France 2022, climat et production agricole

Par MD.

«Peut-être la moisson déjà mûre sera-t-elle foulée par la tempête ;
c’est ce que le semeur ne peut point du tout savoir.
Aussi sème-t-il selon une année moyenne,
qu’il ne verra jamais et que personne n’a vue
»
(Alain, Les Idées et les Ages,1927).

Introduction.
On vient de nous annoncer bruyamment que l’année 2022 avait été la plus chaude enregistrée en France depuis l’origine des mesures thermométriques. Dont acte. Il a donc paru intéressant d’examiner les conséquences de cette situation sur un secteur économique particulièrement sensible à la météorologie, à savoir l’agriculture. Comme chaque mois, le service statistique du ministère de l’agriculture (Agreste) vient de publier son bulletin mensuel (janvier 2023) qui comporte des séries chronologiques relatives à la météorologie et aux productions agricoles jusqu’à l’année 2022 incluse. Ce sont ces éléments dont on va donner un simple aperçu, sans s’aventurer à les analyser en détail ce qui serait hors de notre compétence. Les lecteurs intéressés pourront trouver des analyses détaillées dans le bilan conjoncturel de l’Agreste ainsi que dans ses nombreuses publications très documentées qui constituent une mine d’informations. Précisons enfin qu’on s’intéresse ici uniquement aux aspects quantitatifs de la production agricole végétale. Les considérations économiques, autre important sujet, ne seront pas évoquées.

Météorologie.
Pour la météorologie, Agreste distingue conventionnellement six grandes régions en France continentale, plus la Corse, en s’appuyant sur les données de Météo France (voir en annexe la liste des régions et des stations). Les séries publiées couvrent la période 1997-2022.
-Températures. Le graphique ci-dessous illustre les relevés de températures annuelles pour les six régions continentales, et pour l’ensemble de la France continentale (moyenne non pondérée des six régions).image001Les températures de l’année 2022 ont en effet dépassé d’environ 0,6°C les records précédents et ceci dans toutes les régions. En regroupant les six régions continentales, et en raisonnant cette fois par saisons météorologiques (l’hiver de l’année n comportant le mois de décembre de l’année n-1), on obtient le graphique suivant.image002

On voit clairement que sauf l’hiver, les trois autres saisons ont presque égalé en 2022 leurs records précédents. Mais ces records n’avaient pas eu lieu lors des mêmes années (à savoir : en 2003 pour l’été ; en 2006 et 2014 pour l’automne ; en 2011 pour le printemps). C’est la simultanéité de trois pics saisonniers – circonstance inédite – qui explique que 2022 ait été en moyenne « l’année la plus chaude » en France.
-Précipitations. L’année 2022 a connu un déficit de précipitations notable comme l’indique le graphique ci-dessous.image003

Ce déficit a été observé à des degrés divers lors des quatre saisons météorologiques.image004

L’année 2022 a donc été doublement remarquable, météorologiquement parlant : à la fois chaude et sèche, ces deux phénomènes n’étant évidemment pas indépendants l’un de l’autre.

Productions agricoles.

Céréales.
Productions.
image005

Rendements (rapport entre les productions et les surfaces cultivées).image006

L’année 2022 a connu un rendement moyen pour le blé et l’orge, faible pour le maïs.

Oléoprotéagineux.
Productions.
image007

Rendements.
image008

Betteraves.
Productions.
image009

Depuis l’année record 2017 (46 millions de tonnes), la production est revenue progressivement au niveau des années 1990-2000.

Rendements.
image010

Légumes.
Productions.
image011

Fruits.
Productions (l’échelle des ordonnées pour la pomme est en rouge à droite)
image012

Les productions de fruits ont connu une décroissance tendancielle jusqu’en 2013. Après la chute de l’année 2021, 2022 a retrouvé le niveau des années précédentes.

Vins
Productions.
image013

A noter pour l’anecdote le vice-record historique de production de champagne en 2022 (après 2008).

Conclusion.
Il est indiscutable que l’année 2022 a été remarquablement chaude et sèche sur le territoire de la France métropolitaine. Cette particularité nous est généralement présentée comme déplorable (conformément à l’esprit du moment). Cependant, au vu des quelques graphiques précédents, il ne semble pas que les productions agricoles françaises en aient souffert. En effet, les données quantitatives de 2022 n’ont rien qui les signale particulièrement à l’attention : elles se situent généralement dans la moyenne des dix dernières années. Dans ce domaine au moins, il n’y a pas – à première vue – matière à déploration.

Annexe.
Liste des régions et des stations météorologiques (source : Agreste, bulletins météorologiques d’info rapides).
image014

Remarques :
-pour estimer la température de la France entière, Agreste calcule la moyenne arithmétique des sept régions (Corse comprise) sans pondérations.
-les stations météorologiques sont situées pour la plupart à proximité de grandes villes, souvent sur des aéroports.

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38 réflexions au sujet de « France 2022, climat et production agricole »

  1. Belle démonstration. Par ailleurs je ne crois pas que le climat en France ait une importance particulière au niveau de la planète et je pense que le reste du monde s’en tape . Il faut bien occuper le terrain idéologique lorsque d’autres régions du monde battent tous les records de froid.

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    • Bonjour, tout à fait, même quand il y a des inondations partout en France, Gilles Bouleau, Anne-Claire Coudray ou Evelyne Dhéliat nous trouvent des endroits ou il y a de la sécheresse. On ne sait jamais… Mais en plus de la météo ordinaire, la moitié du journal télévisé de TF1 est consacré à la bobologie météorologique, trop chaud, trop froid, trop de pluie, pas assez de pluie…c’est très Français, déjà en 1944 😁: https://youtu.be/8EE-7F3aQbA .
      Il conviendrait d’enquêter sur la relation médias « intégrés » / climat et connaître le bonus alloué à chaque blablatage carbo-rechauffiste. Rassurez-vous, nous regardons TF1 uniquement à titre critique pour apprendre à décrypter la doxa carbo-climatique à des jeunes et non pas à titre informatif. Dans le cas d’une information discutée avec des intervenants de tous bords avec des échanges argumentés, il convient de regarder C-News, merci Pascal Praud, vous n’êtes pas un peigne-cul. Merci. Bonne libération de C02

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  2. Le problème, si problème il y avait, ne serait pas la température mais la ressource en eau, en relation éventuelle avec le défaut de précipitation. Les températures élevées favorisent l’activité biologique (qui est strictement chimique) dès lors que l’eau n’est pas un facteur limitant. Or en France, ce n’est jamais un facteur limitant parce qu’on peut irriguer, même si les préfets prennent des arrêtés en été pour faire plaisir aux écolos. Les nappes baissent avec l’irrigation et se reconstituent en automne, hiver et printemps. En 1964, l’état a créé les Agences de Bassins qui ont permis de réguler les débits des fleuves, créer des retenues (barrage du DER, et de la forêt d’Orient et d’assainir les rivières et les lacs; elles sont devenues les Agences de l’eau et ont des missions beaucoup plus tournées vers la « défense de l’environnement ». Les déficits locaux largement médiatisés ne sont en fait pas significatifs. Notre pays ne manquera jamais d’eau. (voir le livre de Kervasdoué sur le sujet)
    Il n’en est pas de même dans les zones tropicales sèches (sahel par ex.) . Si on y irrigue, c’est depuis des nappes fossiles et elles sont épuisables et non reconstituables; il faut donc avoir une gestion beaucoup plus prudente.
    Ceci est un vaste sujet qui mériterait un développement plus important, tant sur le plan physique que politique et économique. (je parle comme un énarque, t’as vu?)

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  3. Merci,
    je crois savoir que la production de fruits et dans une moindre mesure de légumes, montrant une baisse tendancielle depuis plusieurs années, et que cette baisse n’est pas dûe essentiellement à la météo, même si, bien sur, elle joue un rôle;
    Baisse d’exploitants, arrachages d’arbres fruitiers, interdiction de certains « icides », concurrences d’autres pays dans et hors l’Europe etc..

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  4. Est-ce que l’Agreste s’intéresse à l’effet du taux de CO2 sur les rendements des cultures? On sait que sous serre cet effet est considérable, mais qu’en est-il à ciel ouvert?

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    • Bonjour Laurent, de ce que je sais par un ami horticulteur, dans une serre le taux est à peu près doublé. Le taux de C02 passe de 0,04 % à 0,08 % (on va tous mourir🤣). Le C02 étant un gaz équilibré, le fait d’être en milieu clos lui évite de se disperser. Ce qu’il est censé faire autour du globe en 6 / 8 semaines (les scientifiques confirmerons ou infirmerons). D’où la justification, que même si le C02 devenait subitement néfaste, par exemple à la suite d’une gigantesque campagne de désinformation orchestrée par des escrocs nuisant en bande organisée😮 ou par Maurice Strong et ses complices ou par des néo-religieux carbo-climatiques, la France ne représentant que 0,86 % de la libération mondiale compterait pour un pet de mouche. Dans ce cas, il serait totalement inutile et ruineux de suivre une politique de « décarbonation ». Donc sous serre ou à ciel ouvert (si nous arrivions à en libérer suffisamment) les bénéfices alimentaires sont les mêmes, en tenant compte quand même, que sous serre une température idéale peut être maintenue. Merci. Bonne libération de C02

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      • Bonjour JR,
        Il est en effet connu que sous serre, les concentrations optimales de CO2 se situent entre 800 et 1200 ppm selon les espèces. On peut penser qu’il doit en être de même à ciel ouvert, toutes choses supposées égales par ailleurs (ensoleillement, apports en eau et en nutriments). J’ai cherché sur le site de l’Agreste et j’ai trouvé ceci:

        Cliquer pour accéder à Nes38A5.pdf

        C’est un peu ancien (2014) mais on y trouve une info intéressante: quelques plantes comme le maïs (celles dites en C4 car les premières molécules qu’elles photosynthétisent comptent 4 atomes C) saturent à 400 ppm de CO2, tandis que celles en C3 (la très grande majorité des plantes cultivées des régions tempérées) saturent toutes au-delà de 700 ppm. Les rendements céréaliers (hors maïs) devraient donc continuer de croître, pourvu que les céréales supportent bien le stress hydrique supposé accru par le réchauffement climatique. L’année 2022 vient justement de démontrer que l’ensemble de la production céréalière française a plutôt bien supporté cette sécheresse (prétendument exceptionnelle), et c’est une très bonne nouvelle, que personne ne viendra jamais porter dans les merdias, soyons en sûrs.
        Quant à la baisse de production de bon nombre de fruits et légumes constatée en France ces vingt dernières années (et visible sur les graphes ci-dessus), il faut plutôt rechercher sa cause dans la conversion du traditionnel vers le bio et dans l’interdiction de certains pesticides, comme le disait PastilleVerte un peu plus haut. Cette baisse n’a sûrement rien à voir avec le réchauffement climatique. Ce dernier n’augmente ni les chutes de grêle, ni le nombre ni l’intensité des gelées printanières (jusqu’à preuve du contraire). L’évolution des précipitations en France ne montre d’ailleurs aucune tendance sur un siècle, et les variations interannuelles sont même nettement moins fortes que dans les années 1900-1950. Rappelons enfin que le « record » de sécheresse de 2022, avec ses quelque 600 mm de précipitations, reste très au-dessus du vrai record du XXe siècle, 450 ppm, qui date de… 1922 ! Bon anniversaire, la sécheresse !

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      • Laurent,
        Merci pour cette référence que je ne connaissais pas. L’article dont vous donnez le lien mérite en effet la lecture, (voir notamment les interventions d’Alexandre Meybeck).
        L’analyse des séries longues de précipitations en France ne montre en effet aucune tendance discernable depuis au moins un siècle et demi. La sécheresse de 1920-1922 est restée mémorable dans toute l’Europe (au sens large). Plus près de nous, on peut citer la sécheresse de 1989, qui avait à l’époque suscité des commentaires analogues à ceux d’aujourd’hui. Mais en matière de météorologie, l’amnésie est de règle.
        Merci enfin d’en être revenu au sujet de l’article, car la discussion sur ce fil s’était totalement égarée.
        Cordialement
        MD

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      • Merci MD pour votre article, et pour votre réponse à mon dernier commentaire. J’ai aussi apprécié, dans le débat de 2014 que je cite, certaines déclarations de Mme de Noblet (climatologue du LSCE que je ne connaissais pas). Elle est certes dans son rôle en alertant sur la possibilité que les effets négatifs du CO2 sur l’agriculture finissent par l’emporter sur les effets positifs (ce dont on peut douter à ce jour, et il est dommage que ce point n’ait pas été davantage approfondi par les trois intervenants); mais au moins elle ne nie pas les effets positifs, et surtout elle prend une position étonnamment ouverte à l’égard du scepticisme climatique, à des années lumière de ce qu’on entend aujourd’hui. Il est vrai qu’en 2014 il y avait encore un semblant de débat. Mme de Noblet dirait-elle la même chose aujourd’hui? Ou bien a-t-elle été muselée par Jouzel ou V. Masson-Delmotte?

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  5. Bonjour et merci pour cet éclairage.
    Les baisses de productions auront sans aucun doute pour cause non pas le « changement climatique » mais à coup sûr le manque de solutions techniques pour lutter contre les divers ravageurs, tant les croisades anti-chimie sont efficaces.
    Aussi risque-t-on de voir carrément disparaître la culture de la betterave en France, pour laquelle aucun substitut efficace n’existe pour remplacer les produits décriés que sont les néonicotinoïdes utilisés en enrobage des graines et parfaitement innocents des crimes qui leurs sont imputés et de l’accusation de « tueurs d’abeilles », la betterave ne fleurissant pas et les doses mises en oeuvre ne justifiant pas l’interdiction de par un éventuel risque de rémanence. En l’occurrence, les tueurs d’abeilles en France sont davantage les apiculteurs amateurs qui travaillent n’importe comment…
    A coup sûr, ce sont encore quelques sucreries qui vont fermer leurs portes et pas plus tard qu’en 2023 ou 2024.
    Encore bravo aux écologistes imbéciles et à leurs complices fonctionnaires, notamment à l’INRAE qui depuis quelques décennies est devenu un repaire de militants écolo-bio et ne fait plus aucune recherche ni aucun travail utile pour la production agricole.
    Sincères salutations et longue vie à cette association salutaire !

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  6. Bonjour,

    Merci pour ces informations.

    Je rebondis sur : « pour estimer la température de la France entière, Agreste calcule la moyenne arithmétique des sept régions (Corse comprise) sans pondérations. »

    Pourquoi la moyenne n’est pas, a minima, pondérée par la surface de chaque région ?

    (si vous avez aussi la manière de faire les corrections des biais des températures dues aux ilots de chaleur urbain, ce serait parfait. Mais j’en demande peut être trop)

    D’avance merci.

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    • Je pense que selon la manière dont on calcule la moyenne on aura à chaque fois des résultats différents, alors pondérer par les surfaces ou pas, c’est bonnet blanc et blanc bonnet…

      Au mieux, en utilisant à chaque fois la même méthodologie de calcul, on aura une tendance sur le long terme, mais chercher une signification à cette moyenne n’est pas pertinent.

      Je rejoins le commentaire plus haut qui évoque le côté pathétique de ces records franchouillards face au reste de la planète qui s’en fiche complètement et ne suit pas la même tendance.

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  7. Bonjour, sur un registre parallèle et dans le but de démontrer l’absurdité de la « décarbonation » en France, voici un bon documentaire court, qui dénonce le scandale de la voiture électrique. La mort du moteur thermique, ayant pourtant atteint un haut degré de sophistication est décrétée par l’hystérique carbo-climatique UVD. Leyen et ses complices, ainsi que par les Marconistes à 80 km/h, malus, super malus (50 000 €), malus aux poids et ZFE (Zone de Forte Exclusion). La duperie de la voiture électrique démontrée par Voitures & ingénierie : https://youtu.be/4zraD3SeRHg .A qui profite le crime ?
    Merci. Bonne libération de Carbone.

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    • A qui profite le crime ?
      Je dirais d’abord à la Chine, mais je ne voudrais pas être catalogué « sino-sceptique », déjà que d’aucuns se gaussent du terme « réaliste » accolé à une certaine association « climato »…(cf; la notule torchonnée rédigée par un détenteur de la Vérité Carbonique ? sur Benoît R dans Wikipédia)

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  8. Je mets un petit bémol technique. C’est la hausse du rendement en colza qui me met la puce à l’oreille. En fait, la sole de l’année N divise les récoltes de l’année N+1 pour obtenir les rendements des cultures d’hiver (colza, blé, orge), alors que pour le maïs, il faut diviser la récolte de l’année N par la sole de la même année.
    Ainsi, on observe bien une chute des rendements en colza et en maïs cette année, alors que les céréales à paille sont dans la moyenne.

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    • LD, merci pour votre message. Il me semble cependant que mon graphique (rendement du colza) est bien exact. Voici d’ailleurs ce que Agreste écrit dans son bilan conjoncturel 2022.
      « En 2022, la récolte de colza est estimée à 4,5 Mt, en hausse de 36,3 % par rapport à 2021 et de 10,3 % par rapport à la moyenne 2017- 21, soit la plus importante depuis 2018. La plupart des grands bassins de production (Centre : + 22,7 %, Champagne-Ardenne : + 119,8 %) sont concernés par la hausse. Sur des surfaces en rebond (+ 25,1 %), le rendement est estimé à 36,7 quintaux par hectare (q/ha) (graphique 1), soit + 8,9 % sur un an. La hausse des rendements est particulièrement marquée en Champagne-Ardenne (+ 41,4 %), Nord-Pas-de-Calais (+ 39,4 %) et Picardie (+ 33,5 %) »
      Cordialement
      MD.
      https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/BilanConj2022/detail/

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      • Oui, bien vu MD. Je me suis laissé influencer par les rendements très bas chez nous. Il me semble que FAM a compté comme vous en divisant sole N par production N même pour les cultures d’hiver, donc sans doute que leur « sole N » est en fait la sole « semée pour la récolte N ».
        Bref.
        Je vois dans le rapport un peu d’eau à votre moulin également :
        1) On y lit que le prix des intrants s’est envolé dès la mi 2020. On lit aussi que la baisse des apports azotés est considérable (-7,7%, p.53). Donc toutes choses égales par ailleurs, on devrait voir baisser ou plafonner les rendements. Cf les stats de l’Unifa qui montrent qu’on est passé de 90 kg d’azote par hectare fertilisable dans les années 2000, à 57 kg aujourd’hui. Soit le niveau de 1972. La météo n’y peut pas grand chose : si on fertilise moins, on récolte moins.
        2) En bovin lait et viande, on a beaucoup hurlé sur le manque de fourrage au printemps, mais finalement sur l’année on a fait une assez bonne récolte, avec les 4e ou parfois 5e coupe à l’automne. Les vrais difficultés ne sont pas climatiques pour le secteur, elles sont économiques. FAM le montre bien puisque les coûts de production (Ipampa lait de vache par exemple) augmentent très fortement à partir de janvier 2021. C’est finalement un tour de force de la part des éleveurs d’arriver à ne diminuer la collecte que de 1,2%. Sécheresse ou pas, si on ne rémunère pas le travail, il y aura moins de production.

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      • Je me suis essayé sur la question des ouragans :
        DC :
        Le nombre d’ouragans est-il en augmentation ou en baisse depuis un quarantaine d’années ?
        chatGPT :
        Il n’y a pas de consensus clair parmi les scientifiques quant à l’évolution du nombre d’ouragans au cours des dernières décennies. Certaines études montrent une augmentation du nombre d’ouragans dans certains endroits, tandis que d’autres montrent une diminution ou une absence de tendance claire. Il est important de noter que les données sur les ouragans sont limitées pour les décennies passées et que les méthodes d’enregistrement ont évolué au fil du temps, ce qui peut rendre difficile une comparaison directe entre les données actuelles et celles des décennies passées. »

        C’est clairement faux. Le nombre d’ouragans est répertorié là https://climatlas.com/tropical/, et il est très stable. La réponse chatGPT laisse planer un doute complice qui entretient un peur injustifiée au moins sur ce point.

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    • Bonjour,
      En fait c’est l’équivalent d’une plume qui écrit les discours d’un homme politique. Il écrit plein de choses, qui ne sont ni vraies ni fausses mais qui fait consensus pour qu’un maximum de gens se retrouve dessus et donc vote pour l’homme politique en question.
      Le web de maintenant ne marche-t-il pas à coup de clics (de votes)?
      La boucle est bouclée…

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      • @FrancisB. On influence déjà sans vergogne les médias sociaux avec la censure et l’invisibilisation des opinions et les scientifiques climato-réalistes sont bien placés pour le savoir en ayant fait l’expérience. Donc, influencer une IA dont on oriente le code et dont où l’on injecte les données qui arrangent, avec autant d’utilisateurs de surcroit, c’est l’openbar de l’influence.

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    • chat GPT ferait-il de la « morale, car il ne cesse de répondre :
      « Il est important », et je ne sais pas vous, mais moi je voyais un index tendu vers moi pour appuyer ce propos (tu ferais mieux de bien écouter ce que je dis et de l’appliquer sans poser de question),
      mais bon je « somatise » peut-être trop ?

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  9. Dominique, rappelez vous l’affaire de la démission du Giec de Christopher Landsea en 2005, justement à propos de l’évolution du nombre d’ouragans.
    Si l’IA synthétise toutes les âneries qui sont restées à la postérité dans les rapports du Giec et pas seulement, elle donnera automatiquement la mauvaise réponse.

    Il ne faut pas donner à cet outil plus de valeur qu’il en a, c’est juste un agrégateur de résultats de moteur de recherche, il n’a pas d’esprit critique ni de sens commun, même si il est capable de synthétiser des milliards de données à la vitesse de l’éclair, plus vite que n’importe quel humain pourrait le faire.

    Tenez, il gagnerait haut la main un jeu télévisé…

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  10. Chat GPT: posez lui la question « comment fonctionnes-tu? » puis, « comment distingues-tu les fantasmes et les opinions de la réalité? » et vous comprendrez que dans l’IA, il y a peu de « I « et beaucoup de » A ». C’est un « outil » pas très malin, pas très utile et qui perdra vite de l’intérêt. On n’en parlera plus dans quelques mois.

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      • @andqui
        Excellent! Quant à moi, je préfère la Horilka par solidarité avec mes collègues de L’viv et Kiev.
        Sinon j’ai essayé Chat GPT en lui soumettant de me renseigner sur ma propre et humble personne. Il m’a attribué un post de prof a l’université de Aix-Marseille ou je n’ai jamais mis les pieds, ainsi que des travaux que je n’ai pas commis, ignorant d’autres dûment publiés.

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    • Sitôt dit sitôt fait,
      DC : Je voudrais savoir comment tu fonctionnes
      ChatGpt : Je suis un modèle de langage développé par OpenAI. Je fonctionne en utilisant l’apprentissage profond pour générer des réponses à partir d’un grand corpus de textes en ligne. Mon but est de fournir des réponses concises et précises aux questions posées.
      DC : comment distingues-tu les fantasmes et les opinions de la réalité ?
      ChatGpt : Je suis formé à partir d’un grand corpus de textes en ligne, y compris de nombreuses opinions et informations qui peuvent être incorrectes ou fausses. Je fais de mon mieux pour distinguer les faits et les opinions en utilisant mes connaissances contextuelles et mon analyse sémantique, mais je peux parfois me tromper. Il est toujours préférable de vérifier les informations avec des sources fiables.

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      • Je trouve le garçon finalement pas trop arrogant ni imbu de sa personne et assez conscient de ses limites. C’est assez bluffant. Le problème potentiel, c’est ce que des esprits malveillants pourront en faire.

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      • Complément :
        DC : Comment définis-tu un troll sur les réseaux sociaux ?
        ChatGpt : Un « troll » sur les réseaux sociaux peut être défini comme une personne qui publie des commentaires provocateurs ou agressifs en ligne dans le but de susciter une réaction émotionnelle ou de semer la confusion. Les trolls peuvent poster des commentaires douteux, des mensonges, des provocations ou des insultes en ligne pour attirer l’attention sur eux-mêmes ou pour perturber les conversations. Cependant, il est important de noter que les opinions et les comportements en ligne peuvent varier considérablement, il est donc toujours important de prendre les informations avec précaution et de les vérifier auprès de sources fiables.

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      • Quand-même, Dominique, ce sont des truismes. La question sur la distinction entre fantasme et réalité suppose des développements plus subtils, d’autant plus que la matière existe. En revanche, tu as raison sur la conscience de ses limites et ses limites sont très vite atteintes. C’est pourquoi, en l’état, c’est encore un gadget qui ne risque pas de concurrencer les fins esprits qui interviennent brillamment sur ce site.

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