Climat et CO2 : l’évidence contre le dogme

par Pascal Richet, Institut de physique du globe de Paris, 1 rue Jussieu, 75005 Paris, France. richet@ipgp.fr

Depuis sa domestication il y a 400 000 ans, le feu a très largement déterminé l’évolution de l’homme et celle des sociétés humaines par le biais de sa maîtrise de plus en plus poussée. Alors que la cuisson des aliments a conduit à une régression des machoires et à un développement du cerveau, les arts du feu ont peu à peu donné naissance à la civilisation moderne. Eclairage artificiel, céramiques, métallurgie, mortiers de chaux puis de ciment, machine à vapeur, moteurs à explosion et à réaction, production d’électricité, toutes ces avancées familières ont été indissolublement liées au feu, et donc à la production de dioxyde de carbone (CO2) par la combustion de bois, gaz, pétrole ou autres substances.

L’augmentation de la population mondiale et une élévation de niveau de vie ont bien sûr conduit à des émissions croissantes de CO2 dans l’atmosphère. Selon le dogme dominant, l’effet de serre associé à ce gaz a en retour fait attribuer à ses teneurs croissantes un dérèglement climatique aux conséquences catastrophiques les plus variées. Décarboner les activités humaines en quelques décennies afin de lutter contre ce dérèglement est ainsi devenu un impératif. Tirer un trait sur des millénaires d’ingéniosité humaine est cependant un défi formidable, comme l’illustre un coût estimé par la banque mondiale à 89 000 milliards de dollars pour la seule prédiode 2015-2030 !

Devant la nature colossale des investissements annoncés, et celle des ressources minérales et énergétiques à engager, il est utile de s’assurer que les effets du CO2 sont bien ceux qui sont décrits. Au premier plan se trouvent les modèles informatiques de climat auxquels on se fie surtout de nos jours, qui souffrent pourtant de nombreuses limitations. La principale est qu’ils couvrent des périodes de temps beaucoup trop brèves pour rendre compte des grands cycles de glaciations-déglaciations, les changements climatiques les plus tangibles, qui se produisent sur des dizaines de milliers d’années. La situation est analogue à celle qu’on rencontrerait si l’on prenait une vaguelette comme fondement d’une théorie des marées sans considérer des cycles entiers de marées montantes et descendantes d’ampleurs variables. 

Les modèles climatiques ont par ailleurs relégué à l’arrière-plan des archives beaucoup plus parlantes. Les plus précieuses sont les glaces polaires car les instruments d’analyse modernes permettent de déchiffrer les messages climatiques de l’histoire de la planète qu’elles ont conservé à mesure que la neige se compactait en glace en emprisonnant de minuscules bulles d’air. Il est par exemple possible de mesurer précisément la teneur en CO2 (et en méthane, CH4) de ces bulles en fonction de la profondeur de la glace dans les carottes extraites, et donc de leur âge. Et comme la température de dépôt de la neige peut aussi être déterminée par des méthodes isotopiques, on dispose d’un enregistrement continu de ces paramètres sur des périodes se comptant par centaines de milliers d’années. 

Les glaces extraites à la base antarctique de Vostok consituent une référence « incontournable » pour les climatologues car elles couvrent les quatre cycles de glaciation-déglaciations qui se sont succédé depuis 423 000 ans. Leurs analyses ont confirmé que ces cycles sont avant tout gouvernés par des variations de la chaleur reçue du soleil quand l’orbite terrestre varie elle-même sous l’effet d’interactions gravitationnelles complexes. Dans le cadre de ces cycles astronomiques, dits de Milankovitch, la question est alors de savoir quel rôle amplificateur a pu jouer le CO2 atmosphérique. On peut y répondre en examinant très simplement les relations de cause à effet pertinentes à la lumière des principes de la logique établis par Aristote il y a 2500 ans. 

Selon le principe de non-contradiction, une chose ne peut pas être à la fois elle-même et son contraire. Il s’ensuit en particulier qu’un effet ne peut pas être antérieur ou plus bref que sa cause, auquel cas la cause n’en serait plus une. Or les données paléoclimatiques montrent que les périodes de teneurs en CO2 élevées sont non seulement systématiquement plus longues que celles de températures élevées, tout en débutant plus tardivement qu’elles, mais qu’elles ne révèlent pas de fluctuations de teneurs en CO2 de courtes durées analogues à celles que montrent les températures. Il se trouve que l’atmosphère renferme une quantité infime de CO2 par rapport aux océans et que la solubilité du CO2 dans l’eau décroît quand la température augmente. Les teneurs en CO2 de l’atmosphère se sont donc simplement ajustées au cours du temps aux variations de températures avec des décalages dus à la lenteur relative de l’homogénéisation chimique des océans. Un argument fort renforce cette conclusion. Le méthane est un produit de l’activité biologique,  qui croît elle-même avec la température. Si le CO2 contribuait au réchauffement de l’atmosphère, ses teneurs seraient  corrélées à celles du méthane. Or ce n’est pas du tout le cas, d’où l’on conclut que ces teneurs en méthanen’ont dépendu que des seules températures. 

Ces conclusions ne contredisent  en rien l’existence d’un léger réchauffement au cours de ces dernières décennies. Les carottes glaciaires révèlent en effet l’existence de brefs épisodes de réchauffement, très nombreux, auxquels aucune attention n’est curieusement apportée, et dont la cause peut être attribuée à de tout autres facteurs tels que des fluctuations de l’activité solaire. En bref, ce qui se passe en quelques décennies offre peu d’informations sur l’évolution du climat, dont l’unité de mesure est plus proche des dizaines de milliers d’années.

Que les effets du CO2 sur le climat soient minimes n’est en rien une conclusion inédite. Les auteurs qui l’ont déjà établie sur d’autres bases se heurtent cependant au prétendu consensus qu’on leur oppose sur la question. Mais cette notion de consensus n’a aucune pertinence ici car l’histoire des sciences n’est qu’une longue promenade dans le cimetière où les idées longtemps admises sans discussion reposent désormais en paix. Elle sert plutôt de justification pour bannir du débat toute idée hétérodoxe. Comme l’auteur de ces lignes en fait en ce moment l’expérience, le trait le plus inquiétant du débat climatique est la volonté de disqualifier d’entrée l’adversaire en l’entraînant sur d’autres champs étrangers au problème plutôt que de lui opposer des commentaires critiques auxquels des réponses seraient apportées en laissant le public trancher. De manière surprenante, les débats francs et honnêtes sur lesquels le progrès scientifique a reposé au cours de l’histoire sont remplacés par des actions de nature totalitaire telles que diffamation et tentatives de réduire au silence ou de réprimer les opinions divergentes sous la menace de l’ostracisme. 

Sur ce point comme sur beaucoup d’autres, il conviendrait pourtant de garder en tête la réflexion que fit au début du VIe siècle le philosophe et homme d’État romain Boèce : « La philosophie grecque elle-même, en effet, n’aurait jamais été tenue dans un si grand honneur, si elle n’avait pas été nourrie des conflits et des dissensions des plus grands savants. »

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21 réflexions au sujet de « Climat et CO2 : l’évidence contre le dogme »

  1. L’utilisation des données Vostok et le fait d’appliquer votre raisonnement concernant la durée des variations du CO2 plus grandes que les durées de variations des t° permettent certainement de choisir entre ce qui est la cause et ce qui est l’effet : les t° étant la cause et le CO2 l’effet. A notre échelle, cela permet d’interpréter la tendance à l’augmentation du CO2, imperturbable comme une tendance de fond insensible aux petites fluctuations, comme la conséquence d’une augmentation lente mais poursuivie depuis 80 ans environ de la température des masses océaniques. Cette lenteur peut s’expliquer par la lenteur des échanges entre les eaux des différentes profondeurs de l’océan. Il y a cependant un phénomène beaucoup plus rapide : c’est la corrélation entre les variations des t° des eaux de surface chaudes des océans intertropicaux et les variations globales de CO2. C’est donc bien la surface d’échanges eau-air, la plus réactive au rayonnement solaire, qui entraîne les largages ou réabsorption de CO2. Un peu de la même manière, la diminution très importante de CO2 mesurée entre mai et septembre dans l’hémisphère nord, pendant la saison chaude, se produit dès la mise en place de l’activité de la végétation, montrant ainsi la vitesse de réaction de l’atmosphère.
    Il faut donc répondre à la question suivante : peut-on utiliser les données acquises sur des périodes très longues pour expliquer des variations observées sur des temps très courts, voire presque dans l’immédiat ?
    Permettez-moi de vous féliciter pour votre courage d’affronter les critiques et moqueries des « climato-logistes » conformes à la doxa. Peut-être un jour reviendra-t-on à des pratiques de débat réel .

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  2. Qu’un scientifique, d’un si haut niveau, soit obligé d’avoir à supplier sa communauté pour tenter d’obtenir un débat contradictoire sur les observations de fond que son article met en évidence donne juste envie de vomir sur l’état actuel du débat scientifique en climatologie.
    Qu’il soit obligé d’en appeler à la fin du totalitarisme et de l’intimidation montre bien à quel point la politique a phagocité cette science.
    Bien heureux dans sa trajectoire de malheur celui qui croit que le débat scientifique a été tranché rationnellement sur la question climatique et qu’il suffit de baisser le CO2 pour éviter les inondations dramatiques dans les lits majeurs des rivières allemandes et belges.
    Sur le fond, quelle Europe absurde, qui replonge dans l’obscurantisme et l’autoritarisme, bien entendu, au moment même où elle redominée par l’Allemagne, pays peu connu pour sa grande tradition démocratique et libérale. Si on regarde cette Europe sur les temps longs et les trajectoires des pays qui la composent, il faut bien constater que la démocratie et le débat contradictoire y ont été partout une exception et que seuls quelques rares pays à l’ouest ont une tradition réellement démocratique même si de 2 ou 3 siècles seulement.
    Il fallait protéger cet héritage fragile. Au lieu de ça, l’Europe décide de le balayer, de renier les bases de cet héritage qui ont posé sa prosperité, pour entrer dans une nouvelle ère industrielle mais aussi sociétale, sur la base de fondements scientifiques et démocratiques aussi peu solides et sains.
    Tout se passe hélas comme si l’Europe se remettait à refoncer dans le mur, comme en 40; avec des Etats-Unis perturbés mais où le débat arrive encore à se tenir. Et les réalistes ne peuvent que constater, impuissants, à l’emballement de cette folie, sans retour possible à la raison à brève ou même à moyenne échéance.

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  3. Je mets cela ici aussi

    Bonjour Monsieur Richet et bienvenue dans le cercle des climato réalistes
    Je suis content que vous soyez convaincu que l’augmentation du CO2 atmosphérique observé depuis le début de l’ère industrielle est la conséquence de la combustion des fossiles et n’a rien à voir avec le réchauffement des océans observé depuis le PAG; les isotopes sont là pour le prouver
    Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse sur la relation entre température et teneur de l’atmosphère en CO2 pendant les cycles glaciaires passés ; merci à Monsieur Jouzel pour son travail
    Je suis tout à fait d’accord qu’en dehors des cycles de Milankovitch , des cycles d’activité solaire ont provoqué des optimum climatique qui ont favorisé le développement de l’espèce humaine
    Je suis tout à fait d’accord pour admettre que l’effet de serre existe, qu’il réchauffe un peu la surface, mais ne fait que changer le gradient thermique dans l’atmosphère
    Mais tout ceci passe au dessus de la tête de 99 % de la population , y compris de celle qui a fait des études supérieures ; pour moi le problème c’est pourquoi les scientifiques de haut niveau , ceux qui forment le consensus adhèrent aux théories du GIEC ?
    Pour moi le problème , c’est le futur énergétique de la planète : le fossile , pétrole gaz et charbon fait si je ne me trompe près de 80% de l’énergie primaire sur Terre ; les réserves ne sont pas éternelles et il faudra bien un jour voir la transition : économie , renouvelable , et bien sûr le nucléaire
    Je ne comprends pas l’attitude de nos dirigeants ni même celle de nos pétroliers ; nos réserves ne sont pas éternelles , je le répète , mais il y en a pour allons pour 50 ans , plus si on fait un effort de récupération assistée ; faudrait profiter de cette manne pour développer le nucléaire du futur et ne pas mettre dans la tête des gens que cette source d’énergie est dangereuse : elle a fait beaucoup moins de victimes que le pétrole , le gaz et l’hydraulique ; et quand je vois l’attitude du patron de TOTAL ENERGIES qui fonce à tête baissée dans le renouvelable et ne parle pas de nucléaire , je suis un peu inquiet pour mes actions
    Frederic Sommer
    Géologue pétrolier à la retraite

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    • Je ne vois pas dans le texte de l’article une reconnaissance claire et nette que l’on ne peut tirer aucune conclusion entre les corrélations actuelles à l’échelle de cent ans et l’étude des glaces à l’échelle de cent mille ans. Le texte, pour moi, est ambigu. Et contrairement au titre, l’article ne détruit pas « le dogme ».
      Nous avons une élévation de température de 1 degré; comment discerner une variation de 1 degré, et le positionner sur l’échelle de temps sur les courbes de glace? Monsieur Richet n’a pas mis de carrés d’incertitude sur ses courbes; ça changerait tout.
      Détruisons « le dogme » avec de vrais arguments, qui sont d’ailleurs cités en partie dans l’article: non validation des modèles, intervalles énormes pour les incertitudes (sensibilité), non connaissance du cycle de l’eau, prévisions économiques non crédibles etc….
      Enfin, parmi les arguments bidons et maladroits de la revue pour suspendre l’article, il y en a un qui me paraît plus recevable.

      M Richet a publié son article dans une revue spécialisée sur l’histoire des sciences sous couvert d’une étude épistémologique, en prenant comme exemple la question climatique. Mais il ne fait aucun doute que son sujet réel est sa démonstration que le CO2 n’a pas d’influence sur la température.
      Il ne fait aucun doute aussi que la revue, après ne pas y avoir prêté attention, s’est réveillée sous la pression de certains climatologues et s’est sentie instrumentalisée par M Richet, d’où sa réaction violente et maladroite. Mais le procédé de M Richet n’est pas très éthique non plus.

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    • à M. Fritz
      « Je suis content que vous soyez convaincu que l’augmentation du CO2 atmosphérique observé depuis le début de l’ère industrielle est la conséquence de la combustion des fossiles et n’a rien à voir avec le réchauffement des océans observé depuis le PAG; les isotopes sont là pour le prouver »
      Je ne comprends pas où vous avez trouvé telle opinion dans le texte de M. Richet.

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  4. Il ne faut pas négliger le rôle de l’albédo dans le cycle glaciaire–interglaciaire. Au fur et à mesure que les calottes avancent, leur surface réfléchissante augmente l’albédo et contribue au refroidissement. Inversement, la déposition de poussières sur les calottes diminue l’albédo et contribue au réchauffement lors de la déglaciation. Au maximum glaciaire, l’air est extrêmement sec et la concentration de CO2 est à son minimum (180 ppm). La végétation dépérit alors et les déserts avancent, d’où une production accrue de poussières qui se retrouvent éventuellement dans la haute atmosphère pour ensuite retomber à la surface de la Terre à des milliers de kilomètres de leur lieu de production. S’il est vrai que les déglaciations sont déclenchées par les changements orbitaux entraînant une hausse de température, le feedback aérosols–albédo active la fonte des calottes. Quant aux fluctuations de la concentration de CO2, décalées de 800 ans par rapport à celles de la température, elles s’expliquent par la loi de Henry (absorption ou dégazage des océans sous l’effet de la baisse ou de la hausse de la température). La contribution du CO2 en tant que gaz à effet de serre serait donc minime.

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  5. à M. Fritz
    « Je suis content que vous soyez convaincu que l’augmentation du CO2 atmosphérique observé depuis le début de l’ère industrielle est la conséquence de la combustion des fossiles et n’a rien à voir avec le réchauffement des océans observé depuis le PAG; les isotopes sont là pour le prouver »
    Je ne comprends pas où vous avez trouvé telle opinion dans le texte de M. Richet.

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    Répondre ↓
    Le 17 juillet 2021 à 16 h 32 min,
    fritz
    a dit :
    On attend le commentaire de Pascal

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  6. Merci Monsieur Richet pour la clarté de votre démonstration. C’est plaisir à lire et à relire. Mais preuve est que malheureusement la somme des intérêts de certains puissants, servis par de la désinformation médiatique outrancière permanente étouffe scandaleusement ceux qui savent et les savoirs fussent-ils de haut ou très haut niveau.
    Mais le plus grave est en arrière-plan, je pense, c’est le formatage pur et dur de nos enfants par l’éducation nationale en mode jeunesse hitlérienne au service de la planète. Et ces mêmes enfants qui demain voteront en nombre « écolo » à leur tour aideront le système à lever taxes et impôts. Jusqu’à quand l’imposture vaincra-t-elle ?

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  7. J’attends que Pascal Richet réponde à l’objection formulée par François-Marie Bréon : si l’océan dégazait massivement du CO2, on observerait une diminution corrélative de la quantité de carbone dans l’océan .Or c’est le contraire qu’on observe.L’augmentation est constante au point de provoquer une acidification des océans.

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    • : «  » » » » »si l’océan dégazait massivement du CO2, on observerait une diminution corrélative de la quantité de carbone dans l’océan «  » » » » »
      Vous êtes pas d’accord avec cela ?
      Je suis d’accord , il faut s’appeler Bréon pour dire des évidences pareilles

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  8. Rois Louis,
    « …comment discerner une variation de 1 degré, et le positionner sur l’échelle de temps sur les courbes de glace? »

    Non, pas 1 °C. Les glaciologues déduisent d’après les résultats de la modélisation que le 50 % de ces variations de températures proviendraient des GES (voir par exemple Lorius 1990). A priori, l’analyse de Richet pourrait bien exclure une telle prétention.

    Joachim Laurbis,
    J’ai peut-être manqué un épisode mais à mon avis le papier de Richet ne concerne pas l’origine de l’augmentation contemporaine du CO2, il discute l’effet du CO2 sur les températures. Serait-ce Bréon qui aurait loupé un épisode ?

    Robert Girouard,
    Oui, l’albédo. Rétroaction qui devrait aussi jouer pour le CO2. Si le CO2 a un effet moindre que supposé, cela signifie aussi que les rétroactions sur la part solaire sont plus importantes que supposées. Là, nous avons un intéressant problème théorique. Il faut expliquer pourquoi les rétroactions sur l’albédo seraient importantes pour l’insolation et faibles pour le CO2. L’orthodoxie ne prévoit pas une telle possibilité. La thermodynamique, oui; c’est une des raisons pour laquelle l’orthodoxie est une pataphysique.

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    • « Non, pas 1 °C. Les glaciologues déduisent d’après les résultats de la modélisation que le 50 % de ces variations de températures proviendraient des GES (voir par exemple Lorius 1990). A priori, l’analyse de Richet pourrait bien exclure une telle prétention. »

      Nous avons actuellement 1 degré de réchauffement pour 120 ppm d’augmentation du CO2. Pour tirer des conclusions des courbes de glace pour la situation actuelle, il faut regarder ce qui se passe autour de 1 degré sur ces courbes de glace/versus l’échelle de temps . C’est probablement de l’ordre, voir moins que les incertitudes liées aux méthodes de mesure.

      « ’ai peut-être manqué un épisode mais à mon avis le papier de Richet ne concerne pas l’origine de l’augmentation contemporaine du CO2, il discute l’effet du CO2 sur les températures. Serait-ce Bréon qui aurait loupé un épisode  »

      Richet ne le dit pas clairement, mais il dit:
      – la température précède toujours l’augmentation de CO2
      – il n’y a pas de contre réaction du CO2 lors d’une élévation de température
      – cela remet en question le dogme.

      Qu’en tirez vous comme conclusion sur la situation actuelle? Bréon n’a rien loupé, c’est vous qui ne voulez pas voir.

      Et cessez de ramener votre « pataphysique ». Nous ne sommes pas ici chez Alfred Jarry.

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      • « Pour tirer des conclusions des courbes de glace pour la situation actuelle, il faut regarder ce qui se passe autour de 1 degré sur ces courbes de glace/versus l’échelle de temps. »

        Non. Ce qui importe est l’effet du CO2 sur les températures. Si la théorie fondant les modèles implique que le 50 % du réchauffement lors des déglaciations doit être attribuées au CO2, c’est cette affirmation qu’il s’agit de discuter et pas un parllèle bancal avec notre époque.

        « Richet ne le dit pas clairement… »

        Alors ne lui faites pas un procès d’intention, vous, Bréon et Laurbis.

        Jarry définit la pataphysique comme une science des solutions imaginaires. Cela s’applique assez bien à la théorie fondant les calculs de l’effet de serre. Comme la convection n’est pas calculable, les pataphysiciens ont introduit un comportement imaginaire du gradient thermique dans la troposphère : « Le point essentiel est [que le gradient thermique] est indépendant des échanges radiatifs. » (Dufresne). Solution parfaitement imaginaire et en contradiction avec la thermodynamique et les observations

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  9. M Phi

    Jarry a introduit la pataphysique à des fins humoristiques et artistiques.
    En traitant vos adversaires de pataphysiciens, vous vous moquez d’eux, vous intégrez du mépris dans le débat.
    Ce n’est pas comme ça que vous serez crédible.

    « et pas un parallèle bancal avec notre époque »

    C’est bien justement ce que fait P Richet, et ce que je lui reproche.

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