La ruée vers l’or vert : le cas des mangroves du Sénégal

A en lire la presse, une fois de plus unanime dès qu’il s’agit de climat, il faudrait planter 1000 milliards d’arbres pour « réguler le climat ». Nous revoici avec ce nombre de « 1000 milliards » si cher aux écologistes, nombre leitmotiv que l’on retrouve aussi bien dans le plan finance-climat de Jean Jouzel en 2018 que dans le rapport Brundtland de 1987 pour sauver la planète, et qui sent si bon le chiffre scientifique précis et pas du tout la formule racoleuse des médias d’un nombre pris à la louche pour servir un projet globalisant.

Car, derrière ce nombre, il n’y a aucun business vert, aucun or vert ; juste de la science, de la vraie et de la dure, nous promet-on pour sauver la planète. En effet, pour tous les carbocentristes, l’arbre présente une merveilleuse aptitude : il élimine le CO2 de l’atmosphère. La logique socio-écologique « simpliste » et faussement déterministe est donc que, plus on en plante d’arbres, plus on capte de CO2, plus on contrôle les températures globales de la planète, plus on évite de catastrophes naturelles et plus on favorise le développement (tant qu’à faire).

Parmi les arbres qui captent le plus de CO2 à l’hectare, la mangrove fait figure de champion et certaines grandes entreprises ont bien compris l’intérêt qu’elles pouvaient en tirer sur le marché des crédits carbone. C’est ainsi que Danone, en partenariat avec d’autres groupes du CAC 40 et de la Caisse des dépôts et consignations française, qui ont eux aussi flairé le filon, a décidé de créer le fond d’investissements verts nommé Livelihoods.

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