par Robert Girouard.
Credo quia absurdum
(j’y crois puisque c’est absurde)
Dans son essai magistral intitulé Une évaluation du narratif habituel du réchauffement climatique mondial, l’éminent climatologue et professeur émérite Richard Lindzen démontre avec brio à quel point ce narratif est simpliste et absurde. Il ne s’agirait en fait que d’un échafaudage de notions et d’hypothèses douteuses et contestables reposant sur une vision unidimensionnelle du système climatique.
Par exemple, alors que les climatologues de toutes tendances s’entendent pour dire qu’un doublement de la concentration de CO2 produit une perturbation minime — de l’ordre de 2 % du bilan radiatif — correspondant à une élévation de la température globale d’environ 1 0C, le narratif habituel suppose l’existence de rétroactions positives qui multiplieraient ce forçage par un facteur de 2, 3, 4 ou même plus. « C’est sur l’énormité de cette supposition, plutôt que sur l’effet de serre lui-même, que la plupart des sceptiques (y compris moi-même) se sont concentrés », de commenter Lindzen, ajoutant qu’il existe dans le système climatique quantité d’autres fluctuations courantes parfaitement capables de s’opposer au forçage exercé par l’augmentation du CO2.
Le narratif habituel met également l’accent sur la température moyenne de la Terre. Nous savons qu’il s’agit plus justement de l’« anomalie de température » moyenne, définie comme la déviation par rapport à la normale 30 ans. Dans un cas comme dans l’autre, on parle d’un accroissement de 1,1 0C depuis le début de l’ère industrielle, lequel pourrait atteindre 1,5 0C ou 2 0C d’ici à fin du siècle… dépendamment de l’évolution de nos émissions de CO2. Les alarmistes affirment que ce minuscule accroissement additionnel de 0,4 0C à 0,9 0C constitue une « menace existentielle ». Or, cette affirmation sans fondement est évidemment absurde sachant que les humains et la planète peuvent tolérer des écarts de température de plus de 60 0C au cours d’une même année !
Le narratif habituel considère en outre que le climat de la Terre est déterminé par ce seul paramètre, la température. Or, au départ, cette notion de « climat de la Terre » n’a aucun sens : selon la classification de Köppen, il existe cinq grands types de climats — tropical, sec, tempéré, continental et polaire — et une panoplie de sous-types. Plusieurs théoriciens ont tenté d’expliquer le pourquoi de ces différents régimes climatiques, mais comme le souligne Lindzen, aucune de ces approches n’est naïve au point de supposer qu’il y aurait une « température moyenne » qui déterminerait les nombreuses caractéristiques de la répartition des climats observée par Köppen – ou qu’il y aurait une seule cause comme le CO2.
Pour comprendre le changement climatique, la différence de température entre les tropiques et les pôles est une notion beaucoup plus pertinente. Actuellement d’environ 40 0C, ce gradient a fluctué entre 20 0C et 60 0C au cours des 50 derniers millions d’années. Plus la Terre est chaude, plus ce gradient est bas, et vice-versa. Grâce aux progrès de la paléoclimatologie, nous savons maintenant que ce sont surtout les températures des hautes latitudes qui fluctuent, tandis que les températures tropicales demeurent relativement stables. Le narratif habituel ne cesse d’ailleurs de rebâcher que l’Arctique se réchauffe x fois plus rapidement, mais il omet de dire que les régions tropicales se réchauffent moins vite ou très peu. Les pays du Sud, supposément les plus vulnérables, seraient donc moins touchés par les changements climatiques. Oups !
Le summum de l’absurdité
Contrairement au narratif habituel qui affirme naïvement et sans preuve que le CO2 est le bouton de contrôle du climat, les faits indiquent plutôt que son rôle est mineur. Les données de carottes de glace d’Antarctique révèlent notamment qu’au cours des cycles glaciaires des derniers 700 000 ans, les fluctuations de température précèdent toujours celles du CO2. De façon générale, les archives géologiques ne montrent pas de corrélation entre températures et CO2 pour la majeure partie de l’histoire de la Terre. D’autre part, à la concentration actuelle de 420 ppm, le CO2 est quasi « saturé », ainsi que l’ont démontré dans le menu détail les physiciens Wijngaarden et Happer dans une publication récente. Rappelons que chaque doublement successif du taux de CO2 produit un forçage identique d’environ 3,5 W/m2, de sorte que les derniers ppm ajoutés ont de moins en moins d’effet. En comparaison, les changements orbitaux à l’origine des glaciations exercent un forçage de l’ordre de 100 W/m2.
Le véritable rôle du CO2 n’est pas de contrôler le climat mais bien de nourrir la planète. Les lycéens apprennent très tôt que le CO2 est le gaz de la vie, indispensable au processus de photosynthèse. Déclarer que le CO2 est un « polluant », comme le font les alarmistes, c’est le summum de l’absurdité ! Il s’avère que les plantes ont besoin de beacoup plus que les 420 ppm actuels pour croître de façon optimale et qu’une concentration inférieure à 150 ppm serait une vraie catastrophe car elle signifierait la fin de la vie sur Terre.
Logique déréglée
Depuis quelques années, le narratif habituel allègue avec de plus en plus d’insistance que le réchauffement climatique anthropique augmente la fréquence et l’intensité des « événements météorologiques extrêmes ». De fait, il va même jusqu’à prétendre que ces phénomènes sont la preuve d’un « dérèglement » climatique imputable au CO2, comme si le climat d’avant l’ère industrielle était paradisiaque.
Or, cela est totalement faux et en flagrante contradiction avec les observations. Si on se donne la peine de prendre un recul de quelques décennies, comme l’exige la science du climat, on constate que les ouragans, les tornades, les canicules, les sécheresses, les inondations, même les feux de forêts, ne sont pas pires aujourd’hui qu’auparavant. Dans certains cas, on observe même une amélioration. S’ils sont parfois plus destructeurs, c’est simplement parce qu’il y a de plus en plus de propriétés installées en zones vulnérables et que leur valeur augmente. Quant aux décès dûs aux désastres, leur nombre est en chute libre. Mais, pour les croyants, les faits ne comptent pas.
Le traitement médiatique des « événements météorologiques extrêmes » est d’ailleurs carrément débile, les médias n’étant même pas capables de faire la différence entre météo et climat. L’autre jour, j’ai entendu un journaliste de Radio-Canada dire avec le plus grand sérieux que « les changements climatiques deviendront de plus en plus fréquents et intenses ». Passons.
L’ONU est elle-même coupable d’entretenir cette confusion illogique entre météo et climat, qui permet de dramatiser le narratif. À l’occasion de l’ouverture de la COP27, qui vient de se terminer en Égypte, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, n’a-t-il pas déclaré dans une allocution: « Greenhouse gas emissions keep growing. Global temperatures keep rising. And our planet is fast approaching tipping points that will make climate chaos irreversible. We are on a highway to climate hell with our foot still on the accelerator. » Cette déclaration de la part d’un leader mondial supposément intelligent et responsable est renversante. Hé ! il nous parle de catastrophe planétaire, de points de bascule imminents, de chaos irréversible, d’enfer climatique, etc. Non mais, c’est du délire ! Et personne ne se lève pour dire que l’ONU ment outrageusement à la face du monde !
Ce n’est pas la première fois que M. Guterres et l’ONU emploient une rhétorique outrancière à propos du climat. Dans son livre Unsettled ? (Climat, la part d’incertitude, en français), Steven Koonin constate qu’il y a un large fossé entre, d’une part, les rapports scientifiques du GIEC et, d’autre part, les déclarations, communiqués de presse et résumés de l’ONU. De façon générale, les rapports scientifiques du GIEC utilisent un langage à la fois nuancé et prudent, n’hésitent pas à traiter de l’incertitude et évitent les imprécations et les hyperboles : tout au plus, le climat est un « matter of concern ».
Le GIEC est cependant fautif en conservant certains scénarios d’émissions de GES jugés « implausibles » et en utilisant quelque 39 modèles climatiques globaux qui ont tous le défaut d’exagérer le réchauffement climatique, certains ridiculement plus que d’autres. Il est aberrant que les projections climatiques de ces modèles servent encore de guide pour la définition des politiques en matière de lutte au changement climatique, alors qu’il ne sont pas conçus pour cette utilisation. De plus, certaines études basées sur les modèles les plus faux donnent lieu à des « prédictions » absurdes, comme la disparition des ours polaires ou des récifs coralliens, que les médias publient sans aucun discernement.
Politiques énergétiques stupides
Le narratif a de la suite dans les idées : puisque les émissions de CO2 et autres GES sont la cause de tous nos malheurs, il est donc impérieux de les éliminer. J’ai déjà traité, dans des billets précédents (ici et ici), de l’idiotie des politiques, programmes et initiatives de réduction des émissions de GES, plus particulièrement les fameux Green New Deals. Je ne reviendrai pas sur le sujet, sauf pour dire que le désastre, le chaos et l’enfer appréhendés sont en train de se produire sous nos yeux. La crise énergétique que l’Europe vit actuellement est résolument « anthropique ».
Il est maintenant plus qu’évident que l’illusoire « carboneutralité d’ici 2050 » a zéro chance de réussite, même si certains purs et durs y croient encore et souhaitent même en accélérer le tempo. La foi aveugle que ces promoteurs du « Net Zero 2050 » entretiennent à l’égard des « renouvelables » — chères, aléatoires, intermittentes et néfastes pour l’environnement — défie l’entendement. Décidément, les croyances sont tenances.
La valse des billions
Comme toute religion qui se respecte, le narratif habituel comporte une dimension morale. Le pape François a d’ailleurs invité tous les catholiques à se joindre à la lutte contre le changement climatique, ayant déclaré dans son premier encyclique que « la science est claire et que le changement climatique est un problème moral qui doit être abordé afin de protéger les plus vulnérables du monde et de la Terre.»
Du coup, la notion de « justice climatique » fait désormais partie intégrante du narratif et sous-tend les négociations qui ont eu lieu dans le cadre de la COP27 relativement aux « pertes et préjudices ». Il est question ici des dommages résultant des changements climatiques, pris au sens large. Les pays à faible revenu les plus « vulnérables » seraient ainsi en droit d’exiger des compensations financières pour les dommages climatiques encourus sur leur territoire. Qui va écoper ? Bien sûr, qui d’autre que les pays industrialisés comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, le Japon, les États-Unis et le Canada… en fait, les contribuables de ces pays.
Beaucoup, beaucoup de billets verts seraient en jeu. Selon CFACT, la Colombie réclame à elle seule 800 milliards de dollars par année, ce qui représente rien de moins que 2,5 fois son PNB. La Colombie dit également appuyer un groupe d’autres pays latino-américains vulnérables et que son cas est représentatif de la région. Si on applique le même ratio à l’ensemble de la planète, on arrive à une facture se chiffrant potentiellement en dizaines, voire en centaines de billions (mille milliards) de dollars annuellement. Là, on entre dans une autre dimension, fantasmagorique.
Mais, dans le contexte du narratif habituel absurde, cela est tout à fait cohérent et logique. Si les humains causent les changements climatiques, alors les pays industrialisés en sont les premiers responsables en raison de leurs émissions de GES disproportionnées, passées, présentes et futures. Au nom de la « justice climatique », ces derniers se sont déjà engagés à aider les pays moins fortunés à opérer leur transition énergétique… bien que les billets verts n’aient pas encore suivi ; maintenant, il paraît tout aussi raisonnable qu’ils les dédommagent pour les désastres causés par ce satané CO2.
C’est ainsi qu’à l’issue de la COP27, les 200 pays présents sont convenus de la création d’un fonds dédié pour aider les pays admissibles à « répondre » aux désastres climatiques. Certes, beaucoup de détails restent à aplanir, ce sera à la COP28 de le faire, mais l’Occident semble bel et bien piégé à son propre jeu. On verra bien où tout cela nous mènera.
Au même moment, l’État de New York était frappé de plein de fouet par une tempête de neige « historique » qui a laissé par endroits des accumulations atteignant près de un mètre…
Ce qui a déclenché ma méfiance à l’égard de l’endoctrinement climatique a été la rétroaction positive et ses points d’instabilité (tipping points). M’étant amusé à de petits montages électroniques quand j’étais adolescent, je savais à quel point il est difficile d’empêcher un système à réaction positive de basculer. Expérience confirmée plus tard par des cours sur la stabilité des systèmes et des exercices pratiques. La température du système atmosphérique bascule entre deux familles d’états, un plus froid (glaciaire) et le nôtre.
L’autre inconsistance irrémédiable de la doxa climatique du GIEC est la supposition qu’une augmentation de température de 1,5 °C transforme radicalement un climat en augmentant l’intensité et la fréquence de tous les événements « extrêmes ». Or, n’importe qui sait bien que le climat de la colline voisine (-1,2 °C) n’est pas moins extrême que celui de la vallée voisine, ou que le climat de Bourges n’est pas notoirement plus extrême que celui de Paris. À partir du moment où, localement, quelque chose est partout faux, on ne voit pas pourquoi il deviendrait vrai « globalement ».
J’aimeAimé par 1 personne
« n’importe qui sait bien que le climat de la colline voisine (-1,2 °C) n’est pas moins extrême que celui de la vallée voisine, ou que le climat de Bourges n’est pas notoirement plus extrême que celui de Paris »
Reprennez la phrase de l’auteur de ce billet :
« Le traitement médiatique des « événements météorologiques extrêmes » est d’ailleurs carrément débile, les médias n’étant même pas capables de faire la différence entre météo et climat »
N’êtes-vous pas justement en train de confondre météo et climat ?
Selon votre raisonnement: « localement, quelque chose est partout faux, on ne voit pas pourquoi il deviendrait vrai « globalement » ». Comment expliquer les disparités entre le climat du Sahara et celui de Bordeaux ?
J’aimeJ’aime
@Coco
Les confusions entre météo et climat sont récurrentes dans les médias. En fait, quand il fait froid, on nous parle toujours de « conditions météorologiques », et quand il fait chaud, on nous parle souvent (mais pas toujours heureusement) de « conditions climatiques ». Intox délibérée, ou lapsus révélateurs?
J’aimeJ’aime
Ayant eu le plaisir de retourner récemment en Colombie, quarante ans plus tard, je dois avouer que j’ai eu du mal à discerner un changement de « climat ». Les nuits de la côte caribéennes étaient toujours aussi « calientes », mais pas plus. Le climat de Bogotá toujours aussi frais, celui de la zone du café toujours aussi doux. En revanche, le pays, qui était miséreux et brutal, s’est beaucoup développé (grâce à ses ressources naturelles) et les gens, en moyenne, semblaient y jouir désormais d’une petite aisance qui serait passée pour de la richesse autrefois. Les « autres facteurs » paraissent avoir une influence extraordinairement plus importante que le « climat ».
J’aimeAimé par 1 personne
Du document :
« …pour une atmosphère humide, où la condensation accompagne le refroidissement, la situation est plus complexe et le gradient est d’environ 6,5 K/km. »
« La contribution est d’environ 3,5 W/m², soit de l’ordre de 2 % du flux normal, et entraîne un réchauffement d’environ 1°C. »
« Ce résultat n’est pas considéré comme controversé. »
Malgré tout le respect que j’ai pour Richard Lindzen, je pense qu’il se trompe sur un point important et que tant que ce point ne sera pas considéré correctement, la machine du GIEC continuera avec succès à décrédibiliser la science.
Pourquoi même un spécialiste respecté comme Lindzen ne voit-il pas le problème de fond ? Je l’ignore mais d’une manière générale, la question de l’effet de serre est abordée par la physique radiative alors qu’elle est fondamentalement de nature thermodynamique.
La convection dans notre troposphère n’est pas un phénomène adiabatique car la presque totalité du flux thermique montant quitte la planète dans la masse. Le gradient thermique n’y est donc, par définition, pas adiabatique et y dépend autant de la convection que des pertes radiatives sur toute la hauteur de la colonne.
Comme le disait encore Manabe en 1964, la situation est effectivement complexe parce que le gradient thermique dépend à la fois de la convection et de sa cause, l’effet déstabilisant des phénomènes radiatifs.
La prétendue contribution de 3.5 W/m2 pour un doublement du taux de CO2 est non seulement controversée, elle est absurde par définition. L’effet isolant des GES ne peut pas se mesurer en W/m2 mais au mieux en W/m3 par K.
J’aimeAimé par 1 personne
@ Paul Aubrin
Tout comme vous, je suis assez confiant sur la valeur de 1,1°C pour l’ECS sans rétroactions, mais très sceptique sur l’efficacité des rétroactions positives, censées multiplier cette valeur par 2, 3, 4… ou plus. Prenons-les par ordre d’importance (supposé):
1. La teneur en vapeur d’eau, principal GES, est bien censée augmenter dans la basse troposphère si celle-ci se réchauffe, mais pas forcément au-dessus de 7000 m, où le transfert radiatif devient dominant.
2. La couverture nuageuse devrait elle aussi augmenter, soit en étendue soit en épaisseur, ce qui est censé accroître l’effet de serre mais aussi diminuer l’ensoleillement. Pour que le premier effet l’emporte sur le second, il faudrait que les nuages se forment davantage en altitude, la nuit, et s’évaporent le jour. Ce n’est pas ce qu’on observe. Pire, en pratique, les données montrent que la couverture nuageuse a diminué au cours des vingt dernières années (voir l’article de Vahrenholt & Dübal https://www.mdpi.com/2073-4433/12/10/1297), ce qui contredit les prédictions des modèles, et incite à se demander si cette régression de la couverture nuageuse ne serait pas la cause principale du réchauffement (par ailleurs très modeste) observé de 2001 à 2020.
3. La régression de la cryosphère dans l’hémisphère Nord et la diminution de l’albédo qui en résulte ont certainement joué un rôle majeur pendant les déglaciations, mais ce rôle est aujourd’hui mineur, voire négligeable, puisque les calottes glaciaires qui recouvraient l’Europe et l’Amérique du Nord ont totalement disparu et que le dernier résidu (l’Inlandsis Groenlandais) ne régresse pas de façon notable.
Je vous rejoins aussi sur votre raisonnement à propos de la stabilité des systèmes: la remarquable reproductibilité des 7 ou 8 cycles glaciaires répertoriés, en termes de température, niveau océanique, teneur en CO2 (à quelques % près) montre clairement que le système climatique se comporte comme un bistable depuis que les continents occupent principalement l’hémisphère Nord. Le propre d’un bistable (qu’il soit électronique, optique ou thermique), c’est que ses deux états limites sont reproductibles d’un cycle à l’autre et très peu sensibles aux perturbations. Les « scientifiques » qui nous parlent de « points de non retour » ignorent manifestement cette loi essentielle de la physique non linéaire. Si la Planète avait pu basculer vers un état beaucoup plus chaud ou beaucoup plus froid à la faveur d’une quelconque perturbation (volcanisme, fonte complète de l’inlandis Groenlandais, ou par suite du dégazage du permafost dont les glaciologues nous rebattent les oreilles), elle l’aurait certainement fait plusieurs fois au cours des derniers millions d’années.
J’aimeAimé par 2 personnes
Je souscrit tout à fait à votre commentaire.
Le climat terrestre est un système chaotique à deux attracteurs étranges : l’état glaciaire et l’état interglaciaire.
J’aimeAimé par 1 personne
S’agissant de la COP 27 et des réclamations à venir de pays prétendument victimes du « péril » climatique (tel que la Colombie), quelles instances internationales jugeront du bien-fondé des requêtes et du montant de l’indemnisation? Sur la base de quelles expertises? L’ONU fera-t-elle confiance exclusivement au GIEC? Créera-t-elle un nouveau monstre à 3 têtes (politico-scientifico-juridique) pour mener les procédures d’évaluation visant à attribuer en tout ou partie les catastrophes naturelles au « dérèglement » climatique et à estimer le montant réel du préjudice revendiqué par les plaignants? Les pays développés, potentiellement contributeurs au fameux fonds de solidarité qui va naître, auront-ils un droit de réserve leur permettant de renoncer à leur contribution en cas de recours qu’ils estiment abusif, ou bien auront-ils simplement la possibilité (toute théorique) de faire appel à titre individuel des jugements qui seront prononcés par l’instance internationale? Par exemple, si l’Indonésie ou la ville de Jakarta revendique 100 Md€ d’indemnités parce que certains quartiers sont submergés, comment jugera-t-on si la submersion est due essentiellement à la subsidence (affaissement des sols) ou à la montée du niveau océanique, ou aux deux, et dans quelles proportions respectives(*)? Enfin, chaque fois qu’une requête d’une ville ou d’un état au titre du « dérèglement » climatique sera jugée recevable par les instances internationales « compétentes » (c’est-à-dire probablement dans 99% des cas si on laisse faire le GIEC), sur quelles bases calculera-t-on la contribution individuelle de chaque pays? En fonction des quantités de CO2 que ce pays a émis au cours des 30, 50 ou 70 dernières années? Tiendra-t-on compte des éventuels bénéfices que ce pays aura lui-même reçu du fait du changement climatique (par exemple les millions d’hectares cultivables qui auraient été libérés par la fonte du permafrost ou des calottes glaciaires, en Sibérie ou au Groenland)? Tout ceci me laisse perplexe…
(*) S’agissant de Jakarta, il est clairement établi que la submersion de certains quartiers, présentée par nos merdias (Arte, France 3, France 5) comme une conséquence de la montée des eaux, est due essentiellement (à 97%) à l’affaissement des sols, lui-même causé par des programmes immobiliers aussi juteux que véreux (réalisés sans études de sols ou au mépris de celles-ci) et aggravé par le pompage des nappes phréatiques. Certains immeubles construits il y a 20 ans à 1m au-dessus du niveau de la pleine mer de vives eaux se retrouvent aujourd’hui 1m en dessous, non pas parce que la mer a monté de 2m, mais parce que le sol s’est affaissé de 1,95m (et que la mer a monté de 5 cm). Si le relogement des familles ou entreprises qui occupaient ces immeubles coûte 200 M€, combien le fonds de solidarité climatique devra–t-il verser?
J’aimeJ’aime
un truc amusant , j’ai vu aussi que les Maldives étaient en grand péril, forcément à cause du comportement des occidentaux ( CO2 , avions .. ).
Mais alors pourquoi ont-elles mis en service 4 nouveaux aéroports en 2019-2020 et agrandi leur aéroport principal pour accueillir des A380 ? n’y aurait-il pas une incohérence ?
De même , le Pakistan qui a bien des malheurs à cause du CO2 est en train de mettre en oeuvre tout un programme de centrales électriques au charbon , achetées à la Chine.
Bon, je ne suis pas un expert , mais il y a des moments où j’ai un peu de mal à suivre.
J’aimeAimé par 1 personne
Le sujet m’intéresse et pourrait être utilisé dans des débats en ligne. Vous avez des sources que vous pouvez partager concernant Jakarta ?
J’aimeJ’aime
Tapez « Jakarta subsidence » dans Google et vous aurez un bon nombre d’articles scientifiques ou grand public sur la question.
S’agissant des médias qui nous alertent périodiquement sur la submersion de la ville, j’ai sans doute été un peu injuste. Certains sont effectivement malhonnêtes en mettant l’accent sur le réchauffement climatique, d’autres plus honnêtes mettent la subsidence comme cause première, sinon unique, du moins dans les articles ou reportages récents. Sachant aujourd’hui que certains quartiers se sont enfoncés de 2,50m au cours de la décennie 2010, alors que la mer n’a monté que de 2cm, on ne peut plus invoquer le RCA, même comme facteur aggravant, à moins de laisser entendre que les cyclones en Indonésie deviennent plus fréquents ou plus violents à cause du RCA… Ce que les stats ne confirment probablement pas, mais ça reste à vérifier.
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou,
Cequi m’épate sur les politiques de long terme, c’est la gestion de la forêt par nos aïeux. Envisager le monde non pas en dizaine d’années mais en siecles; plusieurs siecles.
Le temps de l’energie est le même, de mon point de vue.
Prendre comme unité de mesure le taux de CO2 pour évaluer ce que nous produisons pourquoi pas.
Affirmer qu’il infflue sur le climat, pourquoi pas. Quelle est la démonstration reproductible qui permet de l’affirmer ? les modéles ? C’est pas vraiment une démonstration !
De mon vasistas je ne lis qu’affirmations péremptoires d’un coté et dénégations partisanes de l’autre tout petit petit coté. rien de bien convaincant, sauf mr MD et le blog de mme curry.
Pourquoi confond t on vitesse et précipitation ? Pourquoi la question du climat s’emmele t elle avec le temps … qui passe ?
.
Bonne journée
STéphane
J’aimeAimé par 1 personne
Comme la plupart de ceux qui sont du coté de ce que vous qualifiez de dénégations partisanes, j’ai d’abord été du coté des affirmations péremptoires. C’est en regardant de plus près les fondements des affirmations péremptoires que je me suis rendu compte qu’ils étaient plutôt fragiles voire même foireux.
Les dénégations partisanes sont en réalité du même coté que les affirmations péremptoires et concernent les facteurs et cycles de variabilité climatique naturels.
Donc, pas de parti pris (même si ça n’exclut peut-être pas parfois un peu de mauvaise foi aussi) mais plutôt du réalisme.
J’aimeJ’aime
Petit rappel pour les commentaires ci-dessus :
Les nuages ne sont pas des gaz mais des aérosols (eau+poussière) donc des particules.
Les particules agissent sur les radiations par un certain albédo, alors que les gaz subissent une adsorption (donc convection).
Ce sont des mécanismes différents, avec des bases différentes. Évidemment les valeurs énergétiques enjeux n’ont aucune commune mesure.(les effets radiatif étant puissance 4 de la température K).
J’aimeJ’aime