France Désinfo

par Rémy Prud’homme.

Le 31 décembre 2021, la matinale de France-info, dans une chronique qui prétend démêler le vrai du faux, fait l’éloge des éoliennes. Nos soi-disant Cerbères de la vérité partent en guerre contre l’idée que les éoliennes ne fonctionnent que 25% du temps. En réalité, sur ce point, ce sont eux qui se trompent, et qui trompent leurs auditeurs. Il est facile de le montrer. Mais leur bourde n’est pas seulement technique. Elle est également politique. Elle renvoie au délicat problème de la vérification des vérificateurs. Ce problème est classique: Quis custodiet ipsos custodes ? (qui gardera les gardiens ?) demandait déjà Juvénal.

Pour ce qui est du fonctionnement des éoliennes, les experts de France-info expliquent doctement que ce chiffre de 25%, lancé disent-ils par Stéphane Bern, signifie que les éoliennes fonctionnent à plein régime pendant seulement 25% des heures de l’année, mais que pendant les autres heures de l’année elles fonctionnent à régime réduit. Par implication, elles fonctionneraient à un taux moyen bien plus élevé, peut-être à 50% ou 60%, de leur capacité. 

Cette vision des choses présentée à l’antenne est inexacte. La réalité est que les éoliennes fonctionnent à un taux qui varie dans le temps selon la force du vent, de 0% de leur capacité à 100% de leur capacité. Compter le temps de fonctionnement indépendamment de son intensité, n’a pas de sens. On a un problème comparable avec le travail : dire qu’une personne qui travaille 1600 heures par an et une personne qui travaille 40 heures par an font deux travailleurs serait trompeur. On utilise la notion d’équivalent travailleur à temps complet pour appréhender cette réalité. Pour les éoliennes, on utilise la notion de taux d’utilisation de la capacité, qui est en moyenne en égal à environ 25% dans la France d’aujourd’hui. Il est facile de le calculer pour l’année 2020 en rapportant la production effective d’électricité éolienne (39,7 TWh) à la production potentielle (puissance installée 17,6 GW x 8760 heures) : on obtient 25,7%. Tout se passe comme si les éoliennes fonctionnaient à plein régime pendant 26% des heures des heures de l’année – et pas du tout pendant les autres heures – ou bien à 26% de leur capacité durant chacune des 8760 heures de l’année. Tous les professionnels de l’électricité savent cela depuis toujours, et se réjouissent de voir que Stéphane Bern, avec son bon sens, l’a compris.

En réalité, du reste, ce n’est pas tant cette moyenne faiblarde qui fait problème. C’est le fait que nombreuses sont les heures où les éoliennes fonctionnent à moins de 10% de leur capacité (environ 2000 par an). Et surtout que ces heures-là sont imprévisibles, aléatoires, et sans aucun rapport avec les heures où la demande d’électricité est forte. On peut donc avoir – et on a souvent – beaucoup d’électricité éolienne à des moments où on n’en a pas besoin ; et peu ou pas d’électricité éolienne à des périodes où on en a au contraire grand besoin. Cette caractéristique se combine fâcheusement avec l’impossibilité de stocker l’électricité, et la priorité d’accès au réseau accordée à l’électricité éolienne (pour garantir des profits aux financiers de l’éolien le système s’est engagé à acheter toute l’électricité produite au moment où elle l’est). Lorsque l’on a trop d’électricité éolienne, il faut arrêter provisoirement des centrales thermiques, ce qui coûte cher. Lorsqu’on en a trop peu, il faut mettre en marche des centrales au gaz importé, ce qui coûte encore plus cher. Les fins limiers de France-Info ne disent pas de sottises sur ce point fondamental, ils l’ignorent, le cachent : c’est ce qui s’appelle pécher par omission.

France-info est donc ici pris en flagrant délit de désinformation. Ignorance ou partisannerie ? On ne sait.  Dans des domaines intrinsèquement techniques et complexes (comme l’électricité), les erreurs de journalistes sont nombreuses et fréquentes (par exemple, la confusion entre production et puissance est monnaie courante). Cela s’explique en partie par le fait que la grande majorité d’entre eux n’a aucune formation scientifique – et s’en flatte. Mais l’erreur qui nous intéresse ici n’est pas du calibre habituel. Elle est plus grave, plus inquiétante, pour au moins quatre raisons.

La première est que le problème soulevé est plus important qu’il n’en a l’air. Il concerne en effet directement le prix, et la sécurité, de l’électricité. L’Europe, et la France, connaissent actuellement une véritable crise de l’électricité qui est directement liée aux performances et aux caractéristiques de l’éolien, et qui menace à la fois le budget des ménages (surtout les plus pauvres) et la compétitivité des entreprises, et qui va s’aggraver dans les années à venir.

Deuxièmement, par un paradoxe tristement amusant, la menterie considérée ici est le fait d’une équipe qui fait profession de « checker des fake news » (soit dit entre parenthèses on pourrait attendre d’une radio publique française qu’elle parle français, et se contente de « vérifier des bobards »). Qu’une équipe payée pour débusquer les erreurs se distingue en traitant de faussaires ceux qui disent le vrai est un comble, une escobarderie à la puissance deux. Sur le thème des énergies, les idées fausses à débusquer sont pourtant nombreuses. S’attaquer à l’une des rares idées justes qui circulent, c’est de l’humour, de l’aveuglement, ou de la provocation.

Ensuite, on a là un anti-procès. Dans un véritable procès, des magistrats compétents et impartiaux examinent en détail, d’une façon contradictoire, les possibles crimes ou délits d’un suspect. Rien de tel à France-info. Un propos – ou un homme – innocent est livré sans défense à la vindicte de journalistes incompétents et tout-puissants. C’est très exactement la situation inoubliablement décrite par Kafka dans Le Procès et Le Château. Mais ces grands romans sont de la fiction, alors que les pratiques de France-info sont des réalités.

Enfin, France-info n’est pas une entreprise privée fabriquant des chaussures comme bon lui semble, c’est une radio publique, entièrement financée par le contribuable, et dont la direction est en pratique désignée par le président de la République et/ou le conseil des ministres. En fait sinon en droit, elle est une voix de la France. Les mystifications qu’elle commet entachent et engagent le pays, le gouvernement, et leur réputation.

24 réflexions au sujet de « France Désinfo »

  1. Merci pour cette étude très intéressante et bien documentée. Pour ce qui est de France Info c’est le premier qualificatif qui est le bon: c’est de la désinformation pure et simple qui plus est, payée par le contribuable. Honteux.

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  2. « France-info […], c’est une radio publique, entièrement financée par le contribuable »
    Ce n’est même plus le cas 😦 , depuis le décret du 16 avril 2016 autorisant la diffusion de spots publicitaires sur les antennes de France Inter, France Info et France Bleue.
    Peu ou prou, disparaissait alors une des raisons du choix fait par d’aucuns de l’écoute de ces radios publiques plutôt que celle des radios privées…

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    • Bonjour, selon le site de Radio France, « Le financement de Radio France provient à 86,4 % de la contribution à l’’audiovisuelle public (CAP), soit 577,4 M€ (fonctionnement) en 2020. Les 13,6 % restants proviennent de ressources propres, principalement issus de la publicité et des activités de diversification développées par Radio France ». Donc, le contribuable finance tout de même à plus de 85 % France Info
      Bien à vous
      JCBM

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      • Bonjour JCBM, merci pour cette précision. C’est un budget carrément énorme. Nous en déduisons qu’ils s’efforcent de donner 14 % d’information neutre, non gouvernementale ou réaliste. Il reste tout de même 86 % d’information orientée ! Merci. Bon C02

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  3. comment peut-on encore discuter de l’utilité des éoliennes et autres panneaux solaires?
    Toute la problématique a été disséquée avec la rigueur d’un vrai sachant, l’ingénieur Pellen

    https://www.sauvonsleclimat.org/fr/base-documentaire/eolien-et-systeme-de-production-delectricite

    on voit ici la bêtise profonde du mantra »nous avons besoin d’un mix énergétique, car chaque fois qu’une machine « renouvelable » injecte sa production « fatale » sur le réseau, une machine classique, pilotable, doit effacer sa production,
    cela ne sert donc strictement à rien, sinon à cramer un maximum de pognon de dingue(surtout dans pays avec un parc nucléaire majeur)
    Tous les pays qui s’y sont essayés ont vu les prix du kwh exploser, et ont les plus grandes difficultés à maintenir la stabilité de leur réseau, nous somme d’ailleurs arrivés maintenant aux limites des possibilités
    ils vendent d’excellents groupes électrogènes, chinois, c’est vraiment une bonne idée de cadeau
    Ah oui, ils vont interdire le gasoil, où propulser les prix à des niveaux comparables à ceux d’un grand cru, on a vraiment des kadors, d’ailleurs ils ont géré le covid avec une exceptionnelle vista

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    • Bonjour Joletaxi, bien que néfastes, ils ne sont pas dupes, c’est exactement là ou ils veulent arriver. J’ai toujours entendu les écolo-religieux supplier la hausse du coût de l’énergie, afin de stopper le développement. Le renchérissement de l’énergie est un des outils de la caste
      macrono-éscrolo-davosienne. Cinq ans pour comprendre qu’il faut fabriquer du courant et relancer le programme nucléaire, Georges Marchais aurait dit « mais c’est un véritable scandale »… Pauvre France.
      Je ne crois pas un seul instant à la volonté de nos petits gouvernants de stopper la désindustrialisation et encore moins de se réindustrialiser. La France doit redevenir la Gaulle, le redressement et la modernisation d’après guerre ne doivent être qu’un mauvais souvenir (avec effacement des livres d’histoire si possible). En témoigne la piètre envergure des composantes de ce gouvernement uniquement préoccupé par les histoires de certificat et de chasse au Carbone. A part cela rien ne sort. Tout cela est petit et indigne de notre passé, indigne de la France qui rappelons le était la 3 ème puissance mondiale. La descente, la médiocrité, les malus à 40 000 €, le déclassement se poursuit inlassablement au nom de l’unique C02 Français… (un pet de mouche, que dis-je de moustique) qui l’eut cru. Charles au secours. Merci. Bien à vous.

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  4. @Remy Prud’homme
    Tout d’abord meilleurs vœux pour cette nouvelle année, avec si possible du C02 en abondance.
    Merci Professeur pour cette analyse pertinente. Tout est dit, en pareil cas, nous constatons indiscutablement une série de propos qui conduit à un dol.
    Ne pouvez-vous pas, SVP, obtenir un droit de réponse ?
    Merci. Respectueusement

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  5. Bonjour et bonne année à tous. Il faudrait savoir ce que Stéphane Bern a véritablement écrit (pour ma part, je n’en sais rien). S’il a écrit que les éoliennes ne fonctionnaient que 25 % du temps, c’est effectivement faux. C’est un raccourci journalistique qui veut faire image mais cela donne des verges pour se faire battre. S’il a écrit que les éoliennes ne fournissaient que 25 % de leur puissance installée, c’est la stricte vérité à quelques dixièmes de pouyème près (s’il a écrit que c’est comme si les éoliennes ne fonctionnaient que 25 % du temps, c’est la même chose). Et dans ce cas, la présentation faite par les « réinformateurs » de France info » est parfaitement de mauvaise foi, ou alors vraiment, vraiment, mal informée. Mais alors vraiment.
    Dans les 2 hypothèses, cependant, ces réinformateus n’ont pas réinformé du tout.
    J’ajoute que ne pas comprendre qu’il y a une différence entre puissance installée et production effective ne demande pas, me semble-t-il, une grande culture scientifique. C’est du niveau d’un élève de 6e pas trop malin.
    Par ailleurs, M. Prud’homme, non seulement vous avez raison sur le fond mais aussi sur un point qui, moi, m’agace énormément : « checker des fake news » est parfaitement grotesque.
    Bien à vous
    JCBM

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    • Bonjour JCBM, nous espérons bien que France Désinfo recevra à minima une lettre recommandée avec AR et au mieux accordera un droit de réponse ou une interview contradictoire au Professeur Rémy Prud’homme. Merci. Bien à vous.

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  6. Un peu HS, sur le site de DR Spencer :
    L’anomalie moyenne annuelle pour 2021 était de +0,134 degrés. C au-dessus de la moyenne sur 30 ans (1991-2020), ce qui la place comme la 8e année la plus chaude du record satellitaire de 43 ans, derrière 2016, 2020, 1998, 2019, 2017, 2010 et 2015.

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  7. Re bonjour ou plutôt bonsoir
    Je suis allé regarder sur le site de France Info, ce qui est dit à propos de S. Bern et des éoliennes. Je ne sais pas si ce qui a été dit à l’antenne est identique. Je n’en ai pas l’impression.
    En tous cas, dans l’article écrit, il est bien expliqué que S. Bern affirme dans une tribune publiée par le Figaro que « ces moulins à vent moderne ne fonctionnaient que 25% du temps ». Et c’est bien ce qu’a écrit S. Bern dans le Figaro (je suis allé aussi vérifier).
    Pour France Info, du moins sur le site, « Stéphane Bern ne s’est pas basé sur le bon indicateur.  » puis « En France, le facteur de charge annuel de l’ensemble du parc d’éoliennes est proche de 26% « . Tout cela est parfaitement vrai. France Info continue en expliquant qu’en France, les éoliennes « tournent entre 75% et 95% du temps ». et c’est tout (mais pas toujous à la même vitesse). Cela ressemble à la vérité.
    Donc France info, du moins, encore une fois, par écrit, dit la vérité.
    Au vu des commentaires, qui suivent l’article écrit, ce qui a été dit à l’antenne est effectivement fort différent de ce que je viens de dire. L’article est daté du 23/12 mais a été corrigé le 3 janvier, donc après, je suppose, la parution de certains commentaires fort pertinents). Il serait bien que France Info fasse sur l’antenne un correctif du même métal. de ce qui a été diffusé le 31/12. On peut rêver
    Bien à vous
    JCBM

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    • Disons que 75% du temps les éoliennes produisent moins que leur moyenne annuelle et 25% du temps, elles produisent trop. À aucun moment elles ne produisent juste ce qu’il faudrait, c’est donc aux générateurs qui produisent à la demande d’ajuster leur production. Tant que les éoliennes représentent une petite fraction de la production, cette fonction de régulation ne nécessite pas de générateurs à la demande dédiés, le service est offert « gratuitement » par la concurrence (à leurs frais). Ce rôle de passager clandestin de la production éolienne renchérit les coûts de production des autres générateurs.

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  8. Bonjour et suite de mon message précédent. : sur le site de France info, on peut écouter les 2 minutes consacrée au sujet. Eh bien ils passent toujours cette grosse sottise sur ce qu’est le facteur de charge. On peut entendre le même journaliste qui a signé le papier écrit dont je parle dans mon message précédent (et l’a corrigé manifestement) continue à expliquer que le facteur de charge, c’est  » le temps pendant lequel l’éolienne produit à plein régime de l’électricité ». D’ailleurs, l’un des commentateurs a fait la même constatation que moi est en conclut que « C’est pas beau de corriger en douce une erreur grossière sans diffuser un rectificatif ». Je suis tout à fait d’accord avec ce commentateur.
    Bonne journée à tous.
    JCBM

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  9. Bonne année et bonne santé aux rédacteurs et commentateurs de ce blog.
    Je n’ai ni écouté, ni lu ce qu’a écrit France (dés)Info sur ce sujet, mais je « plussoie » largement ce que dit Rémy Prudhomme dans le 4ème paragraphe de son article. Le gros gros gros problème de l’éolien est que sa production varie en fonction de la météo et non en fonction de notre consommation.
    On en a bien eu l’exemple récemment avec une production non négligeable (entre 3 et 13GW) lors de la dernière semaine de décembre alors que la consommation est toujours faible à cette période (et encore plus cette année avec les températures particulièrement douces que l’on a eues), alors que la semaine précédente, la production était faiblarde (entre 0,9 et 7 GW) mais la consommation élevée (températures hivernales et activité économique pas encore en sommeil).
    Et cela est effectivement toujours toujours toujours passé sous silence par les propagandistes officiels de Radio fRance et fRance Télévisions.

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  10. Le 29 septembre 2021, Nicolas Hulot dans une de ses dernières interventions politique avant sa chute, participait aux assises du journalisme pour donner les éléments de langage de la propagande climatique et sanitaire. Tant que les médias ne signifient pas à leurs lecteurs que les subventions qui les font vivre dépendent de la propagande écologique qu’ils ont l’obligation de diffuser, on ne mettra pas en perspective que le côté ‘woke’, éveillé du climat est bien porté par les classes dirigeantes plutôt que l’extrême gauche spectaculaire. Les petits Greta Thunberg ont besoin de France info pour défiler légitimement dans la rue et imposer la transition écologique que d’autres ont pensé pour eux.

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  11. Re re bonjour à tous

    Toujours à propos de France Info et de S. Bern, j’ai fini par lire en entier l’article de ce dernier. Eh bien, il parle bien du problème de l’intermittence de la production d’électricité par les éoliennes. Ce qui me semble, ainsi qu’à beaucoup, du moins ici, le principal problème technique de ces machines.
    France Info n’aborde pas du tout le sujet. C’est plus simple. Il est vrai que c’est peut-être ces 25 % qui ont été le plus relevé dans la presse lors de la parution de l’article du Figaro.
    Par ailleurs, en novembre dernier, une journaliste de France Info avait déjà publié sur le site de la dite radio (enfin du groupe de radio) un article sur le même sujet, exactement le même, mais sans se tromper sur ce qu’est le facteur de charge, ainsi résumé : « En un an, une éolienne a produit autant d’électricité que si elle avait tourné 20 à 25 % du temps à capacité maximale ».
    Celui qui a osé dire à l’antenne les sottises décrites par M. Prud’homme aurait mieux fait de lire ce dernier article.
    Bien à vous
    JCBM

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  12. Je republie. J’ai sans doute fait une fausse manœuvre et mon dernier message ne semble pas être passé.

    Re re bonjour à tous

    Toujours à propos de France Info et de S. Bern, j’ai fini par lire en entier l’article de ce dernier. Eh bien, il parle bien du problème de l’intermittence de la production d’électricité par les éoliennes. Ce qui me semble, ainsi qu’à beaucoup, du moins ici, le principal problème technique de ces machines.
    France Info n’aborde pas du tout le sujet. C’est plus simple. Il est vrai que c’est peut-être ces 25 % qui ont été le plus relevé dans la presse lors de la parution de l’article du Figaro.
    Par ailleurs, en novembre dernier, une journaliste de France Info avait déjà publié sur le site de la dite radio (enfin du groupe de radio) un article sur le même sujet, exactement le même, mais sans se tromper sur ce qu’est le facteur de charge, ainsi résumé : « En un an, une éolienne a produit autant d’électricité que si elle avait tourné 20 à 25 % du temps à capacité maximale ».
    Celui qui a osé dire à l’antenne les sottises décrites par M. Prud’homme aurait mieux fait de lire ce dernier article.
    Bien à vous
    JCBM

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  13. Un nouvel an et un nouveau monde !

    Bien qu’une grande partie du monde se trouve apparemment bien aise de ces nouvelles règles d’isolement qui fleurissent aux grès des fantaisies de nos Technocrates en tout genre.
    Je souhaite ne pas recevoir ces bénédictions qui n’incite qu’à s’installer dans la peau d’un ours mal lèché …
    Repli sur soi, report de ses responsabilités sur autrui, avec culpabilité et dénonciation si possible, adhésion aveugle à la pensée unique, obéissance docile aux pires incohérences, et cerise sur le gâteau :  dissonance cognitive, avérée, et choyée.

    Alors je vous transmet mes vœux les plus sincères de conserver votre leader-ship, votre liberté de penser, et de pouvoir (ce qui devient compliqué) mener votre barque dans la direction que vous avez choisi, rencontrer, partager, travailler, amuser et s’amuser, admirer et créer, aimer, enfin… vivre !
    Chaleureusement.

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  14. Personne ne sais jamais en temps réel ce que produit l’éolien. Il y a deux réseaux haute tension différents. HTA et HTB. En dessous de 50 KV, c’est le réseau de Enedis. Au dessus, celui de RTE. RTE ne sait jamais en temps réel ce que produit l’éolien car cette poussière de petites productions génère du 20 000 volts. Donc Enedis le récupère en se foutant royalement de que ça représente car étant aléatoire, ce flux imprévisible ne peut faire l’objet d’aucune prévision. Les gros champs éoliens regroupés peuvent générer du 225 000 volts sur le réseau de RTE mais pour le moment, c’est marginal. Ce qui est farce est que cela donne des gros investissements pour des installations à vide les trois quarts du temps. Des tonnes de cuivre et d’aluminium figés pour que dalle 75 % du temps, et généralement sous des intensités ridicules à l’aune de la section des conducteurs

    Pour la presse il n’y a que RTE qui existe, ignorant que le jour où il viendra à l’idée du transport de baisser la tension de 5%, ce seront les transformateurs de Enedis qui seront sollicités ! Tout comme pour les éventuels délestages. Baisse de tension illusoire sur des charges majoritairement régulées. J’ai une fois opéré à une baisse de tension sur une partie de la banlieue nord parisienne, à la demande de RTE, on a vu ce que cela a fait: Rien en puissance ! En quelques minutes les régulations domestiques corrigent le tir, par exemple les thermostats des radiateurs restent plus longtemps fermés, tous les appareils électroniques compensent, ce genre de subterfuge date du temps jadis où les charges étaient statiques.

    Sachez que l’essentiel des éoliennes que vous voyez ne font l’objet d’aucune surveillance permanente, seule une modeste ligne téléphonique RTC permet en théorie de les délester, ou d’avoir une anémique télémesure, mais sauf cas exceptionnel, les opérateurs de Enedis se foutent royalement de ces productions minuscules par rapport à des centaines de transformateurs de jusqu’à 100 MW qu’un opérateur tout seul aura à surveiller, la nuit ou les samedi dimanches !

    Le seul fournisseur de Enedis est RTE, dont le plus gros client est Enedis, tous le reste est insignifiant…

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  15. Bravo Benoît, belle analyse.
    La supposée efficacité des éoliennes repose sur un acte de foi, le réel n’a aucune prise sur ces croyances.
    J’attribuais les sottises des journaleux de France Désinfo à leur malhonnêteté et leur ignorance.
    Finalement je pense que c’est plus complexe que cela, leur dissonance cognitive est aussi le fruit d’une intoxication mentale par leur propre propagande depuis des années, ainsi qu’à un mode de fonctionnement endogame et tribal au sein des média français.

    Il me vient à l’esprit un passage du livre « Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes » de Robert Pirsig, ou l’auteur réalise qu’un couple de ses amis, épris de liberté et de virées à motos est en réalité complètement réfractaire à toute forme de sciences et de technologie, ce qui les embarrassent au point d’être incapables de réparer un simple robinet qui fuit, et donc leur propre véhicule.

    Ces journalistes fonctionnent ainsi : ils rejettent le progrès humain et la philosophie des Lumières cachée derrière.

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