Comme chaque année, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) vient de publier son baromètre 2019 nommé « perception des risques et de la sécurité par les Français » issu d’une enquête menée lors de l’automne 2018. Contrairement à ce que son titre indique, il s’agit davantage de mesurer et d’analyser les représentations des risques qu’ont les Français (qui relèvent du cognitif) plutôt que leurs perceptions, le plus souvent médiatiques (qui relèvent du sensible).
Malgré un risque climatique perçu comme très élevé, du fait d’un emballement médiatique, politique, législatif, fiscal sur la question, les Français ne se représentent toujours pas le risque climatique comme une priorité dans le top 5 de leurs préoccupations. A l’inverse, la grande pauvreté et l’exclusion, qui font rarement la Une des médias, demeurent depuis longtemps toujours ancrées dans le top 3 des préoccupations des Français.
Comment donc expliquer cette différence entre risques climatiques perçus et risques climatiques représentés à la vue des résultats de cette enquête ?