raisonner dans l’espace courbe qui est le nôtre. L’énoncé correct du Th de P devrait donc être: « En première approximation, dans un espace euclidien, le carré de l’hypoténuse… »

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  3. C’est vrai que c’est un excellent commentaire, que je n’avais même pas vu passer d’ailleurs. D’où l’intérêt manifeste de le publier en article et merci à Benoît de l’avoir mis ainsi en évidence. Peut-être qu’il faudrait inciter Laurent à creuser davantage ce sujet pour en faire un livre, qu’il viendrait défendre dans les médias une fois publié. Cette question du 97% est notre principal problème dans les débats et il faut vraiment savoir la démonter très facilement sans simplement dire que l’étude de base est biaisée.
    Comme on le voit ici, expliquer pourquoi il n’y a pas 97 % de consensus sur le RCA ne se fait pas en une punchline. Mais ll faudrait penser à synthétiser au maximum cet exposé (quelques phrases argumentées exploitables dans les débats par les climato-réalistes).
    Ensuite, VMD, vice présidente du GIEC ou Christophe Cassou auteur principal du WG1 AR6 du GIEC, passant leur temps dans les médias et réseaux sociaux, enfoncent encore plus le clou en prétendant que l’homme est responsable à 100% du RC contemporain, ce qui est pire encore que prétendre, avec toutes les erreurs vues ici, que les scientifiques affirment que le RC contemporain est attribuable à au moins 50% à l’homme, comme le fait l’étude Cook.
    https://twitter.com/cassouman40/status/1339662925863260167

    Ils doivent bien s’appuyer eux aussi sur une étude pour dire que c’est 100%, dont on pourrait trouver les failles. Mais quelle est cette étude ? J’irai voir dans les rapports du GIEC dès que j’aurais du temps mais je bosse sur d’autres risques majeurs en ce moment.
    Enfin, il y a la fiche de l’ACR sur cette question du consensus qui pourrait être améliorée avec certaines observations avancées par Laurent :
    https://www.climato-realistes.fr/pas-de-consensus-sur-le-climat/
    Bravo Laurent d’avoir aussi bien creusé cette question primordiale dans le débat, qui a des répercussions politiques immenses.

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    • Merci Cédric. Il est en effet très difficile d’expliquer de façon concise, sur un plateau télé ou radio, pourquoi ce prétendu consensus est fortement biaisé, et même préfabriqué. Expliquer ça en moins de 30 secondes (voire 5 secondes chez Praud ou Hanouna !), c’est mission impossible. En 1 mn peut-être? Rappeler de quelle étude ça ressort, préciser que ce « consensus » rassemble en fait beaucoup de chercheurs non-physiciens qui travaillent sur toute autre chose que les causes du RC et adhèrent donc par défaut à la thèse de son origine anthropique (faute de compétence sur la question), et enfin souligner que cette étude a fourni un résultat essentiel que personne n’évoque jamais: c’est qu’il n’y a eu en tout et pour tout, en 21 ans de publication dans tous les journaux scientifiques à comité de lecture, que 64 articles (sur 12 000) appuyant la thèse officielle du GIEC de façon quantitative (à savoir RCA > 0,5°C = la moitié du réchauffement observé de 1951 à 2010). 3 articles par an, c’est très peu, et il y en a autant, sinon plus, qui contredisent cette thèse ou simplement la questionnent. Je crois que Judith Curry les recense de façon assez exhaustive. On peut citer notamment le récent papier de Dübal et Varenholt (https://www.mdpi.com/2073-4433/12/10/1297), qui tend à montrer que ce serait principalement la diminution de la couverture nuageuse qui serait responsable du réchauffement de ces 20 dernières années. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce papier essentiel serait passé à travers les mailles du filet de Cook: il ne comporte pas les mots clés « climate change » ou « climate warming », ni dans son abstract, ni dans sa liste de mots clés… Et pourtant, cet article est un sacré caillou dans la mare du GIEC, puisque d’après les commentaires qui en sont faits sur le site de J.Curry, ce résultat rabaisserait à moins de 30% la part des GES dans le réchauffement.
      Pour aller plus loin, il faudrait éplucher les « supplementary data » de l’article de Cook, en se limitant à la seule catégorie des articles de physique traitant des causes du réchauffement ou de la sensibilité climatique. Cook avait en effet catégorisé les abstracts en 6 thèmes, mais sauf erreur de ma part l’article ne donne pas les résultats thème par thème. Omission volontaire des auteurs, ou restriction imposée par l’éditeur?

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    • Pour faire court: puisque le GIEC a fourni une estimation quantitative, il faut comparer le nombre d’articles qui étayent cette estimation chiffres à l’appui au nombre d’articles qui la contestent en s’appuyant sur d’autres chiffres ou la questionnent avec des arguments scientifiques solides. L’étude de Cook fournit une estimation probablement assez correcte du premier nombre (donc 64, en 21 ans, ce qui est très peu) et un majorant du second (54+15+9 = 78 sur la même période). Je dis un majorant car tant qu’on a pas lu les 78 articles, on ne sait pas si des arguments solides y sont développés. Comme dit plus haut, il est très probable que les catégories 2 et 3 de Cook sont constituées en grande part d’articles qui n’ont rien à voir avec la physique de l’atmosphère, alors que ce n’est très probablement pas le cas des catégories 5-6-7. C’est là que réside le biais principal à mon avis.

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    • Merci encore à Cédric pour le lien vers Notrickzone. A vue de nez, sur les 50 articles recensés qui estiment l’ECS à moins de 1°C/2xCO2, un bon tiers semble avoir été publié entre 1990 et 2011, donc dans l’intervalle de temps couvert par l’étude de Cook. Ces articles auraient dû être comptabilisés dans la catégorie 7, qui n’en compte pourtant que 9… Voilà qui suffirait à prouver que l’étude de Cook est fortement biaisée. Cook ne savait probablement pas qu’une valeur de l’ECS < 1°C est absolument incompatible avec l'affirmation du GIEC 🙂

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      • Vérification faite, sur les quelque 140 articles comptabilisés sur Notrickzone donnant l’ECS à moins de 1°C, j’en ai compté 23 qui sont parus entre 1990 et 2011. Sur ces 23, l’étude de Cook en aurait donc « oublié » 14 (voire plus, si la liste de NTZ n’est pas elle même exhaustive).
        A noter que NTZ en compte encore beaucoup plus sur la période 2012-2021. C’est ce que montrait François Gervais dans l’un de ses slides. Pour une revue complète des valeurs de l’ECS publiées jusqu’en 2016, voir Knutti et al., Nature Geoscience 2017 (https://www.nature.com/articles/ngeo3017).
        (Je rappelle pour les lecteurs non physiciens qu’une ECS < 1°C signifierait que pour limiter le réchauffement à 2°C comme convenu dans les accords de Paris, il suffirait de limiter la concentration de GES dans l'atmosphère à 1120 ppm eq.CO2. Nous en sommes très très loin actuellement, et nous en serions encore très loin en 2100, même si nous ne faisions aucun effort de réduction).

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      • Oui @Laurent, Notrickzone n’est à coup sûr pas exhaustif en plus. Il faut comprendre que NTZ, qui est tenu par un ingénieur passionné (Pierre L. Gosselin) est probablement, pour des raisons techniques, beaucoup plus fort en veille quotidienne sur cette question qu’en recherche de vieux articles (les nouveaux articles sont toujours mieux référencés que les vieux dans les moteurs de recherche et plus souvent gratuit d’accès, le phénomène de numérisation massive des articles et de leurs contenus a commencé vers les années 90 et Gosselin n’a commencé son blog qu’en 2010 et donc cette page bien après). En plus, en tant que particulier, il ne bénéficie probablement pas de grands moyens (pas de documentaliste, moindre accès aux fonds documentaires de beaucoup de revues scientifiques car souvent payants). Le travail en est donc d’autant plus remarquable car il fait perdre beaucoup de crédibilité à l’étude Cook.
        Je pense qu’en regardant la bibliographie de ces 23 articles de NTZ, on doit pouvoir trouver des pistes vers d’autres auteurs et articles qui aurait une SC <1°C.
        Une documentaliste qui a accès aux revues scientifiques, voici ce qu'il te faudrait pour creuser.
        Pour finir avec la cerise sur le gâteau, Gosselin fait bien mieux que Cook car ce ne sont que des scientifiques de sciences dures qu'il prend, contrairement à Cook qui prend les assertions des "écologues, géographes, agronomes, économistes, sociologues" dont on imagine bien les compétences en physique de l'atmosphère pour calculer la sensibilité climatique.

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    • La fiche de l’ACR devrait effectivement être corrigée, au moins sur deux points:
      « Seuls 41 des 11944 articles… » : en fait c’est 64, pas 41.
      « La banquise est toujours là »: … certes, mais sa superficie estivale a tout de même perdu 40% en 40 ans. Le réchauffement est donc indéniable, c’est uniquement sa cause qui doit faire débat.
      Peut-être faudrait-il supprimer cette phrase, et préciser en lieu et place (ou ailleurs?) que le RC actuel n’a rien d’exceptionnel puisque les glaciers alpins, en recul depuis plus de 150 ans (donc bien avant la poussée de CO2) n’ont toujours pas dépassé leurs niveaux antérieurs (celui de l’optimum climatique médiéval notamment).

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      • Bonjour Laurent et merci pour cet article très claire.
        Je viens vers vous pour la fiche qui parle de 41 au lieu de 64. J’en suis l’auteur. En fait, je suis parti de cet article https://friendsofscience.org/assets/documents/97_Consensus_Myth.pdf que je cite dans la fiche d’ailleurs en bas de page. Et on y voit page 31 cette phrase :

         » The Legates et al (2013) xxxix review of the paper reveals that only 41 out of the 11,944 published climate papers Cook examined explicitly stated that Man caused most of the warming since 1950. Cook himself had flagged just 64 papers as explicitly supporting that consensus, but 23 of the 64 had not in fact supported it. The 41 papers that supported the consensus as defined by the IPCC declaration represents only 0.34% of the papers examined, not 97%
        The Legates review found that 23 of the papers that Cook claimed support the IPCC declaration that – “Man caused most of the warming since 1950” – in fact these papers did not support the theory. »

        D’où les 41 car il y en a 23 en trop d’après Legates. Après je n’ai pas fouillé plus pour rédigé la fiche.

        Amitiés Dominique

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      • Concernant la banquise qui est « toujours là » c’est le coté prédiction qui est critiqué. Là par exemple, où la BBC relayait en 2007 que le pôle serait libre de glace en 2013 http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7139797.stm.
        Voici ce que la BBC relayait en 2007 :

        « Scientists in the US have presented one of the most dramatic forecasts yet for the disappearance of Arctic sea ice.
        Their latest modelling studies indicate northern polar waters could be ice-free in summers within just 5-6 years. »

        La fiche dit « la banquise est toujours là » et dénonce en effet leurs « latest modelling studies » qui ne savent rien prévoir.
        Mais elle ne nie pas le réchauffement qui est décrit dans la fiche sur les températures.

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      • OK Dominique, je comprends mieux. Que ce soit 41 articles ou 64 ne change pas grand chose, mais je pense néanmoins plus judicieux de s’en tenir au nombre de 64 du papier de Cook – ERL 2013, même s’il fut contesté (à moins que le nombre de 41 annoncé par Legates ne figurât dans un « Comment » adressé à la revue ERL?)
        Quant à la banquise, je comprends aussi l’intention, mais dire simplement qu’elle est « toujours là » prête le flanc aux critiques.
        « La banquise arctique a certes régressé mais n’a pas disparu, contrairement aux prédictions de… ». Eternel dilemme entre concision et précision.
        Sinon, excellent boulot !

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      • Merci Laurent. En effet je vous rejoins, 41 ou 64, ça ne change pas grand chose, et 64 ne laisse pas de voie à l’objection. Toutefois l’intérêt de 41 à posteriori, c’est que ça nous a permis d’échanger !
        Pour la banquise, la différence majeure entre
        « La banquise arctique a certes régressé mais n’a pas disparu, contrairement aux prédictions de … »
        et
        « La banquise est toujours là »
        C’est le nombre de mots. Rester le plus synthétique possible a été la plus grande difficulté. Les choix était souvent cruels.
        L’ami Philippe souvent sur ce blog et qui a bien aidé aux fiches se surnommait lui-même « text killer ». Merci à lui.

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      • jopechacabri,
        « Le gaz se réchauffe lorsqu’il est traversé de rayonnement dans sa fréquence de sensibilité. »

        Un gaz comme le CO2 peut chauffer s’il est traversé par un flux IR mais, point capital, ce n’est pas le cas dans notre atmosphère. L’effet de serre fonctionne sur le principe inverse. Dans la troposphère, les GES sont des émetteurs nets, c’est à dire qu’ils évacuent beaucoup plus de chaleur par IR qu’ils n’en reçoivent pas le même moyen. Le flux thermique qui compense cette différence est essentiellement assuré par la chaleur latente de la vapeur d’eau. En d’autres termes, les GES ne chauffent pas mais au contraire refroidissent l’atmosphère.

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    • Cédric dit : « Cette question du 97% est notre principal problème dans les débats…. »
      Et je le rejoins car c’est le jus principal qui aveugle les excités du Malthusianisme.
      Mais nous sommes tous d’accord pour penser que ce ne sont pas des arguments.
      À ceux qui prônent le consensus, il faut répondre que ce n’est ni le résultat d’expérimentation, ni la solution d’une équation qui amènent certains à penser en toute bonne foi que ceci ou cela doit être.
      Quand on pense que… cela induit inéluctablement qu’il demeure une incertitude. Sinon on ne pense pas on applique ou on compte. Et pour cela nul besoin de simulations sur multiples degrés.
      Et si on en est là aujourd’hui, c’est tout simplement que personne jusqu’à présent n’a réussit à prouver dans un bocal quelconque la façon dont un corps chimique à l’état gazeux réaliserait une serre de près ou de loin…!
      Et je dois sûrement me tromper, mais j’imagine que c’est pas demain la veille… Car c’est pas facile de créer un rayonnement d’une source froide vers une source chaude..!
      Mais il y a tout un tas de gars prêts à relever le défit, alors que la fête commence, et champagne pour tout le monde !

      Très bon article au demeurant. 😉

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      • Effectivement, il faut faire comprendre au public qu’on ne bâtit pas une vérité scientifique sur un consensus, aussi large soit-il, mais sur des théories dûment vérifiées par l’expérience. Le consensus n’est qu’une notion politique, qui d’ailleurs n’implique aucunement un accord unanime sur tout, mais qui doit au contraire faire la part des choses entre les points d’accord et les points de désaccord. On en est bien loin !
        Un deuxième point essentiel à faire comprendre aux non-scientifiques est que les « vérités » (ou plutôt les prophéties) énoncées dans les résumés du GIEC n’ont, contrairement aux travaux des climatologues qu’ils sont censés reprendre, aucune valeur scientifique. C’est, en substance, ce qu’essayait péniblement d’expliquer C. Gérondeau sur le plateau de Pascal Praud. Quand les rédacteurs du Résumé demandent aux auteurs principaux de certains chapitres du Rapport principal de modifier leur texte pour ne pas contredire le Résumé, c’est le monde à l’envers.
        Enfin, il y a un 3e point d’ordre épistémologique: postuler l’origine anthropique du réchauffement climatique actuel n’est pas du tout du même ordre que postuler la loi de la gravitation universelle, ou celles de la Relativité ou de la Mécanique Quantique. Et c’est pourquoi le pouvoir prédictif de la théorie du RCA est si faible devant celui des vrais théories physiques. C’est bien ce 3e point qui me paraît essentiel, même si c’est le plus difficile à argumenter.

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      • Pour Laurent,
        Merci pour le développement qui amène de bonnes précisions.
        Concernant le 3ème point épistémologique, il n’en demeure pas moins que la réaction de la présence de gaz à sensibilité aux radiations infra rouge est affirmée comme intervenant sur le bilan radiatif global au niveau du sol.
        Or c’est justement ce concept qui n’est pas prouvé.
        Le gaz se réchauffe lorsqu’il est traversé de rayonnement dans sa fréquence de sensibilité. Et ça n’augure aucunement qu’il agisse à son tour comme émetteur ou réflecteur (il se réchauffe mais ne se comporte pas comme un nuage qui lui : fait réellement écran).
        Si cela était, ça fait bien longtemps que ce serait mis en équation, et que les calculs de quantification de l’ effet de serre serait fiables et vérifiés sans recourir aux diverses projection vaseuses.
        Ce n’est peut être pas assez étayé pour valoir d’argument, mais c’est une piste…

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      • @Laurent
        > Quand les rédacteurs du Résumé demandent aux auteurs principaux de certains chapitres du Rapport principal de modifier leur texte pour ne pas contredire le Résumé, c’est le monde à l’envers.

        Je suis perplexe mais très intéressé par ce point que vous mentionnez, est-ce qu’il y a des sources sur le sujet ?

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      • @anagrys
        Désolé de vous répondre avec retard. Vous étiez dubitatif sur le sens de cette phrase:
        >> Quand les rédacteurs du Résumé demandent aux auteurs principaux de certains chapitres du Rapport principal de modifier leur texte pour ne pas contredire le Résumé, c’est le monde à l’envers.
        Je faisais référence à un incident majeur survenu lors de la rédaction du SAR en 1995, mentionné par Christian Gerondeau dans son précédent bouquin (le CO2 est bon pour la Planète, l’Artilleur, 2017). Dans sa première version, le Chapitre 8 du rapport technique du groupe 1 disait (je cite la traduction qu’en donne Gerondeau):
        « Aucune des études citées ci-dessus n’a clairement montré qu’il était possible d’attribuer le changement climatique constaté à un accroissement des concentrations de gaz à effet de serre d’origine humaine. Toutes les affirmations de cette nature doivent rester soumises à controverse jusqu’à ce que soient levées les incertitudes relatives à la variabilité naturelle du système climatique. »
        Toujours selon Gerondeau, l’auteur principal du chapitre, B.D. Sanders, fut alors prié par J. Houghton, co-président du groupe 1, de mettre les conclusions de son chapitre 8 en conformité avec le Résumé pour décideurs (SPM), qui affirmait au contraire une « influence humaine discernable sur le climat ».
        Il est important de souligner que l’adjectif « discernable » ne se trouvait pas dans la première version du SPM. Il fut ajouté à la demande de B. Bolin lui-même, qui était alors président du GIEC.
        De son côté, Sanders modifia docilement les conclusions de son chapitre en ces termes (selon Wikipédia):
        « […] le corpus de preuves statistiques du chapitre 8, examiné dans le contexte de notre compréhension physique du système climatique, indique désormais une influence humaine discernable sur le climat mondial ».

        Ces pratiques pour le moins douteuses ont été précisées et dénoncées en ces termes dans un article de presse par Frédérick Seitz, physicien, ancien président de l’Académie des Sciences des Etats-Unis:
        « Plus de 15 passages du chapitre 8 ont été supprimés ou altérés après que les auteurs aient donné leur approbation finale. Au cours de mes 60 ans de carrière au sein de la communauté scientifique américaine, y compris en tant que président de l’Académie nationale des Sciences et président de l’Académie américaine de Physique, je n’ai jamais vu de corruption aussi bouleversante que le processus qui a conduit à la publication de ce rapport du GIEC. »

        Notons en passant que Wikipédia, dans son irréprochable neutralité, présente Seitz comme un abominable climato-sceptique et ne manque pas de rappeler qu’il n’était pas climatologue. Car bien sûr, pour être capable de critiquer un processus de rédaction scientifique ou de relecture par les pairs de façon objective, il faut impérativement être climatologue! Mieux vaut en rire…

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  4. 97% et alors ? Les progrès scientifiques déterminants reposent sur une infime minorité de chercheurs. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui avec une population de chercheurs bien plus vaste qu’autrefois mais majoritairement constituée de personnes pour lesquelles ce n’est qu’une façon de gagner sa vie.
    J’ajoute que ceux qui ont le plus fait progresser la science l’ont fait en creusant des concepts et en s’intéressant au petit fait qui ne cadre pas. C’est l’exact opposé de l’abus de modèles numériques utilisés de façon aveugle.
    97% ne impressionne donc pas. Même 99,9% ne justifierait pas de faire une confiance totale.

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    • « s’intéressant au petit fait qui ne cadre pas. C’est l’exact opposé de l’abus de modèles numériques utilisés de façon aveugle. »
      Absolument !!!

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    • C’est comme les études effectuées par Cook lors de ses voyages qui montreraient qu’il a découvert le premier l’Australie et beaucoup d’archipels du Pacifique… Là aussi, il y a consensus et pourtant, c’est faux. La preuve : d’autres humains sont venus habiter le Pacifique et il les a trouvés là en arrivant, installés depuis longtemps :))))

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  5. Ces 97% sont infondés, et de toutes façon même s’ils l’étaient, on ne peux s’empêcher de ressortir la citation de Coluche tellement appropriée :
    « Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tord, qu’ils ont raison ! »

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    •  » Sans blagues ! …. Mmmm…. ! », aurait ajouté notre regretté Coluche.
      Pour en revenir à la rédaction des fiches, encore une fois, beau travail. A distribuer à la sortie des collèges et lycées, et dans les marches pour le Climat.
      Mais tout de même, un petit avertissement en forme de contrepet (ou de contrevent?):
      « Prenons garde à cette paire de fiches qui pourrait déclencher des rumeurs ».

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      • « Une erreur ne devient pas vérité parce que tout le monde y croit, pas plus qu’une vérité ne peut devenir erreur lorsque personne n’y adhère. » Gandhi

        « Si 50 millions de personnes disent une bêtise, c’est quand même une bêtise ». Anatole France

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  6. Le consensus n’est jamais scientifique, mais exclusivement politique (au sens le plus large). Le consensus ne fait jamais vérité.

    Lorsqu’on parle de consensus en science, cela veut dire que la communauté scientifique admet, en l’état des connaissances, que c’est la meilleure HYPOTHÈSE existante pour expliquer un phénomène. Mais, comme toute hypothèse, elle doit être confirmée par les études à venir. Ce qui veut dire que cette hypothèse doit être remise en question. Il n’y a jamais de vérité définitive en science. Il n’y a que des vérités satisfaisantes en l’état des connaissances. La science ne connait pas les certitudes. Et, le consensus scientifique, contrairement aux usages qu’en fait le GIEC et les médias, ne garantit en rien une certitude.

    Il serait plus judicieux de demander aux scientifiques quel est leur degré de certitude fondé sur les résultats de leurs études en rapport avec le sujet, le sujet et non en fonction d’un avis général. Cela les engagerait davantage et serait bien plus pertinent. Ce degré de certitude serait sans doute bien plus bas que le prétendu consensus. Questionner un scientifique sur son avis sur la théorie du climat sans que lui-même soit impliqué dans ces études reviens à questionner un quidam. Ce serait comme demander à un plombier, sous prétexte qu’il travaille dans le secteur de la construction, ce qu’il pense du travail de l’électricien.

    Le problème avec le consensus, c’est qu’il induit des biais.

    Comme la vérité est établie, on la questionne plus. C’est ainsi et ça ne peut être qu’ainsi. On écarte donc d’emblée toute explication qui s’opposerait à la vérité du consensus. Or, la science n’avance que si l’on oppose des thèses divergentes. On s’enferme dans la certitude plutôt que de s’ouvrir au scepticisme.

    Comme la vérité est établie, on écarte tout ce qui pourrait contre dire la vérité pour ne s’intéresser qu’à ce qui confirme la vérité. C’est le biais de confirmation.

    Aujourd’hui, il y a un énorme problème (dû à l’idéologie libérale et ses conséquences uniquement) en ce qui concerne l’évaluation des travaux scientifiques. Feyerabend notamment expose clairement ces questions en autre dans « Adieu à la raison » ed. Points 1989.

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  7. Le consensus est en réalité un aveu de faiblesse. L’aveu qu’on a échoué dans la démonstration scientifique justement. Alors on se rabat vers ce concept qui s’apparente à un vote, donc à un comportement politique. « Vous êtes tous d’accord ? Oui ? ok, alors on va dire que c’est démontré, définitivement ! »
    De plus nos adversaires se contredisent :
    1) Ils n’ont de cesse de rabâcher que seuls les avis de vrais climatologues comptent, et qu’on ne peut accorder de crédit à un simple géologue, ou statisticien ou historien qui viendrait mettre un grain de sable dans un argumentaire contre le RCA. Déjà, c’est faux, car autant il faut en effet réunir des compétences multiples pour étudier le climat et pour établir une démonstration, autant une seule compétence suffit pour la contrecarrer. Le statisticien tout seul peut suffire à contredire la démonstration du climatologue (ex: cross de hockey).
    2) Mais en plus, dans cet argumentaire du consensus, ils font justement l’exact inverse de ce qu’ils préconisent: ils prennent 11 944 articles écrits par des non climatologues pour la plupart, et ils en tirent avantages en y apportant du crédit, et de surcroît en trichant sur la présentation des chiffres.

    Ce qui ferait sens serait l’équivalent ce qu’ont fait tous ces grands physiciens pour percer les secrets de la physique moderne : se réunir et croiser le fer entre scientifiques, à l’abri des pressions politiques pour percer cette fois les secrets de l’évolution du climat (photo Solvay).

    Mais pardonnez-moi, je rêve un peu. On n’est pas prêt d’avoir une telle photo qui inclurait une Judith Curry ou un John Christy au milieu de leurs confrères. Dommage pour eux, pour nous, et pour la science et honte à ceux qui empêchent cela.

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    • C’est juste une figure de style fallacieuse comme la pub de la française des jeu:
      « 100% des gagnants ont tenté leurs chances ».
      En écoutant un peu vite, on a l’impression qu’on est sûr de gagner du moment qu’on joue. Suivant comment on présente les chiffres, on peut leur faire dire n’importe quoi. La légitimité du futur président(e) sera sans doute inférieure à 20%, et pourtant il (elle) se targuera d’avoir obtenu l’adhésion de 54 ou 56% des français(es).
      Ici, ce qu’il faut retenir c’est qu’en partant d’une étude où seulement 64 articles sur 11944 articles ont explicitement exprimé une influence des hommes de plus de 50% dans la responsabilité du réchauffement actuel (de l’ordre de 1.3°C par siècle, ce qui est très modeste et n’a rien d’inédit), l’auteur parvient avec l’aide des médias, à faire admettre à la planète entière que 97% des scientifiques sont d’accord pour dire que la modernité conduit l’humanité vers une apocalypse climatique certaine et imminente.
      Question propagande, je ne sais trop quelle leçon on peut donner aux russes, qui au demeurant ne croient pas une seconde à cette théorie bancale.

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      • En fait, ce que je voulais dire c’est que le seul argument des 66% de personnes ne se prononçant pas devrait être suffisant pour attaquer cette « étude ». Même si le reste des arguments développé est valable.

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      • Bonjour Dominique, mais « torturez les chiffres, ils finiront toujours par avouer », n’en déplaise aux néo-religieux climatiques adeptes du Greta Recette 🤑. Merci. Bien à vous

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    • Je suis assez d’accord avec lobelanine: le fait qu’il y ait 66% d’abstracts « sans opinion » est frappant de prime abord. Toutefois, ce n’est pas comme si l’on avait posé une question dans un sondage. Quiconque rédige un article ayant un vague rapport avec le RC n’est pas invité à prendre position sur l’origine de celui-ci. Les auteurs peuvent avoir une opinion, et choisir de ne pas l’exprimer (et ils ont évidemment raison si leurs compétences sont ailleurs). Mais ce qui est amusant dans la phase 2 de l’étude, c’est que parmi les auteurs choisis au hasard qui sont ensuite interrogés par mail et qui répondent, la moitié de ceux qui étaient sans opinion prennent parti (la catégorie 4 passe à 33%). Or, parmi ceux-ci, il doit y en avoir un gros paquet qui émargent bien loin de la spécialité Géophysique… mais leur opinion compte quand même, alors qu’on fait par ailleurs des procès en incompétence à des géophysiciens dissidents!
      J’avoue ne pas avoir lu en détail la section de l’article consacrée à la phase 2. Je ne sais donc pas comment Cook interprète la division par 2 de la catégorie des « sans opinion ». Je doute qu’il en fasse une analyse approfondie en fonction des thèmes des articles, alors que ce serait précisément cela qui serait intéressant.

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      • Bonjour Laurent
        Au sujet de la phase 2, Cook et al. n’avaient pas été très prolixes. Lorsque j’avais rédigé l’article initial (paru également sur MM&M en janvier 2018), j’avais tenté, sans succès, de me procurer le libellé exact du mail envoyé aux 8 547 auteurs chefs de file. Il n’y avait d’ailleurs eu que 1 189 réponses relatives à 2 142 articles, ce qui est un taux de réponse assez médiocre.
        Contrairement à la première phase, les réponses ne semblent pas avoir été graduées en degrés d’adhésion. En tous cas je n’en avais pas trouvé trace dans les bases de données. On peut en déduire que la question était du genre « oui ou non, êtes-vous d’accord pour admettre que l’activité humaine influe tant soit peu sur le climat ? ». Sous cette forme binaire, la réponse ne faisait guère de doutes, y compris parmi les indécis de la première phase. Mais je conjecture…
        Bien à vous
        MD

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  8. ajoutons que le résumé pour les décideurs est élaboré ligne par ligne par les représentants des Etats cad des décideurs eux mêmes !!!! Que penserait on de l’audit d’une société dont les conclusions seraient réécrites par les dirigeants !!!! ils mériteraient d’aller directement en prison !!§

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  9. Jean Pierre DUVAL. Le document que tu mentionnes pour la période 2011-2013 est celui-ci : https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/8/2/024024/pdf
    On y apprend juste avec le résumé par analyse automatique des 11944 résumés des documents soumis et retenus par le GIEC :
    * 66,4% des documents soumis ne prennent pas position sur le réchauffement climatique.
    C’est-à-dire qu’ils déclarent qu’il y a réchauffement mais ils ne savent dire s’il est normal ou pas.
    * 0,7% rejettent le réchauffement climatique.
    C’est-à-dire déclarent qu’il n’y a pas vraiment réchauffement climatique.
    * 0,3% refusent de donner leur avis sur le réchauffement climatique.
    *32,6% déclarent qu’il y a un réchauffement climatique anormal.
    C’est-à-dire qu’il est plus soudain / plus élevé que les précédents réchauffements survenus par le passé récent (10400 dernières années par exemple).
    * 97,1% des 32,6%, soit 31,7%, déclarent que le caractère anormal du réchauffement climatique est dû à l’homme.
    Pour autant, il n’y a pas de consensus sur la part de l’homme versus la part de la nature et il n’y a pas de consensus si la part de l’homme est due plutôt au CO2 ou à autre chose.

    Donc finalement il y a consensus pour déclarer qu’il n’y a pas consensus.

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    • En lisant ces chiffres je ne peux pas m’empêcher de penser aux sondages de la présidentielle dont le premier tour a lieu dimanche prochain…
      Et j’ai du mal à qualifier cela de « Science ».

      Et si la minorité qui pense qu’il n’y a pas de réchauffement – ou bien qu’il n’est pas pertinent de parler de réchauffement – fini par gagner et devenir majoritaire, est-ce que les lois de la physique changent ?

      En vérité, on ne devrait même pas se poser la question de connaitre la proportion d’articles qui vont dans un sens ou dans l’autre.

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      • En effet et comme depuis 50 ans la question de l’effet de serre est passée dans la sphère politique, ce sont les méthodes de cette dernière qui sont utilisées.

        Le dernier travail sérieux sur la physique de l’effet de serre est le fameux Manabe 1964 qui ne laissait aucune illusion sur la possibilité d’un calcul sur les bases des lois de la physique. La fin des années 1960 voit déjà la pataphysique s’inviter dans le domaine du climat.

        On ne rappellera jamais assez qu’aucun scientifique n’a prétendu être capable d’effectuer un calcul thermodynamique de l’effet de serre. L’arbitraire seul préside aux prédictions du GIEC.

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  10. Ping : SCE: Michael Mann encensé à l’Université Catholique de Louvain | Science, climat et énergie

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