par Rémy Prud’homme.
Le drame des vaccins contre la-covid 19 se joue en trois actes. Le premier acte concernait la mise au point des vaccins ; il a été très bien joué. Le dernier se rapporte au transport et à l’inoculation des vaccins ; c’est le plus facile, même si la qualité du jeu a laissé, et continue de laisser, à désirer en France. Le deuxième acte, qui nous intéresse ici, est celui de la production des vaccins par les firmes pharmaceutiques, et plus précisément de la distribution dans le temps de cette production. Cette distribution dans le temps dépend directement de la politique d’achat des vaccins par les gouvernements, et en particulier des prix offerts et négociés. Les prix offerts par l’Union Européenne ont été des prix constants : le prix de la dose livrée en mars est le même que le prix de la dose livrée en octobre. Ce qui est payé est le nombre total de doses à livrer multiplié par ce prix unique. Grave erreur.
Il est en effet facile de comprendre que l’utilité sociale du vaccin de mars est plus grande, bien plus grande, que l’utilité sociale du vaccin d’octobre. Un citoyen vacciné seulement en octobre va contaminer d’autres citoyens en avril, mai, etc. – ce que ne fera pas (ou considérablement moins) le citoyen vacciné en mars. La contribution d’une dose de vaccin à l’immunité collective diminue avec le temps, et elle tend vers zéro. De plus, et peut-être surtout, la dose de mars réduit l’ampleur des divers confinements qui interviendront entre mars et octobre, et donc les coûts considérables que ces confinements engendrent. Du point de vue individuel, une dose est égale à une dose ; mais du point de vue collectif, une dose de mars vaut cent doses d’octobre. Il est absurde que la collectivité paye le même prix pour ces deux vaccins.
Les firmes peuvent techniquement produire davantage maintenant et moins demain. Certes cette translation dans le temps augmente leurs coûts. Elle nécessite des investissements initiaux plus importants (créer davantage d’usines), fonctionnant moins longtemps. Le prix fixe au cours du temps ne les incite aucunement à avoir un tel comportement. Un prix fixe plus élevé non plus. Nos dirigeants pensent qu’avec des menaces et des câlineries, ils vont obtenir des entreprises cette accélération. Ils se trompent.
L’outil le plus simple et le plus efficace pour inciter les firmes à produire maintenant plutôt que demain est le prix variable : très élevé pour les doses livrées en mars, déclinant au fil des mois, et faible au mois de d’octobre. Bref, un prix du vaccin aligné sur l’utilité sociale du vaccin. Telle est la conclusion, assez évidente du reste, à laquelle parviennent deux chercheurs allemands (Claudius Gros, un physicien de Francfort, et Daniel Gros, un économiste de EconPol) dans une étude d’EconPol. Ils montrent qu’un prix initialement très élevé (de l’ordre de 1000 euros par dose ou double dose), tendant rapidement vers zéro, minimiserait le coût total. Les firmes se dépêcheraient de produire vite pour profiter d’un prix de vente élevé. Le gain en diminution des pertes sanitaires et économiques serait bien plus élevé que le surcoût en achat des vaccins, surcoût qui reflète lui-même l’augmentation des coûts de production.
L’expérience d’Israel, qui a acheté ses vaccins très cher très tôt, confirme cette analyse. Mais en partie seulement, car la surenchère israélienne n’a pas servi à augmenter la production mondiale initiale de vaccins, mais seulement à assurer à Israel une part plus grande de cette production initiale. Le gain très réel d’Israel a été la contrepartie d’une perte du reste du globe.
L’Union Européenne engage actuellement une stratégie similaire, en se battant sur le front de la rétention des vaccins produits en Europe. Elle se trompe de cible. L’essentiel est l’impérieuse nécessité d’augmenter la production de vaccins très rapidement. Et offrir un prix d’achat initial très élevé aux firmes productrices est la meilleure façon d’y parvenir. L’urgence est d’augmenter la taille du gâteau des vaccins précocement disponibles, pas de se chamailler pour augmenter sa part du gâteau. Puisse les politiciens et les bureaucrates européens comprendre cela : est-ce trop leur demander ?
Article cohérent dans sa vision purement économiste. Une technologie nouvelle, déjà fortement pressée à la base, et certainement pas inoffensive, qu’on s’apprête à injecter à quelques milliards de personnes en bonne santé pour la plupart mérite à coup sûr un minimum de recul et de précaution. Votre conseil ne va pas dans ce sens, comme le montre Israël (et pour quel bénéfice, à ce jour?). Je ne suis donc pas sûr que le retard de la France dans sa campagne de vaccination soit la pire chose que ce gouvernement ait commis durant leur folie covidienne. Avec une équipe de gouvernants comme la nôtre, la maxime qui s’impose est au contraire : le plus dur mais le mieux est de ne rien faire.
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@ Jean LEVANT
Votre raisonnement pourrait se tenir si vous n’aviez pas tort sur l’essentiel, à savoir que, contrairement à ce que vous affirmez, la technologie n’est pas nouvelle ! En effet, les vaccins à ARN messager ont été découverts dans les années 90 et les premières applications de cette technique concernaient le cancer avec le premier essai clinique mené en 2002. De plus, depuis 2012 les premiers essais pré-cliniques ont déjà été conduits sur des agents infectieux.
Il y en a vraiment marre de se laisser intoxiquer par les sempiternels millénaristes qui se cachent impunément derrière le pseudo »principe de précaution ».
Enfin, votre argumentation promacronnienne est totalement insupportable : la vaccination est facultative et le gouvernement devrait avoir su s’organiser pour que tous ceux qui veulent se faire vacciner puisse le faire le plus rapidement possible. Avec nos beaux énarques, nous sommes encore parmi les derniers de la classe des pays occidentaux.
Tout le reste n’est que littérature …
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Le technologie n’est pas nouvelle mais il a eu des mauvaises surprises. Par ailleurs, on ne sait forcément rien à 5 ans des effets secondaires de la thérapie génique. Les personnes qui se font vacciner doivent aussi savoir que la phase 3 n’est pas terminée, on doit les mettre au courant. Enfin, l’ivermectine, molécule cette fois non politisée, est soutenue par un très grand nombre de publications indiquant une forte diminution de la mortalité avec effets secondaires particulièrement faibles et connus. Cette molécule aurait toutes les chances de régler le problème.
Pour toutes ces infos, vous trouverez des références.
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Calmez-vous. Tout le monde n’est pas de votre avis. J’aime beaucoup ce petit exposé remarquablement clair sur les différents vaccins anti covid :
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Je vous suivrai quand je serai libre d’acheter le médicament que j’estime bon pour ma santé, y compris les vaccins Indiens et Chinois. On en est loin : voir le coup du Remdesévir, du Bambalaba et autres.
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Les réalités économiques sont impitoyables. Dans la phase actuelle de montée en puissance des usines de production, il faut énormément de cash à mettre sur la table. Si ce cash est emprunté, il faudra le rembourser à une époque où l’on se trouvera surement avec un surinvestissement sur le dos et une concurrence féroce faisant laisser les prix. La piste de l’emprunt étant irréaliste, le cash ne peut venir que des bénéfices actuels et il faut donc laisser ces industries faire des bénéfices d’autant plus importants que l’on veut monter rapidement en puissance. Si l’on mégote ou pire encore si l’on fait planer la menace de spoliation des industriels, on ne peut qu’étouffer cette montée en puissance. Et pour les bonnes âmes révulsées par de possibles gros dividendes pour les actionnaires, il faut quand même souligner que l’essentiel du bénéfice va être mis dans l’investissement et non dans des distributions de dividendes. Seuls des étatistes forcenés peuvent croire qu’il serait mieux de capter ce bénéfice à la source (impôts, nationalisations…) et de laisser des bureaucrates éclairés choisir où il faudra le réinvestir !
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Cogitation rappelant celles concernant le principe de la tarification au coût marginal…
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les vaccins d’ocobre risquent en effet de ne pas valoir grand chose ,puisque des aujourd’hui il semble que l’efficacité de l’astrazeneka est à la ramasse sur le variant sudafricains.
Ce constat est reporté par le site des medecins français ,le JIM,financé en grande partie par les labos.
Sans doute pas une fake news..
https://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/le_variant_sud_africain_se_joue_du_vaccin_astrazeneca__186963/document_actu_med.phtml
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Bien vu en tout cas sur l’indexation du prix des doses. Ça ressemble a une vente au cadran comme pour le poisson ou les fleurs, plus on attends, plus le prix baisse. Si on attends trop, on achète rien. Maintenant, demander à un énarque de gérer en businessman ou en stratège imaginatif c’est un peu comme essayer d’apprendre le Monopoly à un chimpanzé…
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« Un citoyen vacciné seulement en octobre va contaminer d’autres citoyens en avril, mai, etc. – ce que ne fera pas (ou considérablement moins) le citoyen vacciné en mars. »
Je ne comprends pas pourquoi.
Quelqu’un peut-il me faire profiter de ses lumières ?
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Un an après le coup d’Etat du 16 mars 2020, les climato-réalistes n’auraient encore pas compris qu’il n’y a pas d’épidémie (voir le Réseau sentinelles) mais la mise en place d’une dictature mondiale ? Sidérant!
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Petite vidéo pour réveiller les climato-réalistes :
https://infovf.com/video/quel-cote-etiez-vous-quand-est-arrive–8689.html
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