Gouvernance énergétique française : un grand besoin de lumière

par François Gauchenot (administrateur fondateur du Saint George Institute).

La commission d’enquête parlementaire sur la politique énergétique française, présidée par le député Julien Aubert, vient de rendre son rapport.

Un travail de grande ampleur et un rapport de 346 pages, dont la langue parfois ampoulée (besoin de lumière !) peut être un peu pesante, mais aussi plaisante, grâce notamment à Madame la Rapporteure, attachée à la féminisation inclusive de son rôle.

Ce rapport de la commission d’enquête est d’une importance essentielle à de nombreux titres.

Il souligne tout d’abord l’ampleur pharaonique des financements prévus, et insiste sur la nécessité d’intégrer ces investissements dans le très long terme. Par son volume et ses conséquences en cascades, cet ensemble de décisions ne pourra pas substantiellement être remis en cause pendant de longues années. Ce point est notamment illustré dans un rapport spécial fait à l’Assemblée Nationale en juin 2019 par le député Julien Aubert (lien : http://www.assemblee-nationale.fr/15/rapports/r1990-a18.asp) qui montre que « Si la politique actuelle est maintenue, le montant du soutien financier apporté par l’État aux éoliennes sur la période 2011-2028 (de 72,7 à 90 milliards d’euros) sera supérieur au coût de construction initial DE L’ENSEMBLE DU PARC NUCLEAIRE FRANCAIS établi en 2012 par la Cour des comptes (70 milliards d’euros valeur 2010 soit environ 80 milliards d’euros valeur 2019). »

Des principes à peu près universels de saine gouvernance, on déduit aisément les questions que le gouvernement doit maîtriser et expliquer avant de verrouiller les décisions majeures de choix énergétiques à long terme.

1) Annoncer aux Français l’évolution prévisible du prix de l’énergie TTFAC (toutes taxes et facturations accessoires comprises), depuis le prix du fuel domestique, du gaz, de l’essence et du diesel, jusqu’au prix du kWh électrique.

Pour ce dernier point, l’historique de l’Allemagne, précurseur dans la multiplication à grande échelle des investissements en énergies intermittentes, peut donner des indications utiles, puisque les Allemands paient aujourd’hui leur électricité deux fois plus cher que les Français.

S’il est vrai que les coûts unitaires marginaux d’installation de puissance électrique intermittente en solaire ou éolien ont été réduits, qu’en est-il du coût total incluant les investissements nécessaires en adaptation réseau, les charges d’entretien et de démantèlement, et le coût de mobilisation de centrales pilotées pour pallier l’intermittence ?

Nos compatriotes seront-ils toujours autant séduits par cette politique si les milliards d’argent public à investir conduisent à un doublement, voir pire, du prix de l’énergie ?

2) Evaluer les conséquences environnementales locales des investissements prévus, tout particulièrement pour le développement des éoliennes aussi bien terrestres qu’offshore, avec notamment l’analyse sérieuse et complète de leur impact sur la santé des populations humaines et animales (cheptel et oiseaux), et sur les milieux marins.

3) Evaluer les conséquences agro-alimentaires du développement des bio-fuels et de la progression des surfaces allouées à l’intermittence.

4) Mesurer l’efficacité climatique des investissements. Les milliards d’euros prévus ne peuvent être justifiés par le seul principe de « respecter l’Accord de Paris ». Il faut donner la mesure de l’efficacité climatique des dépenses à engager, c’est à dire révéler combien de degrés en moins on gagnera, sur quelle période, même si l’on doit pour cela se contenter de l’approximation des formules du GIEC qui simulent un présumé impact de l’évolution du taux de CO2 sur les variations de la température atmosphérique. Quel sera l’impact climatique des investissements français quand on sait que si la France arrête dans les prochaines années ses quatre dernières centrales électriques au charbon, la Chine en installera 400 nouvelles de plus ?

5) Révéler les hypothèses retenues pour l’appréciation des conséquences économiques sur la compétitivité industrielle française des scénarios envisagés pour le prix de l’énergie et pour la taxe carbone tant que celle-ci n’est pas universellement mondiale et uniforme : combien de délocalisations en plus, combien de nouvelles fermetures d’usines, combien de nouveaux chômeurs, quelles aggravations de la balance commerciale ?

6) Révéler les prévisions de l’évolution de la sécurité énergétique, avec calculs réalistes des risques de black-out liés à l’intermittence, et exposé des risques géopolitiques liés aux origines géographiques retenues pour les approvisionnements en sources d’énergies et en composants éoliens, solaires et nucléaires.

7) Exposer les détails de la politique et des investissements en R&D pour trouver des solutions encore inexistantes au stockage d’ampleur de l’électricité à des conditions économiques, préalable nécessaire à l’utilisation des énergies intermittentes autrement qu’en proportion minoritaire, selon la réalité observée même au Danemark et en Allemagne. Le rapport de la commission d’enquête souligne la faiblesse de l’effort prévu sur ce sujet de la R&D.

Voilà l’absolu minimum qui doit être révélé de manière claire et documentée pour pouvoir attendre des Français qu’ils comprennent et acceptent les énormes investissements en cause. Il est choquant de se contenter d’invoquer l’appétit de principe des Français pour les énergies renouvelables, selon quelques sondages ou selon les impressions ressenties par la ministre lors de ses déplacements. D’autant plus choquant lorsque l’on apprend que d’après lesdits sondages, plus de deux tiers des Français pensent que la production d’électricité nucléaire est un producteur massif de CO2.

Madame la Rapporteure, dès son exposé introductif, à la page 32 du rapport de la commission d’enquête, endosse le présupposé caractère irréfutable de l’alarmisme climatique. Elle paraît ainsi ignorer que plus de 200 députés européens (environ un tiers du total) viennent de voter contre l’officialisation de cet alarmisme, elle paraît également ignorer la récente démarche engagée auprès de l’ONU et de l’Europe contre cet alarmisme par plusieurs centaines de scientifiques parmi les plus qualifiés au monde dans les sciences « dures » nécessaires à un début de compréhension du fonctionnement climatique (spécialement en physique, chimie et géologie).

Sur le plan des principes, rappelons-lui la citation d’un des plus grands physiciens que la terre ait portés, Richard Feynman : « If you thought that science was certain – well, that is just an error on your part. »

Mais je voudrais aussi encourager Madame la Rapporteure dans sa juste volonté de défense du féminisme, en lui recommandant de s’engager dans une découverte approfondie de ce que quelques femmes, remarquables « éclaireures » scientifiques, apportent à la science climatique. Outre les quelques identités féminines qu’elle pourra découvrir à la lecture de la liste des signataires de la récente déclaration de « Clintel », je lui recommande particulièrement la découverte des personnalités de Susan Crockford, Judith Curry, Donna Laframboise et Joanne Nova, quatre femmes dont le courage n’a de rivales que leur honnêteté scientifique et leur intelligence.

Enfin, malgré la qualité et l’ampleur du travail accompli, cette commission d’enquête a encore du chemin à parcourir pour procurer au gouvernement un meilleur éclairage sur les conséquences des choix envisagés et des actions (et inactions) possibles. Il y a 13 ans, en 2006, le gouvernement britannique a financé une étude dont les objectifs étaient voisins de ceux de notre commission d’enquête parlementaire, étude qui a donné lieu à un rapport connu depuis sous le nom de « rapport Stern ». Ce rapport s’est révélé depuis, grâce aux réalités accumulées depuis 13 ans, très alarmiste et plutôt biaisé pour favoriser les investissements dans le solaire et l’éolien. A l’époque, deux équipes de scientifiques et économistes anglo-saxons parmi les plus compétents et respectés ont procédé à une analyse critique approfondie de ce rapport : « The Stern Review, a Dual Critique ». Parmi ces personnalités figurent les professeurs Richard Lindzen pour la partie scientifique et David Henderson pour le volet économique. Je recommande vivement au Président et à la Rapporteure de notre commission d’enquête parlementaire de se procurer ce document critique, encore aujourd’hui disponible auprès de The Global Warming Policy Foundation (GWPF) (les contacter à info@thegwpf.org).

Quand tant de milliards sont en cause, l’important n’est pas de plaire, mais de ne pas se tromper.

43 réflexions au sujet de « Gouvernance énergétique française : un grand besoin de lumière »

  1. Ils ne se trompent pas. C’est le capitalisme de connivence (copyright Charles Gave), en grand. Une gigantesque entreprise de spoliation des Français par ce qu’il faut bien nommer une association de malfaiteurs. Le « hold up du siècle » selon l’expression de François Gervais qui a compris très vite tous les aspects, scientifiques, économiques et politiques, de la supercherie.

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      • Les rapports enterrés sur les mafias des gestions paritaires des syndicats : un complot?
        Les poursuites abandonnées contre les syndicats pour les gestions frauduleuses de certains CE?
        Le 1er conflit d’intérêt ignoré par TOUS, c’est celui du fonctionnaire élu.
        Etc…..

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  2. Coucou,

    Encore un rapport pour classement vertical !

    Ne sert qu’à faire mousser un politique

    « …, cette commission d’enquête a encore du chemin à parcourir pour procurer au gouvernement un meilleur éclairage… »

    çà fait 20 ans que les différents gouvernements doivent prendre des décisions pour le long terme !
    En attendant, on dépense des milliard pour prolonger la vie des centrales nucléaires, on fait des fausses recherches sur les energies alternatives,et on planifie des epr.

    c’est TINA en loucedé, de quoi vous plaignez vous !

    Bonne journée

    Stéphane

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  3. ne devrait on pas dire en bon français « madame le rapporteur » ?
    ou alors, c’est une manière détournée de dire que le rapport en question est plus politiquement correct que véritablement sérieux et scientifique…

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    • Madame la Rapporteure…
      ne devrait on pas dire en bon français « madame le rapporteur » ?
      ?
      Quant à Madame la Rapporteuse ce serait tout simplement de mauvais goût !… 😉

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      • En effet. En bon Français, une femme peut être UN génie et cela ne dérange pas les féministes. De même une femme peut être UN rapporteur mais là, allez savoir pourquoi, ça les dérange…

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  4. Le syndrome des EnRi chez nos hommes zet femmes politiques, autrement dit l’intermittence (et en manque de « back-up ») de l’intelligence des enjeux et réalités, à commencer par les réalités « physiques »
    L’arrêt d’ASTRID n’en est qu’un des, trop nombreux, exemples;

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  5. Coucou,

    Le nucléaire, c’est mort. Il n’y a que les techniciens et ingénieurs au raz de leurs equations pour y croire encore.
    Les gens n’en veulent plus.
    Le problème , c’est que nos elites n’envisagent rien d’autres depuis le début. Alors avec leur truc de CO2 et pas de centrale nucléaire, la France se retrouve face à la réalité.

    Face à cette aporie, (je viens le lire le mot dans un journal) les bases de la démocratie vont trembler. çà va tanguer.
    C’est mon coté madame soleil !

    Bonne journée

    Stéphane

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    • Bonjour,

      Le nucléaire est mort (à voir) qu’en France, justement parce qu’une certaine frange médiatique oriente le débat pour le rendre putride et hors sujet.
      Pour Les Russes, les Chinois et les Indiens c’est tout sauf « mort ». Ces pays sont bien plus pragmatiques/dirigistes (rayer la mention inutile).
      Le fait est qu’en France on aura beau faire, le solaire c’est 14% de facteur de charge (et aucun progrès technique ne pourra améliorer sensiblement ce score) et l’éolien onshore c’est 23% (le offshore un peu mieux…mais aussi long à implanter qu’un EPR). Ces paramètres sont physiques et se passent de toutes idéologies.
      Ainsi que certains le mentionnent le Nucléaire est un amortisseur valable à la problématique énergétique. Par ailleurs il constitue (constituait?) un vecteur d’exportation important.
      Nous restons encore le plus grand exploitant nucléaire mondial, sans accident ni même incident majeur malgré (ou grâce) à une surveillance drastique. A l’échelle mondiale c’est aussi la source de production d’énergie la moins dangereuse rapportée à sa production.

      Un risque se maîtrise et s’accepte (si tant est qu’on fasse preuve de pragmatisme) une absence intrinsèque de performance ne permet aucun espoir.

      Tristan

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      • Coucou,

        Je suis d’accord avec vous: le nucléaire est trés compatible avec les dictatures.

        C’est une belle invention , un truc génial, mais on ne sait pas calculer les risques, on s’est trompé, on a oublié le facteur humain.

        Le problème avec le nucléaire c’est que si çà foire, c’est la moitiée de la france qui se transforme en génération ionique.

        On arrivera peut-etre a inventer une technique mions risquée,il faut continuer la recherche, mais en attendant, produisons de l’énergie autrement . Il y a du pétrole pour 50 ANS ou plus sans doute, du gaz, du charbon pour 300 ans, de l’energie renouvelable à l’infini;

        en faisant un mix intelligent, çà serait bien le diable si on ne trouvait pas une solution.

        Quoi, j’ai employé un mot qui dérange ?

        Bonné journée

        Stéphane

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      • @baloo: « Le problème avec le nucléaire c’est que si çà foire, c’est la moitiée de la france qui se transforme en génération ionique.  »

        Vous avez été bien contaminé par la propagande des antinucléaires…

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      • Coucou,

        durée de demi vie du cesium : 30 ANS

        Pendant cette période les agriculteurs ne pourrons rien vendre, donc rien produire. c’est ce que je veux dire en génération ionique. un retour en arrière de 150 ans au minimum, pour un progrés, c’est un progrés.

        Le risque en vaut il la chandelle ? Je vous le demande emile ?

        Pour ne parler que du césium.

        Bonne soirée

        Stéphane

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      • Hello
        A mon humble niveau je considère que s’il y a risque (donc potentiel) il n’y a pas eu de problème plus grave que dans les mines de charbon, loin de là, depuis 50 ans, donc pas de danger en tout cas dans les pays « sérieux » comme le nôtre. Pour ce qui est des déchets à long terme, ils ne remplissent même pas une piscine olympique… cela me paraît surmontable sans trop de difficulté.
        Moi qui vis en Bretagne (granitique) je suis soumis à une radiation supérieure à la moyenne; cela ne m’effraie pas plus que çà. Je ne pousserai pas la provocation jusqu’à souligner que la zone d’exclusion de Tchernobyl est en passe de devenir une réserve de biodiversité (et pourtant c’est vrai…) mais j’ai quand même envie de vous retourner ce poil à gratter qui nourrit vos post.
        bonsoir

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      • Coucou,

        Vous sous entendez que tchernobyl est paradisiaque. Peut-être.

        Selon wikipédia, Je crois qu’ils ne sont pas prés de vivre du tourisme !
        Quand la pub affichera ! « achetez nos patates, elles sont moins radio-acitves que les patates bretonnes, alors je changerai d’avis !

        « Pays sérieux comme le notre », étes vous sérieux ?

        Bonne soirée

        Stéphane

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    • Bonsoir,

      Quelques précisions, heureusement que le risque nucléaire est quantifié et évalué, ça s’appelle une étude de danger avec une cotation précise en utilisant une méthode (type AMDEC) et en exploitant des barrières (techniques et organisationnelles) pour concentrer les efforts sur les points dont l’occurrences ou le danger dépassent une certaine valeur. Il est évident qu’il subsiste un risque résiduel; cependant bien mieux maîtrisé et contrôlé que dans d’autres industries qui ont fait incommensurablement plus de mort.
      Évidemment l’exemple de Tchernobyl est là pour rappeler que le drame est possible, néanmoins comparer la centrale de Tchernobyl et son mode d’exploitation à nos centrales et notre exploitation c’est faire une analogie aussi pertinente que comparer un Junkers JU 52 avec un Airbus A380: ça vole dans les deux cas mais le niveau de maîtrise n’est pas identique.

      Comprenez moi bien, je n’insinue pas que le nucléaire est l’alpha et l’oméga de la production électrique, MAIS dans un monde contraint il constitue un mode de transformation énergétique très efficace associé à un Danger important mais un risque maîtrisé (J’en veux pour preuve les études d’un autre organisme ONUSIEN (UNSCEAR) qui compile toutes les données sur l’impact des radiations (et particulièrement suite aux quelques accidents nuc) et qui expose justement le très faible impact de cette industrie sur la population (Militaire mis à part évidemment).

      Les ENR (hors hydraulique) sont séduisants sur le papier mais incroyablement inefficaces dans la réalité. Inadapté à nos modes de vies (pic de conso hors périodes solaire la plupart du temps), éparpillement des installations donc coûts du raccordement qui explose, durée de vie médiocre, facteur de charge catastrophique (pour la France/l’Europe). Ce qui engendre l’obligation d’un moyen pilotable associé pour garantir à l’utilisateur que lorsqu’il appuie sur l’interrupteur il ait de la lumière. Enfin un point rarement évoqué est la fragilisation importante du réseau. Au delà d’une pénétration de 20-25% d’ENR non pilotable sur un réseau électrique, la gestion de ce dernier devient très délicat. Sans rentrer dans un détail fastidieux, les gestionnaires de réseau européen s’arrachent les cheveux en ce moment au point de demander une autorisation de délestage de ces ENR pour éviter les blacks out par exemple.

      Il faut garder la raison, oui dans les pays de l’arc Saharien, mettre du solaire (toutes techno) est clairement ce qu’il faut faire, les pays à forte hydraulicité doivent favoriser l’hydro, les petits pays interconnectés du Nord doivent miser sur de l’éolien Off et On shore; mais les pays continentaux d’europe fortement peuplés et mités ne peuvent pas compter sur les ENR non pilotable. Pour le moment les solutions de stockage ne permettent pas de compenser l’intermittence (c’est démontré si on tient compte du coût…ce qui me semble être une hypothèse à prendre en compte).

      Tristan

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  6. Le problème de l’énergie, si tant est qu’il y en ait réellement un, est en fait un problème de climat, pour ceux qui croient que les deux choses sont liées par l’intermédiaire de gaz dits « à effet de serre ».
    En fait pour se poser ce genre de question, il faut partir de l’apostolat qu’un gaz comme le CO2 ait un impact notable et prédominant sur le climat.
    Hors voilà le soucis : personne n’en sait rien !
    Et non seulement on n’en sait rien, mais les observations tendent à prouver le contraire….
    Donc si pas de corrélation entre gaz et climat ; pas de problème d’énergie.
    Il ne reste alors que le problème de pérennité des ressources avec des échelles de temps pour y remédier bien plus acceptables et plus facilement solvables.

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  7. Pour ma part, je n’ai jamais été fan du nucléaire et donc assez d’accord avec baloo. Mais je crains fort qu’il soit devenu incontournable pour alimenter la France (c’est le cas depuis longtemps), mais bien d’autres pays du monde. De nouveaux projets d’EPR sont déjà dans les tuyaux du gouvernement et d’EDF. Mais il faut rappeler que l’électricité ne représente qu’un quart environ de la consommation d’énergie finale en France. Le principal poste ce sont les fossiles , pétrole en en tête. Si un jour, toute l’énergie consommée était électrique (transport, chauffage, industrie…), il faudrait bon nombre de centrales supplémentaires , quant aux Enr , il faudrait couvrir le pays d’éoliennes (on parle de plusieurs centaines !!!! Il y en a 6000 actuellement), et une surface égale à un département moyen couvert de panneaux PV. Et bien sûr la régulation/ stockage colossaux nécessaires. Si ça se fait un jour, ce n’est pas demain. Pour les autres pays/continents, c’est pire encore. En attendant des sauts technologiques du style fusion nucléaire, on n’a pas encore fini de polémiquer sur les plans énergie des uns et des autres. Pour les réductions de CO2, on voit bien que c’est un rêve pieux qui est impossible à court ou moyen terme. Selon l’urgence des situations à venir, les scientifiques proposeront sans doute de contrer les émissions par des captations/stockage encore au stade de l’étude.

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    • Pourquoi ne recevions nous pas de l’essence de synthèse à partir d’algues OGM élevées en containers au milieu des océans ? Dommage d’avoir interdit les OGM (plus aucun étudiant européen ne maitrise plus la technique) et les moteurs thermiques (idem bientôt).

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      • C’est vrai. La aussi le souci est la quantité. On a vécu plus d’un siècle en pompant l’or noir presque prêt à l’emploi sous nos pieds. Chacun des 80 millions de barils extraits tous les jours contient près de 3MWh pièce. Facile à transporter et stocker. Pour obtenir l’équivalent en algues ça doit pas être du gâteau. Encore le problème de quantité. Mais pour l’aéronautique par exemple, ce sera sans doute une possibilité. Car une batterie pour faire décoller un A380, ça n’existera jamais, faut bien dire les choses. C’est bien complexe tout ça…

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      • Bien que non scientifique de formation, j’ai toujours pensé qu’il y avait trois/quatre pistes principales de R&D pour l’énergie du futur : (je ne prétends évidemment pas être original ou révolutionnaire ou même réaliste !)
        1/ pour remplacer les carburants, effectivement ce que propose Pigouille, à moins qu’on y arrive avec des bactéries, des champignons que sais-je, dans la mesure où cela n’entre pas en concurrence avec l’alimentation ou l’accès à l’eau potable (algues OGM + eau recyclable pour le process ou eau de mer)
        2/ Le stockage de l’électricité avec des systèmes fiables robustes, à base de matériaux abondants, non toxiques produits dans un environnement humain et social « propre », le tout à un coût « acceptable » (batteries à flot, « thermique » ??? autres…)
        Bref, encore beaucoup de recherche, d’où nécessité impérative du nuke en attendant (20, 30 50 ans ?)
        3/ La conversion « la plus directe possible » de la chaleur en énergie électrique, i.e sans passer par des turbines (zéolithes ?)
        4/ J’évoque la fusion nucléaire, c’est magnifique sur le papier, mai je crains de ne pas la voir de mon vivant, ni même mes filles, mais sait-on jamais ? Une « percée technologique » primordiale pourrait en accélérer l’aboutissement ?

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  8. Coucou
    Mais dans quel monde vivez vous ? Le premier réacteur a eau pressurisé a du diverger dans les années 50. Pas UN seul mort n’est à déplorer depuis, pas UN avec cette technologie.
    Combien de décennies de fonctionnement sans problème sont nécessaires pour que https://fr.euronews.com/2019/07/26/tchernobyl-destination-touristique admettiez la fiabilité ?
    Le seul accident industriel mortel sur un réacteur est celui de Tchernobyl, si la gestion post accident avait été gérée correctement on serait resté à trois morts. La soixantaine de décès est due a un retard d’évacuation des civils et aux interventions de pompiers non formés et non équipés.

    Vous me dites que la demi-vie du cesium est de trente ans ? So what ? Vous comptez en sucer des pastilles ? En distribuer aux enfants de maternelle ? Et l’essence de votre voiture qui brûle ça ne vous gêne pas ? Ça ne tué jamais ? Et le plomb de votre batterie de voiture ? Vous ne craignez pas le saturnisme ? Et l’acide sulfurique de cette même batterie ? Pensez vous a l’effet corrosif ?
    Vous avez une perception des risques totalement faussée par votre ignorance technique.

    Vous pouvez manger les légumes de Fukushima
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_cultive-a-fukushima-malgre-de-stricts-controles-la-suspicion-perdure?id=9985377

    Vous pouvez visiter Tchernobyl, c’est une bonne affaire pour les tour operator.
    https://fr.euronews.com/2019/07/26/tchernobyl-destination-touristique
    Et les rigolos qui parlent de contamination pour 20 000 ans peuvent revoir leur copie.

    Bonne soirée

    Murps

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    • Coucou,

      C’est bizarre à chaque fois que je lis vos posts, j’ai l’impression d’entendre des coups de marteau !

      Si pour vous, se balader en forêt avec un compteur geiger pour eviter de se prendre une dose est le nirvana, alors effectivement, on ne va pas être d’accord.

      La radio activité, c’est un peu comme les mines anti-personnelles, faut pas marcher dessus.

      Se faire bouffer de l’intérieur à petit feu,a cause de machines infernales incontrolables…

      Il y a toujours le problème des « si », comme disait mon oncle.

      moi je préfére l’alcool !

      Bonne journée

      Stéphane

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      • Bonjour,

        Dans quelle forêt de France devons nous nous balader avec un compteur de radiations?
        Si vous habitez en Corse je vous déconseille vivement alors de stocker du vin dans une cave souterraine….vous risqueriez de croire à un incident nucléaire.

        Blague à part et au risque d’enfoncer une porte ouverte : » c’est la dose qui fait le poison ». Vous qui préférez l’alcool, je me permets d’indiquer qu’il est classé cancérogène certain (liste 1) par l’OMS. Le placement du curseur de son aversion au risque est bien personnel comme vous venez brillamment de le démontrer.

        Je n’ai plus la source, mais en superficie au niveau mondial, il y a bien plus de superficies invivable à cause d’une pollution chimique que par la radiation. Or vous continuez à utiliser du pétrole ou des produits d’entretiens ou des engrais.

        La France , depuis l’introduction du sacro-saint principe de précaution présente une aversion aux risques qui devient maladive. Pour le cas de l’industrie nucléaire, on oublie systématiquement les bénéfices au profit d’un risque exagéré. Il ne faut pas cacher les informations mais il faut aussi raison garder. On bénéficie de l’électricité parmi la moins chère d’Europe (2*moins qu’en Allemagne), l’une des moins carbonée, la plus fiable. Il faut bien sûr continuer d’être très exigent avec la filière, intransigeant avec les exploitants laxistes, transparent sur les incidents et de sans cesse trouver des filières plus sûr et fiable (ex le Thorium ou les réacteurs modulaires par ex).

        Tristan

        Ps: Je ne fais pas de lobbying Pro Nucléaire étant ingénieur en Mécanique des fluides et travaillant exclusivement pour la première (meilleure ^^) ENR: l’hydroélectricité .

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      • Coucou tristan,

        C’était une boutade juste en réponse à certains qui considérent la pollution par radio-élément non naturelle comme marginale. Evidemment je pensais plutôt a tchernobyl.

        J’ai plutot confiance dans le systeme actuel, mais je ne souaihite pas qu’il soit pérennisé.
        Le plus gros problème concernant ces infrastructures est pour moi, avant le risque de disfonctionnement , principalement le type de société que cela implique. Une société de surveillance permanente, hyper policée, surtout avec les risques actuels .

        Le principe de précaution est un autre sujet. Assez vaste. Je n’ai jamais bien compris ce que cela voulait dire. J’ai écouté il y a longtemps une juriste du college de France; elle ne m’avait pas convaincu (c’etait assez ardu). Il faut connaitre l’historique de cette loi et à quoi çà sert; je ne le connais pas. Je ne sais pas. Proteger les gens contre certains abus, sans doute.

        Bonne journée

        STéphane

        PS, J’habite dnas le jura et il y a sans doute plein de radon dans ma cave à faire bipper mr geiger comme un orchestre !

        ps 2: Je crois qu’on est pas mal placé en France question hydro elctricité. Il n’y plus grand chose à gratter je crois; juste à se partager le fromage !

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      • Bruno Durieux dans son dernier livre « contre l’écologisme » ( et non contre l’écologie) explique trés bien la différence entre le principe de précaution qui considère qu’un risque supposé doit conduire à l’abstention, et le principe ancien (Platon) de prudence que tout le monde applique en face d’un risque avéré. La nuance est d’importance!
        Je recommande cet ouvrage très éclairant

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    • Ah le Jura quelle endroit magnifique. Je pense notamment à Vouglans et son splendide ouvrage hydroélectrique.

      Effectivement la France a équipe environ 87% des zones technico-économique intéressantes. Dis autrement il reste des potentiels mais soit non rentable (avec les règles actuelles) soit ayant un impact écologique ou une difficulté technique trop grande.

      Pour rebondir sur le sujet des ENR intermittente, LA seule solution de stockage électrique inter saisonnier de masse et « écologique » reste pour longtemps encore la STEP ou Station de Transfert d’Énergie par Pompage. Initialement mis en œuvre pour absorber le surplus nucléaire, elle se révèle parfaitement adaptée pour jouer le rôle de batterie tampon de l’intermittence des éoliennes et du solaire. Problème, ces aménagements coûte chère et le service qu’ils rendent n’est pour le moment pas du tout valoriser à sa juste valeur.

      Tristan

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  9. > Outre les quelques identités féminines qu’elle pourra découvrir à la lecture de la liste des signataires de la récente déclaration de « Clintel », je lui recommande particulièrement la découverte des personnalités de Susan Crockford, Judith Curry, Donna Laframboise et Joanne Nova, quatre femmes dont le courage n’a de rivales que leur honnêteté scientifique et leur intelligence.

    J’apprécie particulièrement cet hommage mérité. Mais.vous avez oublié Naomi Seibt.
    Une épine sérieuse dans l’escarpin grunen d’Ursula.
    https://www.google.com/search?q=naomi+seibt

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  10. Je lis plus haut que certains pensent détecter les émissions de radon avec un compteur geiger. C’est faux et absurde. Le compteur geiger n’a pas la sensibilité nécessaire pour le faire, il détecte les bétas et les gammas et pas les alphas du radon.

    Encore une marque d’ignorance technique qui en dit long sur une perception des risques totalement faussée. On ne peut pas débattre sur un sujet technique sans avoir les connaissances qui permettent de l’appréhender.

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    • Coucou,

      Cà, pour en dire long, çà en dit long, çà c’est ben vrai mon gars !

      « Vous avez des idées sur tout, vous , ou surtout des idées » comme disait coluche

      Et relisez le discours de la méthode ou écoutez coluche, çà instruit !

      Allez, j’arrête la le café du commerce, j’ai assez poussé mon cri avec vous.

      Bonne soirée

      Stéphane

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