Les dents de la mer au plat pays

par

 « Car c’est l’industrie humaine
qui nous a fait une nature habitable »
(Alain, Propos, 28 septembre 1911)

1/ Cadre géographique.
Un premier article  « les dents de la mer » avait été consacré à l’évolution du niveau de la mer en général, et en particulier sur les littoraux français. En complément, on examine ici le cas des Pays-Bas. Ce pays est spécialement exposé aux caprices de la mer du Nord, sans parler des sautes d’humeur du Rhin, de la Meuse et de l’Escaut qui forment avec leurs ramifications un gigantesque delta. L’eau constitue donc pour les Pays-Bas à la fois une source de prospérité historique et une menace permanente.

On estime qu’environ un tiers du territoire des Pays-Bas est au-dessous du niveau de la mer, comme l’illustrent les cartes ci-dessous (source Wikipedia).

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2/ Evolution du niveau marin sur longues périodes.
Les mesures des marégraphes sont les seules sources disponibles à l’échelle séculaire. On utilisera les données du Permanent Service for Mean Sea Level (PSMSL), fondé en 1933 et basé à Liverpool au Royaume-Uni, qui tient à jour les données des marégraphes du monde entier. Les Pays-Bas disposent d’une dizaine de marégraphes, dont 7 présentent des séries annuelles et mensuelles continues depuis le milieu du XIXème siècle jusqu’à l’année 2018 incluse.

Carte des 7 marégraphes sélectionnés (plus Cuxhaven en Allemagne)

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Graphique des marégraphes.

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Les références d’altitudes du PSMSL sont exprimées en millimètres par rapport au « Revised Local Reference » (RLR) dont le zéro a été choisi à 7 mètres (7 000 mm) au-dessous du niveau moyen, de façon à être certain qu’aucune mesure ne soit négative ; les valeurs RLR ne sont donc que relatives et n’ont aucune signification topographique locale.

Le marégraphe de Maassluis est une des plus longues séries continues au monde (depuis 1848). En 170 ans, le niveau de la mer a augmenté d’environ 30 cm.

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Maassluis est bien représentatif de la moyenne des sept marégraphes considérés.

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Les sept marégraphes examinés font donc apparaître une concordance remarquable de l’évolution du niveau de la mer depuis près de 150 ans. La tendance est de l’ordre de 1,7 mm par an, avec des fluctuations interannuelles parfois importantes. L’observation visuelle ne montre pas d’accélération dans les décennies récentes.

3/ Niveau de la référence terrestre.
Les relevés marégraphiques ne donnent que des évolutions apparentes. En effet les altitudes des repères terrestres ne sont pas nécessairement fixes, en raison notamment des déformations isostatiques. On peut se faire une idée de l’évolution de ces altitudes grâce à la NASA (Jet Propulsion Laboratory) qui mesure par satellite l’évolution des altitudes de différents points géodésiques terrestres. Il existe actuellement deux points de mesure sur le littoral néerlandais (Delft et Terschelling) et deux dans l’arrière-pays. Ces données sont toutefois très récentes (une vingtaine d’années), parfois interrompues, lacunaires et comportant des ruptures de séries. Elles sont donc incertaines. A titre indicatif, on a superposé sur un graphique les évolutions des quatre stations considérées (les ruptures de séries ont été approximativement corrigées).

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Ce graphique suggère une subsidence progressive du socle, de 10 à 15 cm en vingt ans (selon la NASA : – 0,4 à – 0,8 mm par an, avec des incertitudes parfois du même ordre de grandeur que les tendances). L’augmentation eustatique du niveau marin serait donc en réalité plus faible que l’augmentation apparente. Mais la courte période d’observation et l’incertitude des mesures ne permettent pas de conclure. Au demeurant, ce qui compte pour les habitants est bien le vecteur résultant et non ses composantes.

4/ Variations intra annuelles.
En plus de l’évolution sur longues périodes, le niveau de la mer fluctue en permanence au cours de l’année. On observe ainsi des variations mensuelles d’une amplitude moyenne de l’ordre de 15 cm dont le maximum se situe en novembre-décembre comme l’indique ce graphique (Maassluis, trente dernières années).

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L’amplitude peut d’ailleurs varier notablement selon les années (débuts d’années repérées en bistre).

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Enfin à ces variations mensuelles s’ajoutent les fluctuations journalières dues aux marées. On se référera au marégraphe de Cuxhaven, situé en Allemagne à l’extrémité de la Frise orientale, marégraphe lui aussi très ancien (1843). On trouve les données horaires sur le site UHSLC (Université de Hawaï ; le zéro de l’échelle est différent de celui du RLR). Le graphique ci-dessous donne une idée de l’amplitude des marées, qui est couramment de 3 m environ, mais qui peut atteindre des valeurs nettement plus élevées.

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5/ Evènements extrêmes, travaux et prospective.
On conçoit que la combinaison de tous ces phénomènes périodiques, éventuellement aggravés par des tempêtes du nord-ouest et par des crues simultanées du Rhin, de la Meuse et/ou de l’Escaut, puisse entraîner occasionnellement des submersions dramatiques. L’histoire des Pays-Bas a ainsi été ponctuée de catastrophes mémorables : le site Wikipedia en dénombre une cinquantaine entre 838 et 2006 avec une forte concentration entre novembre et janvier. Beaucoup ont été baptisées de la fête religieuse du jour (Toussaint, Noël, Sainte Lucie, Sainte Elizabeth, etc.).

Chaque nouvel évènement a déterminé la construction, la réparation ou le renforcement d’ouvrages de protection. En ajoutant les barrages qui ont été édifiés pour gagner sur la mer (Zuiderzee), on dénombre actuellement 3 300 km de digues principales équipées d’ouvrages d’art, qui constituent autant de prouesses techniques.

L’histoire des ouvrages de protection et de conquête est aussi longue que celle des catastrophes. Le dernier épisode a débuté à la suite de l’inondation catastrophique de 1953, qui avait déterminé la création d’une commission ad hoc et la définition d’un premier programme de travaux dit « Delta ». En 2008, le comité « Veerman » avait élaboré des recommandations dont le gouvernement s’était inspiré dans un nouveau programme Delta, qui est actuellement en vigueur. Les objectifs et les moyens sont développés dans un rapport annuel, dont le dixième et dernier en date a été publié en 2019 : Delta Programme 2020 “Continuing the work on the delta: down to earth, alert, and prepared” . On ne donne ici que les grandes lignes de ce très intéressant rapport.

Le programme à long terme est fondé sur des hypothèses relatives à l’élévation du niveau de la mer fournies par le KNMI (Institut météorologique royal des Pays-Bas). Les « modèles » du KNMI, adaptation régionale de ceux du GIEC, pronostiquent une fourchette d’élévation de 30 cm à 1 m en 2100 par rapport au niveau actuel, compte tenu d’une « accélération », qui ne devrait toutefois se manifester qu’après 2050  (« potentially accelerated rise in sea level beyond 2050 »). Pour la conception ultime des ouvrages, c’est la valeur de 1,0 m qui a été retenue. Le programme comporte un premier objectif pour 2050, sachant que d’ici là on aura le temps de voir venir (« there is still sufficient time to do so »). On peut penser qu’il s’étalera sur de nombreuses décennies, compte tenu des inévitables retards d’origine technique ou budgétaire. Au demeurant, l’histoire ne s’interrompra pas en 2100 (« after all, the sea level will continue to rise after 2100 »).

6/ Conclusion.
Au vu de l’historique des mesures des marégraphes et en prolongeant une tendance plus que séculaire, on devrait connaitre sur le littoral des Pays-Bas une élévation supplémentaire de l’ordre de 20 cm au terme des 80 ans qui nous séparent de 2100. Pour que les valeurs pronostiquées de 30 cm – et a fortiori 1 m – soient atteintes en 2100, il faudrait une « accélération » qui ne semble pas encore se manifester, et que le programme Delta renvoie d’ailleurs prudemment au-delà de 2050.

Quoi qu’il en soit, il est hautement probable que le niveau de la mer continuera à augmenter, compte tenu des inerties colossales des phénomènes tectoniques et océaniques.

Les submersions constituent pour les Pays-Bas un risque spécifique et considérable, dont les conséquences ne peuvent que s’aggraver avec l’accroissement de la population et de la richesse. On est frappé de constater avec quel allant et quel optimisme les Néerlandais traitent un problème qu’ils connaissent mieux que personne, en privilégiant la prévention et l’adaptation plutôt que les interdictions, les restrictions et les mortifications. Les marges de sécurité adoptées sont probablement généreuses, mais elles résultent du choix délibéré d’une nation souveraine. Les Pays-Bas ont appris que la prospérité est le meilleur moyen de se protéger contre les inexorables phénomènes climatiques.

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27 réflexions au sujet de « Les dents de la mer au plat pays »

  1. Rien que le premier graphique sur la montée régulière et continue depuis 1900, est déjà un caillou bien gros, dans les chaussures en chanvre des escrologistes.
    Comment expliquer l’implication de la part du CO2 anthropique alors même qu’il était quasi inexistant? Par contre, l’explication de la sortie du Little Ice Age paraît la plus plausible.
    Sur ce même graphique, il semble y avoir un « plateau » sur la période 1878-1898 : si cela était le cas, on pourrait estimer la durée de l’inertie entre sortie LIA et début de l’élévation des océans.
    Merci en tout cas pour cet article très intéressant.
    J’adore le fait que l’accélération « devrait se manifester » après 2050 : génuflexion + confession avec excuses pour coller à l’idéologie des khmers vert.

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  2. Tout d’abord, bravo et merci (et réciproquement) pour ce travail bien documenté, clair et « objectif ».
    Deux mots qui sont comme du « miel »..;pour mes oreilles (!) :
    Prévention et adaptation.
    No further comment

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  3. 20 cm ca me paraît être une prédiction ridiculement basse compte tenu de ce qui passe pour le moment . Les anomalies de température deviennent de plus en plus spectaculaires. Une nuit tropicale en Corse en plein mois de Février ca ne vous interpelle pas un minimum ? 18 degrés en Antarctique ca ne suscite aucune interrogation ?

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      • Des températures qui pendant plus de 24 heures ne baissent pas en dessous de 22 degrés, et ce en plein mois de février, c’est quelque chose qu’on a jamais connu en France. On peut invoquer les aléas de la météo mais le problème c’est qu’on dit ca à chaque fois qu’un nouveau record est battu. Si vous avez du temps à perdre , amusez-vous à recenser tous les records de température journaliers et mensuels qu’on a battu depuis 2014 , vous verrez que la liste est impressionnante.

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    • 18 degrés sur la pointe nord de l’antarctique qui se trouve plus ou moins à la même distance du pôle que Stockholm dans l’hémisphère nord. Au même moment il fait -40°C 2000 km plus au sud en plein été.

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      • La pointe antarctique est dans le prolongement des Andes, l’endroit est très montagneux avec des sommets à plus de 3000m. Les 18 degrés sont principalement dû à un vent subtropical perpendiculaire à la chaîne de montagne. Dans une masse d’air déjà douce l’augmentation de t° est accentuée par un puisant effet de foehn.

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      • Bien joué le taxi ! faudrait même augmenter encore l’échelle des températures de -200°C à +200° sur le graphe et le réchauffement climatique n’existe plus ! Pfff ! Qu’est-ce qu’ils viennent nous embêter avec ça ? Combien il y a d’écart entre la dernière période glaciaire et maintenant ? Bof, 4 ou 5 degrés ?

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      • Ah, Zimba tique…
        La définition est correcte quand on clique sur le graphe.
        Vous pourriez faire cet effort, non?
        Ce serait « Symba »tique…

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    • Depuis près de 20 ans, la TMAG n’augmente que de +0,1°C/décennie (mesures Hadcrut4 et UAH). Ce n’est pas ce que l’on peut qualifier de spectaculaire. Vous devriez vous documenter avant de nous sortir des âneries.

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      • Depuis 40 ans, la température à Toulouse, Bordeaux, Pau et autres, a augmenté de +1.8°C. Ce qui fait un gradient de +0.45°C par décennie. Avec une stagnation de 1998 à 2008, mais une remontée rapide depuis.

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      • @Zimba,
        Je ne comprends pas toujours votre logique.
        On s’en fiche que les températures augmentent à Pau ou à Bordeaux.
        Ca n’est pas la preuve d’un réchauffement climatique global ; ou alors je ne comprends pas la différence entre météo et climat, dont on nous parle en permanence.
        Je vous renvoie vers météo-bzh :
        https://www.meteo.bzh/climatologie-records-Brest-Guipavas
        Est ce que avec ce lien, je vous prouve que les températures sont globalement en baisse sur la planète ? (la moyenne la plus élevée des températures à Brest de mars à septembre se situe au 19ème siècle ! Je vous promets, vous pouvez le vérifier !)
        Si réchauffement climatique il y a, il faut que ce soit prouvé par des statistiques globales, telles qu’elles ont été présentées par MD, dans un précédent article et non par les relevés de températures de votre ville ou de la ville voisine.

        Evidemment, je vais encore être traité d’affreux climato-sceptique, juste parce que j’essaie de prendre les choses avec un peu d’objectivité…

        Cordialement,

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      • Nico
        En ce qui concerne les records qui sont battus au niveau local , il y a 2 écueils à éviter. Le premier c’est de les attribuer systématiquement au réchauffement climatique, et le second c’est de les considérer constamment comme des phénomènes météorologiques sans importance. C’est ce 2 ème écueil dans lequel tombent les climatosceptiques. Ils n’ont pas l’air de réaliser qu’une progression de la température moyenne globale se traduit localement par des records de chaleur . Si la moyenne obtenue au BAC par les bacheliers français progresse , c’est qu’il y a des lycées où la moyenne a augmenté aussi. Même un enfant de 7 ans peut comprendre ca.

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      • @ Luc Pechard
        J’ai bien compris qu’il y avait deux écueils.
        Je ne tombe d’ailleurs pas dans le deuxième puisque je reconnais que les températures augmentent (de manière non linéaire tout de même) et que forcément si les températures augmentent en moyenne, il y a de fortes chances que des records de températures soient battus à certains endroits.
        Mais Zimba, lui, n’échappe jamais au premier écueil. C’est au moins le dixième post sur ce blog où il nous parle de Pau, Bordeaux ou Toulouse ; alors qu’il est bien évidemment impossible de faire un lien direct entre le réchauffement climatique global et l’augmentation des températures dans le sud ouest en particulier.

        Cordialement,

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  4. Il y a un élément ignoré dans l’article et plus généralement du plus grand nombre d’entre-nous. Le sol Néerlandais se soulève au cours du temps encore aujourd’hui (inertie oblige). En effet du fait de la disparition des glaciers qui recouvraient les pays bas, le sol se décompresse et monte en altitude. Je ne me rappelle pas des chiffres mais ce phénomène est loin d’être négligeable. Ce phénomène contrarie naturellement la teneur de cet article. Mais il nous rappelle surtout que la croute terrestre n’est pas rigide et que de très nombreux phénomènes modifient les reliefs et en particulier les reliefs des fonds marins. Si le niveau d’eau augmente les charges se répartiront autrement, provoquant des affaissements en certains endroits et des élévations en d’autres. Il est donc impossible de prévoir l’impacte d’un hypothétique augmentation des volumes d’eau liquide dans les océans sur les niveaux marins locaux.

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  5. @MichelC
    Vous n’avez pas compris. Les ordonnées concernant la T° à gauche, vont de -10° à +40° alors que le réchauffement est de l’ordre de 1°C à 2°C. Alors évidemment ça écrase les évolutions, surtout en comparaison avec le CO2 qui lui est représenté cadré avec son mini maxi. Le but non avoué de ce genre de pratique est sûrement de prouver que la température n’a quasiment pas évolué alors que le CO2 a augmenté , lui, de 30%. Et ensuite, on accuse la NOAA de tripatouillage !!!
    @Nico
    D’un, moi je ne m’en fiche pas du SO de la France j’y habite. Deuxio, je scrute très précisément les données de ma région, T°, pluie, etc. En recoupant plusieurs sources. J’ai tracé de nombreuses courbes annuelles , saisonnières, mensuelles (ex février depuis 1920) ,et même temps, j’observe la nature durant mes nombreuses balades en moyenne et haute montagne , pratiquées depuis 40 ans.
    Mais je vous rassure, j’ai aussi téléchargé et tracé (plus rapidement) les moyennes annuelles d’une quarantaine de stations réparties dans le monde entier, des 2 hémisphères et de tous continents. Je vous garantis que la tendance est partout à la hausse. Moins forte dans l’hémisphère Sud que dans le Nord à cause des océans plus importants que les terres émergées.
    On peut continuer à faire l’autruche, mais franchement un esprit simplement curieux et sans instruction ni diplôme (comme moi), suffit pour comprendre qu’il se passe quelque chose d’importance, d’inédit en si peu de temps (40 ans), qui n’a rien à voir avec la variabilité naturelle.

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    • @Zimba,
      Quand je disais que je me fichais du sud de la France, c’était évidemment au regard de la superficie que représente une si petite région ramenée à la surface de la planète. Aucune vocation à vous vexer.
      Concernant les hausses de température, je ne les nie pas, mais comment peut on affirmer qu’il n’y a pas de variabilité naturelle.
      Pour avoir lu Leroy Ladurie, celui-ci expliquait que la variabilité du climat au moyen âge était d’environ 1°c pour un siècle. Nous sommes à 1,5°C environ pour 170 ans.
      Il n’est donc pas question d’affirmer que l’homme n’a aucune influence sur le climat, mais affirmer qu’il n’y a pas de variabilité naturelle me paraît tout de même assez péremptoire.

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      • La variabilité naturelle est aléatoire, exceptée les cycles solaires ou les éruptions volcaniques par exemple. Les courbes montrent assez bien les cycles solaires de 11ans par exemple. Mais ces variations agissent de part et d’autres d’une valeur moyenne très stable. Elles augmentent puis diminuent. Or ce que l’on note depuis 40 ou 50 ans, c’est que ce n’est plus symétrique. Ça monte, mais ça ne descend plus. Bien sûr, on pourrait évoquer un cycle plus long,certains parlent de 60 ans. Oui, pourquoi pas ? Mais basé sur quel phénomène naturel ? Des mouvements planétaires ? Trajectoire elliptique ou autre ? Ça existe mais les durées sont de plusieurs dizaines de milliers d’années. Rien à voir avec ce dont on parle.

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  6. Cheveux longs et idées courtes, comme disait Schopenhauer. Euh, ne faudrait-il pas lancer une cagnotte pour payer un coiffeur à Adrien Barrau que tous les intervieweurs écoutent comme si c’était le nouveau messie ! Avec le reliquat, on on offrirait aussi du Tranxène à François Gemenne, sujet à des énervements lui tenant lieu de rhétorique, dès qu’on le contredit un peu; ce qui est rare, on lui sert plutôt la soupe. Ce qui est dévastateur pour notre vision de l’Ecole est tout ce gratin des grandes écoles, grandes études, bac+12, normaliens, docteurs, science po, tout ça, complètement azimutés, et auxquels des médiateurs incultes tendent le micro, bouche bée, et laissant ces moulins à paroles de fin du monde débiter leur petite apocalypse de confort, leur plainte (A 100 000 exemplaires, comme le dessinait jadis Sempé)

    https://images.app.goo.gl/DquRhHAU68Gs4suN9

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