Démographie et mortalité d’une année pas comme les autres

Par MD.
1/ Introduction.
Les pandémies de l’année 2020 ont eu pour effet collatéral de susciter dans le public un intérêt inédit pour les questions de démographie et de mortalité. Ainsi, chacun a pu suivre au jour le jour les chiffres relatifs à la covid-19 : personnes atteintes, hospitalisations, décès, ainsi que les données de mortalité générale. L’année 2020 est terminée. Les statistiques démographiques de l’INSEE étant maintenant connues, il est possible d’en tirer quelques enseignements.

2/ Démographie et mortalité.
Depuis le début de la première pandémie, l’INSEE publie régulièrement les états de décès journaliers par sexes, âges et lieux pour les années 2018 à 2020. Les graphiques et les tableaux qui suivent s’appuient sur les données qui étaient publiées à la fin de janvier 2021. Le premier graphique permet une comparaison entre les trois dernières années. Comme tous les suivants, les chiffres sont relatifs à la France entière (la métropole et les cinq départements d’outre-mer).image001Sur les deux premiers mois de l’année la mortalité de 2020 a été inférieure à celles de 2018 et 2019 (8 000 décès de moins par rapport à 2019). Sur les dix autres mois, on a enregistré 63 000 décès de plus qu’en 2019, répartis entre deux périodes très marquées. Au total, du 1er janvier au 31 décembre, on a enregistré 668 000 décès en 2020 contre 613 000 en 2019, soit 55 000 de plus.
Pour compléter ce cadrage général, les graphiques suivants représentent l’évolution de la mortalité annuelle, en chiffres absolus, et relativement à la population en début d’année.image002image003L’année 2020 a connu un saut important succédant à trois années de relative stabilité. Pour plus de précision, voici les chiffres des années 2016 à 2019.image0043/ Démographie et mortalité selon les âges.
Les deux graphiques suivants représentent la comparaison des décès entre 2019 et 2020 par sexe et selon des tranches d’âge. Les tranches d’âge inférieures à 50 ans ne sont pas figurées, car il n’y a pratiquement aucune différence d’une année à l’autre.image005image006Les classes d’âges élevés sont surreprésentées dans les écarts entre les deux années, aussi bien en valeurs négatives (début d’année) que positives (période des pandémies).
Dans les tableaux ci-dessous sont récapitulées les données des années 2016 à 2020 : populations en début d’année et décès dans l’année.image007(*) attention : les pyramides des âges de 2018 à 2020 sont provisoires : les totaux ne correspondent pas exactement à la somme des tranches.
Enfin, pourcentages de décès par rapport à l’effectif de chaque tranche en début d’année.image008Lecture : en 2020, 3,5% des personnes de 75 à 84 ans sont décédées.
A première vue, il semble que les classes d’âges les plus élevées aient été relativement épargnées en 2018 et 2019, accumulant ainsi un « retard » de mortalité. La forte mortalité de 2020 pourrait ainsi être très partiellement due à une sorte de rattrapage.

4/ Cas particulier de la sécurité routière.
On a vu que les générations de moins de 50 ans avaient connu une mortalité inférieure ou égale à celle des années précédentes. La question se pose de savoir si la sécurité routière a pu jouer un rôle dans cette stabilisation. On sait en effet que du fait des confinements et des restrictions diverses, la circulation a baissé entre 2019 et 2020 d’environ 15% à 20% sur l’année selon certaines estimations. L’ONISR vient de publier les données provisoires de sécurité routière pour 2020 : le nombre de tués est passé de 3 400 en 2019 à 2 700 en 2020, soit une diminution très significative de 20% illustrée par le graphique ci-dessous, au total et par tranches d’âge (les tranches d’âge de l’ONISR ne sont pas exactement les mêmes que celles de l’INSEE).image009Le tableau ci-dessous récapitule les données de 2016 à 2020. Par analogie avec les tableaux précédents, les chiffres sont donnés en milliers.image010La diminution a concerné toutes les tranches d’âge. En définitive, la mortalité routière n’a pas joué un rôle significatif dans la mortalité générale, les ordres de grandeur étant trop différents.

5/ Conclusions provisoires.
Dans les aperçus précédents, on s’en est tenu volontairement aux données de mortalité générale de l’INSEE (un article de mars 2020 avait déjà traité ce thème). Toutefois, un sort particulier a été réservé à la question des accidents de la route, cette cause de décès étant d’ores et déjà bien identifiée. A titre d’information supplémentaire, signalons que selon le  SSMSI le nombre d’homicides est resté stationnaire en 2020 (environ 900 décès).
S’agissant de la pandémie en cours, on se contentera d’observer que les chiffres des décès officiellement attribués à la covid-19 entre le 1er mars et le 31 décembre 2020 (64 600 décès) sont peu différents de l’excédent observé de 2020 par rapport à 2019 pendant cette même période. De même, on retrouve bien les deux bosses du printemps et de l’automne, comme on l’avait déjà fait observer récemment.
D’innombrables publications ont déjà été consacrées aux aspects épidémiologiques, sanitaires, sociologiques et politiques de cette année exceptionnelle. Bien d’autres suivront. On peut notamment penser que l’INED ne tardera pas à diffuser les statistiques habituelles sur les causes de décès, ce qui contribuera à éclairer cet épisode inédit. Affaire à suivre.

32 réflexions au sujet de « Démographie et mortalité d’une année pas comme les autres »

  1. Intéressant merci.
    La courbe des décès mensuels depuis 1994 est aussi très parlante dans la mesure où elle expose clairement que ni le premier pic, ni le second pic de 2020 ne dépassent les pics épidémiques banals des autres années (record en janvier 2017). La grosse différence avec les autres années c’est qu’il y a eu deux épidémies de Covid en 2020 alors qu’en général on ne connaît qu’une épidémie de grippe par an.
    Il est essentiel aussi de remarquer que l’accroissement de la mortalité est partiellement expliqué par le vieillissement naturel des boomers. Sur les 9% d’accroissement ce seul point explique 1,5 à 2%.
    Enfin j’espère qu’on aura effectivement rapidement des analyses objectives concernant les suicides, infarctus et AVC. Quand vous aurez déduit l’accroissement linéaire de la mortalité, celui des suicides et les retards ou dysfonctionnement des prises en charge d’infarctus et AVC, vous aurez une idée plus précise de la vraie mortalité Covid. Et ce ne sera pas du tout 64000, ni même 55000. La moitié ? L’ordre de grandeur doit se situer entre deux et trois grippes annuelles.
    Dernier point qu’il faudra suivre, c’est l’ampleur de la sous mortalité qu’on va constater en 2021 ou 22.

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    • la récession économique étant de telle ampleur et étant encore devant nous avec toutes les faillites qui vont arriver, il n’est pas sûr que la baisse générale du niveau de vie à venir nous permette de financer le fonctionnement normal de notre mode de vie, et par voie de conséquence le bon fonctionnement de la santé. pas sûr de voir une sous mortalité en 2021 ou 2022

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    • Vous écrivez : « La grosse différence avec les autres années c’est qu’il y a eu deux épidémies de Covid en 2020 alors qu’en général on ne connaît qu’une épidémie de grippe par an. »
      C’est juste, cependant il faut je crois apporter un bémol à cela : le Covid-19 est à l’évidence une maladie saisonnière sous nos latitudes, comme la grippe, et pour cette dernière il peut arriver que l’on observe deux épidémie par an également : en tout début d’année et en fin d’année. Mais s’agissant de la grippe et de sa mortalité, le raisonnement se fait par saison hivernale, aussi l’épidémie de début d’année ne sera pas comptabilisée avec l’épidémie de fin d’année, mais sur deux saisons successives. Il me semble qu’il faudrait faire la même chose pour le Covid ; autrement dit, attendre la fin de l’hiver et voir combien de victimes ce virus aura fait sur la saison hivernale 2020-21 (l’épidémie du printemps 2020 étant quant à elle affectée à la saison 2019-20).

      Quant à la part du Covid dans la surmortalité observée, vous avez évidemment raison de rappeler que d’autres causes de mortalité la minorent mécaniquement, à condition que l’on soit capable de faire la part des choses. À ce sujet et même si c’est par définition difficile, on peut sans craindre de se tromper beaucoup affirmer que si les autorités avaient laissé les médecins faire leur travail – soigner les malades avec les moyens du bord, y compris l’hydroxychloroquine mais pas seulement : antibiotiques, zinc, corticoïdes, prévention même… bref assurer une prise en charge précoce – , la mortalité liée au Covid aurait été significativement abaissée. Et qu’au final, on aurait vu qu’on a affaire à non pas la pandémie du siècle, mais une virose somme toute relativement banale (ce qui ne signifie pas : à prendre à la légère, comme on ne prend pas à la légère une bonne épidémie de grippe) en termes de mortalité. Bref, que les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre le Covid ont été et sont encore très exagérées, voire contre-productives.

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  2. La courbe montrant les décès annuels est très instructive car elle intègre plusieurs phénomènes : l’augmentation de la population, le changement de structure de la pyramide des âges et l’augmentation (qui se tasse depuis quelques temps) de l’espérance de vie. On voit très bien sur la courbe que non seulement le nombre de décès annuels augmente mais aussi que sa dérivée augmente. Si l’on ajustait par moindre carrés (je n’ai pas pris cette peine) une simple courbe du deuxième degré (i.e. dérivée de la dérivée constante), cela donnerait une évolution gommant les petites fluctuations annuelles. Certains ont fait un calcul similaire en prenant simplement une évolution linéaire sur les dernières années. L’écart entre les morts et l’évolution tendancielle n’est plus alors que de 38000. Et si en plus on passait du linéaire au quadratique, il m semble que l’on trouverait encore moins.
    Tout cela montre clairement que 2020 est une année avec une fluctuation forte en excès mais il ne s’agit malgré tout que d’une fluctuation modeste qui doit vraisemblablement pouvoir arriver au moins une fois tous les 10 ans. Ce n’est en aucune façon la catastrophe du siècle.

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    • Finalement j’ai fait l’effort de retraiter les données de l’INSEE. La tendance est effectivement une croissance avec une croissance du taux de croissance. Le résultat est que le supplément 2020 de mortalité par rapport à la tendance est de l’ordre de 20000 morts. C’est une fluctuation « banale » et non un cataclysme séculaire. Plus de détails dans :

      Covid-19 bilan 2020

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      • Jean-Claude Barescut.
        Merci pour votre message. J’aurais cependant une objection à adresser à votre raisonnement.
        Pour juger de la position de l’année 2020 dans une tendance antérieure (dont vous fixez l’origine à 2008, soit), il convient selon moi de se référer à la tendance 2008-2019. En effet, si vous aviez eu fin 2019 à pronostiquer le nombre de décès de 2020, c’est sur cette base que vous auriez raisonné.
        Dans ces conditions, sauf erreur de ma part (en adoptant comme vous une tendance polynomiale du second degré) ce pronostic aurait été : environ 620 000 décès en 2020, au lieu des 668 000 constatés (avec une tendance linéaire, on trouverait 615 000 décès pronostiqués).
        Cela étant, personnellement j’évite dans la mesure du possible de me hasarder à ce genre d’exercice.
        Cordialement
        MD

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      • C’est très injuste de présenter comme un pronostic hasardeux le travail de JCB puisqu’il s’agit de gommer l’effet de la tendance naturelle d’accroissement de la mortalité pour faire ressortir ce qui a attrait à la crise politico-sanitaire et non de faire une prévision.

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      • L’objet de ce petit calcul sans prétentions est d’insister sur la tendance et sur l’augmentation de cette tendance. C’est pour cela que je me suis limité à une fonction simple à courbure constante. J’aurais aussi bien pu prendre une fonction spéciale bien tourmentée (ce n’est plus très à la mode depuis que le calcul numérique sur ordinateur a détrôné les calculs symboliques manuels d’autrefois !) et j’aurais bien entendu trouvé des résultats légèrement différents. Mais peu importe, l’essentiel est de ne pas oublier qu’il y a une tendance puissante.
        Il est bien entendu exact que lorsque l’on veut faire une prévision il ne faut pas inclure ce qu’il faut prédire dans les données d’apprentissage. En l’occurrence mon but n’était pas la prévision de 2020 mais de montrer que l’ensemble s’inscrivait dans une forte tendance. Même si 2020 avait été une fluctuation dans l’autre sens (avec une sous-mortalité), la tendance serait à peu près la même.

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    • Sans être un mathématicien professionnel, j’ai fait la démarche suivante :
      1- séparer l’épidémie du printemps de celle d’octobre-décembre : la première affectée à un exercice allant du 01/05/19 au 30/04/20, la seconde à l’exercice non encore terminé allant du 01/05/20 au 30/04/21. (s’agissant d’une virose saisonnière sous nos latitudes, à l’évidence)
      2- à partir des données INSEE : mortalité mensuelle, j’ai totalisé pour chaque « exercice » (allant du 01/05 au 30/04 de l’année suivante) depuis 2007 le nombre de décès
      3- j’ai ensuite tracé la droite de régression linéaire (coeff de corrélation 0,94) entre 2007 et 2019, soit 12 exercices. La pente de la droite est de 6900 décès supplémentaires/exercice.
      4- en prolongeant cette courbe sur l’exercice 2019-2020, j’obtiens le chiffre de 616000 décès, soit un excédent de mortalité réelle de 17100 par rapport à ce chiffre, ce qui représente 2,77% de la mortalité « théorique » totale sur cet exercice
      5- calcul non encore fait pour l’exercice 2020-21, évidemment ; mais si d’ici fin avril on n’a pas de vague épidémique significative, on devrait se situer dans les mêmes eaux. En tout cas, assez loin des 9% annoncés dans les médias (ce chiffre portant sur l’année civile 2020).

      Qu’en pensez-vous ?

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      • Si l’on met la coupure de l’année à une autre date que le 31 décembre, cela fait bien entendu légèrement varier les résultats. La tendance décennale reste néanmoins du même ordre. Vous êtes resté dans le linéaire alors que manifestement le phénomène s’accélère (la pyramide des âges évolue vers plus de vieux). Évitez de donner des chiffres aussi précis que 2,77%. Car cela signifie que vous garantissez le résultat à 0,01% près, ce qui n’est surement pas le cas ici.

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  3. En démographie, on peut ajuster les effets de l’évolution des tranches d’âges en raison de l’arrivée des boomers dans les tranches d’âge avancés. Ajstement par la méthode des Taux -type ou Population-type.
    Si on applique la mortalité par tranches d’âge de l’année 2015 ou 2016, à la structure de population de 2020, on aurait obtenu 633 000 décès. A comparer 667 000 observés. Soit un surmortalité de 34 000 si on était mort en France « comme en 2015 »

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  4. N ‘étant pas un spécialiste,je regrette seulement que ces comparaisons de courbes, « brutes » ou « corrigées », ne soient pas proposées sur une période plus longue (10 ans ?), ne serait-ce que pour inclure 2017 et l’épidémie de « grippe saisonnière » qui y fut assez féroce;

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  5. Quel est le lien entre le roi Zog 1er, roi d’Albanie et Hélène Martini, reine des cabarets et salles de spectacle parisiens ? Ils reposaient tous deux, quasiment seuls, dans une division musulmane du cimetière de Thiais. Un lointain champ de ruines constitué de rares sépultures ensevelies sous les mauvaises herbes. Ces dernières années l’Albanie a récupéré son roi (Fantoche), ce qui qui fait que morte il y a peu, Hélène Martini (Moins « reine » que maquerelle…) a rejoint son syrien de mari (Sulfureuse barbouse liée au BCRA dans les magouilles du Levant d’après guerre, barbouse morte en 1960, Hélène était lesbienne, ils étaient plus unis par le recyclage de l’argent sale dans les boîtes de nuit que dans l’effusion charnelle !)

    Tout ça pour dire que cette division encore à l’abandon au début de 2020 est désormais un champ de boue ayant donné naissance à une forêt de stèles de bois correspondant à un afflux de morts dont les âges se situent dans les 60-70-80 ans. Et d’autres divisions ont, selon les rites, explosé d’inhumations l’année dernière, et le rythme ne faiblit pas. Et observons qu’aboutissent en ce lieu des mourus qui n’auront pas forcément été identifiées « corona » mais qui en sont morts, ici, on ne refuse personne, même les resquilleurs au comptage…

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    • Fastoche: « si il n’y avait pas eu de confinement en Bretagne, nous aurions eu plus de morts du Covid ».
      De la même veine que l’on n’a pas atteint 400000 morts grace au confinement.
      Avec la satisfaction d’avoir accompli un bon travail.
      Elle n’est pas belle la vie?

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  6. Le SARS-Cov-2, de fabrication collégiale occidentale, n’échappa pas aux excès d’inventivité des chercheurs. Prévu pour être particulièrement monstrueux avec ses gains de fonction, ses séquences de nucléotides empruntées ici ou là, il se révéla à la stupéfaction de ses géniteurs très instable. Bref, dame Nature, voyant débarquer un tel animal, l’a retoqué vite fait et n’a libéré les virions qu’en leur confisquant quelques nucléotides. Il redevint alors le gentil coronavirus qu’il aurait dû ne jamais cesser d’être s’il n’avait rencontré un jour tous les petits docteurs Frankenstein de la planète. On joua beaucoup ces dernières années avec les coronavirus (cf. articles de Valère Lounnas), presque autant qu’avec le virus du SIDA…
    Tout ceci pour dire que si les morts du printemps sont bien dus à la conjugaison du Covid-19 et de l’interdiction de soigner (sans oublier l’expéditif Rivotril ni la radicale intubation forcée), les décès de l’automne et du début de l’hiver furent politiques, en ce sens qu’ils sont le fruit des mesures totalitaires: retards de traitements et de diagnostics de nombreuses pathologies graves, maladies liées au stress, suicides. Les étiquetages frauduleux « Covid-19 » de ces décès n’ont été permis que par la campagne elle-même frauduleuse de tests RT-PCR (amorces non spécifiques du SARS-Cov-2 et CT très exagérés) qui vaut des poursuites en Allemagne à l’encontre de Christian Drosten, « une star » selon Didier Raoult qui a lancé cette campagne de tests en France et se met aujourd’hui à injecter de l’ARN sans trop d’état d’âme après le conte de Noël des élevages de visons…

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    • Je ressens une certaine responsabilité concernant le discours de Didier Raoult vis à vis des lecteurs de ce blog, car j’avais fortement contribué à « l’introduire » avec un premier message dès le 2 mars 2020 où je précisais qu’il était climato-réaliste. Ma position a changé progressivement puis radicalement depuis les vidéos de janvier 2020 et la pseudo-conférence « des 200 vaccins » du 15 janvier. Pour résumer, Didier Raoult nous a appris les choses suivantes:
      – Le virus est obligatoirement d’origine naturelle, ce qui est faux (cf. Li-Meng Yan, Luc Montagnier, Jean-Claude Pérez, Jean-Bernard Fourtillan, Alexandra Henrion-Caude, Valère Lounnas). Alors que Didier Raoult se vante d’avoir isolé plus de 1000 génomes et les avoir étudiés, il n’a pas vu notamment le gain de fonction clivable à la furine entre S1 et S2?
      – Le mode de transmission principal est manuporté, ce qui est faux (cf. Denis Rancourt et Stéphane Guay qui exposent les études scientifiques américaines montrant que le mode principal est aéroporté; il s’agit d’aérosols restant en suspension dans l’air qui traversent les masques et les rendent inutiles).
      – L’agueusie et l’anosmie sont des signes pathognomoniques du Covid-19. Faut-il vraiment expliciter ce point? Toutes les infections ORL et même les allergies de printemps provoquent ces symptômes, ce qui permet de multiplier les candidats à tester.
      – La maladie est toute nouvelle et donc imprévisible, ce qui est faux, puisque les coronavirus ont été particulièrement étudiés ces dernières années, l’armée s’étant même très intéressée aux travaux de Shi Zheng Li (la « bat-woman »), formée à Montpellier, pour ses gains de fonction sophistiqués.
      – Les tests RT-PCR sont indispensables pour diagnostiquer le Covid-19, ce qui est faux, puisque les amorces ne sont pas spécifiques à ce coronavirus et qu’un CT à 35 est corrélé à la présence d’un seul virus, quantité bien insuffisante pour infecter quiconque.
      – Christian Drosten est « une star », alors que l’homologue allemand de Didier Raoult est poursuivi par l’avocat international Reiner Fuellmich pour tromperie aux tests PCR.
      – Les variants du virus proviennent d’élevages de visons ou de la prise de Remdésivir, alors qu’aucun argument scientifique n’est avancé pour soutenir ces allégations, et que de nombreuses mutations ne peuvent s’expliquer autrement que par le largage d’un autre virus artificiel si l’on n’est pas capable d’isoler le génome chez une espèce animale. On connaît par ailleurs l’escroquerie du pangolin et les travaux chinois qui montrent que des espèces peuvent être contaminées par l’homme mais par l’inverse.
      – Les produits appelés « vaccins » montés sur chimère comme le ChAdOx1 ne présentent aucun danger, ce qui est faux (cf. Alexandra Henrion-Caude notamment à Stockholm sur le risque épigénétique, Dolores Hill, ChristianVélot, Michael Yeadon, Wolfgang Wodarg).
      – Les produits appelés « vaccins » présentés comme un ARN introduit dans un liposome (nanoparticule lipidique) ne comportent que des dangers à moyen et à long terme, ce qui permet de les injecter à des vieux. Je suppose qu’on a là le fameux concept « d’espérance de vie résiduelle » qui fait froid dans le dos…
      Et pour en finir avec le discours de Didier Raoult, rien sur le risque auto-immun de ces produits, rien sur le risque ADE, rien le risque placentaire (la protéine spike a une structure similaire au syncytium selon Yeadon), rien sur le risque épigénétique, rien sur les interactions avec les microARN, rien sur la température suspecte de -70°C (dans la technique CRISPR-Cas9, le complexe RNP nécessite cette température), rien sur le risque d’orage cytokinique en cas de virus mutant, cf. Dolores Hill). En revanche, incitation à porter le masque à domicile (sic), à séparer les familles pour isoler les malades au prétexte que le domicile serait un lieu de contagion, ce qui ouvre la voie aux camps de concentration.
      On portera attention au rapport de Didier Raoult de 2003 sur le risque infectieux, en lisant le chapitre Droit et santé (page 80), où il insiste pour faire changer les lois françaises afin de pouvoir contraindre les malades à des soins ou un isolement. Une conception autoritaire de la médecine pouvant conduire à toutes les dérives et incompatible avec la démocratie et les valeurs de la République.
      La coupe est pleine. La bataille de la chloroquine n’a servi qu’à fabriquer l’image d’un faux contestataire. J’émets l’hypothèse que Didier Raoult est depuis le départ le véritable grand manitou du covidisme en France. La campagne des variants suit la campagne des tests PCR pour faire croire à une épidémie éternelle. Pendant ce temps, le Réseau Sentinelles montre régulièrement que l’épidémie est depuis très longtemps terminée.

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      • je crois, mais j’ai encore un doute, que vous détestez Raoult?

        concernant la chloro,il semblerait que d’autres charlatans y voient un bénéfice
        la campagne ubuesque pour tenter de faire croire que ce médoc est très dangereux, mortel devrait conduire à poser la question du pourqoi?
        tout le reste n’est que …clapotis
        je crois que le covid rend fou,

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      • Je ne déteste personne et ne suis pas l’objet de la discussion. C’est extraordinaire comme lorsqu’on parle de sujets divers, quelqu’un aussitôt cherche à parler sur vous plutôt que sur le sujet, voire à vous psychiatriser. Quant à l’hydroxychloroquine, bien entendu qu’elle est efficace!

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  7. Ce qui me flingue c’est qu’on paie des centaines de statisticiens à l’INSEE, avec notre argent, et qu’aucun n’est capable de nous sortir le genre d’analyse simples et claires que réalise M. Barescut (qui ne nous coûte rien malgré sa grande valeur…).

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    • Merci du compliment mais tout n’est pas de moi, j’ai simplement repris des idées qui commencent à trainer un peu partout. Un retour à la raison est il en train de se produire ? Je seras moins dur que vous avec les statisticiens de l’INSEE qui ne sont pas forcément mauvais. Dans ce genre d’entreprise on ne publie pas ce que l’on veut. Il y a une relecture hiérarchique et tout en haut il y a un directeur qui tient à satisfaire celui qui l’a nommé !

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  8. Pour quantifier froidement l’impact démographique de cette épidémie, il faudrait parler non pas de nombre de vies en moins, mais d’années de vie en moins. Un bébé qui meurt, c’est 84 ans de vie en moins (l’espérance de vie). Un homme de 80ans qui meurt du covid, si son espérance de vie est de 7 ans (par exemple), c’est 7 ans de vie en moins. Et si on ajoute toutes ces années de vie perdues liées au covid, vue que la moyenne d’âge des morts du covid est de l’ordre de 81 ans, ça ne doit pas faire grand chose au final. Ce discours est politiquement incorrecte. Alors la jeunesse est sacrifiée.

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    • Dominique Crestey
      Vous avez tout à fait raison. Je n’ai pas abordé ce point, non parce qu’il serait politiquement incorrect, mais pour ne pas alourdir l’article, et aussi parce qu’il aurait fallu discuter de l’attribution des décès supplémentaire à la covid et des inévitables facteurs de confusion, ce qui excède ma compétence. Ce n’était d’ailleurs pas mon propos principal. Les accidents de la route, que j’ai mentionnés dans l’article, sont au contraire bien caractérisés : la moyenne d’âge des victimes est d’un peu moins de 50 ans, soit en moyenne environ 35 années de vie perdues. Dans le cas de la covid, on ne peut pas être aussi catégorique. J’avais fait un calcul à la fin de la première vague, et je trouvais en moyenne environ 6 années de vie perdues par décès attribué à la covid, mais je ne suis pas très sûr de ce résultat.
      Mais pourquoi dites-vous que la jeunesse a été sacrifiée ? Est-ce parce que les confinements et les restrictions diverses ont essentiellement affecté les générations actives ?
      Bien à vous
      MD

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