L’EPR de Flamanville coûtera 4 fois moins que les éoliennes en mer

par Rémy Prud’homme.

Encore un dérapage des délais et des coûts à l’EPR de Flamanville ! Cette centrale va coûter 12 milliards, quatre fois plus que ce qui était prévu : c’est une catastrophe qui condamne définitivement le nucléaire, n’est-ce pas ? En réalité, ce lamentable fiasco condamne plus l’ingénierie française que la technologie de l’EPR : les Chinois en ont construit deux – avec notre aide ! – dans les délais et les budgets prévus, qui marchent très bien. Surtout, si on compare ces 12 milliards au coût des six champs d’éoliennes en mer qui démarrent en France, on voit que Flamanville, en dépit des flops du chantier, reste une excellente affaire.

La comparaison est compliquée par le fait que le coût – le coût prévu – de ces éoliennes en mer est un secret d’Etat. Dans les dizaines d’articles dithyrambiques qui chantent la louange de ces monstres marins trois fois plus hauts qu’une centrale nucléaire, on cherche en vain une estimation du coût. Quand on aime, on ne compte pas. On peut cependant tenter une estimation. Ce qui est sûr en effet, c’est que l’Etat s’engage à faire acheter toute la production d’électricité de ces éoliennes (un marché garanti, de quoi faire baver d’envie tous les chefs d’entreprise), à un prix d’environ 140 €/MWh. Comme on connaît la puissance de ces éoliennes (3 GW), le nombre d’heures de fonctionnement par an (3200, c’est ce que l’on observe aux Royaume-Uni, où il y a beaucoup d’éoliennes en mer, et plus de vent qu’en France), et la durée de vie de ces éoliennes (généreusement estimée à 25 ans), on peut calculer le montant qui va être empoché par les multinationales de l’éolien : environ 34 milliards. Le coût de production de l’électricité éolienne (et nucléaire d’ailleurs) est principalement, mais pas uniquement un coût en capital. Soustrayons 20% du chiffre d’affaire pour le coût de fonctionnement, et 10% pour la marge bénéficiaire des financiers promoteurs. Cela nous fait un coût d’investissement d’environ 24 milliards. Le double du coût de Flamanville.

Mais, dira-t-on, ces installations éoliennes vont produire beaucoup plus d’électricité que la centrale de Flamanville ? Pas du tout, elles vont au contraire en produire moins, beaucoup moins. Il est facile de calculer que cet éolien en mer va fabriquer 240 TWh d’électricité (il suffit de multiplier la puissance par le nombre d’heures de fonctionnement). De son côté, Flamanville (d’une puissance de 1,65 GW, fonctionnant 7400 heures par an, pendant 50 ans) va fabriquer 610 TWh d’électricité. 

En simplifiant un peu, l’éolien en mer c’est relativement à l’EPR de Flamanville : (i) un coût d’investissement (et un coût tout court) deux fois plus élevé, (ii) deux fois plus de puissance, (iii) deux fois moins d’heures de fonctionnement par an, et (iv) deux fois moins d’années de vie, soit au total une électricité quatre fois plus coûteuse. Et qui plus est, une électricité de moins bonne « qualité », car intermittente et imprévisible ; même en mer, le vent souffle quand il veut, et pas nécessairement quand on a besoin d’électricité. 

Il y a quelques années, un calcul aussi simple n’aurait pas été possible, car il aurait fallu actualiser sur 50 ans les flux annuels d’investissement et de production. Les taux d’intérêt nuls, voire négatifs, qui prédominent actuellement nous en dispensent aujourd’hui. L’ordre de grandeur des résultats n’en aurait guère été affecté. Mais la démonstration aurait perdu en simplicité et en clarté. 

Qui paiera ce surcoût de 300% ? Vous et moi, et les industriels français, car il augmentera le montant de nos factures d’électricité. Mais les éoliennes en mer font tellement plaisir au capital international (qui a beaucoup d’argent à y gagner), et aux internationales vertes (qui haïssent absolument le nucléaire), que pour leur donner satisfaction nous allons devoir nous serrer la ceinture, en disant « merci » au gouvernement qui organise ce fric-frac (j’ai failli écrire hold up eu égard au caractère international de la chose, mais comme la décision est française fric-frac est sans doute plus approprié). 

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65 réflexions au sujet de « L’EPR de Flamanville coûtera 4 fois moins que les éoliennes en mer »

  1. Et le coût de démantèlement des centrales nucléaires arrivées en fin de vie, comment est-il calculé ? J’ai lu que le démantèlement prenait 40 ans et qu’on ne savait que faire avec de nombreux déchets très radioactifs, si ce n’est de les enterrer.

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    • est il vraiment utile de démanteler les centrales nucléaires si vraiment c’est si cher et si difficile de le faire ?
      en quoi serait ce gênant de partir en fermant la porte à clef et de tout laisser en place ?

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      • En pratique c’est ce qui est fait. Les produits les plus dangereux ont la vie la plus courte, et d’ici 100 ans nous aurons des robots moins coûteux.
        Certains ne voient pas la différence entre les investissements (EPR, Éolienne, Centrale à gaz) et l’activité inutile.
        Les partisans du nucléaire ne veulent pas dire que nous ne savons pas détruire les produits radioactifs. Nous ne sommes capables que de les déplacer, ce qui est loin d’être urgent.

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      • Sophisme… Vous comparez des choux et des carottes.
        1-les derniers appels d’offres comme Dunkerque se sont négociés à 45€/MWh (on est loin des 140, non ?)
        2-Le coût des eoliennes est un coût complet, soit investissement, financement, exploitation et démantèlement, les 12 milliards de l’EPR ne sont que l’investissement, où sont les cours d’exploitation et de demantelement dans vos calculs (et puis c’est vrai que ca va pas coûter cher à démanteler un EPR…
        3-les dernières machines fonctionnent 4500 heures par an
        Moi, je ne suis pas mathématicien, mais si vous refaites l’équation avec les vrais chiffres, vérifiables, tous, la pseudo démonstration ne tient pas.
        Et puis c’est vrai, le nucléaire, d’un point de vue risque et déchets, c’est neutre…

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    • Vous deviez aussi écouter attentivement ce monsieur qui parle aussi de la pollution générée par les éoliennes :
      => https://www.youtube.com/watch?v=8vOuGhcR43A&feature=youtu.be&fbclid=IwAR1pfb371mptCxthMS4u_jOXC_qUc4Wh1fFnQHSbLa9x7kTT10VlE-WV5CM
      Et aussi prendre en compte le fait qu’en 60 ans il va falloir démanteler 3 fois ces champs d’éoliennes en mer.
      Il ne faut bien sûr pas oublier l’impact de ces éoliennes sur la biodiversité autour d’elles.

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      • Coucou,

        Et a t’on pris en compte la vitesse de ces eoliennes,qui par une manoeuvre interdite pourrait percuter un supertanker et provoquer une marée noire et propulser, une fois à l’horizontale, une riviere d’huile de roche !

        hein ? je vous le donne emile encore une fois !

        Bonne journée

        Stéphane

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    • Le coût du démantèlment d’un réacteur nucléaire de 2nde génération est d’environ 300 millions d’€. Admettons 1 milliard pour un réacteur EPR pour avoir une bonne grosse marge.
      24 milliards pour les éoliennes en mer, 12+1milliard pour l’EPR. Il n’y a toujours pas photo (et on parle pour l’EPR d’énergie pilotable, à la durée de vie deux fois plus longue avec deux fois plus de puissance que les éoliennes en mer et je rajouterai au niveau de sûreté bien plus important que les réacteurs de 2nde génération). Et en plus, je ne compte pas le coût du démantèlement des éoliennes (qui, rappelons le pourrait bien aussi être sujet à scandale comme pour les éoliennes terrestres, dont les coûts de démantèlement seront à la charge du propriétaire).

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      • Rajoutons enfin qu’une fois qu’on aura terminé ce réacteur EPR, on aura probablement des coûts de construction nettement moins importants puisque l’on aura appris à construire des EPR.

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      • Le coût du démantèlement des réacteurs nucléaires est plombé par des exigences injustifiées. Mis à part le cœur usé du réacteur (qui part au retraitement), les parties vraiment radioactives sont très limitées (cuve et générateurs de vapeur) et leur radioactivité décroit assez vite. On en est arrivé à des pratiques extrêmes considérant comme suspects des bétons qui ne sont pas pires que des bétons venant d’autres installations. Et bien entendu tout cela ira dans des stockages de déchets d’un luxe inouï et plombés eux aussi par des exigences ubuesques. Et il ne faut pas oublier le poids inouï d’une bureaucratie envahissante qui exige des m3 de dossier pour la moindre chose (et sans se concentrer sur ce qui est le plus important).

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      • à C.Moro
        Sur l’effet bénéfique de l’expérience, je suis bien moins optimiste que vous. Il suffit de comparer EPR aux réacteurs précédents (qui n’étaient pas fondamentalement différents) pour voir que les couts s’envolent et que la bureaucratie (qui elle gagne en taille et en expérience pour em…der les ingénieurs) s’hypertrophie.

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      • Je ne suis pas spécialiste mais il me semble que j’avais pris une marge suffisante d’un milliard par réacteur EPR alors que vous-même expliquez que les réacteurs EPR ne sont pas fondammentalement différents de l’ancienne génération dont on connaît le coût (300 millions de $ aux US). Et même si cela flambait à 5 Mds le coût de démantellement par réacteur (ce qui semble fou), un réacteur EPR resterait rentable non ?
        Après, je ne suis pas non plus un nucléocrate comme vous avez pu le voir dans mon article sur l’IRSN, j’essaie juste de voir les ordres de grandeur.
        Dans quelle fourchette estimeriez-vous ce coût de démentalement svp puisque c’est la question judicieusement posée par serge541 ? Ainsi, on resterait de plus dans le thème de l’article.

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      • à C.Moro
        Je n’ai aucun doute sur la rentabilité que pourrait avoir le nucléaire dans un monde où les ingénieurs ne seraient pas écrasés par les politiciens. Dans notre monde actuel, je ne sais pas répondre sur la question du coût du démantèlement. Techniquement sur un site nucléaire, il n’y a guère que la chaudière et ses annexes du circuit primaire qui posent un problème spécifique du fait de leur radioactivité. Celle-ci a cependant le bon gout de décroitre spontanément assez vite (ex : les produits d’activation tels que le cobalt dans les aciers des structures internes de cuve non protégées par un épais matelas d’eau). La bonne stratégie de démantèlement est de sécuriser les parties qui pourraient se dégrader rapidement (des vannes à retirer, des tuyaux à découper et à obturer…) et d’attendre avec patience que la radioactivité diminue, tout particulièrement pour la cuve qui peut rester en place très longtemps. Il y a d’autant moins de raisons de se presser que la raison n’est pas encore revenue dans les filières d’évacuation des déchets (en tous cas ceux dont la radioactivité ne sort pas du bruit de fonds naturel !). Par ailleurs il est bien évident que les robots de découpage feront des gros progrès assez vite. Enfin, on peut aussi penser, plutôt qu’imaginer un mythique retour à la prairie, que les sites nucléaires sont vastes et précieux et doivent être conservés pour des réacteurs de remplacement qui pourront facilement cohabiter avec des vestiges réaménagés sur le site.
        Si l’on rajoute à l’équation qu’un réacteur a remplacé plusieurs centrales au fuel ou au charbon on peut donc penser que le problème du démantèlement n’est pas pire qu’avant. Paris était autrefois entouré de cokeries qui ont été démantelés sommairement en laissant des goudrons et autres joyeusetés cancérigènes que l’on découvre quand on veut réutiliser le site (ex le stade de France).
        Donc désolé, je n’ai pas de réponse autre qu’une intime conviction.

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      • C’est noté.
        Si le choix des sites au regard des risques majeurs externes sont optimum, on peut effectivement envisager de les réutiliser.
        La solution technologique qui pourrait se profiler serait d’arriver à faire diminuer, voir arrêter la radioactivité des éléments constitutifs des centrales à démanteler. A ce sujet, où en est la technologie laser de Gérard Mourou ? C’est sûr que si sa technologie devient mature, le coût du démantèlement ne sera plus un problème.

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      • à C.Moro
        Je ne pense pas qu’il soit indispensable de faire baisser la radioactivité des déchets. On peut gérer à ce niveau avec les techniques disponibles. S’agissant de Mourou, au delà d’un manifeste coup médiatique, on est plus dans des espoirs de science que dans de la technique (ce qu’on sait faire avec la science d’aujourd’hui). Interagir avec des noyaux grâce à un flux de photons d’une intensité gigantesque et de fréquence adéquate n’est pas interdit par les lois physiques mais j’ai bien peur que l’on en soit encore loin. Et si on y arrive il faudra encore que la destruction des noyaux indésirables ne consomme pas plus d’énergie que ce qu’a produit la réaction nucléaire qui a donné naissance à ces noyaux. C’est le vice majeur des idées de transmutation des noyaux légers (produits de fission et d’activation) qui ont été avancées il y a plus de 20 ans pour essayer de calmer ceux qui ne voulaient pas que le stockage en profondeur devienne la solution.
        Je suis de ceux qui pensent que la science et les techniques continueront à progresser néanmoins il ne faut pas en prendre prétexte pour ne plus rien faire en attendant les solutions miracles (qui justement ne viendront pas si l’on ne fait rien !)

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      • Hélas, le démantèlement des réacteurs nucléaires coûte beaucoup plus que 500 millions d’€ ou $.
        Brenillis en France est en cours de démantèlement depuis 20 ans, et cela a déjà coûté 400 millions d’€ pour un petit réacteur de 70 MW.

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      • A bon ?! Et à qu’elle hauteur ? 52 réacteurs en France de plus de 40 ans. 1 seul est en cours de démantèlement et on est à plus de 400M€. On va allègrement dépasser les 28milliards… De plus prolonger un réacteur au delà de la vie prévue inititialement fait exploser les risques. Technologie vieillissante et fatiguée, compétences techniques totalement perdues car on ne forme plus les ingénieurs ni les techniciens sur ces vieux systèmes.. Vieillissement imprévus au départ car il n’y avait pas les outils scientifiques à l’époque pour les estimer. Bref vous avez des réacteurs dont les cuves sont microperforees et qui en cas d’augmentation de pression suite à un incident vont céder… Super l’avenir des centrales françaises.

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  2. Bonjour,

    Les surcoûts annoncés et répétitifs de l’EPR ne sont pas sans inquiéter le contribuable que je suis. L’article ramène fort heureusement à une plus juste place cette dépense et fait toucher du doigt le coût exorbitant de l’écologisme.
    Les dérives de l’EPR témoignent m, et c’est à mon avis beaucoup plus grave, des impasses affectant l’industrie française du fait de la politique de désindustrialisation conduite depuis des décennies dans ce pays. Je ne suis pas certain que nos dirigeants l’appréhende a sa juste valeur.

    Bonne journée

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  3. Coucou,

    On aura probablement le nucléaire en France pour la prochaine génération, malgré une population majoritairement hostile au projet.
    De quoi vous plaignez vous tous pratiquement sur ce site qui etes pro-nucléaire ?

    Bonne journée

    Stéphane

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  4. Le Danemark donnait 7 ans pour la durée de vie des premières éoliennes en mer (j’ai perdu la référence). Je veux bien qu’il y ait eu des progrès en matière de protection contre la corrosion marine, mais 25 ans de vie me semblent en effet très généreux.
    Dans l’article, dans la comparaison EPR-éoliennes en (ii) ce ne serait pas « deux fois moins de puissance » ?

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  5. Bonjour,
    A mon avis, l’information suivante serait à vérifier car je ne suis pas sûr de la transparence complète du régime chinois sur le sujet :
    « les Chinois en ont construit deux dans les délais et les budgets prévus, qui marchent très bien. ».
    Et on ne sait pas si les conditions de travail sur le chantier était tolérable.
    A voir quoi.

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    • A coup sur, le poids des « syndicats » chinois dans la définition et le suivi des conditions de travail, n’est pas le même qu’en France.
      Pour la sécurité (incidents, déchets etc), on peut se poser des questions, sauf que le gouvernement chinois commence à être conscient que les « atteintes à l’environnement » au sens large sont devenues des sujets très sensibles dans la population chinoise et que ce régime se maintiendra (aussi) grâce à la fois à un certain niveau de vie et qualité de vie (toutes proportions gardées par rapport à la France, autre culture et pas encore dictature).
      Enfin, plusieurs hauts dirigeants chinois ont des formations scientifiques ou ingénieurs, ce qui n’est pas vraiment le cas en France ou en Europe, à l’exception de Mme Merkel (je dis ça, je dis riens)

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  6. Et on ne parle pas du coût de démantèlement des éoliennes ? Parce que toute leur ferraille inutile répartie aux quatre coins du pays là, ça va coûter bonbon de les recycler, si seulement c’est possible, en tous cas c’est pas provisionné ça.

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    • Les pales d’éoliennes en fibre de carbone et époxy ne sont pas recyclables. Il n’est pas envisagé non plus, je présume, de démanteler les socles de béton ferraillés. Les technologies « vertes » ne sont pas soumises aux mêmes contraintes environnementales que les autres.

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  7. Pas grand chose à ajouter sur les commentaires et sur l’article que je signe des deux mains.
    Ah si !
    Je parie que le fiasco organisationnel de l’EPR de Flamanville a une origine politique.
    Il y a du y avoir du coulage et beaucoup de mauvaise volonté. Même l’ASN a probablement perdu son indépendance devant les pressions politiques et environnementales.
    Avec un gouvernement schizophrène qui veut fermer des centrales qui marchent et sont rentables « parce que le nucléaire c’est vilain » pour les remplacer par d’autres toutes neuves « parce que voilà », il n’est pas surprenant de trouver des gens qui voient d’un mauvais oeil le démarrage d’un nouveau réacteur.
    https://www.lefigaro.fr/societes/epr-un-ancien-d-edf-raconte-20190621
    Politique de Gribouille, anti-science, anti-économique, à visée politique à court terme et avec objectifs affairistes. L’affairisme autour de l’éolien, c’est le comble de la tartufferie sachant que le renouvelable est vendu comme une alternative au méchant capitalisme.

    L’état stratège ? mon c… !
    Au mieux une fiction, mais plutôt une vaste escroquerie.

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    • Les responsables sont en effet les politiques qui ont méthodiquement cassé l’organisation d’EDF ces 30 dernières années.
      Une organisation qui avait à sa tête des ingénieurs, remplacés par des politiques, une structure adaptée qui permettait un travail cohérent de l’ensemble des services dont la direction de l’équipement et celle des études et recherches.
      Tout cela a été cassé au nom de l’Europe et de sa politique débile. 
      Résultat, jadis EDF a été capable en 25 ans de mettre en service 58 réacteurs, aujourd’hui EDF n’a pas été capable en 15 ans d’en mettre un seul en service.
      Oui, la Chine partie bien après en a déjà mis deux en service … avec l’aide des ingénieurs de l’ancienne structure EDF.
      En plus EDF a une dette énorme liée à des investissements pourris à l’étranger alors qu’elle aurait dû tirer des bénéfices de ses centrales.
      C’est aux politiques incompétents qu’il faut demander des comptes.
      Quant à l’état stratège, c’est le RN qui le propose, mais il n’est pas au pouvoir.

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  8. Les heures de production prises en compte correspondent à un facteur de charge de 36% pour l’éolien et 84% pour l’EPR. Dans les 2 cas, c’est très optimiste.
    Le facteur de charge de l’éolien en mer sera certes meilleur que celui de l’éolien à terre (23%), probablement au-dessus au 30% mais 36%, je demande à voir.
    Pour être prudent, le facteur de charge de l’EPR à retenir devrait plutôt être de 70%, taux qui est celui du parc nucléaire actuellement. Il serait effectivement techniquement possible de le faire « tourner » à 80% mais d’une part l’ensemble du parc nucléaire est surdimensionné par rapport à notre consommation pendant la moitié de l’année, d’autre part il va de plus en plus devoir « s’effacer » au profit de la production de ces affreux moulins à vent et stupides panneaux solaires. Ce qui ferait 505 TWh produit par l’EPR sur 50 ans et non 610 TWh.
    Et même si les taux d’intérêts sont aujourd’hui quasiment à 0%, en 2007 quand EDF a commencé à investir, ils étaient à 3% environ. En majorant les 12,5Mds€ du coût de l’EPR à 20 Mds€, cela donne 40€/Mwh. En y ajoutant généreusement 40€/Mwh de coûts d’exploitation (y compris coût d’achat, d’enrichissement, de traitement et stockage du combustible) et 10€/Mwh pour le démantèlement (ce qui est plus que généreux !), on arrive à 90€/Mwh.
    90€/MWh pour l’EPR, 140€/Mwh pour l’éolien, y a pas photo d’autant plus qu’aux 140€/MWh s’ajoutent les coûts très élevés de raccordement des éoliennes au réseau de distribution électrique à terre qui va être prise en charge par RTE (cf. https://www.contrepoints.org/2018/12/17/332678-eolien-en-mer-le-tour-de-passe-passe-de-macron), ce qui fait en réalité 180€/MWh pour l’éolien en mer.

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      • Il faut compter aussi le coût du raccordement au réseau à terre: ce qui rajoute 20€/MWh selon l’article de Contrepoints.org que j’ai mis en lien (sachant qu’il s’agit d’un site favorable – mer peu profonde- qui permet des coûts effectivement attractifs).
        Pour l’EPR, comme je l’ai dit mon estimation de 90€/MWh est pessimiste, et sur le prochain EPR (s’il y en a un), on peut quand même espérer que la construction ne subira pas les mêmes dérapages.
        Finalement, on peut estimer que l’EPR se situe dans la fourchette de coûts de l’éolien, sans avoir besoin de s’appuyer comme celui-ci sur une autre mode de production pilotable pour prendre le relais en l’absence de vent.

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    • Archi faux, les derniers appels d’offre eolien sont à 45€/MWh en France et moins de 40 la semaine passée en Angleterre, et à l’inverse des chiffres erronés de cette démonstration en mode sophisme, ce sont des coûts complets. Vous devriez avoir honte de manipuler les chiffres pour défendre le lobby des X-Mines… (ah mince je l’ai dit)

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  9. Bonjour,
    les éléments données dans votre démonstration sont-ils vraiment comparable ?
    D’un coté est considéré uniquement le coût de construction de la centrale sans le coût lié à la revente d’électricité, et de l’autre uniquement le coût de revente sans le coût de construction.

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  10. Le dernier appel d’offres d’eolien offshore a été remporté en juin 2019 à 50€/MWh, donc il faut maintenant reprendre le calcul en divisant par 3.
    En ce qui concerne le démantèlement, personne ne connaît le coût, car aucune centrale n’a encore été démantelėe.
    Les EPRs ont besoin d’un refroidissement qui ne peut être garanti qu’en bord de mer, les fleuves étant dépendants de la pluie.
    Ce que je trouve fou, c’est que la France a besoin des EPRs ET des éoliennes.
    Ces querelles entre partisans à oeillères sont demoralisantes.

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    • La France s’est très bien passé des éoliennes avant qu’on ne commence à en installer !
      Cela pourrait très bien continuer, mais vous avez raison, pourquoi continuer avec un mix électrique qui a démontré son efficacité pour un coût attractif, alors qu’on peut se compliquer la vie avec des machins qui ont une production aléatoire sans rapport avec les variations de notre consommation…

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      • La France s’était très bien passé du nucléaire grâce au centrale au charbon, au gaz, au petrole et hydroelectrique avant qu’on en installe !

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      • @Pol
        Charbon gaz pétrole ne pouvaient plus répondre à la demande ! C’est pour cela que le nucléaire a été construit. Concernant les éoliennes, c’est juste idéologique. On n’en avait pas besoin.

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  11. Climato-réalistes ou réchauffistes, même combat.

    Cet article est la preuve factuelle qu’il n’y a qu’un faux-débat entre climato-réalistes et réchauffistes.

    Sur un blog climato-réaliste, je m’attend à trouver une comparaison entre le nucléaire et une solution au carbone, ou trouver une comparaison entre les éolienne et une solution au carbone.

    En publiant une comparaison Eolienne/nucléaire, qui exclut d’envisager une solution carbonée comme concurrente à l’éolien ou au nucléaire, c’est bien la preuve qu’il n’y a aucune différence entre un réchauffiste et un réaliste vis à vis du carbone, puisqu’il est exclut de la comparaison.

    Ce n’est pas les éoliennes, ni les panneau solaires qui vont nous prouver que le nucléaire est une solution pourrie, c’est de comparer le coût de l’EPR à une centrale aux gaz, qui coûterait autour de 1 milliard d’euros.

    Avec la magnifique machine qui nous a coûté 12 milliards, on pourrait avoir 12*1.6GW de turbines au gaz, déjà opérationnelles, aujourd’hui, voila ce qu’il faut dire.

    Les climato-réalistes sont peut etre réalistes sur le climat, mais vous ne l’êtes absolument pas vis à vis du nucléaire, vous baignez de béatitude devant une solution dont vous savez vous-même qu’elle est pourrie en accomplissant l’acte de manqué d’effacer le principal concurrent du nucléaire, le carbone.

    C’est l’objectif du GIEC, pour la planète. Effacer le carbone de la picture économique pour faire survivre le nucléaire.

    Tolnus n’a même plus à venir, pour nous vendre ses exploits, vous faites le boulot à sa place.
    Un économiste qui n’est pas payé pour nous vendre une solution nucléaire, inclut la solution carbonée dans ses comparaisons.

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    • «Sur un blog climato-réaliste, je m’attend à trouver une comparaison entre le nucléaire et une solution au carbone, ou trouver une comparaison entre les éolienne et une solution au carbone.»
      L’éolien, ses fluctuations permanentes et ses semaines sans vent est une solution « carbone ». A partir d’un certain taux de pénétration, il doit être complémenté par des générateurs de style turbine qu’il faudrait ajouter dans la comparaison.

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      • L’éolien, actuellement est une parfaite arnaque économique, et non pas pour les raisons que l’auteur de l’article, et encore moins pour celles que vous indiquez.

        Je vous met au défit de contrer cette analyse de l’éolien off-shore, en particulier:

        L’éolien off-shore peut, physiquement, j’insiste, remplacer une centrale nucléaire, si la condition, qu’elle ne produisent pas directement de l’électricité, mais de l’énergie mécanique stockée sous forme d’air comprimé, (que n’importe quel sous-marinier pourra vous expliquer comment en socker en volume)

        Si vous demandez à Tolnus comment stocker un volume d’air comprimé en mer, lui et tout le CEA réuni n’ont pas trouvé de solution. Par contre, je vous promet, que si vous allez dans n’importe quelle école d’officiers de marine que vous demandez une solution pour stocker un volume d’air comprimé, pour pas trop cher, ils (les élèves) devraient trouver une solution.

        Donc, un champ d’éolien off-shore doit collecter de l’énergie MECANIQUE, stockée, en MER, sous forme d’AIR COMPRIME, qui est ensuite relâché, à la demande du réseau.

        Tout autre configuration qui produit directement de l’électricité contraint à être dépendant des aléas de la ressource naturelle ce qui n’est pas acceptable.

        L’équivalent d’un STEP en mer est le stockage à plus ou moins grande profondeur d’un volume d’air en condition isobare et d’utiliser cette réserve d’air pour activer une turbine à la demande du réseau.

        Il faut arrêter de prendre les gens pour des idiots, si on veut comparer un champ éolien off-shore à une centrale nucléaire (ou même à gaz), la seule comparaison valable est celle celle d’un champs éoliennes mécaniques couplé à un grand réservoir d’air comprimé.

        En tant qu’ingé, d’abord je restaure les fonctionnalités de stockages qui manquent à l’éolienne pour être comparé à une unité pilotable et ensuite je dimensionne mon réservoir dans lequel je puise pour piloter ma production.

        Selon cette analyse, tous les arguments des terre rares tombent, l’intermittence tombe etc etc.

        Mais actuellement, je suis d’accord, les conditions économiques du déploiement des éoliens sont une énorme arnaque.

        Et la raison pour lequel ils peuvent se permettre que ce soit une arnaque, c’est qu’il rehausse la barre de comparaison pour le nucléaire pour lui donner de la marge.

        C’est justement le retrait de toutes ces contraintes, imposés à un champ éolien de fournir les MÊMES fonctionnalités qu’une centrale, qui démontre la volonté de tuer l’éolien dans l’œuf pour favoriser le nucléaire.

        Perso, je suis contre l’éolien terrestre et off-shore électrique, mais je suis pour seulement développer l’éolien off-shore très loin des cotes, par grande profondeur et avec un stockage sous forme d’air comprimé pour retrouver l’aspect pilotable.

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    • Les stockages à air comprimés existent, mais présentent quelques inconvénients.
      Il y a par exemple Huntorf en Allemagne : 290 MW pendant 3 heures, le réservoir est une mine de sel. Le rendement de 50% fait que la solution n’est pas compétitive comparée aux STEP. Si toute l’énergie récoltée est d’abord stockée, le coût du MWh double d’entrée de jeu.

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      • Ceci est à la fois vrai et faux.
        C’est vrai quand « on paye » l’énergie à la base du remplissage du stockage mécanique, STEP ou air comprimé, et cela devient faux quand on ne paye plus et que l’énergie est gratuite parce que elle est collecté dans la nature.

        Par exemple, utiliser un barrage pour une STEP (ailleurs), à mon avis cela ne se produit jamais, par contre, alimenter une STEP à partir des éoliennes, cela doit se produire.

        D’ailleurs, j’estime à partir de ce petit exemple, qu’en ne forçant pas ceux qui collectent de l’énergie naturelle, (je préfère parler de collecte plutôt que de production) à s’associer avec ceux qui sont capables de stocker une certaine quantité de leur énergie collectée, on se dirige droit vers où l’énergie va coûter extrêmement cher pour l’utilisateur final.

        Il suffit de regarder le coût du KWh produit quand il y a un seul acteur qui gère collecte, stockage, production à la demande, comparé à quand il y a des acteurs économiques différents, pour chacune des opérations, la collecte a un acteur différent des 2 autres, du stockage et de la production à la demande.
        Le coût du KWh final s’envole.

        Dernière chose, le stockage sous forme d’air comprimé, c’est la première étape de conversion vers une autre forme de stockage plus confortable à manipuler c’est la gaz sous forme de CH4.
        A partir d’une source de CO2, on peut convertir l’énergie mécanique en énegie chimique carboné si on dispose du CO2 avec la réaction de Sabatier.

        Bien entendu, cette conversion a aussi un coût énergétique, mais la valeur du produit fini, le CH4 doit pouvoir rentrer en concurrence avec le CH4 fossile à partir d’une certaine taille d’investissement, à évaluer et à vérifier dans la réalité.

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    • Une question: combien y a t-il réellement de champs éoliens offshore qui produisent avec des coûts de production de 40£/MWh (combien de TWh vendus en 2018)?
      Autre question : S’ils ne disposaient pas d’une priorité sur tous les autres, les producteurs éoliens pourraient-ils avoir une rentabilité suffisante pour leurs investissements.

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      • Bien évidemment aucun champ éolien n’a produit 1 kwh à ce prix-là en 2018.
        Pas plus que les EPRs d’EDF.
        Je fournissais les chiffres des prix garantis à l’achat pour :
        + EPR Hinkley Point, mise en marche prévue 2025
        + 3 fermes éoliennes offshore en Ecosse, mise en marche de 2023 à 2026
        Les coûts garantis aux fermes éoliennes ont baissé de 66% depuis 2015

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  12. Non. Le nucléaire, je m’en fiche. Ce que je veux c’est du kWh bon marché, quel que soit son moyen de production.
    On peut produire pas cher avec du, gaz et encore moins cher avec du charbon mais la France n’a ni l’un ni l’autre. Avec du nucléaire on a des coûts de production un peu plus élevés mais très stables, d’autant plus que la totalité de la filière est amortie depuis belle lurette.
    Je sais bien que les derniers contrats passés sur l’éolien en mer tournent à 50 €/MWh, mais c’est toujours avec obligation de rachat. Si vous supprimez l’obligation de rachat, la filière éolienne (et solaire aussi) s’effondre.

    Je suis partisan de laisser le choix de production entre l’opérateur d’un côté et les autorités de sûreté de l’autre. Pour le reste la direction de la concurrence s’assure que le marché n’est pas pipé.
    Mais ce n’est certainement pas à un ministre qui n’entrave que pouic à la production d’électricité de décider des moyens de production et de fixer les prix.
    Résultats garantis : explosion des prix et pénurie.

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    • Bien que j’adore l’expression « entraver que pouic », délicieusement retro, elle est superfétatoire dans la phrase. L’URSS nous a montré ce qui se passe quand un ministre décide des moyens de productions et des prix…

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    • (je réponds à ce commentaire en supposant qu’il s’adresse à moi)

      Encore désolé, mais vous n’êtes pas réaliste sur le nucléaire.
      La France n’a pas de combustible nucléaire ou très peu et doit en importer d’anciennes colonies, c’est plus facile et moins cher que des colonies des autres pays.
      Malgré tout ce qu’on vous raconte, la filière nucléaire en France, en Grande Bretagne et aux USA, sont en faillites, elles sont soutenues à bout de bras par leurs états.
      Les USA s’en sortent parce qu’ils sont une super puissance, militaire entre autre, et que le nucléaire civil soit en faillite ou pas, cela ne gène pas les militaires.

      Il va tout autrement en Grande Bretagne et en France, nos 2 pays ont un besoin absolu de la filière civile pour lui faire absorber les coûts industriels des besoins militaires. Les climato-réalistes (anglais) qui n’arrêtent pas d’insulter la pauvre Gréta d’être une anti-nucléaire, m’oppose que les réacteurs sont Français sans savoir qu’ils ont leur propre réacteur nucléaire pour leurs sous-marins, et leur propre filière combustible.
      https://en.wikipedia.org/wiki/BAE_Systems_Maritime_%E2%80%93_Submarines

      Vous n’êtes pas réaliste sur le nucléaire, parce que si sous mon vrai nom, j’annonce sur Internet à tout le monde que je me lance dans la fabrication de combustible nucléaire dans mon garage, les gens sérieux vont éclater de rire parce que pour se lancer dans l’opération il faut au minimum 1 milliard d’euros (à la louche).
      Et même si j’avais ce milliard d’euros que je m’y lançais (dans la fabrication de combustible), je n’aurais pas grand chose à la fin, en volume de combustible.
      Allumer un petit feu nucléaire est hors de prix, même pour un pays comme le nôtre. Et nous ne sommes pas la Russie ni la Chine.
      Le nucléaire est une industrie de super puissances, et plus de puissance moyennes ou petites.

      La France et la Grande Bretagne n’ont plus les moyens de s’offrir une filière nucléaire civile, en faillite, pour éponger une filière militaire, et le seul moyen d’espérer les faire vivre, c’est de conquérir un plus grand volume d’énergie à vendre, et notamment celui des voitures.

      Demandez à EDF pourquoi il préfère dissiper sa chaleur nucléaire dans des tours de refroidissement dédiée à cela plutôt que de la dissiper dans un réseau de chaleur pour chauffer les villes et leurs économiser de la consommation de carburant fossile ?
      Pourquoi la chaleur nucléaire n’est elle pas utilisée en priorité pour économiser sur le poste du chauffage qui est très générateur de CO2 ?
      Parce que l’outil nucléaire ne sera pas plus utilisé, seulement MIEUX utilisé, et cela sans générer plus d’activité proprement nucléaire.
      Ce dont a besoin la filière nucléaire, c’est de trouver plus clients qui consomment plus d’énergie, par tous les moyens, parce qu’elle est en faillite, pas de trouver des clients qui consomment mieux, sinon, on aurait des réseaux de chaleur urbains.

      L’Europe, réchauffiste comme pas deux, n’est pas dupe.
      Je n’ai pas retrouvé l’article, mais la filière nucléaire s’est fait jetée (plusieurs fois) de l’allocation des crédits européens aux énergies « vertes » . Les amis à Tolnus sont allés pleurer à l’Europe de l’argent « vert » pour leur filière nucléaire, et les Allemands (merci les Allemands) ont certainement mis leur veto à cela.

      Par contre, des projets comme celui-ci ont trouvé des financements européens « verts », et il s’agit de chaleur (fossile mais pas que) nucléaire:

      Comme, il le dit (en anglais) tous les enfants savent que sous nos pieds, il y a plein de chaleur, sauf Tolnus, et vous peut être aussi, mais, je rappelle toujours son existence.

      En fait, il suffit de rappeler l’existence, comme un enfant pourrait le faire, d’un immense réservoir de chaleur sous nos pieds qui n’attend qu’une chose, c’est d’être exploité, et il suffit d’attendre de voir les réactions, pour savoir de quels cotés, la personne qui vous écoute, est réellement.

      L’auteur, je me doute de sa position sur l’existence de ce réservoir, comme je connais par avance celle de Tolnus.

      Si ce n’est pas possible d’avoir les idées claires au niveau comptable de la filière nucléaire, c’est parce qu’il y a des enjeux géostratégiques et militaires, et que pour les Allemands, abandonner le nucléaire se résume à abandonner la France à l’amortissement financier délirant de son appareil militaro-nucléaire, sans devoir abandonner des sous-marins nucléaire, ni faire le mariole dans un siège permanent au conseil de Sécurité de l’ONU (pour les USA)

      Il faut dire à Tolnus qu’il faut être aussi obtus et bouché qu’un adjudant de garnison pour prendre des scientifiques (plutôt ingénieurs qui ont [vraiment] bossé dans l’industrie, parce les scientifiques qu’ont voit ….) et refuser d’aller dans un labo (de physique) pour trancher une question de physique.

      Si l’Allemagne a pu abandonner le nucléaire civil, c’est uniquement parce qu’elle n’a pas de sous-marins nucléaire, ni de filière combustible, qui lui sont (normalement) interdit (mais pour rigoler avec les idiots seulement)

      Le projet de forage en Cornouailles est là:

      https://www.uniteddownsgeothermal.co.uk/

      je vous laisserai faire vos petits calculs économiques de votre coté, pour évaluer combien cela nous coûterait sachant que la ressource se trouve de partout à plus ou moins grande profondeur.

      Si les projets géothermiques sont possibles aux UK et pas en France, c’est que le pays est au bord de l’explosion politique et que si rien n’est fait, leur pays va se retrouver sous une couche de merde nucléaire et abandonné à son sort, parce que, on va dire, que en Cornouailles, on a de le mémoire.

      En résumé, le GIEC fait tout son possible pour éviter de voir la France et la Grande Bretagne en situation de SDF à l’ONU en train de faire la manche au combustible nucléaire pour faire voguer leurs sous-marins nucléaires sous les mers et tenir avec fermeté leur siège à l’ONU.

      N’est-ce pas Tolnus ?

      Si cela n’est pas vrai, combien coûterait à la France de produire du combustible nucléaire uniquement pour des sous-marins si elle abandonne le nucléaire civil ?
      (top secret défense de polichinelle)

      Une question qui n’intéresse certainement pas l’auteur de l’article.
      Mais qui devrait, parce que ses réponses expliquent beaucoup de choses, comme les absurdités (réchauffistes) qui se produisent en Australie et au Canada.

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      • Je trouve intéressante votre suggestion de l’air comprimé pour stocker l’énergie. La géothermie a aussi un potentiel mais elle n’est pas sans risque. Creuser des puits de forage tout partout ne risque t’il pas d’endommager l’environnement ? Pour l’air comprimé c’est pareil. L’énergie stockée sera t elle suffisamment importante pour permettre de faire circuler des véhicules électriques sans que la cocotte minute ne nous saute à la figure? Pour résumer le jeu en vaut il la chandelle? Ce qui marche dans une organisation militaire est il pertinent dans une société civile sensible aux risques ?

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  13. Qu’il est bon de faire le buzz en lançant quelques chiffres non sourcés basé sur une approximation personnelle… bref, la magie du net et de la liberté d’expression.

    Ce qui me chagrine personnellement, c’est que j’ai l’impression que nous nous posons les mauvaises questions… La question n’est pas comment allons nous produire une énergie plus verte, et moins cher… mais je pense que la bonne question à se poser c’est « pourquoi avons nous besoin d’autant d’énergie ?! »

    Pourquoi rouler à vélo électrique quand on habite un ville où c’est tout plat, pourquoi n’éteignons pas l’éclairage publique la nuit, pourquoi les enseignes nous polluent de publicité sur des panneaux lumineux, pourquoi éclairer les bâtiments de la fonction publique la nuit, et demain les voitures électriques…

    Bref, un vaste débat en perspective 🙂

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  14. Le démantèlement d’une centrale est visiblement difficile à estimer quand on parle de travail pour 40 ans pour des équipes ultra spécialisées dont le coût annuel semble déjà assez important. Et comme dit plus haut, démanteler est un mot très soft , on va déplacer le problème. Les déchets très radioactifs et ultimes vont devoir être stockés et surveillés ad vitam eternam. Et qui en veut chez lui ? Envoyez vos coordonnées !! Bref le vrai prix du KWh atomique va gonfler encore longtemps. Pourquoi toujours comparer les sources d’énergie qui devront inévitablement remplacer les fossiles ? Je ne comprends pas vraiment. Toutes seront nécessaires au moins à moyen terme. Si les éoliennes peuvent apporter quelques pourcents du besoin c’est déjà ça. Perso , je vois encore plus amenés à se développer les panneaux solaires qu’ils soient thermiques pour les chauffages d’eau (de même que les centrales solaires de type miroirs), et voltaïques pour toutes les autres applications. En particulier parce qu’ils vont encore progresser en rendement , et en efficacité en lumière faible, et ce en parallèle avec le stockage qui ne fait que commencer. Batteries domestiques, voitures, et production d’hydrogène. Enfin concernant les fossiles, il semble logique que le GN puisse être utilisé encore assez longtemps, mais en développant le captage de CO2 après combustion. Enfin, le nucléaire va aussi devoir remplir son rôle malgré la génération de déchets très lourds et longs à gérer, et la dangerosité (sismique, risque terroriste , ou même accidentel).

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    • Le démantèlement n’est pas si difficile que ça :
      “Sur plus de 140 réacteurs nucléaires, 15 ont été entièrement démantelés, une cinquantaine sont en cours de démantèlement. En France, 19 installations (laboratoires, usines et réacteurs) ont été démantelées. 70 le sont actuellement dans le monde.”
      Source http://www.sfen.org/energie-nucleaire/ca-marche/demantelement
      Il y a aussi pas mal d’experience acquise lors du démantèlement des réacteurs expérimentaux ainsi que de réacteurs de navires à propulsion nucléaire.

      Par ailleurs le stockage des déchets ultimes est bien maîtrisé et depuis longtemps.

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  15. « La France n’a pas de combustible nucléaire ou très peu  »
    En admettant que cela soit vrai, cela n’a absolument aucune importance car la quantité de « combustible » nucléaire nécessaire au fonctionnement de notre grand parc est extrêmement réduite, on est pas du tout dans les tonnages d’importation d’hydrocarbures, et en tous cas pas des « anciennes colonies », les principaux fournisseurs sont le Canada et l’Australie.

    D’autre part j’aimerais bien savoir ou vous êtes allé cherché que la filière nucléaire civile est en faillite.
    Jusqu’à l’intervention massive de l’état avec les lois Nome, Arenh etc… et les prix absurdes fixés par la commission de régulation de l’énergie, notre électricité était une des moins chères d’Europe.
    C’est notre filière nucléaire qui tient à bout de bras notre production d’électricité.

    « Demandez à EDF pourquoi il préfère dissiper sa chaleur nucléaire dans des tours de refroidissement dédiée à cela plutôt que de la dissiper dans un réseau de chaleur pour chauffer les villes et leurs économiser de la consommation de carburant fossile ? »
    La question est tellement dénuée de bon sens et de connaissances techniques que je ne prend pas la peine de répondre.

    Le reste de votre poste est malheureusement à l’avenant.

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    • J’adore les gens comme vous qui viennent me donner des leçons de physique, et surtout à appliqué à l’industrie.

      Vous ne savez pas à qui vous parlez, Toldus non plus, et si vous voulez me donner des leçon de physique pour l’industrie, et bien je invite à commencer à la SFEN, vous savez vos amis qui ne seraient pas en faillite selon vos dires:

      http://www.sfen.org/rgn/cogeneration-nucleaire-production-electricite

      « Des études récentes menées au CEA et dans le cadre de l’ANCRE démontrent le triple intérêt de la récupération de la chaleur des centrales nucléaires »

      Ne voulez pas commencer par donner des leçon à la SFEN , avant de commencer par moi ?

      Cet article, n’est-il pas la preuve que vous ne comprenez rien dans le nucléaire ?
      Oui ou non ?
      Ce n’est pas du Greenpeace que je vous sors là.

      Et voilà toute la crasse de cette administration nucléaire, pourquoi la France va droit dans le mur avec le nucléaire, parce que vous Murps, allez réagir à la faillite du nucléaire en France, avec le même délais, 50 ans, qu’il aura fallu au CEA pour comprendre qu’il fallait absolument récupérer la chaleur de ses réacteurs.

      Ce que la SFEN ne vous dira pas, c’est que même avec la récupération totale de la chaleur nucléaire des réacteurs et de sa vente au prix du marché, cela ne suffira pas à sauver la filière nucléaire. Cela ne fera que retarder l’échéance à plus loin.

      Il y a des raisons industrielles que vous ne voulez pas reconnaître, et qui a été reconnu très tôt par l’élite « qui sait », et cela s’est traduit par le rapport Meadows.

      Demandez à Tolnus si l’absence de mention du réservoir géothermique dans le rapport Meadows n’est pas la preuve que dès la date de 1972, alors que la filière électronucléaire étaient encore « à naître », ils savaient déjà qu’elle ne serait pas rentable, mais l’époque cela ne posait aucun problème puisqu’il y avait la guerre froide et que beaucoup de gens comme vous niaient tous les problèmes à venir du nucléaire.

      Cela est devenu d’autant plus problématique après l’accident de Tchernobyl.
      Thatcher est intervenue et a créer ce fake de science pour sauver le nucléaire anglais, seulement à l’époque, avec l’aide Reagan.
      A cette époque aucun français ne croyait que la situation allait changer, mais les anglais eux le savait.

      Actuellement, Macron en est à vendre la parti rentable de EDF pour renflouer le nucléaire.

      Les idiots du nucléaire n’ont pas compris et refusent de comprendre que dans un monde concurrentiel, tous leurs process nucléaires ne sont pas compétitifs face à ceux du carbone, il n’y a que ceux qui sont devant « les vrais comptes » financiers, qui incluent « les comptes militaires », pour avoir un image réelle.

      Avec les vrais comptes, tout deviendra beaucoup plus clair.

      Les idiots du nucléaires sont aussi idiots que les réchauffistes.
      Eux, ce n’est pas la peur qui les guide c’est l’idée d' »être les meilleurs ».
      On leur montre 2 ou 3 courbes bidonnées, et « ils sont les meilleurs ».

      Demandez à Tolnus, si au CEA, il n’y a pas « les meilleurs physiciens au monde »

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  16. Petite rectification à votre article. L’état va acheter le mégawatts /hr à 42€ pour le parc éolien de Dunkerque.
    Rien a voir avec le chiffre annoncé dans votre article.
    On compte donc sur vous pour rectifier ?

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    • Voici la réponse de Rémy Prud’homme, qu’il vient de m’envoyer pour vous par mail :

      Ma source est la suivante: Philippe Collet, Actu Environnement du 4 septembre 2019, qui écrit: « le 23 aout 2019, la Commission européenne a publié une décision par laquelle elle valide les tarifs d’achat de l’électricité produite par les futurs parcs éoliens français en mer: Dieppe-Le Tréport: 131 €/MWh; Fécamp: 135; Courseilles/mer: 138; Saint Nazaire: 144; Saint Brieux: 155”. J’ai pris la valeur médiane: 138, arrondie à 140. Une décision de la Commission européenne m’apparaît une source sérieuse. Je n’ai pas pris la peine de la vérifier, parce que je n’imagine pas qu’un journaliste de Actu Environnement (qui ‘est pas un ennemi de l’éolien) invente cinq chiffres.

      Ces chiffres sont d’aileurs cohérents avec ceux que donnait Nicolas Hulot (pas non plus un ennemi de l’éolien) dans un tweet du 20 juin 2018: “des tarifs qui passent de 200 €/MWh à 150 €/MWh”. Le ministre d’Etat se flattait (à juste titre d’ailleurs ) d’avoir fait baisser les tarifs d’achat de 200 initialement prévus, à environ 150. Ce 150 € de Hulot est, vous noterez, supérieur à mon 140 €/MWh.

      On a, il est vrai, avancé pour un sixième ensemble éolien à Dunkerque, des tarifs d’achat bien inférieurs.On voudrait savoir par quel miracle les couts ont été divisés par 4 ou 5 en quelques mois. Parce que les multinationales de l’éolien bénéficiaient de rentes extravagantes ? Parce que les chiffres ne se rapportent pas à la même réalité ? J’ai cru comprendre (mais n’ai pas vérifié) qu’ils ne comprennent pas les coûts de raccordement au réseau.

      De toutes façons, le projet de Dunkerque n’en est pas au stade des cinq autres projets. Ces derniers sont prêts à être engagés – au prix de rachat que j’utilise. Pas encore celui de Dunkerque. Les 5/6 de l’électricité éolienne en mer seront vendus aux prix que j’ai indiqué. Au mieux, on pourrait prendre la moyenne des 6 prix (y compris celui de Dunkerque): 118 €/MWh – au lieu des 138 que j’ai utilisés. Cela ne changerait nullement les ordres de grandeur du surcoût de l’éolien en mer que j’ai estimés.

      L’objection soulevée est légitime, comme toute objection. Elle est également symptomatique. La communication sur les éoliennes est totalement dominée par les financiers de l’éolien, qui payent des milliers de communicants à cet effet. Tapez éoliennes ou éoliennes en mer sur votre moteur de recherche: 90% des réponses seront issues de, ou inspirées par, ces financiers. L’éolien y apparaîtra comme bon marché, en forte baisse, non subventionné, créateur d’emplois en France, sans coûts environnementaux, etc. Tous les trucs sont bons à cet effet. Celui qui consiste à ne voir qu’un coût futur mal défini et bizarrement très bas, en ignorant tous les coût assurés beaucoup plus importants et beaucoup plus élevés, et à insister pour qu’il soit le seul coût retenu – et qui est employé ici – est un truc classique. Merci à l’auteur de la demande de rectification de nous avoir donné l’occasion de montrer ce que cache cette grosse ficelle.

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      • Tout ceci est proprement ahurissant d’approximation, bien malheureusement les journalistes ne prennent pas le temps de vérifier, c’est dommage car pourtant l’ information est à la portée de tous ce qui d’ailleurs n’est pas du tout le cas des vrais prix du nucléaire mais c’est un autre débat.
        Les 5 premiers parcs éoliens offshore français sont effectivement à140 €/MWh pour un coût complet avec exploitation et démantèlement.
        Le prix de marché et aujourd’hui à 45 € parce que les premiers projets français ont mis 10 ans à se faire à cause des Incroyables lenteurs administratives à française alors que la courbe d’apprentissage de l’éolien baissait avec les volumes installés (loi de Wright classique mille fois démontrée).
        Si on cumule les appels d’offres réellement en cours en Europe en Asie et aux État Unis on parle de dizaines de GW qui se feront sous la barre des 50€/MWh en coût complet.
        Réveillez vous, renseignez vous…

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  17. Juste des propos pro nucléaire, J’espère lire un de vos commentaires sur le démantèlement de nos futures centrales vieillissente.
    J’espère lire aussi votre calculs des coûts et du risque qui expose toute la France dans le futur.
    Arrêtez de comparer l’imcomparable en matière d’énergie durable et propre.

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  18. M. Prudhomme met en avant le coût de production de 140 MWh estimé pour les 6 premiers champs d’éoliennes en mer. Mais il est gentil avec leurs promoteurs, car il ne mentionne pas une disposition (non secrète mais très difficile à trouver, et pour cause !) : l’Etat a fait « ‘cadeau » à ces promoteurs des coûts de raccordement électrique des éoliennes au réseau national. Cela représente des sommes exorbitantes, la réalisation de connexions maritimes atteignant un coût prohibitif qui augmente allègrement le chiffre initial de 140 €/MWh (selon certaines sources on dépasserait les 250 €). Même « bémol » pour le champ de Dunkerque, dont le coût de production officiel de 50 €/MWh est singulièrement minoré !
    Mais il y a bien pire : ce qui compte pour les consommateurs, ce n’est pas le coût de production mais la valeur économique du MWh produit par ces machines au fonctionnement intermittent. Or, selon l’estimation de nombreux économistes dont M. Finon et Lévêque (tapez ces deux noms sur Google pour plus de détails), à partir de 10 à 15 % d’éolien dans le mix de production global, cette valeur tend vers zéro ! Dit autrement, trop d’éolien tue l’éolien.
    Une preuve concrète : les Allemands payent leur électricité deux fois plus cher que nous, alors qu’elle est toujours majoritairement produite avec du charbon. Mais le taux d’éolien dans leur plombe le coût du MWh vendu au consommateur.
    On voit bien que ces énergies intermittentes (éolien ou solaire), qui présentent l’avantage d’être « décarbonées » (comme le nucléaire ou l’hydraulique) n’ont aucun intérêt économique, ou alors à doses homéopathiques : ce n’est pourtant pas l’objectif que vise notre gouvernement. Quand on en sera au niveau de prix du kWh des allemand, le gouvernement qui sera alors que pouvoir pourra toujours dire « ce n’est pas nous »..

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  19. L’éolien sur terre ou en mer est une impasse technique ruineuse.Les thuriféraires des éoliennes (pas chères, propres, durables,… ) rêvent debout de vent d’amour et d’eau fraîche. Mais suivre les désirs séduisants de ces rêveurs peut conduire au cauchemar.
    http://www.politique-actu.com/osons/eolienne-offshore-naufrage-sens-michel/1703297/

    https://www.contrepoints.org/2018/12/17/332678-eolien-en-mer-le-tour-de-passe-passe-de-macron
    https://www.contrepoints.org/2018/12/09/332030-les-dessous-peu-ragoutants-de-la-transition-energetique-jaune-devant-macron-derriere

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    • quand les fachos tiennent la main des gauchos révolutionnaires pour parler d’énergie, c’est rafraîchissant; vous avez pensé à une carrière comique, ou sinon conseiller pour un dictateur ?

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