Biodiversité

Par Philippe Catier.

J’ai récemment écouté sur France Inter une interview très intéressante du biologiste Gilles Bœuf, qui fait autorité en matière de biodiversité. Je l’avais déjà écouté lors d’une conférence à Rennes sur le même sujet et j’avais remarqué son brio de conférencier faisant partager avec enthousiasme à la jeunesse, présente en majorité dans l’amphi, ses vues sur la nécessité de préserver cette biodiversité qui, selon lui et d’autres, est en danger. N’ayant pas les compétences scientifiques nécessaires je me suis bien gardé d’intervenir, mais j’avais quand même sursauté quand, d’une part je voyais en exergue à sa conférence, sur l’écran, l’incontournable Ursus Bogus perdu sur sa fausse banquise, d’autre part l’immixtion du conférencier dans le domaine climatique avec des phrases convenues comme « nous savons tous que », « il y a urgence », etc.

Fort de cette expérience qui m’avait laissé sur ma faim (car je n’avais pas eu le courage, ou l’inconscience, d’intervenir compte tenu de la qualité de l’auditoire tout acquis à la cause du bien — j’avoue avoir eu peur des sifflets), j’ai donc écouté attentivement cette interview.

J’ai malheureusement dû me rendre à l’évidence : aucune occasion n’était perdue par ce biologiste réputé et brillant pour s’introduire dans le débat du climat de la pire des manières. À la question « mais alors que pensez vous des climato-sceptiques ? » j’entendis : « C’est une espèce en voie de disparition et d’ailleurs c’est tout ce que je leur souhaite ».

Ceci appelle de ma part deux remarques.

La première se résume à un seul mot : la haine.  C’est tout à fait caractéristique du débat sur le climat et il semble que rien ne pourra l’arrêter.  On peut se poser la question de son origine car, en principe, le débat scientifique s’appuie sur un échange de données expérimentales qui n’a aucune raison de s’associer à  l’expression de sentiments  ou d’affects. 

Serait-ce la pauvreté des arguments employés qui, dans l’impossibilité où ils se trouvent d’être suffisamment persuasifs amènent à des attitudes agressives pour tenter de clore le débat ? Comme je l’ai écrit plus haut, c’est peut être cette impression qui m’a lâchement empêché d’intervenir lors de la conférence. 

Serait-ce au contraire la certitude que la science est établie et que face à l’importance des enjeux toute contestation serait quasi criminelle ? C’est ce que l’on tente de nous faire croire.

Serait-ce que les intérêts en jeu soient si importants que toute opinion contraire provoque un manque à gagner, que ce soit en subventions, en notoriété, en financement de recherche ou autre ?

Serait-ce enfin un syndrome d’enfermement dans une hypothèse de plus en plus battue en brèche par la réalité ? Dans ce cas, c’est l’humilité indispensable au chercheur qui se trouve en défaut face à une certaine hypertrophie du Moi.

Ou alors tout cela en même temps…

Ma deuxième remarque est soit beaucoup plus grave, soit plus cocasse selon l’éclairage qu’on lui donne. 

J’élimine tout de suite la plus inquiétante, c’est-à-dire une certaine volonté d’extermination de l’autre considéré comme ne pouvant avoir la qualité suffisante pour partager une communauté. On n’en est sans doute pas encore là, mais certains critères inquiétants sont présents. Heureusement il ne s’agit que d’une communauté d’hommes de science. 

Cependant, la diffusion de tels propos sur les ondes, sous couvert d’un mot d’esprit, n’en est pas moins un appel à ne pas permettre l’existence de cette catégorie sceptique. Quand le public est appelé à s’attaquer lui même au problème, il peut se demander contre qui il faut lutter : le climat ou les hommes ? Certains médias y ont déjà répondu en prônant l’exclusion.

La même constatation déclinée de manière plus amusante, et que je privilégie, concerne justement la contradiction qu’il y a chez un scientifique à souhaiter la disparition d’une « espèce », les climatosceptiques, alors qu’il prône la biodiversité. Refuserait il à l’homme une certaine diversité, au moins d’opinions scientifiques ? 

Dans ce cas il est facile de lui opposer que les certitudes monolithiques n’ont jamais fait la science. L’ écosystème scientifique se nourrit du doute, de la tolérance et de l’humilité, toutes qualités dont semblent bien dépourvus les tenants de la science établie.

Quittons ces évènements somme toute anecdotiques et parlons vraiment biodiversité. Le catastrophisme envahit désormais les médias à la suite du dernier rapport de la commission onusienne. 

N’ayant pas la connaissance scientifique suffisante je me réfèrerai au livre d’un scientifique que l’on ne peut considérer comme partisan et qui d’ailleurs n’a pas été consulté pour les travaux de cette fameuse commission. Il s’agit d’Alain Pavé. Je vous recommande la lecture de son livre, Comprendre la biodiversité, sous- titré « vrais problème et idées fausses ». Après une première partie très argumentée scientifiquement (et un peu ardue…) concernant sa discipline (biométricien), il en vient à replacer les affirmations d’autorité et les contre-vérités volontiers diffusées par les médias. Je n’en livrerai qu’une courbe en exemple qui nous montre  qu’à notre époque la biodiversité ne se porte pas si mal…

J’ajouterai, à la suite de l’article de Cedric Moro faisant le bilan des prédictions, celle de Paul Ehrlich qui n’hésitait pas à annoncer en 1981 dans son ouvrage Extinction :The causes and consequences of disappearance of species (cité par A. Pavé) que 50% des espèces auraient disparu en 2000. C’est un discours qu’on entend encore et que les média martèlent. Bien sur l’échéance est régulièrement remise à jour !

Les manipulations du langage y sont également relevées comme : « la population de loup atteint seulement 200 »… alors que cette population est en progression. 

De même, ce message du WWF : « un grand nombre de populations naturelles de vertébrés ont perdu 50% de leur effectif depuis 1970 » devient, selon la Ligue de protection des oiseaux, « 50% des espèces ont disparu depuis quarante ans ». Le Monde, dans son édition du 28 octobre 2016, titrait « Biodiversité : 58% des vertébrés ont disparu en quarante ans » alors qu’il aurait fallu écrire « en quarante ans les effectifs des populations suivies de vertébrés ont diminué de l’ordre de 58% ». L’urgence médiatique fait loi par rapport à la pertinence du propos, conclut l’auteur.

On comprend que le public soit amené à la panique.

Alain Pavé nous apprend donc, sans nier les problèmes, à décrypter ces messages en remettant dans sa réalité, et sa difficulté, le comptage des espèces. Sa lecture est indispensable.

34 réflexions au sujet de « Biodiversité »

  1. Je vous/nous conseille aussi la conférence de Christian Leveque, agronome spécialiste des zones humides en France (retraité), dont une rediffusion doit être visible sur le site de l’AFIS qui le recevait.
    Un des plus beaux exemples fut pour moi le site d’un lac « artificiel » (creusé par l’H), de je ne sais plus où qui est devenu un des sites les plus « durables » (Natura 2000 et tout le toutim), tout ça pour dire que ce n’est pas parce que ce n’est pas « naturel » que c’est pas bien (désolé pour la tournure de la phrase).
    Pour en revenir à la biodiversité proprement dite, le conférencier a fortement critiqué la démarche pseudo scientifique qui aboutit aux « jusqu’à 1 million d’espèces (qui pouRRAIENT disparaître d’ici… », car elles concernent essentiellement 1 million d’espèces… disparues avant même que l’on ait pu les identifier (sic).

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  2. La première approche un tantinet scientifique qu’ont eu beaucoup d’entre nous avec la disparition des espèces est probablement cette passion juvénile pour l’extinction des dinosaures. Ok à cet âge, on ne sait pas trop la dater (fin crétacé), ni même en expliquer la cause (vaguement une météorite, quoique moi, j’aimais bien enfant scénariser les dinosaures avec plein de volcans en effusion (ping à un de nos scientifiques CR). C’était une passio pseudo-scientifique car on voulait s’informer à tout prix à ce sujet et toute bonne petite tête savante avait sa petite expertise à ce sujet dès les 6-7 ans. Donc, dès le plus jeune âge, il y a cette passion pour la connaissance autour de la fin des espèces et plus globalement du monde, qui n’est pas étrangère aux questions métaphysiques que l’on peut avoir à cet âge, entourées de causes inconscientes pratiquement insondables mais que les religions ont toujours essayer d’encadrer.
    A cet âge, quelques bonnes âmes avaient décidé de me guider sur la voie de l’écologie en m’offrant un livre illustré « Vont-ils disparaître » avec des animaux reconnus pour leur puissance au bord de l’extinction à cause du « méchant » homme. Une façon peut-être de me mettre à la page, de passer d’une extinction à une autre
    Vont-ils disapraître https://mythesmanciesetmathematiques.files.wordpress.com/2019/06/s-l300.jpg
    Sauf que ces ours, tigres et autre rhinocéros, que ce livre me prédisait comme pratiquement perdus pour l’an 2000, ils étaient toujours là à l’an 2000 et encore maintenant en 2020 (la population des « Ursus Bogus » ne s’est jamais aussi bien portée).
    J’ai donc personnellement appris à relativiser ces discours catastrophistes.

    Mais je crois que pour ce relativisme du catastrophisme, c’est avec le trou de la couche d’ozone que je l’ai définitivement validé. Là aussi, des études scientifiques nous disaient que les CFC restaient 30 ans dans l’atmosphère à produire leurs effets délétères sur le trou de la couche d’ozone si bien que les mesures qui allaient être prises dans les années 80 dans les systèmes industriels n’allaient pas arranger tout de suite le problème et que la situation serait critique au moins jusqu’en 2010-2020. Je prenais cela comme une constante sérieuse à intégrer dans ma vie quotidienne car j’ai le désavantage d’avoir une peau vraiment très sensible aux UV. Bien entendu, 2 ou 3 ans après la nouvelle norme des systèmes réfrigérants, le trou se mettait à diminuer et les nations organisées mondialement chantaient qu’elles nous avaient sauvées. Mais pour moi, il y a comme un problème, ils sont passés où ces 30 ans d’action des CFC sur l’ozone atmosphérique ? Peut-être que les Nations Unies, pour ne pas se dédire, nous sortirons un jour une telle happy-end techno-scientifique avec cette histoire de CO2 mais cela aura de toutes manières un goût amer.

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  3. Je confirme pour la vidéo…très instructive. Le livre de Christian Léveque au titre évocateur  » L’écologie est-elle encore scientifique ? » ….et tant que j’y suis « Climat, un débat dévoyé » de pascal ascot avec une remarquable postface de pierre Lévy du mensuel « Ruptures » qui esquisse dés 2009 quelques pistes de réflexions politiques, géopolitiques, religieuses du tout ce foin médiatico politique… qui aura saturé les dernières élections

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  4. c’est curieux non?
    et on chercherait une explication rationnelle?
    et c’est notre erreur.
    On ne peut pas appréhender ce mouvement qui se sert de la sciences comme de l’évangile, si on tente d’y voire une rationalité.

    Expliquez moi comment une petite handicapée bien manipulée est reçue partout comme un chef d’état,comment son discours formaté est écouté, et emporte les jeunes?

    Si vous voulez trouver une explication, ne cherchez pas dans les sciences dures, là n’est pas la clé.

    Pas étonnant qu’un bas du front comme Trump en rigole

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  5. <>

    Bien malheureusement c’est là le dilemme contre-productif !
    C’est à croire que toute démarche sur les sciences naturelles ne puissent en aucun cas éviter de se fourvoyer dans le climat. Quel malheur, mais quel malheur !
    Car les enjeux sont en effet réellement importants : personne ne peut, quelque-soient ses convictions, se targuer de penser que le consumérisme outrancier, l’agriculture intensive, les prélèvement massifs, la déforestation non-raisonnée…etc ne puissent avoir un effet néfaste sur la pérennité de ce pseudo-confort.
    Alors oui il est intéressant de mettre en place des zones vierges d’humanité pour favoriser les réserves animales et botaniques, oui il est intéressant de maintenir un nombre suffisant de variété d’espèces dans nos cultures et nos élevages, oui il est intéressant de mesurer attentivement les effets des produits phytosanitaires, autant sur les insectes que sur les êtres humains d’ailleurs, oui il est intéressante de favoriser le recyclage de minéraux primaires, oui il est intéressant de maintenir une sylviculture de proximité des zones agricoles, oui pour une gestion des forets primaires, oui pour les fermes marines et l’exploitation halieutique contrôlée, oui pour la recherche sur les milieux naturels, oui pour la recherche nucléaire, et oui pour tenter de sortir de l’uranium, oui pour la recherche sur l’énergie houlomotrice ou pour les hydroliennes, oui oui et re-oui !
    Mais de grâce ! qu’ils arrêtent avec ce foutus effet de serre qui n’en est pas !
    Effectivement, les générations futures se réclameront de contentieux vis à vis de nous, qui n’avons rien fait pour tout cela, car nous avons les œillères du CO2 omnipotent, biblique, envahissant, et superfétatoire !
    Cet effervescence perpétuelle et nauséabonde du co2 devient réellement très très inquiétante.

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    • Le entre-guillemets était celui-ci :
      « Serait-ce au contraire la certitude que la science est établie et que face à l’importance des enjeux toute contestation serait quasi criminelle ? C’est ce que l’on tente de nous faire croire »

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  6. @Le 4 juin 2019 à 20 h 17 min, jopechacabri a dit :
    Vous me faites très plaisir ; 100% fois d’accord avec vous jusque là
    «  » » » » » » »et oui pour tenter de sortir de l’uranium, oui pour la recherche sur l’énergie houlomotrice ou pour les hydroliennes, oui oui et re-oui ! » » » » » »
    là , vous perdez les pédales pour faire de l’électricité

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    • Sortir de l’uranium était pour moi une référence à d’autres solutions nucléaires comme le Thorium par exemple ? Mais cette hypothèse, jamais aboutie, n’est surement pas la seule ? Cependant, si on ne cherche pas => on ne trouve pas.

      Pour les énergies sous marines, c’est pareil, les recherches ont cessées alors que le potentiel sur les côtes Françaises est pratiquement équivalent à l’hydroélectricité… vaste sujet d’étude désespérément vide !
      Les autres pays font ce qu’ils veulent ça les regarde, mais ici on pourrait dépenser de l’argent dans des objectifs atteignables et ce serait tout de même un mieux pour nous d’avoir des énergies régulières différentes que fossiles et donc achetées en balance d’importation…

      Sinon bravo pour les références du jardinage. Je vais très souvent dans le Perche où l’on retrouve aussi les mêmes habitants.
      On a les blaireau en plus, qui lorsqu’ils s’écartent de leurs terrassement coutumier se font bouler sur la route au damne de nos parechocs.
      Quant à l’agriculture ils ne rêvent que d’une chose : reproduire la Beauce, détruire toutes les haies, qui pourtant produisent du bois de chauffage en quantité largement suffisante, et combler les fossés. On voit cependant quelques uns essayer timidement de ne pas désherber à outrance car ils s’aperçoivent que ça ne change pas le rendement et ça coute moins cher. On voit aussi ici et là des cultures hivernales qui rapportent surtout du Feder quitte à retourner à perte, alors que l’engrais vert se fait au niveau des racines et non du fourrage ??! on voit encore quelques pâtures car on y fait autant de races à viande que de laitières, pour combien de temps encore ??

      Il y a tout de même encore pas mal de chemin à faire pour raisonner à plus long terme ?!

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  7. @ 4 juin 2019 à 20 h 17 min, jopechacabri a dit :
    j’ai déjà mis cela sur skyfall; je le remets ici
    par Christian Lévêque
    https://www.academie-agriculture.fr/publications/articles/diversite-biologique-et-amenagement-du-territoire-quand-la-science-est
    Cela fait un moment que je voulais donner mon opinion sur ce problème de biodiversité ; j’habite un petit village en Alsace , entouré de champs , de prés, de vergers et de forêts ; c’est pas la Beauce , ni la Brie , ni même la Bourgogne où l’on traverse des champs de monoculture à longueur de kilomètres
    La biodiversité dans mon jardin , elle n’est pas en manque
    Les pêchers , groseillers et brugnonier sont attaqués par Taphrina deformans
    Les cerisiers par Myzus cerasi
    Le cognacier par un champignon antomosporiose
    Mes oignons et poireaux sont malades de nématodes
    Les pommes de terre sont envahies de doriphores et les courtilières mangent les racines de mes salades
    Les scolytes ont commencé a attaquer les sapins du voisin , c’est pas un mal, cela fera un peu plus de lumière quand ils seront par terre
    Les lupins et les rosiers se recroquevillent sous le poids des pucerons et la pyrale va bientôt avoir raison des buis
    Les roses trémières sont bien sûr malades comme tous les ans
    Il y a quand même quelques bonnes nouvelles : vu l’hiver relativement doux mais suivi d’un printemps tardif plutôt froid et sec , dès la première douceur et pluie , plein de fleurs se font la concurrence maintenant; muguet , escholtzia, nigelles, delphinium, bourraches qui font des paquets bleus bourdonnant , iris de toutes les couleurs , ancholies bleues et roses , sans compter les coquelicots et les pavots
    Campanules , touffes de lins , marguerites et centaurées font bon ménage , de même que weigélia et pivoines
    Concernant le règne animal, je pense qu’il n’y a pas de problème non plus : comme signalé , dès le premier rayon de soleil la bourrache bourdonne comme l’entrée d’une ruche ; les chats du voisin attrapent orvets et souris dans le poulailler qu’on a prêté au voisin , poules qui me sollicitent pour des vers blancs dès que je remue le fumier ; en dehors de cela , les merles font des trous dans la pelouse, les cigognes font des haltes sur le pignon de la maison .
    A propos de cigognes , on a répertorié 23 nids de cigognes dans le village voisin ; soit disant , les ornithologues ont repéré deux à trois petits dans chaque nid , faites le compte ; la biodiversité dans les prés va en prendre un coup quand les petits voleront

    Sinon, les rougequeues sont postés sur les poteaux des tomates et nous observent dès qu’on prend un outil en main, les hirondelles ont fait leur nid dans le passage de la grange où ma femme gare sa voiture et font caca dessus
    Il faut quand même encore signaler la présence de martres qui doivent faire des galipettes sur nos voitures qui, le lendemain de nuits arrosées sont bonnes pour passer au lavage
    Tout cela pour dire que la biodiversité dans nos jardins se porte bien ; dans les forêts on nous dit que le loup progresse ; le sanglier , c’est sûr, vu que mes endroits où je ramasse des cèpes sont souvent retournés et condamnés par les fouilles des sangliers ; mais souvent je vois que les chasseurs leur amènent des graines de maïs à proximité ; à part cela , on trouve toujours des cadavres de fouines , de renards et de buses sur nos routes ; d’ailleurs hier soir j’ai failli m’en payer une qui plongeait sur une souris qui traversait la route
    Concernant la campagne, le problème est peut-être un peu différent : eh oui; il y a dans nos campagnes des espèces envahissantes telles que Zea mays , triticum ou Brassica napus qui ont éliminé toute autre plante dans leur domaine ; je ne sais pas si vous avez remarqué , mais dans un champ de maïs , il n’y a plus une mauvaise herbe et avant de le retourner et de le semer, le champ est marron.
    C’est bien pour cela que la biodiversité se concentre dans nos jardins où le round up est interdit .
    Je ne suis pas contre le glyphosate qu’il faut utiliser avec parcimonie , ni contre les OGM, ni contre la machine qui marche au pétrole pour permettre de cultiver et aux cultivateurs de libérer du temps pour se cultiver .
    Mais je ne vois pas pourquoi on veut continuer la course à l’augmentation du rendement à l’hectare , pour faire quoi ? Les paysans ne sont pas encore assez riches ? Ceux qui veulent encore plus d’argent n’ont qu’à louer leurs terres aux vendeurs d’éoliennes ce qui leur permettraient de mettre la clé sous la porte de leur exploitation.

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    • « des champs de monoculture à longueur de kilomètres »
      par monoculture, qu’entendez vous?
      Une seule plante dans le champ? encore heureux, quand on sème du blé, ce n’est pas pour récolter des coquelicots!
      Une absence d’alternance? c’est dire blé sur blé, ou colza sur colza chaque année?
      Sur ce point, les agriculteurs sont des professionnels: si vous faites blé sur blé, ça ne marchera pas longtemps…Il n’y a que le maïs qui puisse se permettre de pouvoir se succéder à lui même sans trop de problème, ce qui en faisait une plante quasiment divinisée par les Incas et autres Mayas.

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    • Les paysans ne sont pas encore assez riches ?
      Que voulez-vous dire exactement? Les paysans n’ont qu’à se contenter de ce qu’ils gagnent et obéir aux injonctions des écolos? Vous connaissez le revenu moyen d’un agriculteur?

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  8. Petite remarque encore à propos du graphique dans le texte
    Comparer le nombre de genres du Cambrien à celui de l’holocène me parait un peu farfelu; mais il faut avoir quelques notions de géologie et de fossilisation pour comprendre cela

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  9. Allez-y les gars, opposez les travaux d’Alain Pavé et de Christian Levêque face à ceux de Paul Ehrlich simplement pour relancer l’interminable débat entre cornucopien et malthusien.
    Admettons par exemple qu’on arrive (ce qui est possible puisqu’il n’y a pas de résultat a priori avec la science) avec l’anthropologie, l’histoire, les divers disciplines de l’écologie à la conclusion très certaine que l’homme dérégule très fortement son environnement et ce depuis fort longtemps, est-ce que vous accepteriez de considérer cette réponse ?
    C’est évident que non (vous êtes a priori cornucopien, peut importe ce que la science peut découvrir ça ne vous intéresse pas, les résultats scientifiques ne vous intéressent pas), vous utilisez seulement les sources scientifiques qui vont à votre avantage, le pire c’est que vous choisissez en plus seulement au sein de ces sources les coins qui vous arrangent, par exemple que vos propres sources contredisent ce que vous leur faite dire ne vous vient pas à l’idée ?

    Du coup c’est quoi le plan ? Après le GIEC maintenant le l’IPBES ?

    « N’ayant pas la connaissance scientifique suffisante », eh bien informez-vous messieurs, le climat est un phénomène ondoyant qui demande des notions de haut niveau, plus facile d’amener le doute à l’ignorant, pour l’écologie (biologie, pédologie, etc.) les phénomènes sont bien plus préhensiles, moins de notions de haut niveau, « douter de l’écosystème scientifique » (et non pas des thèses, hypothèses, etc par rapport aux faits, expérimentation, etc) va vous être difficile.

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    • Ça c’est un discours réfléchit et documenté ou je ne m’y connais pas !!!?!
      A propos de Paul Ehrlich, vous pourriez aussi lire Didier RAOULT,
      Bon courage ! avec votre ouverture d’esprit, je gage d’une interprétation sulfureuse.

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  10. Si mon texte vous dérange au moins tentez une argumentation au lieu d’utiliser les insinuations, les procès d’intention et de faire les questions et les réponses…Je suis certain que vous , vous avez les connaissances scientifiques suffisantes pour nous expliquer le problème.

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      • Pour le peu que je viens de voir sur cet organisme à partir du site officiel, il est effectivement urgent d’arrêter de le financer au même titre que ce catastrophique GIEC.

        Le problème de ce genre d’agence, c’est que les conclusions des travaux de recherche sont déjà dans les statuts ; vous pouvez ensuite convier les meilleurs spécialistes mondiaux des manchots empereurs ou des orchidées, ça ne change rien; le résultat est connu d’avance.
        Les scientifiques sont là uniquement pour apporter leur caution et trouver éventuellement renommée et financement. Tout cela est très malsain.
        Vous avez les exemples de Christopher Landsea et de Paul Reiter, qui ont démissionné du Giec avec fracas en dénonçant le mode de fonctionnement.

        On fait pas de la science en la mélangeant avec de la politique ou de la religion, elle s’y dissout.

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      • « Pour le peu que je viens de voir » Mais bon sang arrêtez de voir peu, je vais donc vous montrer ce que j’ai sous les yeux :

        https://www.agriculture-environnement.fr/2005/03/05/demission-fracassante-au-giec
        « Le Dr Landsea estime ainsi qu’« en toute bonne foi, [il] ne peu[t] donc pas continuer à contribuer personnellement à un processus qu'[il] considère comme motivé par des préjugés et comme scientifiquement non-fondé. » Par son éclat, l’action du Dr Landsea fait resurgir un problème soulevé auparavant par le climatologue australien John Zillman, membre durant de nombreuses années du bureau du GIEC. Ce dernier avait fini par affirmer que le GIEC avait de plus en plus « un rôle de soutien à un processus politique, au lieu de celui d’expert technique. » »
        https://en.wikipedia.org/wiki/John_Zillman
        « While Zillman has contributed to the IPCC, unlike others on the IPCC, he has made public comments that indicate his respect for the IPCC process and has defended it from attack: »

        Ce que je veux montrer avec cette contradiction c’est que vous vous servez d’un fait : que certains scientifiques soient insatisfaits de certaines conclusions scientifiques du GIEC, pour conclure que toute les apports scientifiques du GIEC sont faux (enfin juste le RCA, vous réduisez de plus le travail scientifique du GIEC juste au RCA), d’autant que vous n’avez que des échos du désaccord des scientifiques, plus ni vous ni moi n’ayons les compétences pour juger correctement de la controverse.

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      • Coucou,

        Je suis d’accord avec vous, certaines thèses de papys sur ce blog sont disons , rigolotes.
        Mais votre condescendance glissant vers la suffisance se cachant sous les traits de celui qui ne sait pas et qui est ouvert à toutes les idées…; ça me rappelle cette maxime de Coluche, reprenant descartes , puisque vous aimez les citations:
        « le bon sens est la chose au monde la mieux partagée. on a toujours l’impression d’en avoir assez, vu que c’est avec ça qu’on juge ».

        Bonne joruéne

        Stéphane

        ps @ conductator

        Un peu comme vous, je ne voulais plus lire ce blog,, mais la petite musique ambiante est tellement accablante, que ce blog aére un peu les neurones, malgré des soutiens ou des références qui me genent.

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  11. On notera que, pour une fois, Marianne a de l’humour:
    https://www.marianne.net/societe/autre-effet-du-changement-climatique-l-extinction-des-etudes-de-greta-thunberg
    Enfin, cela s’arrête aux premières lignes…
    C’est vrai que depuis que JF Kahn a plié ses cannes on n’a plus de « troussage de domestique » et ça nous manque. Pauvre JFK qui doit faire des économies en dépit du HLM de 200m2 obtenu de la mairie de Paris! Pas belle la vie ?

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      • Je viens de trouver le passage cité dans l’ouvrage grâce à GoogleBooks. Il ne cite pas la source… Pas très sérieux…
        Pour bien connaître le milieu des ornithologues, de la LPO etc… je n’ai jamais entendu un tel propos. C’est pourquoi j’étais surpris, mais maintenant je suis rassuré.

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      • Certainement mais je ne suis pas au point pour faire passer un mail sur le blog …
        Je vais me renseigner

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  12. Philippe Catier m’a posé la question. Voilà ce que j’ai répondu :
    Cher Monsieur,

    J’ai trouvé cette information sur le site de la LPO. En relançant une recherche GOOGLE avec la phrases suivante :

    « 50 % des espèces ont disparu depuis 40 ans » LPO

    J’ai trouvé la référence :

    Un bilan des espèces menacées… – Actualités – LPO

    https://www.lpo.fr/…/un-bilan-des-especes-menacees-et-de-celles-qui-viennent-de-nous-…
    28 janv. 2015 – Certaines ne sont plus là depuis des décennies alors que l’Homme … Plus de 50% des espèces de vertébrés ont disparu en 40 ans ! C’est la …

    La différence avec ma citation est le mot vertébré. Cette erreur est peut-être de mon fait. Cependant, quand j’essaie de me connecter pour vérifier il me revient, après un certain temps, le message suivant :

    Internal Server Error

    The server encountered an internal error or misconfiguration and was unable to complete your request.

    Etc…

    c’est une illustration d’un problème que j’ai rencontré sur certains sites, notamment d’ONG, comme celui de l’IUCN : ces sites ne sont pas stabilisés et les données peuvent être réactualisées sans que l’on en soit informés. Des informations dites scientifiques mais « volatiles » n’attirent pas la confiance. Je me dispenserai dans l’avenir de les citer… C’est dommage car le travail des ONG environnementale, en particulier la LPO, est bien utile. Il est nécessaire que la traçabilité soit assurée (via un historique) pour qu’on leur fasse confiance. Il n’y a rien de scandaleux qu’une information soit rectifiée mais il faut que ce soit annoncé.

    Voilà ce que je peux vous dire en l’état des lieux.
    ———-
    Suivi un moment après par un autre message (car je n’ai pas lâché le morceau !) :

    Je viens de faire une requête : « 50 % des espèces ont disparu depuis 40 ans LPO 2015 »
    Et je suis tombé sur une page où il est effectivement mentionné :
    Plus de 50% des espèces de vertébrés ont disparu en 40 ans !

    Si j’ai bien compris, les données viennent de l’IUCN. Mais d’autres sont citées dont on ne sait pas bien la provenance. De plus, on note la confusion fréquente entre populations et espèces !

    Cela étant, ce que j’ai annoncé dans mon livre a été vérifié, d’abord par moi puis par deux lecteurs, mais nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs.

    Un message comme celui que vous m’avez envoyé est très utile, je vous en remercie !
    ——
    Suite : la biodiversité est un sujet suffisamment sérieux pour que nous construisions à son sujet une science toute aussi sérieuse, ce qui n’est pas toujours le cas. Dès 1992, avec mon collègue Robert Barbault, au sein du CNRS, nous avons créé le Programme « Dynamique de la biodiversité et environnement » le premier au monde sur le sujet. Nous étions à Rio et avons contribué à le rédaction de la CDB (Convention sur la diversité biologique) et ensuite au programme international Diversitas), etc. Pour ma part, j’ai constaté que ce sujet était de plus en plus galvaudé. Robert ayant disparu, il ne peut plus raconter son expérience. Si j’ai écrit ce livre c’est pour impulser, si possible, la prise d’un nouveau cap, plus rigoureux sur le plan scientifique et méthodologique. C’est pourquoi à la critique sont associées des propositions concrètes. En définitive, c’était aussi pour inciter à des débats face au simplisme médiatique et également à faire que les ONG concernée ne réduisent pas leurs contributions à des plans de com’.
    Alain Pavé

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