Énergies renouvelables et agriculture bio : même combat

par Rémy Prud’homme.

Le remplacement rapide de l’électricité traditionnelle (principalement nucléaire en France) par de l’électricité renouvelable (éolienne et photovoltaïque) est un pilier de l’écologisme. Le remplacement rapide de l’agriculture traditionnelle (avec des engrais et des pesticides industriels et des OGM) par de l’agriculture biologique (sans les intrants ci-dessus) est un deuxième pilier de l’écologisme. Les caractéristiques techniques, économiques, politiques, financières, et environnementales, de ces deux remplacements sont incroyablement semblables.

Mêmes illusions – Les poids relatifs actuels en France des renouvelables et du bio sont du même ordre de grandeur : photovoltaïque et éolien font 6% de la production d’électricité, le bio fait 6% des surfaces cultivées. Les promoteurs voudraient porter ces pourcentages à 60 ou 70%. Dans les deux cas, une caractéristique intrinsèque fait de ce beau rêve une impossibilité. S’agissant du renouvelable, la caractéristique en cause est l’intermittence : le soleil brille 15%, et le vent souffle 30%, des heures de l’année. D’une manière aléatoire et imprévisible. Pour éviter le risque de grande panne, il faut disposer d’un filet de sécurité d’électricité conventionnelle. S’agissant du bio, la caractéristique en cause est le rendement à l’hectare, qui est une fraction (disons 50% pour fixer les idées) du rendement de l’agriculture traditionnelle. Le grand remplacement entraînerait donc environ un doublement des surfaces cultivées, ce qui impliquerait l’élimination de plus de la moitié des forêts de France.

Mêmes surcoûts – L’électricité renouvelable, lorsque l’on prend en compte ses coûts indirects (transport, filets de sécurité, diminution de la rentabilité des autres modes refoulés, etc.) coûte plus cher que l’électricité traditionnelle. On le vérifie en observant le prix de l’électricité dans les différents pays d’Europe. Il augmente fortement avec le taux de pénétration des renouvelables : il est deux fois plus élevé en Allemagne qu’en France. De nombreuses enquêtes montrent que les produits de l’agriculture bio sont environ 30% plus cher que leurs homologues de l’agriculture traditionnelle. C’est évidemment la raison pour laquelle le renouvelables et le bio sont partout subventionnés par les budgets publics et/ou par des taxes sur les modes concurrents. Le hasard fait que l’électricité et l’alimentation sont des biens qui pèsent plus lourd dans le budget des pauvres que dans celui des riches. En élever le coût pénalise ainsi davantage les pauvres que les riches : c’est la définition même de la régressivité. Le développement du renouvelable et du bio sont donc des évolutions régressives.

Mêmes acteurs – Qui œuvre pour la promotion des renouvelables et du bio ? Pratiquement les mêmes groupes, avec les mêmes techniques, les mêmes conséquences, le même succès. On trouve les mêmes intellectuels post-marxistes remettant en cause le progrès technique, la société de consommation, la croissance, le capitalisme. Ensuite, les puissantes grandes ONG internationales, comme WWF, Greenpeace, Les Amis de la Terre, France Nature Environnement, d’abord nées pour « lutter  contre » (les OGM, le nucléaire, l’agriculture intensive), qui se déploient en « luttant pour » le renouvelable et le bio. Cette idéologie trouve une traduction politique dans les partis politiques Verts et Ecologistes. Militants et politiciens verts organisent leur marketing sur la peur : peur du nucléaire, peur alimentaire, peur du réchauffement climatique, en ciblant tout particulièrement les jeunes. Ils gagnent à leur cause journalistes, enseignants, artistes, et donc les opinions publiques. Ils obtiennent des gouvernements les subventions et les interdictions qui vont favoriser renouvelables et bio. Dans les deux cas, des groupes capitalistes privés internationaux repèrent très vite des possibilités de rentes, et investissent massivement dans les renouvelables, ou dans le gaz, indispensable palliatif à l’intermittence des renouvelables. Dans le bio, ce sont les grands groupes agroalimentaires (Danone, PepsiCo, etc.) et les financiers (Niel et Pigasse) qui mènent la danse.  Et c’est la grande distribution (par exemple Carrefour) qui écoule l’essentiel du bio. L’histoire de ces anti-capitalistes qui servent la soupe au grand capital ne manque pas de sel.

Mêmes mensonges – La propagande du renouvelable et du bio exagère, ou carrément invente, les méfaits de leurs ennemis et les bienfaits de leurs champions. L’électricité nucléaire est de loin le mode d’électricité qui rejette le moins de CO2  au kWh(encore moins que les renouvelables) : les écologistes ont réussi à persuader 78% des Français que « les centrales nucléaires contribuent à l’effet de serre » (« beaucoup » précisent 44% d’entre eux). En mars 2021, une bande dessinée intitulée Panique à Bure (un site d’enfouissement de déchets nucléaires), qui commence avec l’équation : Bure = Hiroshima = Fukushima, est distribuée à 40000 collégiens et lycéens de Meuse et de Haute Marne, avec l’accord bienveillant du rectorat. Il en va de même pour le bio. Ses militants répètent que les produits de l’agriculture traditionnelle contiennent beaucoup de résidus chimiques. Les tests de la très prudente Agence Européenne de Sécurité des Aliments montrent que 1,4% des échantillons de produits non-bioanalysés contiennent des résidus au-delà de la limite maximale autorisée. C’est peut-être trop, mais les mêmes tests effectués par la même Agence sur des échantillons de produits bio donnent exactement le même résultat. Les militants du bio affirment que les produits de l’agriculture traditionnelle ont mauvais goût. En réalité, dans les différents tests à l’aveugle réalisés, aucun consommateur ou dégustateur professionnel n’est capable de déceler des différences de goût entre un produit bio et un produit non bio. 

Les mensonges de la propagande prennent souvent des formes plus difficiles à repérer. Ils consistent à présenter des données vraies, mais incomplètes. On en donnera trois exemples, parmi cent. Les champions des renouvelables aiment à dire que telle ferme (entendez : usine) solaire produira l’électricité consommée par une ville, disons Angers, et les marchands d’électricité que celle qu’ils vendent est garantie « entièrement renouvelable ». Du fait de l’intermittence des renouvelables, cela est impossible – et donc mensonger. S’ils étaient alimentés en électricité seulement par ladite ferme, les Angevins ne regarderaient jamais la télévision les soirs d’hiver. Les défenseurs du bio présentent des études montrant que ceux qui mangent bio se portent mieux que ceux qui mangent non-bio. Mais ils oublient de préciser que ceux qui mangent bio sont également plus riches, ont une meilleure hygiène de vie, et des métiers physiquement moins éprouvants. Ce sont ces facteurs qui déterminent à la fois leur meilleure santé, et leur consommation de produits bio. Une autre étude « prouve » que le renouvelable rejette un peu moins de CO2 que le traditionnel en comparant des rejets de CO2 par hectare ; mais cette étude oublie de dire que le bio nécessite deux fois plus d’hectares pour la même production, et donc que les rejets par kilo produit (et mangé, car on mange des kilos de légumes ou de céréales, pas des hectares de terre) sont finalement plus élevés en bio. Pour être classiques, ces tours de passe-passe n’en sont pas moins efficaces.

Cette note n’apprendra rien sur les renouvelables aux spécialistes de l’énergie, et rien sur le bio aux spécialistes de l’alimentation. Elle veut seulement montrer comment, dans des domaines a priori assez différents, les mêmes causes produisent exactement les mêmes effets : la dynamique de l’idéologie l’emporte, et de loin, sur la réalité des faits.

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63 réflexions au sujet de « Énergies renouvelables et agriculture bio : même combat »

  1. Je reste toujours perplexe face à cette évidence si bien analysée ici. Comment se fait il que nos dirigeants et « sachants » continue dans le déni des réalités ? Ou alors c’est moi qui suis paranoïaque ?

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  2. Ping : « Énergies renouvelables et agriculture bio : même combat ». – Tankonla (la santé)

  3. Malheureusement la chape de plomb est tellement lourde que je ne vois pas de sortie possible. J’ai de plus en plus le sentiment d’habiter en Corée du Nord.
    Triste, effarant, lamentable.

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  4. Bonjour,
    Il y a un point pour lequel je n’ai jamais eu de réponse, c’est celui de l’intermittence, dont je ne comprends pas vraiment le problème.
    Supposons un pays qui a un besoin énergétique de 100/an. Ce pays jusque là utilise une énergie A non intermittente importée qui pèse sur sa balance commerciale et le rend fortement dépendant des pays producteurs. Ce pays décide d’investir pour alléger sa facture énergétique dans une énergie B qui n’aurait aucun inconvénient (pour les besoins de la démonstration) mis à part celui de l’intermittence. Cette énergie B serait 2 fois moins chère, n’aurait pas besoin de terres rares, pas d’impact visuel, etc… Mais aurait une intermittence qui ferait fluctuer sa production entre 0 et 30% des besoins du pays selon une fonction aléatoire liée au conditions de la météo. Donc les jours « sans » le pays serait dans la situation 100% énergie A (idem avant investissemnt), et les jours « avec », le pays serait dans la situation 70% énergie A et 30% énergie B.
    Si l’énergie B sans défaut et moins chère, se substitue aléatoirement à l’énergie B plus chère, quel est le problème ?
    Je connais tous les défauts des énergies « renouvelables » (coûts, recyclage, dépendances terres rares, impacts visuels, etc…), mais sur le seul inconvénient isolé de l’intermittence, je ne comprends pas le problème selon l’exemple ci-dessus, même s’il est construit pour les besoins de la démonstration et n’a à ce jour pas de réalité concrète.
    Merci éventuellement de m’éclairer.
    Dominique Crestey

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    • Le problème c’est que la production d’énergie est une industrie lourde. Les installations pour produire de l’énergie (A ou B) sont extrêmement complexes et coûteuses à construire et à entretenir. En panachant A et B on obtient peut être la même quantité d’énergie qu’avec A seulement, mais la facture par unité produite est beaucoup plus élevée.

      Qui paye la différence? Le consommateur et le contribuable. On appauvrit le pays.

      Si le prix à payer permet de se libérer d’une dépendance géopolitique pourquoi pas. Mais ce n’est absolument pas le cas en France. Les panneaux solaires et les éoliennes ne nous libèrent pas du pétrole ni du gaz. L’uranium n’est pas un problème vu les très faibles quantités nécessaires.

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      • Mon exemple est volontairement théorique et imaginaire, et vous ramenez à du concret (vous citez « France, panneau solaire, éolienne, pétrole, gaz, uranium, etc…) que je ne cite pas à dessein. Et vous objectez la question du retour sur investissement dans l’énergie B.
        Ok, alors disons que dans mon pays imaginaire il n’y a ni pétrole, ni uranium, ni vent, ni soleil, ni rien de ce que nous connaissons sur Terre, juste une énergie A non intermittente, et une B intermittente moins chère et dont le retour sur investissement est de 10ans pour fixer les choses.

        (P.S.: je suis pour le nucléaire, contre les éoliennes, etc . je veux juste comprendre, etc…)

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      • En gros mon petit exercice de pensée essaie de s’affranchir de tous les paramètres pour se concentrer sur l’unique intermittence. Alors si vous ramenez le problème au coût, ou au retour sur investissement, quand que je prends soin justement d’isoler la problématique de l’intermittence, c’est que vous allez dans mon sens: l’intermittence isolément n’est pas un problème en soit.

        Ce n’est pas l’intermittence de l’éolien qui est le problème, c’est son coût, son impact visuel, son retour sur investissement, son besoin en terres rares, etc… S’il coûtait zéro, demandait zéro d’investissement, ne nécessitait pas de terre rare, ne se voyait pas, etc, il faudrait le faire évidemment, en dépit de son intermittence. Je comprends tous les autres argument, mais pas l’intermittence, et jamais personne ne m’a donné d’explication satisfaisante.

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      • Cela me fait penser à un mien parent , qui travaille à l’AFD en Afrique.
        Alors que la politique/dogme de l’AFD c’est 100% énergie décarbonnée, il me confirme que les solutions énergétiques mises en place sont, forcèment, hybrides, par exemple solaire plus générateur (au diesel je suppose ?).
        L’économie de « carburant » est réelle par rapport à un 100% générateur.
        En revanche, l’investissement total, panneaux plus générateurs est bien évidemment supérieur.
        Progrès ?

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      • Encore une fois, je vous parle d’intermittence uniquement, et vous ramenez à une question d’investissement inopportun car trop coûteux. Vous répondez à coté et me confortez dans l’idée que ce n’est pas l’intermittence le problème, mais tous le reste : le retour sur investissement, coût d’exploitation, dépendance terres rares, etc.

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    • Les impasses de la présence obligée des énergies intermittentes sur un réseau ont été exposées ,débattues, depuis…20 ans
      cherchez :stabilité d’un réseau ,ingénieur Pellen
      où l’on comprend immédiatement des limites de l’exercice
      et où l’on constate que ,pour la France, les intermittentes se substituent au nucléaire, qui bien évidemment continue à tourner,
      Quant au rêve sous substances d’un réseau 100% renouvelables intermittents,ElHiero aurait du depuis longtemps reléguer ces idioties aux poubelles

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      • L’intermittence n’est pas une abstraction que l’on peut étudier en dehors de ses conséquences. Il faut examiner le problème dans son ensemble sinon il est impossible de répondre à la question.

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      • il n’est nullement nécessaire d’étudier le problème dans son ensemble, il suffit de démontrer que les limites de stabilité d’un réseau sont fixées par l’addition forcée d’énergies intermittentes
        l’aspect économique est lui purement subjectif
        les gens qui ont bati des cathédrales se foutaient du retour sur investissement(dans le cas présent, l’analogie est très pertinente)
        Pour la France,la production base load est assurée par le nucléaire, et les énergies intermittentes étant incapables de rentrer dans les autres catégories de production, elles sont donc aussi classées en base, et viennent se substituer au nucléaire… cherchez l’erreur

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    • Dominique Crestey a dit : « Encore une fois, je vous parle d’intermittence uniquement, et vous ramenez à une question d’investissement inopportun car trop coûteux. »
      L’intermittence (et donc le caractère dépendant d’événements incontrôlables) oblige à disposer d’autres moyens de génération, qu’il faut construire, maintenir en condition opérationnelle et opérer dans deux buts : compenser les changements permanents de régime du générateur intermittent qui mettent en péril la stabilité du réseau, et compenser l’absence de production sur des périodes plus longues qui dépassent tous les moyens de stockage connus.
      La source intermittente et son secours indispensable ont nécessairement des coûts de production plus élevés par MWh que si son secours marchait en permanence.

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      • Merci.
        En effet la balance est à faire entre le coût généré par la gestion de l’intermittence, et les gains générés par la production intermittente. Ça doit être assez complexe comme démonstration, d’autant que les technologies évoluent, et leurs coûts aussi. Donc ces démonstrations ont un caractère éphémère.

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    • Dominique Crestey
      Si j’ai bien compris votre expérience de pensée (votre premier message), vous supposez qu’on peut disposer de deux sources d’énergie possibles.
      1/ une source d’énergie A :
      -importée,
      -à prix unique et invariable,
      -inépuisable,
      -disponible à tout moment,
      Et ceci quelles que soient les circonstances extérieures, les quantités prélevées, les durées des prélèvements, l’intermittence des prélèvements.
      2/ une source d’énergie B
      -de production domestique,
      -à prix toujours inférieur au prix de A,
      -intermittente,
      -aléatoire,
      -(à titre facultatif) fatale car non stockable.
      Mais même si A et B remplissaient toutes ces conditions, plusieurs questions se poseraient :
      1/ Le commerce extérieur. Le bilan exact de la part importée surtout dans le cas B.
      2/ Les prix. Le prix A est indiscutable, puisque le fournisseur étranger est supposé s’y être engagé sans conditions : s’il vend à perte, c’est son affaire. Il n’en va pas de même du prix B, qui doit être évalué de façon honnête et complète : amortissement des investissements, subventions visibles ou occultes, frais de raccordement au réseau, taxations spécifiques, etc.
      En matière d’eau, un agriculteur par exemple pourrait se trouver devant ce choix : solution A, prélèvement dans un fleuve moyennant un droit d’eau ; solution B, récupération occasionnelle des eaux de pluie sur son lopin. Il saurait bien faire ses comptes.
      En matière d’électricité, il faudrait trouver un fournisseur extérieur de A particulièrement complaisant. Sinon, il manque un premier terme à la comparaison, et celle-ci tombe du même coup.
      Tant pis si j’ai écrit des bêtises.
      Bien à vous
      MD

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    • Vous oubliez la clé de voûte de l’industrie =>
      Si durant 30% du temps vous remplacez À par B, alors que fait A pendant ce temps la..?
      Vous mettez les conducteurs au chômage partiel ? Vous figez les frais fixes et les amortissements ? Vous demandez des compensations à l’État ??
      Impossible !… Vous comprenez que ça ne tient pas au réel si vous souhaitez avoir toujours la même disponibilité instantanée.
      C’est d’ailleurs pourquoi EdF annonce des potentielles coupures quand la demande est « soit-disant » forte. Car on est actuellement déjà plus capable de fournir instantanément la même demande que celle qu’on assurait en 2000.

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  5. «  » » » » les écologistes ont réussi à persuader 78% des Français que « les centrales nucléaires contribuent à l’effet de serre » » » » » » » » » »
    Normal , vous avez vu toute la fumée qui sort des centrales nucléaires

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  6. Et pour résumer, avec du bon sens, sans prétention :
    Pour l’énergie, le meilleur choix est le mix énergétique les plus « intelligent », c’est à dire prenant en compte les réalités géographiques, physiques, sociales et économiques de chaque région ou pays.
    Pour l’agriculture, une agriculture dite « raisonnée », c’est à dire où l’utilisation d’intrants de phytosanitaires de mécanisation est faite « juste comme il faut » apparait comme une solution adéquate.
    Bien sur, le bon sens étant la chose la mieux partagée du monde… (lol ?)

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  7. « Mêmes illusions, mêmes surcoûts, mêmes acteurs, mêmes mensonges », on pourrait appliquer cette même trame à bien d’autres domaines comme par exemple les transports décarbonnés … En fait, l’écologisme est totalitaire notamment parce qu’il prétend donner une marche à suivre dans TOUT ce qui touche aux activités humaines. Même cette pandémie serait causée par un manque d’écologie, pour dire…

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    • Mais j’apprécie vos articles surtout parce qu’ils montrent la régressivité des mesures mises en place qui pèsent sur les plus pauvres. Ma mère, avec son minimum retraite, paie sa pompe à chaleur obligatoire à crédit (loin des 1€ qu’on voit à la TV hein). Je vois dans quel état cela me met et j’imagine que je ne suis pas seul. Le retour de baton sera terrible. Il faut juste que la prise de conscience se fasse et, quand ils ciblent le portefeuille des plus pauvres, ça peut aller très vite.

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  8. Une énergie dite « intermittente » ne produit pas de courant lorsqu’il y en a besoin, la nuit, l’hiver, etc. Il faut donc une énergie sûre et que l’on peut produire à la demande. C’est le cas des énergies nucléaire et par combustion de pétrole ou de gaz. Nous sommes équipés en nucléaire, qui produit moins cher et qui doit suppléer le manque d’énergie les nuits d’hiver. Autant donc utiliser tout le temps le nucléaire. Les énergies renouvelables ne servent donc qu’à satisfaire l’écologisme. Par ailleurs, les tours de refroidissement proches des centrales ne rejettent pas de CO2 mais de la vapeur d’eau. Les photos de ces tours illustrent souvent les propagandes anti-pollution, c’est du mensonge pur. On utilise le même mensonge en photographiant le pot d’échappement d’une voiture démarrée à froid, qui rejette donc de la vapeur d’eau en condensation, pour démontrer la pollution par les moteurs thermiques (un moteur dit « thermique » ne marche bien que lorsqu’il est chaud, selon sa définition!).

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  9. Bravo pour ce genre d’article qu’on aimerait bien voir dans les publications mainstream et dans la bouche de nos responsables politiques quelles que soient leurs orientations.

    Une petite coquille qui prête à confusion :

    1,4% des échantillons de produits non-bioanalysés

    Il manque un espace entre bio et analysés…

    M. Crestey lorsque vous demandez

    Ok, alors disons que dans mon pays imaginaire il n’y a ni pétrole, ni uranium, ni vent, ni soleil, ni rien de ce que nous connaissons sur Terre, juste une énergie A non intermittente, et une B intermittente moins chère et dont le retour sur investissement est de 10ans pour fixer les choses.

    Il y a un souci dés le départ, vos prémisses sont fausses et ne représentent pas la réalité.
    – B n’est pas moins chère au kWh produit.
    – A et B ne se stockent pas, et même si B est « gratuit », vous ne pouvez donc le mettre de côté pour plus tard pour compenser l’intermittence.
    – De plus, lorsque B est intermittent, il l’est sur l’ensemble du secteur concerné, à moins que vous ne précisiez le contraire dans votre raisonnement, augmenter la production de B ne sert à rien, vous en aurez toujours trop ou pas du tout.

    Ceci dit vous pouvez parfaitement appliquer votre raisonnement tel quel pour vendre B, cela s’appelle un sophisme, c’est régulièrement utilisé par les partisans de la Développitude et du Renouvelab’…

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    • Je suis d’accord avec vous : « Mes prémisses sont fausses et ne représentent pas la réalité » C’est moi-même qui le dit : c’est un exercice de pensée qui fait l’hypothèse que B est moins chère au kwh produit. Mais vous refusez de faire cet exercice en ramenant toujours à des choses existantes.

      – B n’est ni l’éolien ni le solaire dans mon exercice, B est moins chère au kwh produit par hypothèse du raisonnement. Je sais bien que ce n’est le cas d’aucune énergie renouvelable sur Terre. (C ‘est un exercice de pensée)
      – A et B ne se stockent pas. On s’en fiche. Il s’agit de 2 flux. Et quand le flux gratuit de B survient, il permet de réduire celui de A coûteux. (C’est une exercice de pensée)
      – Le 3ème point je ne comprends pas.

      C’est ça que vous ne comprenez. Je ne cherche pas du tout à vendre de l’éolien, ou du solaire, bien au contraire. J’en suis un farouche adversaire. Mais adversaire pour des raisons que je comprends et que j’expose devant mon entourage. Ces raisons sont coût, impacts visuel, dépendance terres rare, recyclage, etc. Mais l’intermittence, je ne comprends pas. À moins que l’exploitant soit assez stupide pour mettre un pourcentage d’intermittent telle, que des situations de black out soient possibles. Ce qui nous pend au nez en effet aujourd’hui.

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      • Et d’ailleurs nous sommes tous bien contents de profiter en hiver d’une énergie intermittente (et gratuite) : Le flux solaire qui rentre par la fenêtre et qui réchauffe notre maison quand il fait 0°C l’hiver. C’est un flux d’énergie totalement incontrôlable qui réduit notre facture de chauffage. Doit-on fermer les volets sous prétexte qu’il est intermittent ?
        La chaudière réduit automatiquement sa production quand les rayons rentrent dans la maison, et notre facture s’en trouve allégée. Nous sommes tous des consommateurs de cette énergie renouvelable intermittente (et gratuite).
        Donc vous voyez bien qu’il n’y a pas de problème particulier avec l’intermittence. Ce qui pose problème, c’est le coût (du solaire, de l’éolien). Quand c’est gratuit (comme ici, le soleil qui rentre dans la maison), tout le monde s’en accommode. Personne ne ferme les volets !

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      • mais oui, mais oui
        et comme vous chauffez au bois, vous arrêtez votre feu quand il y a du soleil?
        car bien entendu, une centrale nucléaire, une centrale charbon, fioul, ça s’arrête et redémarre à la demande c’est bien connu
        une fois pour toutes, ce genre d’idioties coûteuses ne sert strictement à rien, sinon à donner bonne conscience aux idiots utiles des vrp en poele à frire

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      • Je vais en rester là car je pense que vous me prenez pour une défenseur de l’éolien et ça m’agace, car ce n’est pas le cas. Merci pour nos échanges.
        (sinon oui les centrales à flamme sont là pour réguler les fluctuations du réseau, et ce, bien avant l’avènement de cette imposture climatique)
        Amitiés. Dominique

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      • Et la stabilité du réseau? Elle a un coût. Qui l’assure?
        Actuellement, c’est le nucléaire. Enlevez des réacteurs, ce sont des rotors de plusieurs dizaines de tonnes qui manquent à l’appel.
        Votre exemple n’est pas du tout réaliste.
        En plus, A vous vendra son énergie bien plus cher, car il devra refourguer ce qu’il n’a pu vous livrer. Sinon, il fera faillite, et vous pourrez faire à manger froid et vous éclairer à la bougie 70% du temps. Ou importer de l’énergie C, du gaz qui pollue quand même et n’est pas gratuit. Et vous n’êtes plus libres.

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      • En effet mon exemple n’est pas réaliste, et je le revendique. Car comme je disais c’est un exercice de pensée qui considère une énergie non intermittente plus chère qu’une autre énergie intermittente, histoire de voir si c’est l’intermittence qui est un problème ou le coût.

        Et tout le monde ici me sort de cet exercice de pensée en me rappelant que le nucléaire est moins cher que l’éolien. Merci je suis au courant, et j’abdique.

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      • Votre source intermittente (non réglable à la demande) ne peut pas être moins chère à l’unité produite, précisément parce que sa production n’est pas comparable à celle de la source commandable à la demande. Une fois que l’on ajoute les coûts pour assurer les services indispensables (équilibre consommation production, stabilisation de fréquence, inertie) l’avantage que vous imaginez disparaît et est remplacé par un désavantage qui croît au fur et à mesure que l’on incorpore plus « d’intermittence » dans le réseau. On observe cela partout où on a essayé d’incorporer beaucoup de génération « intermittente » (Australie du Sud, Danemark, Allemagne, Californie…).

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      • Je n’ai pas évoqué l’éolien, je suis resté dans votre épure.
        – ok, supposons B moins chère.
        – Vous parlez d’énergie électrique si je ne me trompe pas ; elle ne se stocke pas. L’énergie n’est pas un flux, la puissance si.
        – quand vous supposez que B est intermittent, vous ne précisez pas si TOUS les B sont intermittents en même temps ou si chaque source de B l’est indépendamment de l’autre. Ca change tout.

        Si vous me dites, « je dispose de sources de puissances intermittentes indépendantes et bon marché » alors là oui, ca marche, on en met plein partout et hop : on jette les sources permanentes et couteuses.

        Seulement, je me demande à quoi sert l’exercice…

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      • À quoi sert l’exercice ? C’est pour montrer que l’intermittence en soi n’est pas un problème. C’est son coût le problème. Si le coût tout compris de l’énergie d’un système mixte intermittent/ non-intermittent est moins élevé que celui d’un système non-intermittent seul, alors l’intermittent devient souhaitable. Il n’est pas par nature indésirable, c’est juste ça mon propos.
        Mais si le fait de rajouter de l’intermittent rend le système mixte plus coûteux, il faut l’abandonner évidemment.

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      • C’est son coût le problème.

        C’est donc un bidule de millionnaire, non?

        Il n’est pas par nature indésirable

        C’est évident, non? Mais n’oubliez pas une chose : l’économie, le réalisme, la réalité. La stabilité a aussi un coût, accepteriez vous de travailler gratuitement?

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      • « La stabilité a aussi un coût, accepteriez vous de travailler gratuitement? »
        C’est un peu hors sujet, mais bon. Puisque vous posez la question: travailler dans une assoc est un travail gratuit parfois très prenant que je fais parfois, comme beaucoup de gens, et notamment à l’association des climato-réaliste, mais aussi dans mon club de tennis et ailleurs, pas vous?

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  10. Pour être plus précis, vous devriez donc dire : on n’a pas de problème avec l’intermittence gratuite. Mais l’intermittence gratuite (à part celle que vous venez d’exposer) n’existe jamais dans le monde réel.

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    • Non, je dirais qu’il n’y pas de problème avec l’énergie intermittente, du moment que le coût globale de l’énergie intermittente + non intermittente, est inférieure au coût globale de l’énergie équivalente non intermittente, tous paramètres pris en comptes (maintenance, coûts d’exploitation, etc…), et du moment que la continuité de service de l’ensemble est assurée.

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      • Non, de fait, partout dans le monde, le MWh intermittent compensé par des services suffisants pour le rendre utilisable dans un réseau de distribution électrique est plus cher que celui des unités commandables à la demande. On vous a expliqué à plusieurs reprises pourquoi.

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  11. L’autre question à laquelle je n’ai pas de réponse concernant l’éolien, c’est comment se fait-il que ce soit la Chine qui ait la plus importante production éolienne (400TWh), et la forte progression (devant les États-Unis, et l’Allemagne).
    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne#Puissance_install%C3%A9e_et_production
    Donc les chinois ont une volonté farouche d’investir la dedans. Je ne pense pas qu’ils le fassent pour les beaux yeux de Nicolas Hulot, ou ceux que je préfère de Marion Cotillard. Et ils n’ont pas trop de mouvements altermondialistes non plus qui pousse par là. Donc je m’interroge et suis preneur d’éléments de réponse à cette question. Les chinois savent à priori compter. Alors pourquoi le font-ils, à une telle échelle ?

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      • Je n’ai lu que le dernier. C’est en contradiction avec le graphe wiki que je montre (qui a raison ?). On sait bien que la Chine a un besoin cruel d’énergie, se fout complètement du green deal, et développement massivement toutes les énergies. Mais pourquoi aussi l’éolien si ça marche si mal vu que Greta n’est pas allé leur casser les couilles. C’est ça ma question. (et une phrase qui accompagne les liens c’est toujours apprécié…).
        Et je ne ne défends pas l’éolien, je me fais juste l’avocat du diable, je me suis même demandé s’ils ne faisaient pas ça uniquement pour pouvoir nous les vendre comme pour les batteries de voiture.

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    • ils ne feraient pas ça tout de même?
      bon, ils ont construit la majorité de leurs barrages avec les fonds du protocole de Kyoto, dont ils ont de façon très malicieuse capté 70 %, mais là…
      en plus, leurs champs d’éoliennes se trouvent à des milliers de kms des centres de consommation,
      mais si cela peut faire plaisir à la clique en charge à la maison blanche

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    • Au niveau actuel de la pénétration de l’éolien en Chine (6% de la production d’énergie) son caractère fatal (dépendant de circonstances incontrôlables telles que la météo) est facilement compensé par le parc commandable existant. Les coûts des services (inertie, contrôle de fréquence…) lui sont rendus gratuitement. L’éolien chinois fonctionne encore comme passager clandestin dans le réseau électrique.

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      • Et il est destiné à rester clandestin. Quand je préparais des schémas de « Reprise » dans le cadre de travaux sur des réseaux haute tension, jamais on ne tenait compte de cette production aléatoire pouvant s’évanouir le jour J. Et encore nous étions gentils, on était en droit d’autoritairement d’éteindre cette production qui ne débitait plus sur son réseau dédié. On avait tellement de choses à faire que de faire ça en plus, c’était galère. Sauf dans le cadre de travaux aériens sous tension qui exigent de modifier les protections de ces systèmes. Quand on aligne toutes les contraintes qui en découlent, on a vite fait le tour de ce que ça apporte à un réseau électrique, tout ça pour une production anecdotique quant à maintenir un réseau « debout » les jours de grand froid…

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  12. Raisonner en coût total est difficile, notamment quand la part « capital » et « démantèlement » est difficile à évaluer et très différente. Le coût marginal (que le carburant et le personnel) apporte un autre éclairage .

    Dominique Crestey peut avoir raison en Allemagne où le coût marginal des éoliennes (30€ par Mwh pour l’entretien, c’est pas zéro, ce n’est pas le soleil, et il faut compter le coût du local-bocal) est inférieur au coût marginal du Mwh charbon ou gaz (40-50€ par Mwh) , mais pas en France où le coût marginal du nucléaire est inférieur à 10€, certains disent 5€.

    Imposer de récupérer le courant lointain des éoliennes dispersées (coût en capital lignes de transport souvent oublié) pour économiser le coût du combustible est défendable en Allemagne, pas en France (tant qu' » »ils » » n’ont pas tué notre nucléaire) .

    Par contre en le rachetant à 60 € du Mwh on fait gagner de l’argent aux Eoliens et on leur donne des « moyens » . Ne pas oublier que l’Eolien a démarré AVANT les fossiles de shistes , d’où la reprise à 60€ qui était avantageuse quand le baril coûtait plus de 100 € le baril.

    Les humains ne cessent d’améliorer les tech quand le prix de marché est stable. Les shistes n’auraient pas pu démarrer si l’OPEP n’avait pas laissé le baril au dessus de 100€ pendant plusieurs années. Le coût marginal des meilleurs barils de shiste serait descendu sous les 20€ ce qui oblige les majors pétroliers à ne pas reconstituer les gisements pour que , malgré les shistes, l’équilibre du marché mondial soit au dessus de 60 € ou « mieux-pire ». Mais les shistes sont peut être tellement abondants que l’équilibre du marché au dessus de 60€ pourrait ne pas arriver avant plusieurs années. D’où la déprime des cours de bourse des majors.

    Sans le dire, les promoteurs de l’hydrogène espèrent en produire avec l’électricité nucléaire marginale et faire de l’énergie stockable sous les 50 € le Mwh malgré le faible rendement (Lire Furfari) <30% du détour par l'hydrogène. Mais moins avantageux avec l'éolien car cela fera plus de 90€ le Mwh.

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  13. en dehors de toutes autres considérations, économiques, paysagères,perte de valeur du foncier, problèmes de santé, jamais cette filière n’aurait du être promotionnée,à nos frais en plus

    https://www.sauvonsleclimat.org/fr/base-documentaire/eolien-et-systeme-de-production-delectricite

    techniquement, l’équation est impossible à résoudre,restent les incantations, les VRP en snakeoil,et le sourire de Greta

    notez que cet article n’est pas récent, et que depuis la situation n’a fait qu’empirer

    parfois ..ons’demande…

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  14. A Dominique Crestey
    Le problème, à mon avis, c’est que, pour la France du moins, le coût du combustible nucléaire est pratiquement nul (tout comme le coût du vent et du soleil d’ailleurs), seuls interviennent les coûts fixes « remboursement des emprunts, salaires,entretien ». Pour un raisonnement « simple » et même simpliste, on peut dire qu’à la fin de l’année, le pays doit débourser » Xa € » , pour l’énergie A dans le premier cas, et « Xa + Xb € » dans le cas A+B, pour le même service rendu ! Dans le cas où le combustible est produit sur place à faible coût (exemple: lignite en Allemagne), le raisonnement reste valable, par contre, bien sûr il ne tient pas pour un pays comme l’Italie

    NB: dans ma carrière, j’ai travaillé sur un projet avec EDF qui consistait à faire du suivi de charge avec les centrales nucléaires en conservant une allure constante du réacteur, mais en by-passant la turbine par un débit de vapeur plus ou moins important. Le projet n’a pas été retenu, EDF ayant finalement préféré moduler l’allure des réacteurs et conserver quelques centrales fossiles pour un réglage fin

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  15. Vous oubliez la clé de voûte de l’industrie =>
    Si durant 30% du temps vous remplacez À par B, alors que fait A pendant ce temps la..?
    Vous mettez les conducteurs au chômage partiel ? Vous figez les frais fixes et les amortissements ? Vous demandez des compensations à l’État ??
    Impossible !… Vous comprenez que ça ne tient pas au réel si vous souhaitez avoir toujours la même disponibilité instantanée.
    C’est d’ailleurs pourquoi EdF annonce des potentielles coupures quand la demande est « soit-disant » forte. Car on est actuellement déjà plus capable de fournir instantanément la même demande que celle qu’on assurait en 2000.

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    • « Que fait A pendant ce temps là ? »
      Je ne sais pas. Ça dépend de la nature de A. Si A est un barrage hydroélectrique par exemple, A fait ce que fait un barrage quand on ferme les vannes. Il faudrait demander à un exploitant de barrage, il répondra mieux que moi.

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      • Pour répondre plus sérieusement, la question est complexe je pense. La réponse est que si le coût engendré par le caractère intermittent dans un mix énergétique multiple est supérieur aux gains de l’énergie intermittente produite, alors en effet il ne faut pas le faire. Et je pense en effet que c’est le cas, mais que la complexité est telle qu’on peut démontrer tout et son contraire.
        Et c’est là où nos adversaire se régalent, car ils utilisent cette complexité pour démontrer ce qu’ils veulent face aux foules ignorantes, et nous ne savons pas démontrer clairement qu’ils ont tort. Mes différents échanges sur ce blog m’en ont convaincu.

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  16. Et si on revenait à l’article de Remy Prudhomme ! Effectivement tous les arguments sur ces deux filières majeures sont connus de la plupart des lecteurs de ce blog. Mais l’idée de les mettre en perspective et en parallèle est lumineuse. Il illustre bien le mécanisme qui fait que des minorités activistes imposent petit à petit leur vision, par la manipulation des masses « globalement réceptives » et de leurs « représentants ».

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  17. Sur l’électricité intermittente : à l’attention de Dominique Crestey

    A l’attention de monsieur Dominique Crestey.

    Vous vous interrogez sur les raisons qui font que l’électricité dite renouvelable pose problème.

    La raison n’est ni économique ni financière. Elle est tout bêtement physique et repose sur une compréhension généralement erronée de ce qu’est l’électricité.

    La plupart des gens se représentent un réseau électrique comme un ensemble de tuyaux qui transportent de l’énergie issue de différentes sources (centrale, éolienne, barrage, panneau solaire, ..) vers des équipements qui l’utilisent (résistances électriques, moteurs, batteries, …)

    Cette image est profondément fausse et induit des croyances infondées.
    La réalité est que l’électricité n’est pas un vecteur d’énergie mais de puissance. C’est toute la différence entre la vitesse d’un véhicule et la distance qu’il parcourt.

    Dans un réseau électrique, à tout moment, la puissance générée doit être égale à la puissance consommée. La puissance ne se stocke pas : ce que l’on peut stocker c’est l’énergie, sous diverses formes. La puissance transportée par le réseau doit être transformée en énergie sous une forme stockable.

    Le problème de l’électricité intermittente est qu’il n’y a pas aujourd’hui de solution pratique et économique pour effectuer ce stockage. Les solutions telles que le STEP dans les barrages et les batteries sont impraticables à grande échelle.

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    • Bonjour Monsieur,
      Je connais la différence entre puissance et énergie. L’une est la dérivée de l’autre par rapport au temps, et comme vous dites, c’est bien la problématique de rendre égale à tout instant la puissance demandée à celle produite, qui est indémerdable et que les instances de régulation doivent néanmoins démerder depuis que le réseau existe. Je connais un peu tout ça. Et même si je n’en connais pas toutes les finesses, j’en appréhende bien la complexité, je pense. Mais justement, par rapport aux énergies renouvelables, ce n’est pas moi qu’il faut convaincre car je le suis déjà. Ce sont les masses de gens que cette complexité rend très facile à manipuler. C’est ça mon message: Pas me convaincre moi, mais les autres. Et je pense que l’effort de pédagogie envers ces foules ignorantes, nous le faisons très mal, et ne parvenons pas à endiguer l’effort inverse de désinformation de ces mêmes foules par nos adversaires. Dans la même idée d’être synthétique et concis, nous devrions porter nos efforts pédagogique sur l’énergie, à l’équivalent des fiches climats de l’association qui se trouvent ici https://www.climato-realistes.fr/dix-fiches-climat-pour-aider-a-diffuser-les-arguments-des-climato-realistes/. À défaut, nos adversaires nous laminent avec des arguments simplistes mais terriblement efficaces basés sur l’émotion.
      Déjà pour reprendre vos explications, il y a plus explicite: Il faut voir le réseau comme une grille reliée avec une multitude d’entités qui poussent et d’autres qui tirent. Celles qui poussent sont les producteurs gros et petits : centrales thermiques, nucléaire, les barrages, les éoliennes, etc … Celles qui tirent sont les consommateurs de toutes tailles aussi : les usines, les particuliers, les bâtiments, les hôpitaux, etc… Et à tout instant, la tâche du régulateur est en effet de rendre égale la pression de ceux qui poussent et celle de ceux qui tirent. C’est la meilleure image que j’ai trouvée pour expliquer ça à mon entourage.
      Ensuite, cette problématique de régulation ne date pas des énergies renouvelables. Elle a toujours été. Les énergies renouvelables ne font que rendre un peu plus indémerdable ce qui l’était déjà dès la naissance du réseau. Ça aussi on peut l’expliquer aux gens. En effet le coté erratique de la demande, vaut largement sinon beaucoup plus, celui de la production des énergies renouvelables. Un réseau sans énergie renouvelable n’est pas exempt de problématique aigu de régulation. Un hiver rigoureux avec des pointes à -20°C suffit à s’en convaincre. Alors inutile de rajouter de la difficulté au régulateur avec les ENRs. Ça rend l’ensemble du système plus fragile, plus coûteux, moins robuste, et moins autonomes (dépendants des autres pays). C’est connement ça qu’il faut expliquer aux gens.
      Amitiés, Dominique

      P.S.1 : Il y a néanmoins des exemples pour lesquels les ENRs sont relativement en phase avec la demande: C’est le photovoltaïque et les clim. En cas de canicule, le réseau est sollicité par les clim, et le soleil vient à point nommé pour satisfaire la demande. Mais je pense que c’est anecdotique, et ne remet pas en question l’analyse sur les ENR.
      P.S.2 : L’ensemble du raisonnement s’effondre le jour où nous trouvons le moyen de stocker l’énergie à grande échelle, ce qui n’est à priori pas pour demain.

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      • Il faut saluer l’extraordinaire habileté marketing du cornichon vert
        Des slogans simplistes,ayant toute l’apparence de vérités, du genre le vent n’envoie pas de factures,répétés ,martelés enboucle, qui sont devenus des axiomes
        Bien sur, la réalité est complexe, il suffit de demander au quidam, l’explication de l’effet de serre, pourtant, qui ira en contester « l’évidence »
        Mais le plus inquiétant,c’est que ce mouvement a bien du être initié,orchestré par des gens qui y ont un intérêt
        Qui sont-ils?
        On se pose les mêmes questions pour le covid

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  18. Bonjour, je crains qu’il n’y ait même pas de chef d’orchestre. Et que ce soit même ce fait qui rend la tâche si ardue. Comment combattre un ennemi à la fois invisible et partout présent. Quand il n’y a que quelque fous au milieu de personnes sensées, on les repère facilement et on les isole. Mais si on n’est que quelques personnes sensées au milieu d’une population entière atteinte d’une folie collective, à qui s’en prendre ?
    Qui a intérêt à tous ça ? : plusieurs catégories de gens.

    – Les politiques : Je suis vert moi aussi votez pour moi (exemple Macron avec la CCC, ou Sarco avec le grenelle).
    – Les scientifiques : « Je cherche des crédits pour mes recherches sur le RCA »
    – Les journalistes : « Je dois affoler les gens pour faire de l’audimat, Vive le RCA »
    – Les activistes : « Je veux sauver le monde, décroissons. »
    – La haute finance mondiale : « Vous voulez sauvez la planète, ça vous fera 90000 milliard de dollars (chiffrage ONU), alors venez emprunter plein de sous pas chers »
    Et enfin pour ce qui nous intéresse ici,
    – Les industriels : faisons une rupture technologique, éoliennes, voitures électrique, panneaux solaires, achetez moi tout ça, et vous sauverez la planète.

    Tous ces gens se tiennent par la barbichette, les intérêts sont multiples et diffus. C’est assez bien décrit là : http://www.pensee-unique.fr/pourquoi.html

    Comment lutter contre ça ? franchement je ne sais pas. À part espérer que les températures redescendent toutes seules rapidement (minimum d’Eddy). Mais bon, personne n’a su faire de prévision jusque là alors je n’ai que peu d’espoir, mais un peu quand même.

    Amitiés
    Dominique

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  19. Ping : La dictature verte, aux manettes dans tous les domaines | Quelques cailloux de ma ruette...

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