Feux d’artifices

Les mortiers d’artifices font actuellement flores dans les manifestations et les banlieues à tel point que les habitants eux même en font usage pour tenter d’intimider les dealers… En outre, l’extinction prochaine des restrictions liées au Sars Cov2 vont certainement être l’occasion d’en fêter la survenue par des feux d’artifices avant notre 14 Juillet. Bref la situation devient explosive !

Cependant les artifices dont nous sommes les témoins, et sûrement les victimes, ne sont pas de cet ordre, bien que contenant aussi un potentiel explosif. Il s’agit des nombreuses mystifications supportées par la question climatique dont les différents influenceurs font usage pour embobiner les gogos. Les arguments présentés sont autant d’artifices qui n’ont que faire de leur contradictions et incohérences internes. Rien de nouveau dans tout cela mais l’accumulation de ces anomalies commencent à faire beaucoup.

Il en va ainsi par exemple de l’artificialisation des sols dont il faut diminuer l’emprise tout en prônant le bétonnage soigneusement dissimulé des embases d’éoliennes dont la surface et le volume sont autant d’atteintes à la viabilité des surfaces concernées. De même, et pour rester sur ce sujet, le développement de ces engins censés protéger la nature de nos pollutions est tout aussi responsable de destruction de la biodiversité naturelle concernant les volatiles. Et pour finir, l’argument lié à la lutte contre les émissions de CO2est également un artifice destiné à cacher le fait que la production « renouvelable » d’électricité impose de développer en secours à l’intermittence une production carbonnée. Que de sophismes pour revêtir cette industrie de la couleur verte d’un avenir énergétiquement radieux !

Bien sûr, l’acharnement contre le nucléaire en est parallèlement l’exemple type de l’artifice puisque, ô paradoxe, cette source d’énergie ne produit pas de gaz satanique…Nous sommes ici dans le surréalisme tant les mots sont déconnectés des faits. 

Quant au coût de ces installations qui nous est vanté comme économique, il est tellement dissimulé derrière les subventions et les travaux induits (raccordement..) oubliés dans la facture, surtout quand on rapporte ces coûts à la production réelle d’électricité, que l’artifice comptable tient de la  mystification. Le contribuable et le consommateur paieront.

Il est un autre artifice, sémantique celui-là, qui consiste à charger la mule du climat de toute sorte de revendications de manière à lui donner de la consistance politique : ainsi la cause animale, la gestion des déchets, l’agriculture intensive, et jusqu’à la cause féminine (tous sujets méritant analyse sérieuse) sont mêlés à l’obsession de la température mondiale censée provoquer des catastrophes dont le nombre et l’intensité n’évoluent pas mais frappent les esprits. On noie l’ensemble dans une ambiance de terreur pour ne pas avoir à le discuter précisément.

On peut aussi ajouter un adjuvant pour potentialiser l’effet : l’Urgence. Encore un fantasme bien mis en scène pour éviter de réfléchir à la réalité des faits. De quelle urgence nous parle- t-on depuis tant d’années pendant lesquelles la terre a continuer de tourner et les saisons se succéder toujours à la même heure. Le muguet ne fleurit il pas toujours au premier Mai ? Quand on craint toujours le pire on pense qu’il est déjà là et le meilleur nous échappe par aveuglement obsessionnel. 

L’importance relative donnée aux évènements est une manière plus pernicieuse, et tout aussi artificielle, de donner du crédit au mythe de la catastrophe climatique. Tout récemment on a pu assister à une vague de froid « sans précédent », pour reprendre la terminologie largement utilisée quand il fait chaud. Quels sont les médias ayant relayé la question de la contradiction entre ce phénomène météorologique très froid et enneigé jusque tard en saison, et les prévisions fallacieuses de disparition du manteau neigeux ? Il est bien connu que lorsqu’il fait froid c’est de la météo, banale, mais lorsqu’il fait chaud c’est du climat, et c’est forcément catastrophique !

En guise de bouquet final à cette mascarade se trouve un sens caché à tout cet endoctrinement fallacieux qui consiste à faire adopter à la population des modifications de comportements susceptibles de générer un nouveau cycle économique générateur de profit. L’exemple frappant est donné par l’engouement surfait pour la voiture électrique qui ne correspond à aucun besoin actuel sinon celui de créer un nouveau marché. Il faut un art consommé de la publicité pour développer cette mode artificielle.

La liste des artifices utilisés pour donner un semblant de réalité à la catastrophe planétaire est donc très longue, les exemples de ces formules magiques ne manquent pas, chacun en trouvera facilement pour peu qu’il s’y intéresse en s’affranchissant du dogme dont les média nourrissent l’opinion.

On pourrait en résumer l’idée en paraphrasant Lénine qui disait : « Faites leur manger le mot (climat, catastrophe, CO2…), ils avaleront la chose ! »

Mais ce feu d’artifices se transforme déjà en pétard mouillé lancé à la face des participants de la conférence pour le climat et des fanatiques du climat, car le pouvoir sait aussi user de promesses qui sont autant d’artifices.

24 réflexions au sujet de « Feux d’artifices »

  1. Excellente analyse (comme d’habitude!) En revanche, sur le pétard mouillé je ne partage pas ton avis et je trouve que les dégâts causés par cette convention sur le climat sont déjà très (trop) importants pour notre économie.
    Pour la voiture électrique, je voyais encore très récemment une émission consacrée aux dégâts causés par l’extraction du cobalt et du lithium. C’est ahurissant.

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    • Attendez l’arrivée des ZFE en métropole avant de vous plaindre des « dégâts » à l’étranger.

      Bravo pour l’article,
      Je ne suis pas convaincu que l’expression « art consommé de la publicité » convienne pour désigner la manière dont on nous vend la voiture électrique. Le Docteur Goebbels, grand inventeur du concept « plus c’est gros, plus ça passe » aurait probablement utilisé un autre terme.

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    • Bonjour Michel. Je trouve bien sûr moi aussi que » trop c’est trop » mais la manière dont notre président embobine les 150 participants de la conférence climat laisse à penser qu’il essaye de déjouer le piège dans lequel il s’est fourré tout en tentant de garder cet électorat vert par des promesses intenables. C’est une donnée Française qui n’empêche pas les dégâts partout dans le monde liés à cette idéologie.

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  2. Tout cela est vrai. Mais un seul mot, qu’on fait manger aux Français matin, midi et soir, vous empêche toujours d’asséner la conclusion finale:  » complotisme ».
    Car pourquoi autant d’erreurs, d’incohérence, de mensonges, d’artifices ? Sont-ils stupides comme l’avance régulièrement Murps dans ces pages du haut de son intelligence? Ou ont-ils un projet qui n’a rien à voir avec le climat et peut prendre d’autres chemins comme une imposture médicale?
    La résistance de l’association des climato-réalistes à cette évidence que l’imposture climatique est une construction volontaire et déterminée pour déboucher sur le « nouvel ordre mondial » rêvé par les mondialistes, lui donne la valeur d’une cellule sombre du GIEC, touillant la mare avec modération et circonspection, afin de surtout, jamais, ô combien jamais, gêner réellement la maison mère…

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    • Je ne pense pas en effet qu’il y ait un projet « volontaire » avec le climat mais, quelque soit le mécanisme, le résultat est là et prend l’aspect d’un chemin vers un gouvernement mondial façon Schwab d’autant que le virus comme le climat a une dimension planétaire, de même l’économie mondialisée. C’est le cours des choses et la conjonction d’interêts divers que j’ai déjà dénoncés (écolo, journalo, politico mélangés). Je ne crois pas non plus que l’association soit aveugle ou complice, ni craintive à contrecarrer le GIEC.Son insuccès ne la rend pas pour autant suspecte de compromission.

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      • Ici, vous aviez été vous-même surpris de voir Larminat qualifier de « risibles » les arguments des « climato-sceptiques » qui réfutent la théorie de l’effet de serre du GIEC:

        Les rapports du GIEC : un Lancetgate puissance 10


        Et vous n’aviez eu aucune réponse à votre légitime agacement…
        Georges Geuskens ne s’y était pas trompé en qualifiant les climato-réalistes et apparentés de « réchauffistes tièdes ». On est ici en gros pour valider toute la propagande du GIEC mais en disant simplement qu’il ne faut pas s’alarmer outre mesure. Faire-valoir du GIEC en quelque sorte…

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  3. Merci.
    Et tout ça, sans compter le désormais célèbre « tout est Climat », employé par Bruno Latour (qui fut directeur scientifique, on ne ricane pas, de Sciences Po Paris).
    On peut penser ce que l’on veut des 17 Objectifs du Développement Durable de l’ONU.
    Pourtant le premier « éradication de la pauvreté », suivi de « petits » sujets, comme l’éducation pour tous, notamment les filles, l’accès à l’eau potable, la santé et, il est vrai mais en 13° position (même si les ODD ne sont pas sensés être hiérarchisés), quelque chose qui ressemble à la « lutte contre le CC ».
    Et quand il m’est arrivé d’enseigner dans un 3° Cycle des Ponts, ou d’intervenir dans des débats et conférences « savantes » sur le DD, ren à faire, on avait otujours un ou plusieurs pour « interpellerr » (sur le fond, pas sur la forme), « et le climat, alors, mère de tous nos problèmes ?  » .
    Autre point sur l’urgence ; au risque de paraître très orienté vers certain extrêm politique, ce que je ne pense pas être, UNE des urgences en France, mais pas seulement, n’est-elle pas la lutte( pour le coup) contre le trafic de drogues, source (pour le coup bis) de bien des maux sociaux (ou sociétaux en novlangue) ?

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  4. Article bien écrit, comme d’habitude. Je partage le fait qu’il y a souvent dans des publications un mélange de sujets différents associés au réchauffement alors qu’ils n’ont souvent rien à voir. C’est un indicateur du manque de connaissances des journalistes ou des politiques (comme la majorité des gens). Exemple le plus parlant est la pollution aux particules fines du diesel, qui en fait émet moins de CO2 que les moteurs essence de même puissance. Par contre, je rectifierais quelques points : les ENr n’obligent pas à DEVELOPPER du thermique pour compenser l’intermittence, car ils existent déjà (il faut réduire ou augmenter leur emploi selon les besoins). A long terme, il y aura le stockage (H2 ou autre). Autre point, la période de froid de début avril est loin d’être exceptionnelle. Rare depuis 30 ans certes, mais justement parce que cette période récente reflète le réchauffement. Regardez donc les archives des années 50, 70 ou encore 1910, il y a eu des périodes aussi froides et même plus. Les dégâts viennent du fait que février 2020 a été très doux (+4°C), mars assez doux les fruitiers et les vignes avaient bourgeonné. Le froid de début avril les a détruits. Pour finir, parler d’urgence est relatif, mais il faut prendre en compte que si 2100 est une date que nous ne verrons pas, il s’agit d’une durée très courte à l’échelle géologique, et qui verra les conséquences de ce qui aura été fait aujourd’hui et demain.

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    • Rare depuis 30 ans certes, mais justement parce que cette période récente reflète le réchauffement.

      c’est toujours un délice de lire ce genre de ……
      tout est RCA, y compris les cors aux pieds

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      • === c’est toujours un délice de lire ce genre de ……
        tout est RCA, y compris les cors aux pieds ====

        Ben visiblement, le RCA n’améliore pas la finesse de l’analyse et de l’argumentation 🤣

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  5. Bonjour Philippe, c’est toujours un plaisir de te lire. Il est vrai que, pas une information télévisée sur TF1/BFM (par ex) n’est diffusée sans entendre, climat, planète, effet de serre ou C02, cela en devient indécent. Si cela ne s’appelle pas de la propagande, comment est-ce que cela s’appelle ? Je situe le point de bascule aux environs de l’élection de Macron. Cause ou conséquence je ne sais pas. La loi mobilité date du début de son quinquennat et ne voulait rien dire, sauf à comprendre que se déplacer couterait encore plus cher…et que la chasse à la vilaine petite molécule de C02 serait intransigeante. Incroyable, payer un gouvernement pour ça, alors qu’en France ce n’est pas les problèmes à régler qui manquent. Souvenez-vous, le fameux choque de simplification administrative, c’est encore plus compliqué qu’avant, même un particulier passe un temps fou en démarché administrative, ce qui explique que le nombre de fonctionnaire soit passé de 1,8 millions à 6 millions en 40 ans, alors que la population n’a augmenté que de 22 %. Il faut bien gérer les nouvelles taxes ! Etions-nous un pays sous administré en 1980 ? non, nous avions la certitude de vivre dans un pays parfaitement bien administré et technologiquement en avance. Depuis nous avons perdu notre place suite à des choix politiques successifs malencontreux et sous l’influence de petit groupe d’activiste mondialistes. Les verts du gouvernement Macron à 80 km/h sont plus dogmatiques et dangereux que ceux du gouvernement Hollande, qui ne brillaient pourtant pas par leur ouverture d’esprit. Il manque vraiment un De Gaulle pour remettre tout ce petit monde d’escrolo bien-pensants à sa place et redonner un espoir et une envergure à notre pays (notre pays, oups j’ai dit un vilain mot…). Nous retiendrons donc que c’est sous l’ère Macron que le malus est passé à 50 000 € et la vitesse sur route nationale à 80 Km/h et ce sous un 1 er ministre ex LR…(comment refaire confiance…), sous quelle ère ces deux mesures seront-elles abrogées ? Merci. Bien à vous tous. JR

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    • « sous quelle ère ces deux mesures seront-elles abrogées ? »
      pas avec un Président LREM, ni avec un Président LR, en tous cas.

      Vous remarquerez que jamais on ne revient sur ce genre de mesures imbéciles. Il y aurait une espèce d’effet de cliquet.
      Comme si les décisions prises avec une base environnementaliste devenaient intouchables.

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      • ils gagneront car ils ne lachent jamais,
        il y a encore un candidat communiste, et… une académie du vélo
        vous aurez votre pass sanitaire, que vous aurez été chercher dans une nouvelle administration… à vélo
        comme la taxe carbone,
        depuis le climategate ,certains espèrent encore
        Man fait toujours les titres des publications,et toute la coterie qui peut se payer des dents bien blanches reçoit et ovationne Greta
        même pas sur qu’une fois ruinés, les gens se révoltent

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      • Il y a une quelques années, dans une émission appelée « Arrêt sur Images » maintenant disparue, on voyait Evelyne Dhéliat décrite comme une Grande Prêtresse du Réchauffement disant la messe climatique, avec toute la gestuelle face à la carte et le discours moralisateur.
        Juste avant la COP 21, Laurent Fabius avait convoqué l’ensemble des présentateurs météo de toutes les chaînes pour leur demander de diffuser la bonne parole chaque jour. Ceux-ci avaient accourus, ravis de passer du statut de présentateur météo à Chargé de Mission du Gouvernement.
        Personne n’a bronché.
        La propagande, c’est chez les autres.

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      • Bonjour Murps,
        À propos de Mme É. Dhéliat (extrait du lien ci-dessous, présentant son livre « C’est bon pour la planète » – titre devenu une antienne dont elle nous rebat les oreilles à la moindre occasion dans ses bulletins météo) :

        « Quotidiennement au contact des ingénieurs de Météo-France et de l’ADEME, plusieurs fois primée dans les festivals de météorologie, elle a notamment été lauréate du prix des Scientifiques. »
        [C’est moi qui souligne. 😉 ]
        https://www.eyrolles.com/Accueil/Auteur/evelyne-dheliat-81377/

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  6. Oui, et Daniel Schneidermann s’est fendu d’une belle tribune à son encontre en tirant sur l’ambulance. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.
    « Liberté de la presse », « solidarité », ça coûte pas cher de les évoquer, mais quand il faut les pratiquer…

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  7. Plus simplement, quand l’enfant capricieux n’arrête pas de taper sur son jouet, à la fin il le casse, et pleurniche encore, vociféfant que ce n’est pas sa faute…!

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