Les non-vaccinés : boucs émissaires des difficultés des hôpitaux ?

par Rémy Prud’homme.

Le discours médical, politique et médiatique va répétant que la petite minorité de Français non-vaccinés contre la covid est le principal (voire le seul) responsable d’une situation désastreuse des hôpitaux de France. Les non-vaccinés sont donc des assassins, qu’il est désirable et légitime de mépriser, d’exclure, et de contraindre. On peut être un partisan résolu des vaccins, convaincu du risque de maladie grave que prennent les non-vaccinés, et cependant s’interroger calmement sur la question factuelle de savoir si les non-vaccinés sont bien la cause d’une thrombose des hôpitaux. Pour répondre à cette question, le citoyen ou le chercheur de base ne doit pas se contenter d’anecdotes plus ou moins significatives, mais s’appuyer sur les données statistiques officielles disponibles sur les hôpitaux et la maladie. Ce qui renvoie à une question préalable : que dit, et que vaut, ce système d’information ?

L’appareil statistique repose principalement sur deux piliers : le rapport intitulé Panorama des établissements de santé publié annuellement par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) du ministère de la Santé, d’une part ; et Infos Covid-19, le site du gouvernement, d’autre part.

Le Panorama est complet, clair, utile. On y trouve les informations que l’on cherche, par exemple le nombre des lits de soins critiques – et même des informations que l’on ne cherche pas, par exemple que le poids des administratifs sur l’ensemble des salariés est plus élevé dans les hôpitaux privés (13,5 %) que dans les hôpitaux publics (10,0 %). Mais rien sur l’évolution récente. Par exemple, on y cherche en vain la réponse à la délicate question suivante : le nombre des lits de soins critiques a-t-il augmenté ou diminué depuis janvier 2020 ?

Infos Covid-19, facilement consultable sur la toile, a l’avantage d’être tenu à jour quotidiennement. Il se vante d’offrir « toutes les informations essentielles sur l’évolution de la situation sanitaire ». Il présente une quarantaine d’indicateurs (dont beaucoup sont redondants : nombre de cas, et nombre de cas par 100 000 habitants). Mais il est lacunaire, imprécis, et orienté. 

Lacunaire en ce qu’on n’y trouve pas des informations aussi importantes que le nombre de patients en réanimation, ou le nombre de vaccinés en soins critiques.

Imprécis, parce que les chiffres utilisés sont souvent mal définis : se rapportent-ils aux seuls hôpitaux publics ou à l’ensemble des hôpitaux publics et privés ? concernent-ils la France métropolitaine seule ou prennent-ils en compte les départements et territoires d’outre-mer ?

Orienté, car les indicateurs choisis le sont souvent pour servir le discours officiel plutôt que pour éclairer le chercheur indépendant. Parfois, ces indicateurs sont même proprement mensongers.

Tel est par exemple le cas du très important « taux d’occupation » (des capacité d’accueil des hôpitaux par des patients covid). Ce taux est à la date du 20 janvier 2022 présenté comme égal à  76%. La compréhension de la manipulation dont il est l’objet est un peu technique, mais mérite le détour. Le Panorama distingue trois types de lits, pour trois types de patients : la réanimation (5400 lits [fin 2019]), les soins intensifs (6200 lits), et la surveillance continue (8200 lits), qui constituent ce qu’on appelle les soins critiques (19600 lits), étant entendu que « lit » désigne un équipement plus une équipe médicale.

Soins   critiques  =  Réanimation  +   Soins intensifs   +  Surveillance

Info-covid nous dit que le « nombre de personnes actuellement en soins critiques » est de 3842. Le contexte, mais non le texte, suggère qu’il s’agit des seuls malades de la covid. Pour avoir une idée de la pression exercée par la covid sur les hôpitaux, le bon sens et l’honnêteté invitent à rapporter ce nombre de patients en soins critiques (3842) au nombre de lits de soins critiques (19 600). On obtient un taux d’occupation de ces lits d’environ 20%, pas de 76%. Ce taux de 20% est sans doute politiquement bien trop faible pour servir de support à la dramatisation souhaitée. Le tour de passe-passe qui le multiplie par quatre est un secret d’Etat. Les experts de Infos covid rapportent-ils leur nombre de patients en soins critiques à autre chose qu’au nombre de lits de soins critique (aux seuls lits de réanimation peut-être) ? ou utilisent-ils un autre nombre de patients en soins critiques (ceux qui vont dans les seuls hôpitaux publics peut-être) ? ou prennent-ils un autre nombre de lits de soins critique (ceux des seuls hôpitaux publics par exemple) ? On ne le sait pas. Mais la désinformation est patente.

En outre, ces deux documents de base sont méthodologiquement faibles. Ils reposent uniquement sur des dénombrements administratifs exhaustifs. C’est une technique respectable. Mais elle est depuis longtemps, dans la plupart des secteurs de la vie économique et sociale, heureusement complétée par la technique du sondage sur échantillon représentatif. Ce procédé rapide, bon marché et sûr semble ignoré du ministère de la Santé.   

Peut-on malgré tout répondre à la question sur la pression exercée par les malades covid non-vaccinés sur l’hôpital ? On peut essayer, en restant conscient des limites imposées par la pauvreté des données disponibles et des erreurs auxquelles elles peuvent conduire. On part du taux de 20% des lits de soins critiques occupés par des malades de la covid, et on le réduit doublement.

Tout d’abord, il faut distinguer parmi les 3842 patients en soins critiques ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Info covid se garde bien d’en donner le nombre, qui existe pourtant certainement. Il préfère présenter pour les seules entrées en soins critiques les taux par million d’habitants : 191 chez les non-vaccinés, 13 chez les vaccinés. L’ampleur de la différence a pour effet et sans doute pour objet de frapper les esprits. Sachant que 92% des Français sont vaccinés, on en déduit aisément que les non-vaccinés représentent 56% des entrées en soins critiques. En faisant l’hypothèse, discutable, que le stock est à l’image du flux, on calcule que les non-vaccinés occupent environ 11% des lits de soins critiques.

Ensuite, cette estimation est une estimation par excès. Les statistiques publiées considèrent en effet comme malades de la covid tous les patients hospitalisés pour d’autres causes qui sont également atteints de covid, et qui seraient hospitalisés même s’il n’y avait pas de covid, ce qui conduit à une exagération.

Deux conclusions ressortent de cet effort d’analyse. La première est que la qualité de l’appareil statistique mis à la disposition du public – et peut-être même des décideurs – en matière de santé est médiocre et politisée. La comparaison avec les productions de l’INSEE, qui allient compétence et indépendance, n’est pas flatteuse. La prise en main des statistiques de la santé par des administrateurs de l’INSEE (c’est le nom de ces spécialistes de la statistique) améliorerait grandement l’information disponible.

La seconde conclusion est que les estimations basées sur ces données imparfaites suggèrent que les non-vaccinés malades de la covid occupent actuellement à peine 10% des lits de soins critiques. Il n’est donc pas très sérieux de les présenter comme la principale cause des difficultés trop réelles de l’hôpital. Il doit y avoir d’autres causes, plus anciennes, plus structurelles, plus profondes. La prétendue responsabilité des non-vaccinés sert à cacher ces causes, elle empêche de les analyser et de les traiter. Il est puéril de penser, et de donner à penser, que l’on va sauver l’hôpital en privant de cinéma les 8% de Français non vaccinés. Cette politique du bouc émissaire n’est ni honorable ni efficace.

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38 réflexions au sujet de « Les non-vaccinés : boucs émissaires des difficultés des hôpitaux ? »

  1. Bravo, parfait, comme d’habitude. Le manque de personnel est évident. Nous avons eu 25 d’émissions dans notre établissement, la clinique proche, modèle social de référence à Toulouse, en cherche 60 et l’hôpital 100. Des interventions sont annulées quand les infirmières viennent à manquer et pour la 1 ère fois l’hôpital accepte les intérimaires. Concernant les taux d’occupation, je crois que l’on réserve un certain nombre de lits aux patients Covid et que l’on présente le taux d’occupation de ces lits, sans considération pour les autres. En Occitanie on n’a jamais été submergé. Mars 2020 a été un exemple unique en France. Ensuite, on a joué à se faire peur en prétendant que cela se reproduirait ce qui n’est jamais arrivé (grâce à l’état bien sûr…) ce jour, chiffres issus d’un site pro, 225 patients en réa en Occitanie (6,2 millions d’habitants), 1758 patients Covid qui sont trouvés + lors d’une hospitalisation ou qui toussent un peu trop)…

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  2. C’est pas pour dire, mais j’espère bien que le monde va finir par retrouver la raison, et couper court à tte ces fadaises de pass et gestion abracadabrantesque sanitaire… Car il n’y a vraiment plus aucune raison désormais à maintenir toute cette usine à gaz, et à ne pas redorer le blason des hôpitaux (et des gens qui y travaillent), y remettre de l’organisation rationnelle, les moyens là où ils doivent être, et arrêter de dépenser à tout va pour maintenir à flot les sangsues du système…
    Faut juste savoir que depuis plus d’une décennie, le nombre de sociétés en faillite par an en France se balade entre 4000 et 6000 selon les périodes inter-crises économiques.
    Or, depuis 2020 ce chiffre à dégringolé à moins de 2000.du jamais vu ! (source = INSEE)
    Alors si les services publiques voient une crise, il n’y a bien qu’eux qui en souffrent, car côté privé (largement assisté) ça va plutôt bien et ça Ramasse de l’oseille !
    À contrarié, le budget (les dépenses) de l’état, qui est en augmentation continue régulière et inexorable, depuis plus d’un demi-siècle, vient étonnamment, et sans doute pour appliquer cette fameuse récession, de s’envoler d’une façon parfaitement maîtrisée dans des confins douteux pour ne pas dire obscénes.
    Mais cela n’étant apparemment pas suffisant, il est complètement admis que pour sauver la planète, on va dépenser massivement (une bagatelle de 710 milliards) d’ici 2035 pour remplacer toutes nos voiture par des électriques, (heu oups, pardon nucléaires).
    Et pendant c’temps là, 18000 avions continuent de tourner en rond à vide pour conserver leurs créneaux horaires… 🎵 Tout va très bien, 🎶 madame la Marquise, tout va très bien… 🎶

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  3. Article nécessaire, même si les informations qui y sont contenues son connues depuis longtemps des personnes qui essaient de se faire une idée par elles-mêmes des chiffres de l’épidémie.
    Tous les indicateurs et études DREES et EPI-PHARE sont biaisés et orientés ! Même la fameuse étude des 80% d’entrées hôpital/réa par les non-vaccinés (celle qui a donné lieu à « On peut discuter de tout sauf des chiffres ! »), traduite dans les médias par 80% de non-vaccinés en hôpital ou en réa, a été épinglée par bon nombre de statisticiens sur Internet parce que la DREES avait oublié la moitié des décès sur la période étudiée (du coup, ils ont publié un communiqué pour s’expliquer grâce à un « choix méthodologique » non explicité).
    Les études EPI-PHARE et DREES utilisent TOUTES l’étiquetage Covid qui est un indicateur complètement biaisé et non significatif pour suivre l’épidémie. Même la DREES nous dit que plus de 20% des étiquetés Covid sont en fait rentrés à l’hôpital pour autre chose que du Covid (fractures, .autres maladies…). Il ne faut pas nécessairement un test PCR pour être déclaré Covid : une radio thorax suspicieuse ou un diagnostic médical (?) suffisent. A l’examen des tableaux DREES, on voit que les vaccinés sont systématiquement dépistés en test PCR (on est sûr qu’ils sont Covid s’ils décèdent ou vont en soins critiques), alors que les non-vaccinés ne sont pas systématiquement dépistés et peuvent être étiquetés sans raison.
    La grande ambigüité soins critiques/réanimations qui règne depuis le début dans la diffusion des chiffres hospitaliers (même sur Covid Tracker !) a été souligné par un rapport de la Cour des Comptes (le seul vrai fact-checker en France !) sans que cela ait changé quelque chose depuis !
    Bien entendu, tous ceux qui ont regardé le problème depuis début 2020 savent que la « tension hospitalière » indiquée sur Santé Publique France ou Covid Tracker est farfelue puisque s’appuyant au dénominateur sur les lits de réanimation (environ 5000) au lieu des lits de soins critiques (environ 20000). De plus, comme l’a indiqué la Cour des Comptes, ces chiffres peuvent évoluer rapidement selon la situation sanitaire : 5000 lits de réanimations en mars 2020 sont devenus 10200 lits jusqu’à juin 2020 (prélevés sur des lits de soins continus), puis sont revenus à 8000 fin juin 2020 et 5000 un peu plus tard avant la « 2ème vague ». Pourquoi ces chiffres ne sont-ils jamais donnés publiquement ? Pourquoi faire peur avec des tensions hospitalières de 75% alors que c’est 18% en réalité ?
    Tout cela marque la pauvreté et l’indigence des statistiques médicales publiques en France, ainsi que leurs biais et orientation alarmiste et propagandiste.
    Rémy Prud’homme cite à raison l’INSEE comme organisme administratif de comparaison, même si le site de l’INSEE n’est pas très simple à utiliser et multiplie les mises à disposition de fichiers redondants, mal définis, peu explicites et difficiles à utiliser. Mais, au moins, les chiffres sont bruts et non biaisés ! Ils sont, par exemple, les seuls à pouvoir être utilisés pour avoir une idée de la mortalité de l’épidémie en France : contrairement à ce que l’on nous indique, par exemple, les décès toutes causes de l’épidémie de grippe 2017 (16/12/2016 – 18/02/2017) sont du même ordre de grandeur que ceux de la « grosse vague » de l’hystérie épidémique de mars-avril 2020 (65 jours du 01/03 au 04/05/2020), soit 132202 décès pour la grippe 2017 et 134045 pour le Covid mars-avril 2020 selon mes calculs (confirmés par des blogs de statisticiens sur Internet ou sur YouTube). Appliquée à la population française de métropole en 2020, la grippe de 2017 donne 8000 décès de plus que le Covid mars-avril 2020 ! Etonnant, non, de savoir que la grippe 2017 aurait été plus mortelle que le Covid durant la « 1ère vague » ?

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    • A corriger : « les décès toutes causes durant l’épidémie de grippe 2017…! ».
      Etudier les décès « toutes causes » via les chiffres INSEE est le SEUL moyen de se faire une idée à peu près sûre de la mortalité épidémique en France, en examinant la surmortalité engendrée. Ne pas oublier de corriger les comparaisons entre années en tenant compte de l’augmentation rapide de la population et, surtout, de son vieillissement.
      Ainsi comparer 2020 à 2019 est doublement erroné : 1°) 2019 est une année de faible mortalité générale, 2°)c’est aussi une année sans « moisson » comme 2018, venant après l’année « moisson » 2017 (comme les années « moisson » de 2012 et 2015), 3°) il y a augmentation de population 2019/2020 et vieillissement à prendre en compte (arrivée des baby-boomers dans les +65 ans).
      Ainsi comparer 2020 à 2019 en décès bruts, comme malheureusement le fait l’INSEE, et dire + 9% de décès ne tient pas compte de la faible mortalité 2019 et de l’évolution annuelle attendue de la population (+ 10/15000 décès). Quand on compare 2020 aux années précédentes en tenant compte de ces biais, on s’aperçoit que la mortalité 2020 est approximativement la même que celle de 2015 (année de forte grippe et « moisson »).

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      • Bizarrement cette information ( il faut tenir compte du vieillissement de la population) qui était explicitement écrite encore au printemps 2020 n’est plus mentionné!

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      • Bizarrement le commentaire indiquant que la comparaison de mortalité entre année devait être corrigé en fonction du vieillissement de la population a disparu en 2021.

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  4. D’après le site « Our World In Data », le taux de personnes complètement vaccinées en France était de 76,06% au 26 janvier 2022.
    ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer?zoomToSelection=true&time=2021-04-19..latest&facet=none&Metric=People+fully+vaccinated&Interval=7-day+rolling+average&Relative+to+Population=true&Color+by+test+positivity=false&country=~FRA

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  5. La manœuvre est classique et très grossière. Si le gouvernement veut échapper à sa responsabilité dans les multiples désastres (hôpital, économie…), il faut impérativement qu’il accrédite l’idée que ce sont les non-vaccinés qui sont responsables. Cela passe par une présentation des données qui est très orientée et dont les lacunes sont d’autant plus significatives que leur recueil ne présenterait pas de difficultés insurmontable si on en avait la volonté. Par exemple les rétablis d’infection sont censés être autant à risque 4 mois après celle-ci qu’un vacciné depuis 4 mois, d’où la perte de leur pass s’il ne se font pas revacciner. Il n’y aurait pourtant rien de plus facile que de comparer les taux d’infection ou de réinfection 4 mois après vaccin ou maladie et ce n’est que s’ils étaient vraiment égaux qu’il y aurait un début de logique à considérer que le rétabli n’est pas mieux protégé que le vacciné. Si cette donnée n’est pas disponible, c’est bien évidemment parce que le gouvernement ne souhaite pas recueillir et diffuser ce qui ne va pas dans le sens de ses souhaits.
    Il n’est pas toujours facile de décoder un discours trompeur mais les creux des discours sont bien plus informatifs que ce qui est martelé jusqu’à plus soif. Si un point est évité, c’est justement qu’il ne va pas dans le sens souhaité.

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  6. Désolé, je ne comprends pas le raisonnement qui permet :
    À partir des taux d’entree par million d’habitants (191 Non-vaccinés, 13 Vaccinés) en tenant compte que 92% des Français sont vaccinés, de déduire « aisément » que les non-vaccinés représentent 56% des entrées en soins critiques..?
    Merci de votre éclairage.

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  7. Coucou,

    J’avais essayé début 2021 de rentrer les données pour faire mes propres courbes. J’ai abandonné.

    Sachant ques les saisies sont plus qu’aléatoires ( variations sorties de we, interprétation, affectation de la maladie, çà fait beaucoup de biais, mais je comprend que les infirmières et les médecins aient autre choses à faire que de remplir des tableaux de stats !) et ben d’un truc relativement simple à la base on arrive a faire une usine à gaz incompréhensible.

    Le seul critère fiable, et encore, c’est les morts !

    Quand on voit les courbes des morts , je vous mets au defi de me dire quels pays ont vacciné ou pas et à quel moment !

    Bref, je crois qu’il est temps de sortir de tous ces machins lié au covid de voir ce qui a fonctoinné ou pas, peut-être rien, l’admettre et préparer la prochaine pandémie qui arrivera dans 100 ans ou moins , avec l’avion, çà va vite !

    Bonne journée

    Stéphane

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    • Oui, le critère le plus est celui du nombre de décès, mais pas des « décès Covid » ! Il faut examiner les décès « toutes causes » et l’excès de mortalité ou comparer à d’autres épidémies antérieures en ajustant à populations comparables…
      Cf. mes commentaires plus haut.

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  8. Parmi les différents contre pouvoirs théoriquement en place, personne ne semble demander des comptes.
    Le responsable de tout ce barnum est quand même crédité d’un score remarquable dans les sondages du premier tour de la présidentielle.
    Démocratie malade ?

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  9. Attention, on va droit à la confusion si on mélange vaccination et climat. Cet article, pertinent par ailleurs, sort du cadre et de la vocation du site et ouvre la porte aux commentaires énervés. Skyfall est victime de ce mélange des genres et tourne désormais en rond avec une petite dizaine de fadas complotistes. J’ai pris la fuite.
    Espérons que MM&M ne tombe pas dans ce travers qui ruine les sites sérieux.

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    • Pas d’accord. Le site s’appelle Mythes et Mancies. A ce titre, l’analyse des informations sanitaires par le prisme des statistiques est parfaitement justifié.
      Il y a un véritable parallèle entre ce qui se passe actuellement autour du virus et l’hystérie climatique.

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    • Bonjour Andqui, à mon sens, MM&M n’est pas un site qui traite exclusivement du climat. Le site de l’ACR (Association des Climato Réalistes) lui, est exclusivement destiné à ce sujet – brulant et ruineux – . Je perçois MM&M comme un site d’information indépendant sur les sujets; d’actualité, technologique, politique, économique, voire sociétale. Merci. Bien à vous

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      • Merci pour cette intéressante précision. A mon tour, je précise.
        De nombreux commentaires, ici, établissent un parallèle voire une similitude entre la crise du covid et le délire climatique; je ne partage pas ce point de vue: l’épidémie est un phénomène clairement identifié, limité dans le temps et aux conséquences visibles. Les problèmes sont clairs, réels et concrets (adaptation des systèmes de santé, mise au point des traitements, etc…) Il y aura une fin rapide. En ce qui concerne le climat, ce n’est pas la même chose: le phénomène n’est pas clairement identifié, les théories sont bancales (voire fausses) et souvent entachées d’idéologie, les observations contradictoires; les conséquences sont incertaines et devraient s’étaler sur des décennies (c’est ce qu’ils disent)
        Le traitement de l’épidémie, bon ou mauvais, n’entraine pas un bouleversement de nos sociétés, le traitement de la (pseudo) crise climatique si, quand on considère l’ensemble des décisions sur l’énergie en particulier et sur les systèmes politiques et économiques en général.
        On ne peut pas mettre tous les problèmes sur le même plan: pas de relativisme catastrophiste et attention au vertige de l’analogie (comme dit Bouveresse).
        Le seul point commun, c’est la tendance « délirogène »

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    • A côté de la plaque !
      Le sujet du Covid a déjà été abordé ici me semble-t-il et ce dés le début de l’épidémie !
      Regardez tous les sites et blogs climato-sceptiques, ils ont quasiment tous pris position contre les travers des gestions des autorités sanitaires occidentales du Covid et tous ont noté les évidentes analogies avec le réchauffement climatique : dévoiement de certains scientifiques, approches religieuses et/ou idéologiques, vaccin=zéro CO², mesures sociales stupides, délires économiques, etc…

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    • @andqui: il y a tout de même un point commun important entre le covid et le climat. Je veux parler de l’instrumentalisation de la science par les politiques. Il est vital de bien séparer les choses:
      – Les faits, les observations, les modèles de prévision et les théories (de préférence réfutables) relèvent de la science
      – L’appréciation de ce qui est bon ou mauvais relève de la morale
      – Les décisions qui s’imposent à tous relèvent de la politique

      Pour le covid comme pour le climat nous avons
      – Des scientifiques qui prétendent nous dicter ce qu’il faut faire ou ne pas faire. En faisant cela ils décident à notre place de ce qui est bon pour nous et ils essayer d’imposer leurs propres choix politiques.
      – Des dirigeants politiques qui prétendent que leurs décisions sont imposées par la science. En faisant cela ils se défaussent de leurs responsabilités.

      Tout cela ne vas pas arranger l’image de la science dans le grand public 😦

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      • Pour compléter d’un point supplémentaire nous avons dans les 2 cas des modélisateurs nous prédisant des catastrophes. Les modélisations sont certes très différentes mais il entre dans chacun des modèles des milliers de paramètres qu’à ce jour nous sommes dans l’incapacité de mesurer.

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    • Andqi a dit :« l’épidémie est un phénomène clairement identifié, limité dans le temps et aux conséquences visibles. »
      Cette épidémie et le climat ont toutes les deux été qualifiées d’urgence, de guerre… L’épidémie a été un excellent exercice préparatoire au futur traitement de l’urgence climatique.

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  10. J’envie la France qui compte 6 lits d’hôpitaux/1000 hab vs un minable 2,5 lits pour le Canada… et encore moins pour le Québec. La sous-capacité du réseau hospitalier québécois date d’avant la pandémie, alors imaginez aujourd’hui avec plus de 3200 hospitalisés COVID. Pour faire face à cette situation dramatique, nos pauvres hôpitaux doivent pratiquer le «délestage». i.e. le report de chirurgies dites non urgentes. Avec le résultat que plus de 150 000 Québécois sont en attente d’un chirurgie… que plusieurs attendaient déjà depuis trop longtemps. Ça c’est une vraie crise dont les vrais responsables sont nos dirigeants qui n’ont pas eu le courage de reconnaïtre cette sous-capacité chronique et qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour y remédier. Dites vous donc qu’il Vaut mieux être malade en France qu’au Québec !
    Ajoutons que le Japon fait figure de champion avec 13 lits\1000 habitants et un bilan COVID des plus enviables.

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  11. Je m’étonne de n’avoir pas eu de réponse à ma question, sachant qu’ici on est plutôt habitué à apprécier la rigueur et la précision des chiffres.
    Je ne pense pas que le cas des présences de vaccinés ou non-vaccinés relèvent du paradox de Simon.
    J’ai bien peur que cela ressemble d’avantage à une coquille.

    Si j’applique le cadre de l’approximation que vous proposez : linéarité des séjours en lit à soins critiques, pour extrapoler une linéarité entre « entrées » et « occupation ». Alors j’obtiens que => 191 entrées de non-vaccinés sur 204 entrées totales (191+13) correspondent à 94% de non-vaccinés.
    Et non pas 56% comme vous l’annoncez.

    Là notion de « par million d’habitant » n’ayant aucune importance puisque le nombre d’habitants a un instant donner est une constante.

    Merci à vous (Benoît & Remy) pour vérifier mon propos, et me répondre sur ce post, pour éventuellement corriger mon interprétation…

    Nb : ce site par son nom propre me paraît en effet particulièrement destiné aux sujets traitants de statistiques, et toutes les sciences qui en consomme goulûment, comme notamment : le climat, la médecine, la maîtrise énergétique… Et bien d’autres. La politique en revanche n’étant pas une science, elle n’est pas d’ailleurs non plus trop présente sur ce site.

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    • Si j’ai bien compris ce qu’a écrit Rémy Prudhomme, cela implique que vous ne tenez pas compte (comme le font tous les journalistes en face des résultats des études DREES) du fait que les entrées ou admissions sont données « par million d’habitants » et ne sont pas « brutes ».
      Pour une population totale P, vous avez donc P x 191 x 0,08 entrées non-vax et P x 13 x 0,92 entrées vax, soit P x 15,28 non-vax et P x 11,96 vax. La répartition des vax et non-vax entre eux est donc bien de 56% pour les non-vax (15,28/(15,28 + 11,96)) et 44% pour les vax. Cette répartition indiquée pour les entrées (flux) est reprise en hypothèse pour le stock.

      Rémy Prudhomme aurait dû insister sur ce calcul car c’est exactement comme cela que la DREES présente la répartition des admissions vax/non-vax depuis le début de ses publications, y compris pour la célèbre étude qui a donné lieu au « On peut discuter de tout sauf des chiffres » et qui nous indiquait 80% des admissions liées aux non-vax : sauf que ces 80% était calculé en fonction de leur taux dans leur population. Effectivement, en résultat net vax et non-vax étaient sensiblement équivalents en population nette finale.
      Difficile d’induire la répartition vax/non-vax dans les hôpitaux et soins critiques puisqu’on n’a aucune indication pour les calculer. Mais on peut effectivement admettre qu’à l’époque où ces chiffres d’entrées étaient vrais, il y avait pratiquement autant de vax que de non-vax. Ces chiffres ayant évolué au fur et à mesure de la campagne de vaccination, on peut penser que dorénavant PLUS de vax que de non-vax entrent à l’hôpital et en soins critiques et idem pour le stock.

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      • C’est sans doute le terme « par million d’habitants » qui induit en erreur : en fait, c’est par millions de personnes (vax ou non-vax) de chaque population concernée !

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      • Merci de cet éclairage. Alors donc on est en plein dans le paradox de Simson.
        Un très important échantillon avec un taux très faible (les vaccinés) et un petit échantillon avec un fort taux (les non-Vax)
        Au final, le peu de personnes concernées dans le grand échantillon représente tout de même un nombre conséquent, alors que les nombreux concernés du petit échantillon restent modestes.
        Ah la magie de l’arithmétique !!

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  12. Une chose est certaine, c’est que, en statistiques, si on peut traiter le personnel de l’Insee de « cadors » (.e.s ?), ce n’est visiblement pas le cas pour ceux du ministère de la santé ou des Hôpitaux !

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  13. Bonjour, curieusement à l’approche des élections, le petit Macroniste Attal annonce la suppression du pass vaccinale. Bizarre, vous avez dit bizarre ! Bref, ils nous prennent vraiment pour des cons. Merci. Bien à vous

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  14. A quoi sert l’hôpital quand ses médecins sont interdits de prescrire autre chose que du Doliprane ? On vous teste, on vous plonge dans un coma artificiel et on expérimente des nouveaux médocs délirants. L’hôpital est devenu une usine à cobaye. Bientôt ils administreront des saignées en double aveugle randomisé.

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