Le risque climatique, enjeu non prioritaire pour les Français

Par Cédric Moro

Comme chaque année, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) vient de publier son baromètre 2019 nommé « perception des risques et de la sécurité par les Français » issu d’une enquête menée lors de l’automne 2018. Contrairement à ce que son titre indique, il s’agit davantage de mesurer et d’analyser les représentations des risques qu’ont les Français (qui relèvent du cognitif) plutôt que leurs perceptions, le plus souvent médiatiques (qui relèvent du sensible).

Malgré un risque climatique perçu comme très élevé, du fait d’un emballement médiatique, politique, législatif, fiscal sur la question, les Français ne se représentent toujours pas le risque climatique comme une priorité dans le top 5 de leurs préoccupations. A l’inverse, la grande pauvreté et l’exclusion, qui font rarement la Une des médias, demeurent depuis longtemps toujours ancrées dans le top 3 des préoccupations des Français.

Comment donc expliquer cette différence entre risques climatiques perçus et risques climatiques représentés à la vue des résultats de cette enquête ?

La place secondaire du risque climatique dans les préoccupations des Français

question-1-IRSN-2019

Le top 3 des risques les plus préoccupants pour les Français se situent dans le registre des fins de mois difficiles : l’insécurité (34%) mais surtout le chômage (33%) et la grande pauvreté (31%), qui aboutiront en fait au soulèvement des Gilets Jaunes sur ces questions en novembre 2018.

La question climatique, nommée pourtant avec un parti pris évident « bouleversements climatiques » arrive bien en deça de ce top 3 avec seulement 14% des Français qui s’en préoccupent au premier plan, soit à peine plus d’un Français sur dix. Il est à noter que si le terme alarmiste de « bouleversements climatiques » a été choisi pour le climat, il a été pris le terme beaucoup plus neutre de « risques nucléaires » en lieu et place de « catastrophes nucléaires ». En effet, le mot de « catastrophe » appliqué au « nucléaire » aurait accentué la perception du risque pour le sondé comme cela a été choisi pour le terme de « bouleversements » appliqué au climat. Cette manière de faire varier les éléments de perception du risque dans le vocabulaire même de l’enquête représente un biais évident qui fait baisser le niveau d’objectivité de l’étude elle-même. Mais ce n’est rien vis-à-vis de ce qui suit.

Cette approche biaisée du risque climatique par l’IRSN est clairement mise en évidence dans l’erreur factuelle contenue dans ce rapport en page 8 ; rapport qui note : «  En 2018, les quatre préoccupations principales (« insécurité, « chomage », « grande pauvreté et exclusion », « bouleversements climatiques ») se situent dans un intervalle particulièrement resserré (de 28% à 34%) ». C’est une erreur factuelle puisque le graphique montre lui-même que « les bouleversements climatiques » arrivent en 6ème position avec seulement 14%. On appréciera ici tout le sérieux de l’organisme de référence en matière de sûreté nucléaire et des biais subjectifs liés à l’alarmisme climatique dont il peut être le vecteur. On peut dès lors comprendre qu’avec de tels spécialistes de la représentation des risques, emplis de subjectivités alarmistes sur le climat, l’Etat ait fait primer des politiques publiques de lutte conte la fin du monde avant celles de lutte contre les fins de mois difficiles, avec le succès qu’a connu notre beau pays dans l’avènement des Gilets Jaunes.

Les Français sont préoccupés par les politiques climatiques d’atténuation demandées

Comme les Français sont très inquiets au sujet de leurs conditions socio-économiques, comme nous venons de le voir sur le top 3 de cette enquête, ce sera sur les préoccupations environnementales que portera la deuxième question de cette enquête de l’IRSN.

question-2-IRSN-2018

Ici, l’IRSN a délaissé dans cette deuxième question le terme « bouleversements climatiques » pour le remplacer par celui de  « réchauffement climatique » plus couramment perçu à travers les médias. Le « risque nucléaire », qui talonnait pourtant le « bouleversement climatique » dans les résultats de la première question, n’apparaît plus dans la seconde question, on se demande bien pourquoi.

Le réchauffement climatique est, selon l’IRSN, la préoccupation environnementale première des Français, qui arrive dans ce baromètre dans les deux préoccupations prioritaires pour un peu plus d’un Français sur deux. A la vue de la question posée, on comprend vite qu’il ne s’agit pas des impacts du réchauffement climatique qui posent problème aux Français puisque les dommages liés aux catastrophes naturelles (sécheresses, canicules, submersions marines, inondations, cyclones…) ne sont mentionnés que dans 15% des cas dans les deux priorités environnementales. On peut dès lors en déduire que si le réchauffement climatique n’est pas un problème pour les Français  vis-à-vis de leurs adaptations aux changements catastrophiques du milieu, il l’est alors vis-à-vis des efforts d’atténuation que leur demandent leurs gouvernements successifs et qui constituent pour eux une réelle préoccupation.

Cette préoccupation des Français devant les efforts d’atténuation demandés pour lutter contre le changement climatique (taxes sur le CO2 et taxes pour la transition énergétique notamment) est mis en valeur par deux éléments de l’étude : la crainte de dégradation de leur situation économique (question 1) et la non crainte d’une augmentation des effets catastrophiques du réchauffement (dommages liés aux catastrophes naturelles peu préoccupants en général pour les Français selon cette étude).

Il convient également de souligner que tout le battage médiatique et politique autour des événements météorologiques attribués au changement climatique ne bénéficie pas du tout à l’adaptation et à la résilience face aux risques naturels majeurs, domaines qui demeurent en tendance stable depuis 14 ans avec seulement 15% des Français qui en sont prioritairement préoccupés. Ce nombre des plus stables ne dérange pourtant aucunement l’IRSN qui écrit, hors sol par rapport aux chiffres de ses enquêtes successives, que le rapport du GIEC sur les 1,5°C a participé à la prise des conscience chez les Français des « risques d’impact du réchauffement climatique sur l’homme et l’environnement (canicules, précipitations, élévations du niveau des mers) » .

Pour tous les acteurs de la prévention des risques majeurs, il ressort ici que l’on peut s’attaquer à l’idéologie sur le réchauffement climatique sans gréver la prévention des risques majeurs puisque l’essor de la question climatique n’est pas corrélé avec la question de la prévention des catastrophes naturelles, stable depuis 14 ans dans les représentations du risque des Français. Au contraire même, cette idéologie climatique a des effets hyporésilients notamment en laissant croire qu’en diminuant le CO2 athmosphérique, on diminuerait les catastrophes d’origine météorologique.

L’IRSN déconnecté du réel sur les risques climatiques

On assiste à une déconnexion du réel de l’IRSN, qui voit le réchauffement climatique comme une préoccupation première des Français à cause des catastrophes naturelles qu’il engendrerait, et non comme une préoccupation économique liée à l’effort d’atténuation que leur demande les gouvernements. Si on ne rectifie pas ces biais subjectifs dans l’interprétation de la question environnementale chez nos décideurs, nous ne sommes pas prêts de sortir des crises socio-économiques plus ou moins violentes. Ecrire noir sur blanc que les « bouleversements climatiques » sont aussi préoccupants pour les Français que la crainte du chomage et de la pauvreté n’y suffira pas, tout organisme d’excellence scientifique et technologique qu’on prétend être.

68 réflexions au sujet de « Le risque climatique, enjeu non prioritaire pour les Français »

  1. Magie des mots tout à fait Orwellienne du genre «  la vérité c’est le mensonge » mais de manière très subtile que je qualifierai de « mentir vrai ». C’est le Canada dry de la vérité, son travesti, qui a toutes ses apparences mais qui n’est pas la vérité et qui induit de manière subliminale le lecteur vers l’interprétation erronée.
    Il y en a beaucoup d’autres exemples dans cette littérature. J’en ferai bien un article!…
    En tout cas il faut savoir le décrypter, merci Cedric

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    • Pourtant l’IRSN est un organisme des plus sérieux. Je travaille tous les jours avec leurs données. Mais il semble que le dogme du politiquement correct autour du climat l’ait emporté sur toute analyse raisonnable et factuelle de la méthodologie et des résultats de l’étude elle-même.

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      • On peut dire la même chose du conseil économique et social. Leur rapport pour la « convention citoyenne sur le climat » n’est pas une analyse économique, c’est un catéchisme écrit en langue de bois écolo-technocratique. On se serait attendu à un exposé de la situation, suivi d’une définition d’objectifs puis d’un chiffrage des avantages et inconvénients des différentes voies. A la place, on a juste les plaidoyers larmoyants sans cohérence des différents sous-groupes. Décevant. Inquiétant.

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      • Petite rectification, c’est devenu officiellement le CESE Conseil économique, social et « environnemental ». Son rôle était justement de prévenir une crise type Gilets Jaunes, ce qu’il n’a pas fait. Devant cet échec flagrant, il fallait donc creuser toujours un peu plus en mettant la question environnementale au coeur du débat et non la prévention de la chute des niveaux de vie comme demandée par les Français (voir cette enquête même). C’est décevant pour cette institution qui avait pourtant de nobles objectifs et inquiétant d’aveuglement quant aux respects des volontés et inquiétudes des Français.

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  2. COucou,

    la première « pré-occupation » des français, c’est la méteo et le transit intestinal !

    Quand la santé va, tout va mme michu, avec le beau temps .

    Bonne journée

    Tout va bien.

    STéphane

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  3. Petite question :
    Le graphe commence en 1998. Est ce que les mots employés dans les questions étaient identiques (en particulier « bouleversement climatique « ), ou bien est-ce que les mots des questions ont évolué avec le temps ?
    Merci.

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    • Tout à fait. A la question 2, il est noté « En 2002, « Le réchauffement de l’atmosphère
      » a été remplacé par « L’effet de serre (réchauffement de l’atmosphère) » et « La pollution de l’air dans les agglomérations
      » est devenue « La pollution de l’air ». En 2004, « La pollution des lacs, des rivières et des mers » est devenue « La pollution de l’eau ». En 2014, « L’effet de serre (réchauffement de l’atmosphère) » a été remplacé par « Le réchauffement climatique » »

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      • Une fois encore, vous avez raison.
        Cependant, un article assez bref vaut mieux qu’un long article pour les stats du site; je n’ai donc pas détaillé plus que cela car j’avais suffisamment soulevé le problème (erreur avérée d’interprétation, biais alarmistes, non compréhension que la préoccupation autour du réchauffement climatique porte sur les efforts économiques d’atténuation et non sur ceux de l’adaptation.

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  4. Les conséquences du réchauffement ne sont pas encore assez douloureuses pour provoquer un électrochoc au sein de la population.Cette situation ne va évidemment pas durer. A mesure que les évènements climatiques extrêmes se multiplieront, le problème du réchauffement climatique va grimper dans la hiérarchie des priorités.Il suffit qu’ au cours d’une année on soit confronté à des inondations monstrueuses , des feux de forêts impossibles à maîtriser , des épisodes caniculaires à répétition en été, une sécheresse interminable , pour que la prise de conscience devienne généralisée. Je pense que dans le sud de la France les gens commencent déjà à réaliser l’ampleur du problème. Quand on habite le pays basque, et qu’on constate que pour la 3 ème année de suite les températures avoisinent les 30 degrés à la mi octobre , on ne peut pas ne pas trouver ca anormal.

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    • Ecoutez, cela fait 20 ans que je travaille dans la prévention des catastrophes naturelles. Si vous êtes si sûr que cela des catastrophes naturelles à venir (moi j’en suis sûr, le passé nous montre que notre histoire est jalonnée de catastrophes naturelles), parlez pour une fois de prévention des catastrophes naturelles, d’adaptation ou de résilience au lieu de nous faire croire que les Français vont éviter les catastrophes naturelles en diminuant leur CO2.

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      • Les effets non linéaires du réchauffement climatique rendront toute stratégie d’adaptation inopérante.Si on ne met pas le paquet maintenant pour réduire les gaz à effet de serre , le seuil de soutenabilité sera franchi et on va activer involontairement des boucles de rétroaction dans tous les sens. Il y aura alors un phénomène d’auto emballement qu’on ne pourra pas contenir.

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      • à Tolnus
        L’atmosphère est effectivement assez complexe pour qu’il y ait des boucles de rétroactions dans tous les sens. Si je devais parier, je pencherai plutôt pour des boucles de réaction majoritairement stabilisatrices. La raison est tout bête : notre atmosphère a survécu pendant des millions d’années à des perturbateurs importants sans que les fluctuations inévitables la fassent basculer dans l’irréversible. Cela n’est possible que si justement les rétroactions sont stabilisatrices. Mon raisonnement ne tiendrait pas si notre perturbation CO2 actuelle était largement supérieure à toutes les perturbations passées subies par l’atmosphère mais là j’ai vraiment du mal à le croire. Un proto-écologiste bien connu (Lovelock) soutenait que l’ensemble de notre système a tellement de mécanismes régulateurs qu’il peut être considéré comme un quasi organisme pouvant maintenir son homéostasie (hypothèse Gaïa).

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      • Jean-Claude BARESCUT
        Oui mais ces boucles de rétroaction qui rééquilibrent la machine climatique, elles s’activent à quel moment ? Parce que s’il faut attendre des siècles ca nous fera une belle jambe.

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      • Nico
        Ce n’est pas de l’intuition qu’il faut avoir pour établir ce lien mais du simple bon sens. A partir du moment ou la température moyenne à la surface du globe augmente de manière inexorable,les écarts par rapport aux normales saisonnières ne peuvent que s’accroître. Nous avons atteint un niveau de réchauffement que la terre n’a plus connu depuis des miliers d’années, comment s’étonner dans ces conditions que les records de chaleur soient battus les uns après les autres depuis 5 ans. Le fait que le GIEC se refuse établir ce lien pour le moment ne signifie rien . Les climatologues ne sont pas des météorologues , ils préfèrent avoir plusieurs décennies de recul avant de trop s’avancer .

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      • Tolnus,
        Le bon sens c’est pour la vie quotidienne ; pas pour des questions scientifiques.

        Parce que si j’applique le bon sens tel que vous le décrivez, il n’y a pas de réchauffement climatique dans ma région.
        La plupart des températures record datent de …. 1983 (vous pouvez le vérifier sur le site Meteo Bretagne).

        Donc le bon sens, les souvenirs de Papy qui se souvient qu’il faisait plus froid avant en hiver, ou de Tata Odette qui nous raconte l’été 1976, on va mettre de côté.

        Les seules et uniques questions sont :
        1°) Y-a-t-il un réchauffement climatique à l’échelle mondiale ?
        2°) Est-il du aux émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique ?

        Et les réponses du giec (degré de confiance élevé) :
        1°) oui
        2°) oui, à hauteur d’au moins la moitié.

        Pour le reste, les vagues de chaleur ponctuelles et locales notamment, on va laisser les scientifiques travailler et affiner leurs modèles.
        Quand ils auront des modèles fiables à l’échelle locale, on saura si oui ou non un réchauffement global permet de prouver des événements météo locaux.

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    • « Les tendances observées à l’échelle du globe concernant les périodes de sécheresse bénéficient d’un degré de confiance faible en raison du manque d’observations directes, du fait que les tendances inférées dépendent de la définition de la sécheresse retenue et d’incohérences géographiques dans ces tendances. »
      Rapport du GIEC 2014

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      • J’ai hésité à le dire mais j’ai opté pour une réponse de bon sens car on ne peut pas critiquer le GIEC et s’en servir quand on en a besoin. Sinon, dans la foulée de votre réponse, tout est très bien expliqué dans cet article du collectif Science, Climat et Énergie, un des meilleurs sur la question : https://www.contrepoints.org/2019/03/20/339730-exagerations-climatiques-les-deux-versions-du-giec
        Qui a dit que les climato-réalistes ne lisaient pas les rapports du GIEC au fait ?
        Si, les mauvaises langues.

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      • @Cedric et Tolnus,
        Personnellement, je n’ai jamais critiqué les rapports du giec, en tant que tels.
        Ils partent d’une hypothèse (je pense que c’est la base même de la science) et essaient de prouver qu’elle est exacte.
        Ils ne peuvent pas prouver que leur hypothèse est exacte par expérimentation, car il est très compliqué de reproduire le climat dans sa globalité.
        Seule une suite statistique longue et complète permettra de savoir si cette hypothèse peut être au final avérée.
        A partir de cette hypothèse, le giec tente de prévoir les conséquences à long terme du réchauffement (après tout il y a une forme de cohérence dans le discours).
        Et là, après avoir lu attentivement, on se rend compte qu’il n’y a pas dans les rapports du giec toutes les aneries que l’on peut ensuite entendre ou lire dans la presse radio ou écrite.

        Concernant les sécheresses, l’activité cyclonique, la montée des eaux, etc… le giec n’émet que des probabilités, en précisant à de nombreuses reprises que le degré de confiance est soit faible, soit modéré concernant toutes ces conséquences.

        Je ne comprends donc pas pourquoi beaucoup d’intervenants « non climato sceptiques » (je ne veux pas parler de réchauffistes, je trouve cela péjoratif) viennent nous expliquer que ce sera bientôt la fin du monde, alors que ce n’est pas ce que disent les rapports du giec.
        Je n’ai personnellement pas de formation scientifique ; mais j’ai une curiosité intellectuelle certaine : c’est pour cela que j’ai lu les rapports du giec et que je pense que la plupart des ayatollas du climat ne les ont pas lus.

        Autrement, ils ne nous expliqueraient pas qu’un événement météo local est le signe du réchauffement climatique, alors que les modèles utilisés ne permettent pas de prévoir les conséquences à l’échelle régionale ou locale.

        Et ça ce n’est pas moi qui le dis pas, ce sont les climatologues eux-mêmes (il suffit d’écouter Jouzel Le Treut, etc…, ils ne disent pas autre chose).

        Donc une fois encore, une inondation dans le sud de la France ou une sécheresse sévère ne peuvent être considérés comme les signes du réchauffement climatique.

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      • Bonsoir Cédric,
        Le problème c’est que les rapports écrits du giec sont souvent bien plus frileux (sans mauvais jeux de mots) que ce que ses porte-paroles veulent bien expliquer aux médias (Jean Jouzel particulièrement).
        Sauf erreur de ma part, la date butoir de 2020 indiquée par Jean Jouzel dans ses interviews n’est pas spécialement mise en évidence dans les rapports du giec.

        J’ai à chaque fois la sensation d’un décalage entre les rapports et le discours médiatique ; entre une science qui admet ses limites, qui donne des degrés de confiance extrêmement différents sur certains points, et une forme d’assurance assez surprenante lorsque l’on se trouve dans le cadre médiatique.

        Je continuerai donc à lire les rapports du giec et à essayer d’entrer dans le vif du sujet, malgré mon incompétence à la base dans le domaine.

        Cordialement,

        Nicolas.

        P.S. : dans vos liens, l’une des vidéos avec Cyril Dion me fait bien sourire, car un type qui est ami avec Pierre Rabih, chantre de l’anthroposophie et de la biodynamie et qui vient donner des leçons de science aux autres, ça se passe de commentaires…

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      • Globalement oui, le WG1 est le plus scientifique, après le WG2 est dans l’alarmisme et le WG3 tombent assez facilement dans le malthusianisme et ne parlons pas du résumé à l’attention des décideurs. Mais c’est vrai que dès que les rapports du GIEC passent par les médias, l’amplification est catastrophique. Mais ce qu’il faut voir, c’est que le GIEC lui même y pousse. Vous avez cité Jouzel, mais regardez VMD (vice Pdte du GIEC) dans cette vidéo, elle n’est plus dans le rôle d’une scientifique neutre mais bien dans celui d’une politique, voir d’une comédienne https://www.dailymotion.com/video/x7mfkbk
        Mais même le WG1 peut (doit) être critiqué. Regardez la courbe de Mann sur la reconstitution des températures sur les 2000 dernières années. Elle figurait dans le rapport de 2001 et a été retirée dans celui de 2007.
        La position du GIEC sur la sensibilité climatique est suspecte puisqu’elle ne tient pas compte des très faibles sensibilités climatiques (<1°C) de chercheurs reconnus comme Gervais, Schneider ou Lindzen…
        Après, il n'est pas nécessaire d'être climatologue pour attaquer le WG1. La courbe de Mann a par exemple été démontée par des statisticiens.

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    • Contradiction : plus les pôles se réchauffent, plus la différence de température est faible entre les pôles et l’équateur, et moins il y a de phénomènes extrêmes.

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      • Oui, bien sûr, je l’avais oubliée celle là aussi.
        Autre contradiction:
        Pour les cyclones, c’est la même chose, la force d’un cyclone est due à l’écart de température entre les eaux chaudes et le ciel froid.
        Si l’état final, après la passage d’un cyclone, est à une température plus élevée parce que la température globale a augmentée, alors que la température du ciel n’est pas plus froide, l’énergie dissipée par les cyclones est en moyenne plus faible, vu que la température finale est plus élevée.

        Une élévation moyenne de température a donc pour effet de réduire la force des cyclones et non pas l’augmenter comme supposée communément.

        De voir les réchauffistes trouver que les cyclones sont plus forts parce qu’il y a un réchauffement climatique, m’amuse quand je sais qu’ils sont naïfs, et me scandalise quand je sais qu’ils sont diplômés.

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    • Tolnus> Des deux de forêts impossibles à maîtriser.

      Suivons l’exemple de la Californie. On y plante des arbres à tour de bras, ils meurent, sèchent et il ne manque plus qu’une allumette pour déclencher la catastrophe. Parallèlement on démocratise les gadgets électriques low cost qui peuvent prendre feu n’importe quand n’importe où. Tesla, Zoé, trotinettes, escooter, éoliennes, panneaux voltaiques, smartphones.
      Tout le monde veut recharger vite et ça nécessite un réseau électrique puissant et secure.

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    • Tolnus a dit :«Les effets non linéaires du réchauffement climatique rendront toute stratégie d’adaptation inopérante».
      Tolnus croît aux « tipping points » d’Al Gore. Si le système climatique (température globale fonction de forçage radiatif) était instable, il le serait pour tous les « forçages radiatifs », qui fluctuent bien plus que celui qui résulte de l’opacité de l’atmosphère aux infra-rouges. Ces points de non-retour sont donc hautement improbables. De plus, l’autre état du « système climatique » est connu : la glaciation.

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      • Ce n’est pas improbable , c’est au contraire hautement prévisible. Les rétroactions du système climatique sont des phénomènes parfaitement documentés grâce aux études réalisées en paléoclimatologie.Si on les conteste, on n’a aucun moyen de comprendre pourquoi certains épisodes de réchauffement ou de réfroidissement que la terre a connu sont passés par des phases d’accélération et de ralentissement. Un climatologue qui défendrait l’idée selon laquelle il n’existerait pas d’effets non linéaire dans le système climatique , serait considéré comme un hérétique.Il serait incapable de publier quoi que ce soit dans des revues scientifiques à comité de lecture. Dites seulement que vous contestez la fourchette de température à l’intérieur desquelles ces boucles de rétroaction sont censés s’activer.Ce serait une position beaucoup plus défendable. En véhiculant des idées aussi radicales , je pense que vous desservez votre cause plus qu’autre chose.

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    • @tolnus
      Ça fait plus de 35 ans qu’on nous sert se baratin qui n’est pas du tout confirmé par les faits. Baratin à partir d’une théorie qui ne tient pas debout, on s’en rend vite compte pour peu qu’on s’y intéresse de près.
      Je n’arrive pas à comprendre qu’il y ait des gens qui croient encore à cette escroquerie destinée à nous culpabiliser pour mieux nous taxer.

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    • Nico
      Je sais très bien qu’il ne faut pas confondre la météo et le climat , mais ne perdez pas de vue non plus le fait que nous avons déjà gagné 1,1 degré depuis l’ère pré-industrielle. C’est un gain de chaleur qui est suffisant pour impacter fortement le système climatique .Si la presse se met à parler tellement du réchauffement climatique, c’est bien parce que ce dernier génère des conséquences de plus en plus perceptibles. Le rythme infernal avec lequel se succèdent les records de température , les épisodes prolongés de sécheresse , les incendies de plus en plus violents , l’accélération de la fonte des glaces ,tout ca permet de dresser un tableau d’ensemble qui ne laisse plus aucune place au doute. Je peux admettre qu’on minimise l’un ou l’autre de ces phénomènes, mais tout nier en bloc ca devient vertigineux.Il y a un moment ou il faut rester raisonnable et se montrer de bonne foi.

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    • Tolnus a dit:«Les rétroactions du système climatique sont des phénomènes parfaitement documentés grâce aux études réalisées en paléoclimatologie»
      Les différentes rétroactions sont documentées, mais le total est mal connu. Si le système dans lequel la température globale est fonction du forçage climatique était instable (tipping points), il basculerait sous l’action des fluctuations permanentes du « forçage radiatif ». Il n’y a eu aucun basculement depuis 11.000 ans ce qui dénote une certaine marge de stabilité. D’ailleurs l’autre état stable est l’état glaciaire où les hautes latitudes sont recouvertes de plusieurs milliers de mètres de glace.
      Les ères glaciaires sont effectivement parfaitement documentées.

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    • L’incapacité des modèles climatiques de simuler l’évolution et les connexions entre les téléconnexions et la variabilité interannuelle à décennale des régimes de circulation atmosphérique est une des principales sources de problème pour comprendre la variabilité régionale du climat.
      Judith Curry dans « What are climate models missing? »

      Les modèles CMIP ne prédisent pas correctement les évolutions régionales (à l’échelle des continents) des climats. Les invoquer pour prétendre discerner l’influence humaine dans une canicule ou un coup de froid polaire est une spéculation sans fondement. D’ailleurs le GIEC lui-même ne s’y aventure pas, remettant ce genre de capacité de prédiction à plus tard.

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    • Bonjour Tolnus,

      J’habite Nice depuis 30 ans.
      Je me considère donc comme « un gens du Sud » cela fait quelques hivers que nous avons plus de glaces dans nos montagnes – Alpes du sud – par rapport aux alpes du nord…

      Pour les étés, rien de différent… en mai il pleut pendant le festival de cannes, et repleut à partir de novembre…

      Donc non, nous ne prenons pas conscience de « l’ampleur » du réchauffement.

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  5. J’adore quand vous dîtes que l’IRSN est un organisme compétent et professionnel sauf sur le sujet autour RC où ils deviennent victimes de la doxa. Idem pour le CEA dans une autre discussion où on ne comprenait pas bien comment leur modèle pouvait être truqués ou orientés, de manière concrète.

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  6. « En toute bonne foi vous devez reconnaître que le GIEC lui même invalide le fait que les épisodes météo intenses ne sont pas liés au «changement climatique » Non ce n’est pas exactement ça. L’exemple de la canicule de Juin 2019 en Europe a été étudié par plusieurs équipes qui montrent que la probabilité qu’elle ait eu lieu sans l’influence anthropique est quasi nulle. Il est d’ailleurs d’une logique simple pour dire que si la température moyenne augmente, tous les phénomènes météo qui ont toujours existé et qui définissent un climat en tant que tel (canicules, mais aussi nombre de jours de gel, et autres), soient impactés par cette augmentation. Statistiques toutes bêtes). Pour le sujet de ce post, les gens qui n’ont pas été directement touchés ne sont pas trop inquiets. Ils attendent de voir venir. Et ca prend des années tout ça. Puis l’hiver venu, on oublie juin juillet. Comme toujours en pays tempéré. Puis ca recommencera. Mais comme dit Tolnus, au fur et à mesure des événements, le nombre de gens conscients augmentera probablement. Le syndrome saint thomas. Espérons que ca ne devienne pas le syndrome de la grenouille dans la casserole d’eau sur feu doux. Jusque Jusque là ça va. Jusque là ça va…

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    • La canicule de juin 2019 a été causé par un air chaud qui a été chassé du Sahara. Peut être s’agissait il d’un avatar du sirocco qui s’accompagne de poussière. Je ne sais pas, mais il me semble raisonnable de supposer que l’air chaud du Sahara a du être chassé par un air plus froid.

      Le réchauffement de l’Europe serait ainsi compensé par un refroidissement saharien. Ce serait logique, la chaleur n’arrive pas de nulle part.

      Y a t’il la moindre chance que les modèles du climat attribuent à l’homme des refroidissements saharien de plus en plus fréquents? Non. Comme vous le faites remarquer, le froid sera rare, les gels seront absents.

      En fait les modèles du climat sont conçus pour trouver de la chaleur, du CO2, toujours plus de chaleur et toujours plus de CO2.

      Faites leur chercher des canicules, ils en rameneront, faites leur chercher de la fraîcheur, ils rentreront bredouille.

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      • J’aimerais savoir de quelle façon nous allons imposer à un pays comme la Chine de réduire ces émissions de CO2? C’est facile de dire qu’il faut arrêter d’émettre du CO2 quand on vit dans un pays développé, je doute que l’on est le même discours si nous habitions un pays sous-développés!

        Personnellement si effectivement les mois de juin et juillet était chaud, le mois d’août chez moi et le mois de septembre était relativement frais avec des températures au dessous des « normales » de saison. Je ne suis pas scientifique mais je pense que d’observer simplement est un minimum. On se rend compte facilement qu’en l’absence de ces masses d’air chaudes les températures ne sont pas forcément de saison si on peut dire!

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    • Zimba a dit :«L’exemple de la canicule de Juin 2019 en Europe a été étudié par plusieurs équipes qui montrent que la probabilité qu’elle ait eu lieu sans l’influence anthropique est quasi nulle.»
      Les modèles CMIP sont notoirement incapables de faire des prévisions pour une zone aussi petite que la France. D’ailleurs, il y a régulièrement des phénomènes caniculaires du genre de celui de cet été, celui de 1947 ou ceux des années 1540 par exemple. Globalement l’été 2019 n’a pas été particulièrement caniculaire (anomalie juin-juillet-août +0,41°C par rapport à la moyenne 1981-2010, aucun motif pour passer en mode panique).

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      • J’avais suggéré dans un de mes commentaires, que les 2 épisodes de juin et juillet ne représentaient au total que 6 à 7 jours de canicule. C’est bien en deça des records.
        J’avais d’autre part suggéré que la canicule de juin, étant précoce, la position du soleil, haut dans le ciel, favorisait des températures diurnes très élevées ; et les nuits plus courtes raccoursissaient la durée du refroidissement nocturne.
        Ce qu’a confirmait un internaute plus féru que moi en la matière !
        Ce rappel pourra peut-être vous servir dans vos débats scientifiques.
        Je vous laisse la parole !
        Climatiquement vôtre. JEAN

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  7. @ Zimba
    « L’exemple de la canicule de Juin 2019 en Europe a été étudié par plusieurs équipes qui montrent que la probabilité qu’elle ait eu lieu sans l’influence anthropique est quasi nulle ».
    Nous sommes en octobre 2019 et il y a déjà une étude peer review parue dans une revue scientifique à ce sujet?

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  8. Pouvez-vous m’indiquer précisément et simplement quelle est la durée de vie du CO² dans l’air, 5 ans ou 100 ans selon les auteurs ? Car cela change tout. Merci d’avance.

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    • D’après de nombreuses études, basées sur les isotopes radio-actifs du carbone 14C et 13C, le CO2 réagit avec un réservoir (végétation, océans, …) avec une demi-vie de 4 à 16 ans.

      D’après l’UNFCCC (la maison mère du GIEC) et son modèle de Berne, 15,2% du carbone « anthropique » reste éternellement dans l’atmosphère et 25,3% a une demi-vie de 171,0 ans (admirez la précision à 1 millième près).
      http://unfccc.int/resource/brazil/carbon.html
      Donc, d’après le GIEC, Dame Nature, comme Ste Greta voit le CO2 anthropique et le traite différemment, de ses petits doigts agiles, de celui qu’exhalent les renards, les orangs-outangs ou les chênes la nuit. Et, depuis les quelques millions d’années que les humains existent, au moins depuis la guerre du feu, ils accumulent irréversiblement (prononcer non-durablement) de l’oxyde de carbone anthropique dans l’air. C’est pour cette raison que les gens sages comme Maurice Strong, le fondateur du GIEC, souhaitaient détruire la civilisation industrielle (*) (et donc revenir à la civilisation pré-industrielle et ses concentrations de dioxyde de carbone).

      (*) Civilisation pré-industrielle : revenu par habitant à la limite de la survie les bonnes années, disettes voire famines récurrentes. Maladies (variole, poliomyélite, tuberculose, peste, choléra, intoxications alimentaires, etc.) espérance de vie à la naissance 26-30 ans. Travail des enfants dès 5 ans. Esclavage ou servage généralisé. Modèle de société : féodal.

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      • Coucou,

        Ce n’est pas pour défendre Mr truc dont je ne connais pas les idées, mais votre description de la civilisaton pré-industreille ressemble comme 2 gouttes d’eau à ce que vivent plus des trois quarts de nos contemporains , vous ne croyez pas ?

        Comme disait coluche, « ils sont contents les pauvres de savoir qu’ils habitent un pays riche ! »

        Bonne sorée

        Stéphane

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      • @baloo, en fait pas vraiment. Pour mieux comprendre comment vivent nos contemporains, allez faire un tour sur gapminder.org

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  9. @Nico

    Certes, l’article n’est pas publié et validé par peer review. Pour autant il fait part de la dispute et l’analyse est éventuellement pertinente. Se priver des arguments public met en touche beaucoup de critiques sceptiques comme celle du Dr Nakamura, celles ci étant censuré dans les publications.

    L’article en question suppose qu’on a confiance dans deux modèles du climat, un modèle qui prédit l’avenir de la planète avec l’homme émetteur de CO2, et un modèle qui prédit l’avenir de la planète sans homme, au naturel. C’est en confrontant ces deux modèles que les auteurs décident d’attribuer la responsabilité à l’homme.

    Cette question de l’attribution est cruciale dans la dispute.

    Je n’ai pas confiance dans les prédictions des modèles du climat, le GIEC si. Qui écouterez vous ?

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    • @ Pigouille,

      Me laisserez-vous le droit d’être « climato-agnostique »?
      En réalité, mes compétences intrinsèques ne me permettent pas de juger de la validité ou non des modèles.
      J’observe donc ce qui s’écrit, ce qui se discute, et les remises en cause de certains éléments des modèles et surtout des rapports (courbe de mann par exemple), voire de certaines publications (exemple récent de la publication dans nature qui a du être retirée).
      J’en ai bien évidemment tiré la conclusion que les modèles et les rapports étaient largement perfectibles.

      De là à en tirer la conclusion que tout est faux, et qu’il ne faut absolument pas en tenir compte, il y a un pas que je ne me permets pas de franchir.

      Cordialement.

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      • Bonsoir. Ce qui est certain par contre, c’est que cette agitation climatique profite à un business florissant, dont font partie les calculateurs de bilans carbone, à grand coup d’argent public dilapidé dans des politiques vaines qui prétendent « régler le climat ». Rien que cette prétention devrait faire rougir de honte tout individu normalement constitué ayant suivi des études comme celles qu’ont suivies tous les gugusses de l’ADEME ou de la DGPR, par exemple.
        C’est la bêtise de cette agitation, qui détourne des budgets publics considérables, qui est véritablement révoltante, dans notre pays dont la santé publique se dégrade (du fait de la ruine des hôpitaux, pas de l’effet maléfique du céhodeux).
        Courage aux réalistes !

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      • Il faudrait que je revienne aux Assises nationales sur les risques naturels ou même au MED pour savoir ce qu’ils pensent de cette flambée d’alarmisme, eux qui mettent les niveaux d’élévation de la mer causée par le RC à +40 cm en 2100 dans les PPRL. Sinon, il y a eu une directive du MED qui, à cause du RCA, prévoit de refaire tous les PPRI avec la PHEC +20 cm (je crois). Ou encore plus récemment, les retenues colinaires anti-sécheresse…

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      • MED : Ministère de l’écologie et du développement durable (même si maintenant c’est transition écologique mais le sigle est resté).
        DGPR : Direction générale de la prévention des risques (techno, catnat…).

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  10. Je ne peux qu’appuyer votre démarche. J’ai la même approche. Je souligne juste que les résultats des études sont foisonnant. Ce qui vous aidera c’est de discriminer selon les modèles. Est ce que les chercheurs travaillent à mesurer la vrai planète les pieds dans la gadoue ou bien font ils tourner des ordinateurs, in vitro, en col blanc ? Convenez que l’objet étudié est primordial.

    Sur la validation des modèles du climat, vous pouvez lire l’article du Dr Nakamura et les arguments de FM Bréon.
    https://www.pseudo-sciences.org/Rechauffement-climatique-les-fondements-du-consensus

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