Par MD.
1/ Introduction.
A la suite de l’article précédent, on aborde ici quelques aspects complémentaires de la période atypique que nous vivons. Les chiffres utilisés ci-après sont publiés par l’INSEE et concernent la mortalité générale sans distinction sur les causes de décès. On laisse ainsi de côté les controverses sur l’attribution des décès à la covid-19, les facteurs de confusion et les comorbidités, sans parler des autres causes spécifiques de décès imputables aux confinements et restrictions diverses.
2/ Mortalités quotidiennes comparées depuis 2015.
Les séries annuelles retracées ci-dessous vont du 1er mars au 28 (ou 29) février. C’est en effet à partir du 1er mars 2020, début avéré de l’épidémie en France, que l’INSEE a commencé à diffuser régulièrement l’état des décès quotidiens enregistrés en France métropolitaine et départements d’outre-mer. La barre verticale noire marque le 1er janvier des années. Les données sont brutes. En toute rigueur, on devrait les corriger de l’augmentation de la population, mais ceci ne changerait qu’imperceptiblement l’allure du graphique, qui n’est destiné qu’à donner une illustration.Le faisceau des années 2015 à 2019 est assez resserré entre avril et octobre. Il est au contraire très dispersé entre novembre et mars, période traditionnelle des grippes saisonnières.
Le graphique suivant permet de comparer la période 2020-2021 à la moyenne des cinq périodes précédentes (toujours en données brutes).La période 2020-2021 apparaît bien comme une exception. Les tous derniers chiffres en date sont qualifiés par l’INSEE de provisoires et sont traditionnellement sous-évalués. Il est toutefois possible que la mortalité de 2021 ait rejoint le peloton grippal vers le début du mois de mars.
3/ Années de vie « perdues ».
Il est utile de compléter le nombre de décès par le nombre d’« années de vie perdues ». Cette notion permet d’évaluer plus précisément les conséquences d’un phénomène donné (environnemental, pathologique, accidentel, etc). La méthode d’évaluation est la suivante.
-En premier lieu, on définit une situation fictive de référence où le phénomène étudié n’existerait pas.
-Ensuite, pour chaque âge ou tranche d’âge, on calcule l’excédent de décès, différence entre le nombre de décès observé et le nombre de décès dans la situation fictive de référence.
-Enfin, grâce aux tables d’espérance de vie, on sait combien d’années les personnes appartenant à une tranche d’âge donnée peuvent « espérer » vivre encore.
Si des personnes décèdent avant l’échéance, elles « perdent » le nombre d’années correspondant. Ce nombre d’années multiplié par l’excédent de décès donne le total des années de vie perdues par cette tranche d’âge.
4/ Cas de l’année 2020.
L’analyse est limitée à l’année civile 2020. On connaît par l’INSEE les nombres de décès par tranche d’âge. Pour évaluer le nombre d’années de vie « perdues » en 2020, il faut définir une situation de référence. Cette définition est délicate : on ignore ce qu’aurait été la mortalité en 2020 en l’absence de l’épidémie et de ses conséquences sociétales. Faute de mieux, la mortalité de l’année 2019 sera prise comme situation de référence : cette année est en effet la plus proche chronologiquement et elle a été relativement banale en termes de mortalité. Les chiffres des tableaux qui suivent, malgré leur précision, ne sont donc que des ordres de grandeur.
Les tranches d’âge sont celles utilisées par l’INSEE : les intervalles sont plus resserrés pour les âges élevés, les plus concernés par les épidémies saisonnières dont celle de la covid-19.
Les espérances de vie sont calculées à partir du barème Daubry © utilisé par les actuaires.On remarquera que les tranches d’âge inférieures à 50 ans ont au contraire « gagné » des années de vie. C’est pourquoi on a totalisé à part les tranches d’âge égales ou supérieures à 50 ans.
Au total, femmes et hommes de 50 ans et plus auraient totalisé 56 000 décès supplémentaires et perdu 459 000 années de vie, soit 8,2 années de vie perdues par personne. Le même calcul pour les 65 ans et plus donnerait 7,6 années perdues.
Enfin, on peut calculer l’âge moyen des décès excédentaires : il est de l’ordre de 85 ans.
5/ Cas de la sécurité routière.
L’article précédent avait déjà signalé que le nombre de victimes des accidents de la route avait sensiblement diminué entre 2019 et 2020. On peut donc effectuer un calcul analogue au précédent pour ces décès très spécifiques (qui sont évidemment inclus dans les chiffres précédents). On ne dispose des données de 2020 que pour la France métropolitaine et sans distinction entre les sexes. Par ailleurs, les tranches d’âge ne sont pas les mêmes que celles de l’INSEE. Le tableau ci-dessous n’est donc qu’indicatif.En définitive, avec 700 décès de moins et 24 000 années de vie « gagnées », l’influence de la diminution de la mortalité routière, quoique modeste par rapport à la mortalité générale, a été significative pour les tranches d’âge les plus jeunes.
5/ Remarque finale.
Ces quelques éléments apportent des éclairages complémentaires sur une année « pas comme les autres ». Il faudra attendre des données plus complètes en termes de causes de décès pour pouvoir faire le bilan de cet épisode inédit qui n’est d’ailleurs pas terminé. Tant qu’on y sera, on pourra aussi se demander ce que sont devenus les fameux « 48 000 » décès dus à « la pollution » ; mais ceci est une autre histoire.
En soustrayant 57 décès, on peut dire que la classe féminine de 0 à 24 ans n’est quasiment pas affectée par le COVID. Le beau sexe dit faible…
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On peut s’interroger sur les 238 décès de la classe 0-24 masculine.
Moins de drogues, moins d’accidents du travail (ahem), moins d’accidents de sport?
Pour la classe 25-49 ans, la situation semble bénéfique. Une compensatton se fera t-elle plus tard, par plus de suicides, plus de maladies dues à une alimentation moins équilibrés? De quoi creuser.
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Pour comparer les années il convient de prendre en compte l’augmentation naturelle de la mortalité en France, augmentation massive depuis quelques années du fait de l’arrivée aux âges critiques des boomers. En réalité, si l’on prend en compte cet accroissement quasi exponentiel de la mortalité, la surmortalité 2020 est très faible et ne concerne que les plus de 65 ans. Les videos de ce youtubeur statisticien sont excellentes : https://youtu.be/ufivMhlZ6Us
Cela ne signifie pas que le Covid n’a pas tué, mais ce qui est vraiment remarquable c’est que le Covid a remplacé les autres maladies respiratoires qui mettent fin à la vie de la plupart d’entre nous. Ces maladies ont régressé de manière spectaculaire en 2020, sans qu’on sache s’il s’agit d’une conséquence des distanciations et autres mesures barrières, ou d’un phénomène biologique de concurrence entre virus.
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Bravo pour la vidéo que vous signalez qui indique ce phénomène de « moisson » que je ne connaissais pas : c’est l’accumulation d’un ensemble de personnes fragiles qui sont plus susceptibles de décéder lors d’un épisode d’épidémie infectieuse respiratoire (grippe, Covid). C’est tout simplement qu’elles ont réussi à obtenir quelques années de plus que la moyenne pendant une période sans épidémie (ou épidémie importante) !
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à Aragorn
Cela peut être un effet parfaitement banal. Si deux causes de mortalité importantes (les affections respiratoires aiguës qui ne se réduisent pas au covid) s’attaquent à une population sensible, il suffit que l’une des deux soit très légèrement plus grave que l’autre pour qu’elle emporte la mise et moissonne la première tous les fragiles. Une très légère différence va ainsi être considérablement amplifiée et faire oublier la deuxième cause qui aurait moissonné la même population si elle n’avait pas été dépassé sur le fil par la première. En gros, l’affection qui frappe le plus vite masque celle qui est un peu plus lente mais au final la mortalité globale est quasiment la même.
Un autre exemple similaire, celui des irradiés d’Hiroshima. Alors que la radioactivité à elle-seule aurait pu tuer des quantités gigantesques de personnes, elle ne l’a pas fait car les effets mécaniques et thermiques ont tué les gens avant le rayonnement !
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Jean-Claude Barescut
Votre démonstration est particulièrement élégante et mériterait de plus amples développements. On trouve des application de ce phénomène de masquage ou d’émergence dans le domaine médical bien sûr, mais dans bien d’autres domaines (environnement, sensations etc.) ce qui rend les attributions souvent incertaines et ouvre la porte aux manipulations.
Cordialement
MD
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C’est effectivement un phénomène très général. Si on admet qu’une situation instable peut évoluer vers un autre état sous l’effet de la moindre perturbation, alors éliminer la première perturbation revient à laisser agir la deuxième etc…Il ne faut pas attacher trop d’importance à la perturbation (proverbe chinois bien connu : « quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »), ce qui compte c’est la solidité de l’état initial. S’il est instable, il finira bien par y avoir une petite perturbation qui le délogera de cet état.
On peut trouver aussi des exemples en économie : quand une entreprise fait faillite ce n’est pas forcément à cause de son dernier client qui n’a pas payé une petite facture. Le plus souvent c’est parce que cette entreprise n’était plus viable.
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Vous m’avez précédé : même avis que vous.
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Un autre calcul peut être fait en comparant les décès « déclarés » Covid par rapport à cet excès de mortalité INSEE !
Je l’avais fait pour mars – avril 2020, période de la première épidémie, et j’avais comparé à l’excès de mortalité 2020/moyenne 208-2019 : cela donnait 25.000 décès en excès comparés aux plus de 30.000 comptabilisés officiellement pour la même époque.
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moyenne 2008-2019?
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Pardon : 2018 – 2019…
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Bonjour,
Pour ma part j’aime bien l’approche de ce monsieur (chaîne YouTube) : https://www.youtube.com/channel/UCX6iYvJWGOQfGsFo2KSSm-w
Il part du principe que la population vieillit, notamment avec l’effet baby-boom, depuis quelques années, ce qui fait que le nombre de Français +65 ans est de plus en plus grand. Or le Covid-19 a pour cible principale les +65 ans, et une analyse de la mortalité ne peut pas faire l’impasse sur cela.
Ajouté à l’effet « moisson » (en gros, un hiver sur trois voit une mortalité plus importante que les précédentes, du fait de virus plus agressifs, qui « fauchent » les personnes âgées fragiles qui avaient été épargnées les deux années précédentes), il arrive à la conclusion que finalement, l’épidémie de Covid-19 n’est pas si méchante que cela. Selon son approche, la grippe de 2015 a été plus mortelle, ramenée à la population de +65 ans.
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Concernant les « 48 000 morts annuels dus à la pollution de l’air », il s’agit en fait d’une notion un peu spéciale puisque ce sont des « décès prématurés ».
Voyez l’utilité de cette géniale notion pour mettre en place une « zfe ».
https://www.montpellier3m.fr/les-zones-faibles-emissions
Je vous interdit de contester ces chiffres et même de les commenter.
Ils sont pertinents, indubitables et exacts, un point c’est tout.
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En parlant de décès liés au covid, je signale une information capitale sur une personnalité qui aurait pu faire sauver davantage de vies, si son protocole sanitaire avait été adopté par tous.
Je veux parler du Professeur Didier Raoult, qui fête aujourd’hui ses 69 ans.
Respect pour Monsieur Raoult !
Covidement vôtre. JEAN
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Je ne sais pas si son protocole sanitaire aurait sauvé davantage de vies (même s’il semble que les publications scientifiques aillent dans ce sens), mais ce qui est sûr c’est qu’il aura eu à tout instant beaucoup d’avance sur le conseil scientifique :
– L’épidémie de mars – avril est finie à Marseille (fin avril 2020) : début mai, l’excédent de mortalité en France est revenue A LA NORMALE
– Le remdesivir est inefficace et dangereux (mai 2020) : confirmé par l’OMS fin octobre
– L’étude du Lancet (Mehra) est foireuse : étude rétractée quelques jours après
– Les tests PCR devraient être homogénéisés en France à au maximum 35 CT (août 2020) : novembre 2020, on apprend qu’il y a 40% de faux positifs liés à des amplifications de 40/45 CT par les labos
– L’apparition des premiers variants et la probabilité de la saisonnalité de l’épidémie (fin août 2020) : tous les professeurs affidés à la DGS lui rient au nez et Delfraissy fait un témoignage devant une commission sénatoriale disant que les variants n’existent pas. De décembre 2020 jusqu’à aujourd’hui, ON NE PARLE QUE DES VARIANTS !
– L’IHU (pas seulement Raoult) ne cesse de répéter début 2021 qu’il existe des TRAITEMENTS, en citant nommément bien sûr la combinaison HCQ/Azythromicine, mais aussi l’Ivermectine, le Zinc, etc… : ces traitements sont largement utilisés dans beaucoup de pays SAUF dans les pays européens occidentaux et les US !
– L’IHU vient de renvoyer dans ses 22 les anticorps monoclonaux, dorénavant le seul TRAITEMENT applicable en France, pour cause d’inefficacité et de coûts : il semble que beaucoup de médecins l’ont déjà rejoint…
Rajoutons à tout cela que l’IHU est la seule structure à vraiment avoir essayé de soigner en France et la seule qui ait affirmé qu’une épidémie de ce genre ne devait pas seulement être combattue à l’hôpital, mais EN AMONT, avec traitement précoce par les médecins généraux et en ambulatoire à l’hôpital !
Qu’y a-t-il eu en face ces succès ? Confinements, couvre-feux, modélisations projections mathématiques bidons de l’Institut Pasteur, essais cliniques EBM/RCT foirés et sans aucun résultat (Discovery, Hycovid, Covidoc, etc…), …
Bien entendu, ce Waterloo n’est pas spécifique à la France et nous avons assisté à une débâcle invraisemblable des systèmes sanitaires des pays riches occidentaux, USA et Angleterre en tête !!
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Raoult, Maudrux, Peronne ont eux un honneur. D’autres sont courageux et moins connus et osent braver l’ordre collabo Pétainiste OdM.
Oui, la France est encore occupée, mais un « village » résiste, ne l’oublions pas.
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Bonjour, mais ou est passée la 7 ème compagnie ! Euh, mais ou sont passés les 48 000 décès dus à la pollution ? C’est une question intéressante. Il est aussi amusant de constater que, plus on pollue (si l’on écoute les écolo-collapso-mondialistes) plus l’espérance de vie s’allonge ! J’en déduit qu’on nous mentirait sur l’espérance de vie? (euh…ou plutôt l’inverse) . PS: respect et soutien au Pr Didier Raoult comme le signale Jean. Merci. Bien à vous. JR
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Ne parlez pas trop vite. D’ici là qu’un polytocard en profite pour attribuer la baisse de l’espérance de vie due au couillona virus à la pollution, il ne faudra pas longtemps. Ils me semble que certains pontes ont déjà tenté. Une bonne campagne de presse style ours blancs s’écrasant en masse dans les rues de NY, et ils y arriveront.
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Bonjour Michel, vous avez raison, j’ai eu un moment d’égarement. Nous pourrions aussi faire la même campagne que les « ours qui tombent du ciel », mais plus conforme à la réalité. Le thème pourrait être : 90 000 milliards de $ qui tombent des poches des contribuables et qui atterrissent dans le coffre fort de la voyoucratie verte et de leur complice ! Merci. Bien à vous. JR
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10% du PNB et 20% d endettement supplementaire pour ca, c est cher payé.
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Au total 458 953 années de vie perdues, soit en moyenne 2,5 jours par habitant.
Ca fout les miquettes, tout de même !
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