Par MD
« Voilà une pièce que M. de Chaulnes vous envoie.
Je la crois de Pellisson, d’autres disent de Despréaux »
(Mme de Sévigné)
Vu par la Cour la requête présentée par les régents, docteurs, maîtres es arts et professeurs de l’Université, tant en leur nom que comme tuteurs et défenseurs de la doctrine de maître Giecristote ; contenant que, depuis quelques années, une inconnue, nommée la Raison, aurait entrepris d’entrer par force dans les écoles de ladite Université ; et, pour cet effet, à l’aide de certains quidams factieux, se serait mise en état d’en expulser ledit Giecristote, voulant assujettir le susdit à subir devant elle l’examen de sa doctrine ; ce qui serait directement opposé aux lois, us et coutumes de ladite Université, où ledit Giecristote aurait toujours été reconnu à la pluralité des voix pour juge sans appel et non comptable de ses opinions. Que même, sans aveu d’icelui, elle aurait changé et innové plusieurs choses en et au-delà de la nature, ayant ôté au Charbon d’Air d’être le principe du Climat, que ce philosophe lui avait accordé libéralement et de son bon gré.
Ouï le rapport du conseiller-commis, tout considéré :
« La Cour,