Covid-19 : stop à la gouvernance par la peur

par Pierre Grandperrin.

La peur exponentielle entretenue par une communication gouvernementale alarmiste et une couverture médiatique servile a conduit trente-cinq chercheurs et médecins à publier dans Le Parisien une tribune dénonçant « la communication anxiogène » des autorités. Le 11 septembre, plus de soixante-quinze professionnels de santé de diverses nationalités ont publié dans France Soir un message aux gouvernements et aux citoyens demandant qu’il soit mis fin «  à la terreur, à la folie, à la manipulation, à la dictature, aux mensonges et à la plus grande arnaque sanitaire du XXIe siècle ».

Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM est l’un des trente-cinq signataires de la tribune au Parisien. Interviewé sur BFM et sur France Inter, il a expliqué de façon très convaincante la base de leur argumentation : « ce qui est important c’est que 97% des tests faits sur 9 millions sont négatifs ! Les 3% testés positifs sont inférieurs à la marge d’erreur ! ».

Sante publique France vient de mettre en ligne un rapport de 40 pages faisant le point de l’épidémie au 17 septembre 2020. Nous avons analysé ce rapport pour savoir dans quelle mesure l’alarmisme du gouvernement est justifié. Une lecture attentive de ce rapport permet de voir qu’il n’en est rien… mais encore faut-il lire attentivement ce rapport, qui tend à se focaliser sur l’évolution des indicateurs entre les semaines 36 (du 31 août 2020 au 6 septembre) et 37 (du 7 au 13 septembre). 

Sante publique France introduit son rapport de la façon suivante :

  • Augmentation de l’ensemble des indicateurs de suivi de l’épidémie à SARS-CoV-2 ;
  • Augmentations des passages aux urgences, nouvelles hospitalisations, admissions en réanimation ;
  • Augmentation des décès liés au SARS-CoV-2 en milieu hospitalier et en établissements d’accueil pour personnes âgées ;
  • Sous-estimation probable de l’augmentation des nombres de cas confirmés du fait de la saturation des capacités diagnostiques dans certaines régions ;
  • Forte circulation du virus chez les jeunes adultes, hausse chez les 75 ans et plus ;
  • 48 départements avec une incidence de cas au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants dont 12 départements avec un taux supérieur à 100/100 000 habitants ;
  • Séroprévalence : 4,9% de la population infectée à la levée du confinement (semaine 20).

Cette introduction est suivie d’un tableau montrant l’évolution des « chiffres clés » entre les semaines 36 et 37.

Cette tendance sur 2 semaines consécutives ne reflète pas l’évolution de la situation depuis le début de la pandémie : 

  • D’une part parce que les % d’augmentation d’une semaine à l’autre sont calculés sur de petits nombres et ne sont pas significatifs de l’évolution réelle ;
  • D’autre part parce que les données quotidiennes sont entachées d’erreurs à cause des décalages dans la remontée des informations ;

Santé Publique France reconnaît ainsi « un délai entre la date d’admission à l’hôpital ou en réanimation d’un patient COVID-19 et la date de déclaration ou de mise à jour du statut du patient ».

Un exemple de biais dus à ces décalages : vendredi 18 septembre Sante publique France a fait état de 123 nouveaux décès (contre 50 la veille) et de 403 nouvelles hospitalisations (contre 247 la veille). Mais comme l’a relevé Le Figaro, l’augmentation s’explique par les remontées d’un seul établissement hospitalier situé en Essonne qui a transmis près de 240 dossiers concernant des patients hospitalisés au cours des derniers mois.

Le rapport fournit une foultitude de données. Mais si l’on s’en tient aux indicateurs les plus significatifs (hospitalisations, admissions en réanimation, décès) on est frappé par leur baisse marquée depuis le pic de la pandémie, malgré le très léger rebond depuis la semaine 33 qui paraît se situer dans l’épaisseur du trait des mesures.

S’agissant des décès, notons que de nombreux experts dénoncent le fait qu’aucune distinction ne soit faite entre les personnes mortes du virus et les personnes mortes avec le virus. D’autre part, comme l’indique le rapport lui-même, la mortalité toutes causes reste dans les marges de fluctuation habituelle depuis le mois de mai.

Principaux indicateurs

Hospitalisations

Pour la semaine 37 (du 7 au 13 septembre) 2 464 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées contre plus de 24 000 au pic de la pandémie (semaine 14).

Nombre hebdomadaire de cas de COVID-19 nouvellement hospitalisés selon la date de déclaration, depuis le 19 mars et depuis le 1er juin 2020, données au 15 septembre 2020, France (source : SI-VIC)

Mais Santé Publique France préfère insister sur la toute relative et récente augmentation entre la semaine 28 (520 hospitalisations) et la semaine 37 (2 464 hospitalisations). 

Admissions en réanimation

Au 15 septembre 2020, 759 cas de COVID-19 étaient hospitalisés en réanimation en France.

Pour la semaine 37 (du 7 au 13 septembre), 427 nouvelles admissions en réanimation ont été enregistrées, à comparer aux 4 000 au pic de l’épidémie (semaine 13).

Nombre hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en réanimation, selon la date de déclaration, depuis le 19 mars et depuis le 1er juin 2020, données au 15 septembre, France (source : SI-VIC)

Là encore Santé Publique France zoome sur l’augmentation des dernières semaines : 427 en semaine 23) contre 288 en semaine 36.

Mortalité

Entre le 1er mars et le 15 septembre 2020, 30 999 décès de patients COVID-19 ont été rapportés à Santé publique France : 20 471 décès sont survenus au cours d’une hospitalisation et 10 528 décès parmi des résidents en EHPA et autres EMS. (Au moins 92% des cas de COVID-19 décédés sont âgés de 65 ans ou plus).

Le nombre hebdomadaire de déclaration de décès survenus au cours d’une hospitalisation pour COVID-19 est passé de 3500 au pic de l’épidémie (semaine 15) à 176 (semaine 37).

Une très légère augmentation est observée depuis la semaine 32. 

Mortalité lors d’une hospitalisation pour COVID-19 et en ESMS

Les nombres de décès rapporté dans les établissements d’accueil pour personnes âgées ont fluctué (89 décès en S37, 0 en S36 et 9 en S35), mais, reconnaît le rapport, ces dernières données sont en cours de consolidation, certaines corrections étant actuellement en cours dans certaines régions.

Mortalité issue de la certification électronique des décès

On observe également une augmentation des décès contenant la mention COVID-19 dans les certificats de décès issus de la certification électronique des décès (135 décès en S37 vs 67 décès en S36). 

Parmi les certificats de décès rédigés par voie électronique et transmis à Santé publique France depuis le 1er mars 2020, 11 675 certificats de décès contenaient une mention de COVID-19 parmi les causes médicales de décès renseignées (Tableau 6).

  • L’âge médian au décès était de 84 ans et 90% avaient 65 ans et plus.
  • Les hommes représentaient 54% de ces décès.
  • Des comorbidités étaient renseignées pour 66% des certificats de décès présentant une mention de COVID-19 (hypertension artérielle était indiquée pour 24%, et une mention de pathologie cardiaque pour 34%)
Tableau 6. Description des décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, en France, du 1er mars au 14 septembre 2020 (données au 15 septembre 2020) (Source : Sante publique France, Inserm-CépiDC)

Du fait des délais habituels de transmission des certificats de décès par les bureaux d’état civil, les données des dernières semaines sont encore incomplètes et seront consolidées dans les prochaines semaines.

La mortalité toutes causes

C’est le résultat le plus inattendu du rapport : la mortalité toutes causes reste dans les marges de fluctuation habituelle.

Figure 33. Mortalité toutes causes, toutes classes d’âge confondues, en France, de la semaine 09-2014 à la semaine 36-2020 (Source : Santé publique France – Insee)

Ces données sont confirmées par celles de l’INSEE : depuis le 1ᵉʳ mai on ne constate plus en France d’excédent de mortalité : entre le 1ᵉʳ mai et le 7 septembre 2020, 200 594 décès sont enregistrés en France à la date du 18 septembre, soit le même niveau qu’en 2019 et 1 % de plus qu’en 2018.

Mortalité globale (INSEE)

Actualisation au 24 septembre 2020

Source : Santé publique France (coronavirus statistiques)

Le graphique ci-dessous retrace l’évolution de la mortalité attribuée au COVID 19 depuis le 01 juillet 2020.

Source : Santé publique France (coronavirus statistiques)

NB : Le pic du 18 septembre ne reflète pas la réalité. Il s’explique (comme l’indique ce site gouvernemental ) par les remontées d’un établissement hospitalier de l’Essonne (91) qui a transmis ce jour là près de 240 dossiers concernant des patients hospitalisés au cours des derniers mois. 

57 réflexions au sujet de « Covid-19 : stop à la gouvernance par la peur »

    • Il faut élargir votre question. Un hôpital (ou toute administration) qui souhaite augmenter ses moyens n’a t il pas une tendance naturelle à vouloir noircir le tableau ? Ce n’est pas critiquable en soi car une personne de bonne foi doit toujours tenter d’aller dans le sens qu’elle estime juste. Ce qui est critiquable c’est de les croire sur parole sans qu’il y ait d’analyse globale des couts et bénéfices et un large débat impliquant toute la société.

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      • En effet merci.
        J’y vois un biais conduisant à déclarer tout décès covid ( en avoir les symptômes suffit je crois, mais est ce vraiment necessaire ? Cela optimise le tiroir caisse mais pejorise les statistiques, faisant le jeu de la dictature sanitaire en marche qui appelle de ses vœux la deuxième vague depuis des mois.

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      • En effet, à part s’il y a une volonté politique très forte, les hôpitaux ont tendance à laisser les chiffres hauts pour bénéficier de moyens, surtout dans la perspectives d’une deuxième vague.

        Ainsi, sur le continent africain que je suis de très près depuis janvier, bcp de pays n’ont plus que très peu de cas actifs en réalité alors que les chiffres officiels sur les cas actifs restent hauts. En général, ils ne remontent que très peu de guérisons au système central de santé mais davatange les confirmations de patients. Ceci d’autant plus pour des pays qui vivent de l’aide humanitaire, où le système administratif central sera complaisant sur ce point pour laisser leurs hôpitaux bénéficier de l’aide extérieure.

        Néanmoins, il est aisé de dégager mathématiquement ce biais sur les cas actifs : il suffit de retrancher les cas confirmés il y a 14 jours aux cas confirmés du jour pour connaître les cas actifs (14 jours après la date de confirmation du test car 95% des patients ont une issue à cette date (guéris ou décédés)).

        Voir un exemple sur ce tableau de bord que je développe : https://bit.ly/3lg04tJ où vous pouvez voir le nombre de cas actifs officiel et celui estimé. Il faut de plus savoir qu’une faible part des cas actifs confirmés est hospitalisée (20% à la louche mais cela dépend des stratégies sanitaires des pays).

        Ensuite, je ne me prononce pas sur le fond de la situation en France que je n’ai que très peu suivie au niveau stats mais je réponds à votre question sur les biais de reporting des systèmes de santé en général ayant tendance à exagérer la situation.

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  1. Je consulte les rapports de SPF depuis 4 mois. J’avais pu y constater que l’épidémie était « au plancher » à la mi-juin. Et depuis mi-juillet, en effet, SPF doit faire un zoom sur les courbes pour montrer qu’il continue à se passer quelquechose. Mais les faits sont têtus : les courbes n’ont pas beaucoup décollé du « plancher »

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    • Si vous regardez les courbes de la France dans son ensemble, ça ne décolle en effet pas vraiment (du moins les hospitalisations, c’est bien ça le critère à surveiller).
      Mais sur certains départements du sud (bouches du Rhône notamment), ça a bien redécollé. Mais ça reste bien en-deçà de la situation du printemps et ça semble en voie de stabilisation.

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  2. La terre ne ment pas. Mon penchant mortifère, je l’ai déjà écrit, me fait déambuler dans les cimetières, et celui de Thiais, un des plus grands de France, a fait apparaître un remplissage rapide des quelques divisions accueillant le tout-venant (Il reçoit les parisiens « pauvres ») en quelques mois, elles se sont remplies. Ce sont des espaces vierges permettant d’embrasser les choses d’un coup d’œil. Et là, aboutissent aussi ceux qui ont échappé à la moulinette classificatrice des hôpitaux, en mourant chez eux, sans ameuter un médecin de leur vivant. Il faudrait obtenir les données des conservations pour avoir une substance sans doute plus précise que les données de la machinerie hospitalo-administrative. L’engorgement des services funéraires atteste aussi à coup sûr d’une période de turbulence…

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      • A titre d’exemple, rien que pour le mois d’avril, pour des gens ayant une certaine notoriété, faire une recherche sur la chaîne de caractères « Covid »…

        http://www.bertrandbeyern.fr/spip.php?article1105

        …26 occurrences. Pour mars, 17.

        Je n’ai pas souvenir d’une telle visibilité d’une cause aussi universelle. Et on constate la dimension « démocratique » de cette maladie, petits comme puissants, tout le monde y passe…

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      • Au moment où l’on apprend la mort du couturier Kenzo, du covid, le surlendemain de l’hospitalisation d’un Trump que l’on a vu avec un masque monter dans son hélico pour y aller (Pour masquer… Ses traits tirés, on suppose), souvent on nous sert l’argument de la grippe qui aussi « tue ». J’admets, mais je ne trouvais personne de mes connaissances qui en soit décédé ! Et puis, un souvenir m’est revenu. Dans mon école du Chesnay (Ecole immortalisée par François Truffaut dans « La Mariée était en Noir », Michael Lonsdale vient y chercher son fils, avant d’être trucidé par la vengeresse Jeanne Moreau), je me souviens d’un camarade de classe assez téméraire qui dévalait de l’école juché sur le guidon du vélo d’un plus « grand », coupant toutes les rues, et une semaine juste avant Noël, je m’exclame: « Ah ben Lostec, il ne passera pas Noël ! ». Je reviens en janvier, du ski, je crois. Et puis au bout de quelques jours, j’interroge mes camarades, « Mais oukilé Lostec ? ». Et eux de me répondre, « Ah ben, tu sais pas ? Tu te rappelles pas, tu disais qu’il passerait pas l’année, eh ben, il est mort !… » Mortifié, j’apprenais qu’il était mort de la grippe. Ce qui me sembla complètement incroyable… C’est le seul mort de la grippe que j’aie jamais connu…

        Nom : LOSTEC
        Prénom : Pascal Jean-Marie
        Sexe : M
        Jour de naissance : 21
        Mois de naissance : 03
        Année de naissance : 1959
        Code insee naissance : 75114
        Commune de naissance : Paris 14e Arrondissement
        Pays de naissance : FRANCE
        Jour de décès : 27
        Mois de décès : 12
        Année de décès : 1971
        Code insee deces : 78646
        Commune de décès : Versailles
        Pays de décès : FRANCE

        (J’ai retrouvé la trace administrative de sa brève existence, pour me convaincre que je n’ais pas rêvé…)

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      • Edifiant…

        https://www.lepoint.fr/europe/coronavirus-les-chiffres-anglais-sous-estimes-a-cause-d-une-erreur-sur-excel-05-10-2020-2395016_2626.php#xtor=RSS-221

        En plus, un logiciel genre Access sauve immédiatement les données sur les disques durs, alors qu’Excel ne le fait qu’à la fermeture. Seulement le problème est que c’est tellement facile et rigolo Excel que les « gens » s’y plaisent, et font des trucs pour eux-mêmes, alors que les bases de données, ça demeure nébuleux, aride, opaque, et sans usages personnels stimulants….

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    • Demain, dans le Figaro…

      « Emporté en quelques jours
      par l’épidémie de Covid-19,
      François Macé de Lépinay,
      haute figure du ministère
      de la Culture, historien de
      l’art, était né en 1945. Il alliait l’amour de la peinture
      ancienne à la passion du patrimoine, avec l’élégance »

      En quelques jours… Il avait 75 ans, époux d’une petite-nièce de De Gaulle.

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      • Juste pour ceux qui ne sont pas au courant du caractère létal du coronavirus dont les méfaits sont socialement très visibles partout. Sur ce blog, ça a commencé par gloser sur l’aspect « grippette », à force de courbes triturées dans tous les sens. On est en octobre, et au mépris de toutes les régressions, linéaires ou pas, les morts s’accumulent.

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      • Ça fait des millénaires que les hommes naissent et meurent par millions sur terre ! …..même avant le Covid !

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  3. Jolie analyse, encore une gestion hasardeuse qui va rester dans les annales.
    Je ne me doutais pas qu’on pouvait à ce point manquer de lucidité, d’honnêteté et de courage politique à ce niveau de l’Etat.

    On a l’impression que tout est fait pour justifier l’existence d’une deuxième vague qui ne vient pas, façon désert des tartares.
    Ils peuvent écrire un bouquin : « Comment flanquer un pays en l’air en dix leçons. »

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  4. Pour appréhender la dangerosité du covid 19, il faut rappeler : l’age médian au décès est de 84 ans dont 54% des hommes. Selon l’Insee l’espérance de vie à la naissance est de 79.8 ans (hommes) et 85.7 ans (femmes). L’espérance de vie à 65 ans est de 84.6 ans (hommes) et de 88.5 ans (femmes).
    On est libre d’en tirer les conclusions qu’on souhaite.

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    • C’est vrai pour toute les causes de mortalité. Certaines frappent plus tôt que d’autres. Un gestionnaire froid (ou un descendant de La Palice) devrait en tirer la conclusion que si l’on veut vivre plus vieux, il faut combattre en priorité les causes de mortalité précoce. Manifestement le covid 19 n’en fait pas partie et en détournant vers lui trop de moyens médicaux, il est clair que l’on prive de ressources de bien meilleures occasions d’améliorer la santé de la population.
      Il est ahurissant que l’on ne puisse pas traiter rationnellement tous ces problèmes de risque. Voir : https://jcbwordpresscom.wordpress.com/2020/09/26/covid-19-eloge-du-risque/

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  5. 2 questions sans réponse .
    Les résultats des tests PCR dépendent du nombre d’amplifications utilisé (ct). Normalement il doit être compris entre 20 et 30. En dessous on a des faux négatifs, au dessus on a des faux positifs. Les organismes de santé et les laboratoires refusent de donner le ct utilisé malgré les demandes. On est donc en droit de suspecter une magouille à savoir que des labos seraient à 40 ou 50 ce qui peut conduire à 90% de faux positifs. On peut aussi imaginer que ce taux est ajusté en fonction des résultats souhaités : beaucoup ou peu de positifs.
    Seul Raoult donne son chiffre : 35, donc au dessus du maximum, et quand il re-test des positifs ailleurs il trouve 20% à 30% de gens qui en fait son négatifs …
    Question : quel est le ct utilisé par les laboratoires ?
    Lorsqu’une personne est hospitalisée, pour n’importe quel motif, on fait un test PCR. Si ce test est positif, même sans aucun symptôme, une procédure spécifique covid de prise en charge est appliquée.
    Question : ces personnes rentrent-elles dans la rubrique « hospitalisés covid » ?

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    • C’est encore pire que ce que vous dites. Les tests PCR se limitent à chercher des morceaux caractéristiques du virus (2 ou 3 selon les fabricants de tests). Si tous les morceaux sont là, on peut extrapoler en pensant qu’il y a au moins un exemplaire du virus. Mais ce n’est hélas pas ce qui est fait car le test peut être déclaré positif même si tous les morceaux ne sont pas là ! Difficile dans un tel cas de dire qu’il s’agit d’un malade ! C’est tout au plus une personne qui a rencontré le virus et l’a vaincu précocement et le plus souvent sans le moindre symptôme. En d’autres termes c’est une personne qui ne court plus de risques ni pour elle ni pour les autres. On devrait se féliciter d’avoir beaucoup de cas de ce genre plutôt que d’agiter des chiffres élevés pour faire peur à la population !

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      • J’ai lu qu’on faisait des tests avec une seule amorce… je ne savais pas que c’était possible.

        En tout cas c’est économique.

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  6. que je sache, on a toujours été gouverné par la peur
    toute l’organisation de la société fonctionne sur la base, peur -récompense, depuis toujours
    Et de tous temps, ceux qui nous dirigent organisent la peur,sauf qu’ici, mondialisation oblige, cela a pris des proportions.
    le père est là pour… faire peur, la maman pour consoler, pour caliner
    Même dans les EPAD….
    Et quand les gens se libèrent de la peur… ben c’est le bordel, genre GJ
    J’ai souvenir d’une scène cocasse, où,distrait, j’avise le colonel qui est derrière moi et je lui tends la main,pour le saluer moment de faiblesse, il avance la sienne, pour se raviser, réalisant son erreur., et ne sachant comment réagir, il s’éclipse, un peu penaud, cela l’a poursuivi pendant tout mon temps de service, tout le monde l’appelait le grossier, plus personne n’avait peur,
    Le flic aujourd’hui ne fait plus peur aux d’jeunes,
    pire quand on perd l’autorité assurée par la peur, on commence à discuter, à transiger,à perdre sa crédibilité toute relative,
    Ils agitent la peur, mais plus personne n’y croit, ils ont perdu toute légitimité,cela va mal finir

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    • Un citoyen n’est pas un soldat et n’a pas à obéir. Le civisme n’est pas fait de servilité mais de souveraineté. Car en démocratie, c’est le peuple qui détient cette souveraineté. Les élus ont le devoir de mettre en action les aspirations de la population. C’est ceci qui faisait dire à Gambetta : « Ma politique, c’est celle du suffrage universel. »

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      • L’attitude de l’administration sanitaire (l’état-major) est aussi régie par la peur. En février ils n’ont pas appliqué les plans de contingences qu’ils auraient dû avoir et pour lesquels ils auraient dû être prêts. Depuis, ils sur-réagissent à tort et à travers à grand coups de principe de précaution histoire de se montrer actifs.
        Comme d’habitude, sous l’action de la peur, ils font un peu n’importe quoi. Je voudrais qu’ils ne paniquent pas.

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  7. Ping : [Tribune] Covid-19 : stop à la gouvernance par la peur - Articles Archive

  8. Quelques mots pour signaler le fait que deux transferts successifs à des amis ( » Non à la gouvernance par la peur  » et « espèces menacées » de Ph. Catier ) viennent d’être bloqués  » Spam policy » …sans commentaire …

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    • Donc on peut être chercheur au CEA et partager les thèses des climato-sceptiques. Ça m’interroge sur votre relation votre employeur. Vous l’affichez clairement dans votre labo ?

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      • C’est bizarre comme question.
        Pour avoir fréquenté le CEA je peux vous dire que j’ai croisé plus d’un chercheur qui ricanait à l’idée que certains prétendent que « le CO2 va faire fondre les glaces des pôles et qu’on va tous mourir noyés (sic) ».
        Vous avez un souci avec le pluralisme des opinions en sciences ?
        Je m’interroge.

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      • Disons que le CEA a une position claire sur le sujet. Effectivement chacun est libre de ses opinions. Simplement je m’interroge sur la relation avec son employeur dans le cas d’une opinion contradictoire.
        Et sinon sur le fond, en science une opinion n’a aucune valeur. Ce qu’il faut c’est une théorie appuyée par des arguments.

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      • Vous fichez un peu la trouille avec cette question. Votre fonction « scientifique », c’est l’entretien des drones de surveillance de votre laboratoire ? Réjouissez-vous, la société de contrôle de vos rêves arrive à grandes enjambées.

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      • Ah que voilà une question de TDC. Vous en avez un super. Dites voir un truc. Mr. A. Girard donne courageusement son nom. Auriez vous le même courage?
        Ou seriez vous juste un couard de plus ❓

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    • Je me demande juste comment se passe la vie de tous les jours en tant que climatosceptique dans une institution qui, clairement, est de l’autre côté du spectre. Vous êtes bien sensibles.

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      • L’institution est payée par le pouvoir, non démocratique. Or qui paye commande.
        Vous l’ignoriez ❓ Alors comment cette ignorance est-elle possible ❓
        En ce qui me concerne, vous vous payez notre tronche à bon compte.

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      • C’est vrai qu’être climato sceptique et ne pas être à la retraite devient de plus en difficile; je plains les pauvres chercheurs qui ne se rangent pas derrière la science officielle qui devient de plus en plus déficiente ; mais il est vrai qu’en ces jours où trouver du travail devient de plus en plus difficile , la rigueur scientifique passe au second plan surtout quand il faut publier pour avancer
        Alors , c’est vrai qu’on ne comprend pas bien votre intervention ; si vous avez le courage , expliquez vous un peu mieux

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      • Et bien je suis simplement curieux de connaître la vie professionnelle de tous les jours d’un collègue climatosceptique dans une institution qui est loin de l’être. Voilà. Rassurez vous je ne suis pas chef et je n’ai aucun pouvoir de censure, si tant est qu’il y en ai une, en dehors des lois de la physique… 😉

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  9. @ scientifique
    «  » » » » » »je suis simplement curieux de connaître la vie professionnelle de tous les jours d’un collègue climatosceptique dans une institution qui est loin de l’être. » » » » » » »
    Ben invitez le à discuter ici ; si c’est un collègue , on pourra peut-être vous raisonner tous les deux

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  10. Ce 1er octobre 2020, une députée a défendu l’Etat de droit et nos libertés fondamentales à la Chambre. Voici son discours, qu’il est indispensable de relayer: https://www.facebook.com/Martine.Wonner/videos/1729566227191026/
    Martine Wonner s’était momentanément échouée sur la plage du totalitarisme vert après sa fuite précipitée du parti présidentiel. Mais elle s’est rapidement reprise en rejoignant le groupe parlementaire technique (et non idéologique, il s’agit de disposer ensemble d’un temps de parole suffisant à la tribune et non d’une convergence des luttes) « Libertés et Territoires ». Il restera sans doute aux Climato-réalistes à lui faire parvenir avec tact et délicatesse leurs arguments, pour en faire une héroïne définitive de cet épisode totalitaire.

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  11. Peur obligatoire (et donc citoyenne) : c’est le gouvernement (à l’intérieur du périphérique).
    Savoir libérateur (et donc complotiste) : c’est le Pr. Toussaint (à l’extérieur du périphérique, chez les ploucs).

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  12. Le mieux est peut-être de jouer au jeu suivant. Plutôt que de sombrer tous ensemble dans une société totalitaire inhumaine, ceux qui, comme Christian, croient que ce coronavirus est très dangereux perdent toutes leurs libertés, leur emploi et leurs économies. Et ceux qui n’ont pas peur de ce virus les conservent. Ainsi chacun, selon son tempérament et ses croyances, bénéficie de la société de ses rêves. Et on jouera bien sûr ensuite la même partie pour le climat.

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  13. Le GIEC a décidé que le méchant CO2 émis par les méchants humains est seul responsable du terrible réchauffement climatique, qui, certes, est encore fort modéré (environ 0,7°C en 130 ans), mais il va s’accélérer dans les prochaines années, nous disent les magnifiques modèles climatiques. L’alarmisme climatique est largement diffusé, voire amplifié, par nos médias qui font preuve d’une touchante unité de vue. Toute voix discordante est étouffée, toute étude non conforme à la Pensée GIECquienne est déclarée foireuse, fausse, anti-scientifique, et leurs auteurs sont voués aux gémonies par le système politico-écolo-médiatique. Rien ne doit mettre en péril la Sainte Eglise GIECquienne, seule capable de sauver le monde de nos graves péchés climatiques. Le dogme, vous dis-je, le dogme !

    Le gouvernement a décidé qu’il y a une seconde vague de COVID19, qui, certes, est encore fort modérée, mais qui va s’accélérer, nous disent les magnifiques modèles épidémiologiques.
    https://covid19.healthdata.org/france?view=daily-deaths&tab=trend
    L’alarmisme climatique est largement diffusé, voire amplifié, par nos médias, qui font preuve d’une touchante unité de vue. Toute voix discordante est étouffée, tout traitement empirique qui donne de bons résultats est déclaré nocif et inefficace et leurs auteurs sont voués aux gémonies par le système politico- sanito-médiatique. Rien ne doit mettre en péril la Parole Véranienne et celle du Haut Conseil pour la Santé, seules capables de nous sauver de nos graves péchés sanitaires. Le dogme, vous dis-je le dogme.

    Curieux, non ?

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