La gauche écologique contre le Sud

Il fut un temps où la gauche portait à l’international des valeurs de progrès social, de lutte conte la pauvreté et de rejet des impérialismes prédateurs. Avec sa nouvelle idéologie écologique, ces temps sont terminés.

Les temps révolus de la gauche aux côtés des pays du Sud

En effet, il fut un temps où la gauche défendait la souveraineté de nouveaux états indépendants et l’autodétermination des peuples. C’était le temps de la décolonisation. Un des arguments majeurs de la gauche pour sortir de la colonisation était que la spoliation des ressources naturelles par les pays impérialistes mettait les pays colonisés à l’écart des devises générées et donc les laissait dans la pauvreté.

Ainsi, les pays du monde colonisé qui souhaitaient retrouver leur indépendance d’antan, avaient pour motivation immédiate de récupérer les gains générés par la vente de leurs ressources primaires (énergies fossiles, minerais, agriculture, foresteries…) dans le but d’améliorer rapidement les conditions de vies de leurs populations et de bénéficier de moyens autonomes à leur développement.

Dans une deuxième phase, après la décolonisation, la gauche s’est rendu compte assez vite et justement du déséquilibre des termes de l’échange de ces ressources ; les grandes entreprises mondialisées et les marchés financiers ne restituant aux Etats décolonisés qu’une part assez faible des gains générés par l’exploitation de leurs ressources. Mais ces 10 à 20% de gains de la revente de leurs ressources primaires étaient bien entendu toujours mieux que les miettes qu’il leur était laissées lors de la colonisation.

La trahison de la gauche écologique

De nos jours, une vraie logique de gauche, qui aurait souhaité voir accélérer le développement des pays du Sud, aurait dû porter sur une amélioration des termes de l’échange, faisant passer ces piètres 10 à 20% de gains sur la vente de leurs ressources primaires à 30, 40%, voir 100%. Pourtant, c’est l’inverse que le gauche nordiste prône aujourd’hui même si, subjectivement, elle vocifère toujours sur certaines entreprises capitalistiques dominantes. Objectivement, avec l’idéologie de l’écologie planétaire, la gauche ne souhaite maintenant ni plus ni moins que la part des pays du Sud issue de la revente des énergies fossiles tende vers 0%, en leur demandant carrément d’arrêter de vendre cette énergie émettrice de gaz à effet de serre pour sauver le climat.

La gauche écologique pousse donc à ce que les pays du Sud s’endettent pour qu’ils achètent au Nord ou à la Chine les énergies bas carbone (EnR, Nucléaire….). Ainsi, des maigres mais au combien fondamentaux 10 à 20% de gains générés par les énergies fossiles dans les économies des pays du Sud, elle ne plaide ni plus ni moins, pour des raisons climatiques, pour la fin de ces gains, le 0% en fait. Pire encore, les nouvelles ressources fossiles trouvées dans les pays du Sud ne bénéficient plus des prêts plus avantageux de la banque mondiale ou d’autres pays « verdisés » comme la France si bien que les Etats du Sud n’ont plus qu’à se tourner vers les prêts plus chers du système capitaliste pour les exploiter, ce qui détriore encore plus les termes de l’échange et renforce les majors. Pour un courant qui prétendait s’en prendre aux dérives du capitalisme, c’est une trahison, il n’y a pas d’autre mot.

Prenons un pays comme le Gabon. Les énergies fossiles sont un pilier de son économie avec lesquelles il a pu financer un système de santé universel et passer au rang des pays intermédiaires dans le classement des pays en développement. Même si le système de redistribution des revenus générés est imparfait, cela reste quand même une ressource fondamentale pour les habitants de ce pays. Pourquoi la gauche écolo plaide t-elle objectivement pour mettre à bas cette ressource fondamentale ? Mais il n’y a pas que le développement du Gabon qui est attaqué par cette idéologie régressive et mondiale mais une majorité de pays du sud : Venezuela, Algérie, la Libye, la Turquie, les pays du golfe, le Nigéria, la Chine, l’Inde, et tous les pays qui utilisent plus ou moins les énergies fossiles pour leur développement….

La guerre écologique du nord

Mais cette guerre idéologique et économique de la gauche écologique, une gauche nordiste en fait, contre les pays du sud, ne concerne pas seulement que les ressources fossiles mais va bien au-delà. La taxe carbone aux frontières de l’UE, les circuits-courts intra-UE, le renchérissement des frets aériens et maritimes qu’ils appellent de leurs vœux seront autant de débouchés de moins pour les économies du Sud. Ainsi, si l’Europe a pu bénéficier de frontières mondiales ouvertes pour développer ses conglomérats capitalistiques, elle entend bien maintenant fermer encore plus ses portes aux pays du Sud pour qu’ils n’y écoulent pas leurs produits.

Et combien d’autres ingérences écologiques du Nord, enfermant des pans entiers de territoires du Sud dans des logiques de subsistance, proches d’un « état naturel » fantasmé par le Nord ? Combien d’ingérences d’ONG ou d’Etats du Nord sur l’exploitation de minerais, du bois ou sur les systèmes agricoles du Sud ? Que la gauche bobo-écolo internationale foute la paix aux dynamiques de développement des pays du Sud. C’est la moindre des choses elle qui prone un repli économique de l’Europe en circuit court. Il est terminé le temps où le Nord venait influer outrageusement sur la gestion locale des territoires des pays du Sud, que les écolos se le disent une fois pour toute et le monde s’en portera certainement beaucoup mieux

Le modèle sénégalais basé sur les énergies fossiles

De toutes manières, si le Nord, poussé par son idéologie écologique de neutralité carbone, finance et promeut les énergies renouvelables et chères au Sud, le Sud ne va pas s’y engouffrer complètement pour autant. A l’image du Sénégal, pourtant des plus conciliants avec les politiques climatiques pronées au Nord, qui a vu sa facture d’électricité bondir à cause des renouvelables (cf les émeutes récentes). Ce dernier a bien décidé lui aussi de ne pas se laisser embrigader. Ainsi, avec un pool d’investisseurs 100 % sénégalais, il a décidé de créer la plus grande centrale électrique d’Afrique de l’ouest pour 2023 et elle fonctionnera avec une énergie fossile, le gaz sénégalais. N’en déplaise à la presse française, comme Jeune Afrique, bien décidée à torpiller ce projet pour son manque d’ambition écologique.

0% de gains autour des fossiles demandés par les écolos nordistes, 100% de gains réalisés avec les énergies fossiles par les pragmatiques élites sénégalaises. Ainsi, le Sénégal, sans l’appui d’une gauche internationale qui n’existe plus, puisque devenue néo-impérialiste, ré-équilibre en sa faveur et en toute indépendance les termes de l’échange autour de ses propres énergies fossiles et propulse le développement de sa population !

L’Afrique, les yeux ouverts sur l’énergie

Comme le disait Jomo Kenyatta : « Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés: lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient les terres et nous la Bible. »

Que les écolos se le disent, le Nord n’arrivera pas à réitéréer une seconde fois ce sale coup aux Africains. Les Africains n’échangeront pas les ressources de leurs terres pour les saintes bibles du GIEC financées par le Nord.

Une fois, pas deux.

38 réflexions au sujet de « La gauche écologique contre le Sud »

    • Bravo Philippe pour cet exposé. Nous marchons sur la tête à 80 km/h …! Les éscrologistes vont bientôt (euh..) nous inventer le concept de réfugié climatique. Merci. JR

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    • Je n’avais pas compris le sens ta phrase mais, maintenant, il me semble que oui. Le développement des pays du sud, c’est à dire la création et l’accumulation de richesses diverses au sud, est, non seulement souhaitable d’un point de vue humain et universel, mais résorbe également les flux internationaux de populations qui cherchent à l’extérieur de leurs pays les moyens de leur subsistance et d’amélioration de leurs conditions de vie. Donc, même à l’extrême droite, s’ils étaient cohérants avec leur phobie migratoire, il seraient pour un développement des pays du sud mais pour y arriver, il faudrait que l’extrême droite abandonne ses logiques prédatrices et différentialistes qui génèrent les problèmes qu’elle dénonce, le nationalisme exacerbé tendant à centraliser les richesses sur une seule nation plutôt qu’à faire éclore de nouvelles richesses à l’extérieur.

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      • Dans la vidéo intitulée « Don’t Panic », le regretté Hans Rosling expliquait que le développement d’une majorité de pays dans le monde met à mal les craintes des néomalthusiens. La population mondiale devrait se stabiliser vers 2050 puis commencer à diminuer. Cela réduira la pression humaine sur « l’environnement » dont on s’apercevra qu’elle est aussi tolérable que celle des termites. Les pays d’Afrique sont en retard en raison du retard dans leur accès aux ressources énergétiques (électricité, gaz naturel).

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      • Oui, les écolos qui n’arrêtent pas de continuer à parler de bombe démographique (comme l’extrême droite d’ailleurs) se trompent puisque la natalité décroit dans la grande majorité des pays maintenant, liée à une baisse de la fécondité, elle même issue du niveau de développement. Sauf pour l’Afrique sub-saharienne et une partie de l’Asie (Inde-Pakistan et Afghanistan) qui ont encore de fort taux de fécondité. Même si la pression sur l’environnement ne dépend pas que de la démographie, oui, l’accès à une énergie abondante et accessible favorise le développement et la sortie de logiques de subsistance pour les populations concernées, ce qui libère des forces pour une meilleure prise en compte des problématiques environnementales. Il y a un vaste chantier d’électrification du continent africain en cours. Hélas, à cause des logiques onusiennes liées à l’écologie, on préfère souvent mettre de pauvres panneaux solaires dans les zones enclavées que de tirer des poteaux électriques jusqu’aux systèmes centraux d’énergie pour leur faire bénéficier d’une électricité abondante. Cela marche technocratiquement sur les chiffres du taux d’électrification mais beaucoup moins en terme de développement économique. Quand à l’exploitation des ressources énergétiques, je pense que l’exemple que j’ai mis ici avec le projet de méga-centrale électrique au gaz à 100% de capitaux sénégalais est une voie intéressante.

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  1. Pour le Sénégal, j’en étais resté à l’AFD, qui, dans sa grande générosité avait tout fait pour faire capoter une centrale à charbon (de mémoire), en la « rempaçant » par des projets « renouvelables » (et donc forcèment hybrides…).
    Bien content que les Sénégalais puissent bientôt profiter en direct de leurs ressources fossiles;
    Désolé pour Jadot, Lepage et autre Hulottistes.(et pour Engie accessoirement)

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    • L’AFD conditionne maintenant tous ses prêts à l’engagement sur un volet climat (réduction GES). Donc, quand je parle de la gauche écolo, il faut bien comprendre que ce n’est pas qu’un parti politque mais bien une idéologie, issue de la gauche, qui a imprégné massivement le nord, des politiques françaises de développement jusqu’aux Nations Unies en passant les élites économiques du Nord et l’Union Européenne.
      Mais que l’UE qui n’a presque plus de fossiles veuille tenter autre chose, on ne peut pas lui en vouloir, bien au contraire. Mais qu’elle prône à l’extérieur la fin des énergies fossiles pour des populations qui en regorgent dans leur sol et qui n’aspirent qu’au développement, c’est impardonnable. J’en ai honte en fait et je l’ai dit.

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  2. Les pays occidentaux ont en effet complètement spolié les pays africains, après les avoir asservis, je pense que la gauche et les écologistes n’y étaient pour rien, loin du pouvoir et des médias à l’époque. Concernant l’avenir, c’est une très bonne chose qu’ils prennent leurs destins en main, et décident des meilleures orientations pour eux. Ils ne sont pas plus idiots que les nordistes. Mais justement, ils comprendront sans doute qu’ils détiennent de nombreux atouts autres que le pétrole et le gaz, en particulier le soleil, c’est d’ailleurs déjà bien engagé dans certaines régions. Et ils peuvent aussi demander des comptes à nos pays du nord qui ont vécu et continuent de le faire, en consommant dix, vingt , cinquante fois plus qu’eux, avec des effets néfastes qui se ressentent le plus dans le sud, venant accentuer les difficultés endémiques de ces latitudes. N’ayez crainte, ils sauront quoi faire, si les chinois, les russes ou les européens ne viennent pas les exploiter. Ce n’est une question ni de gauche, ni de droite, ni même de bobo-ecolos. Du bon sens, de la réflexion, des innovations, des adaptations. Sans parti pris idéologique.

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    • « Mais justement, ils comprendront sans doute qu’ils détiennent de nombreux atouts autres que le pétrole et le gaz, en particulier le soleil, c’est d’ailleurs déjà bien engagé dans certaines régions. »

      Bof, n’y croyez pas trop, c’est pas pour tout de suite, et pas pour 2030 non plus :

      https://www.powerengineeringint.com/world-regions/africa/fossil-fuels-to-dominate-africas-energy-mix-this-decade-report/

      Loin de « demander des comptes », ils souhaitent probablement simplement pour la plupart… vivre comme nous. Et cela présuppose une énergie abondante, non intermittente et peu onéreuse.

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    • Zimba a dit :« Du bon sens, de la réflexion, des innovations, des adaptations. Sans parti pris idéologique. »
      Vos positions ne sont pas moins idéologiques que celles de vos interlocuteurs. Par exemple, Léon Gambetta, qui était colonialiste, était plutôt un homme « de gauche ». Des récits de voyages permettent de connaître l’état de l’Afrique avant la colonisation. Celui de l’écossais Mungo Park nous apprend que nombreux étaient les personnes qui ne mangeait pas à leur faim, qu’il y avait 3 esclaves pour chaque homme libre et que certaines tribus vivaient en pillant et en rançonnant certaines autres.
      Vous devriez lire, en particulier, le chapitre 22 du « voyage à l’intérieur de l’Afrique fait en 1795, 1796, 1797 » : Observations sur la servitude et la manière dont se font les esclaves en Afrique.

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  3. Zimba , je vais archiver votre post parce que il n’y a pas mieux pour décrire la mentalité d’un écolo bobo; je ne vais pas vous répondre sur le sujet Nord Sud , mais là vous êtes classé

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  4. « Ce n’est une question ni de gauche, ni de droite, ni même de bobo-ecolos.  »

    C’est ça, seul le bon sens parle. Il n’y a nulle croyance ou idées toutes faites.
    L’observation, les faits, le raisonnement, le diagnostic et la solution.

    Beau comme l’antique.

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    • Ce qui vous embette Murps en fait, disons le clairement, c’est que je ne donne pas non plus un blanc seing à la droite dans le nouveau contexte international du développement. Et comment le pourrais-je, elle qui a toujours enterriné comme normal le déséquilibre des termes de l’échange ? Le pire, c’est qu’elle a adopté elle-aussi en grande partie cette nouvelle idéologie écologique du développement issue de la gauche, ce qui accentue le problème en tuant le débat. Tout juste reste t-il une petite partie de la droite politique qui voit encore le risque de déstabilisation mondiale que porte en elle le banissement des énergies fossiles, une droite qui critique à juste titre les mauvais fondements scientifiques de l’idéologie écologique mais de là à dire que la droite trace un chemin positif pour une coopération gagnant/gagnant entre le sud et le nord sur les questions énergétiques, très peu pour moi. En fait, une grande partie du sud ne peut plus compter que sur lui-même pour ses dynamiques énergétiques de développement, c’est triste à constater au XXIème siècle mais c’est ainsi.

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      • Vous faites erreur, je ne vous reproche rien de ce que vous dites.
        Il s’agit du post de Zimba :
        « Le 12 avril 2021 à 18 h 22 min, Zimba a dit :
        Les pays occidentaux ont en effet complètement spolié les pays africains, après les avoir asservis, je pense que la gauche et les écologistes n’y étaient pour rien, loin du pouvoir et des médias à l’époque. etc… »

        Il conclut en expliquant qu’il n’est ni écolo, ni de gauche, ni de droite, alors que c’est un discours d’écolo de gauche.
        Je me suis donc moqué gentiment de son « bon sens » qui n’est que la traduction de son idéologie.

        De mon côté, je ne me reconnais dans aucun parti actuel et je me fiche de ce qui reste de la droite comme de colin-tampon. Ils sont tous devenus écolos et je n’aime pas les écolos.
        Le « bannissement » des énergies fossiles c’est surtout quelques pays d’Europe, France en tête. Le reste de la planète ne bannira rien du tout et beaucoup de « pays du sud » sont en train de se développer à tour de bras… avec les fossiles.
        https://theconversation.com/de-lafrique-a-lasie-le-charbon-a-quelques-belles-decennies-devant-lui-125786

        Et nous, on interdit le chauffage au fioul et au gaz et on bricole des zfe dans nos agglomérations.
        Ca sent le Grand Bon en Avant à pleins nez. Ou de la giletjaunerie…

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      • Je suis allé un peu vite dans ma réponse car je n’avais pas compris le sens de votre commentaire. Oui, c’est bien un discours d’écolo de gauche tenu par Zimba. Et pour tout le reste de votre commentaire, nous sommes en phase, comme souvent. Merci pour votre clarification.

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  5. Cela avait déjà été dénoncé dans The big swindle, en 2007 si je ne m’abuse.
    Les occidentaux apportant des panneaux photovoltaïques, incapables de fournir de l’électricité pour couvrir les besoins les plus élémentaires (frigos…).
    Même chose quand l’UE refuse les financements de projets agricoles en Afrique si les biotechnologies sont utilisées.
    Résultat imparable, certains pays africains vont voir ailleurs.

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      • Ah merci, je ne connaissais pas James Shikwati et il a dans ce documentaire un raisonnement et une démonstration bétons sur les EnR. Pour la petite histoire liée à la démonstration de Shikwati dans ce documentaire, j’ai une amie sénégalaise qui est revenue de France pour se réinstaller au Sénégal. Quand elle est arrivée, elle pensait, à tort, qu’en installant des panneaux solaires sur son toit, elle pourrait faire marcher une clim. 🙂 Toute la naïveté issue des tromperies écologiques.

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      • Ah merci, d’ailleurs Patrick Moore (un fondateur de GreenPeace gentiment estampillé « Théoricien du complot » par le site si neutre Wikipedia) y déclare que « le mouvement environnementaliste est de loin le mouvement le plus puissant dans l’art d’empêcher les pays en voie de développement de se développer » (1’47 »). Il les traite d' »anti-humains » et le pire, c’est qu’il a raison. En tous les cas, mon article l’explique en partie mais pas grand monde me lira ici.

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  6. Bonjour,

    Analyse pertinente et courageuse de Cédric. Au-delà du développement des pays du Sud, il est difficile d’intervenir sur ces questions de climat, sans être assigné à des positions claniques.

    Et Cédric l’explique très bien.

    Bravo, je me sens moins seul.

    Bobby W
    (qui lit plus souvent Causette que Causeur)

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    • Les gens qui portent la Croix ont souvent été les vecteurs idéologiques des impérialismes, on reste dans la continuité historique en fait.
      Car, c’est facile d’attaquer Total, Shell ou Exxon mais la réalité est que c’est l’Etat ougandais, un pays indépendant et rationnel jusqu’à preuve du contraire, qui cherche les moyens d’extraire et de rentabiliser les énergies fossiles disponibles sur son territoire pour améliorer le développement de sa population Donc, à priori, ce n’est pas Total qui vient faire le prédateur puisque c’est une demande souveraine de ce pays. Les prédateurs sont justement ceux qui veulent empêcher l’Ouganda d’exploiter ses ressources, de s’enrichir et, qui le font de manière impérialiste, qui cherchent à leur imposer leurs technologies énergétiques autour des renouvelables, plus chères : bref, les pays du nord, Chine comprise.
      Pour l’instant, le nacre de « sauver la planère » joue encore son rôle pour cracher sur les ressources des pays du sud, mais quand le vernis va pêter, je peux vous dire que les écologistes et tous ceux qui se seront fait les relais de leur propogande, vont avoir du soucis à se faire et ne vont pas être les bienvenus. Un peu comme ceux qui chantaient les louanges du colonisation civilisationnelle. On ne les entend plus, il en sera pareil un jour des chantres de la civilisation écologique.

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