Climat : à quelques mois de l’année fatidique

Par Cédric Moro

De notre climatologue médiatique Jean Jouzel au Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres ; des experts du GIEC à sa sainteté le Pape, en passant même par l’hélicolo Yann Arthus Bertrand main dans la main avec François Pinault Président du groupe Kering (ex PPR), tout ce que ce monde (et la France) comptait de vérité officielle nous avait prévenus pendant toute cette décennie : le temps nous était compté car l’humanité n’avait pas d’autres choix raisonnable que de réduire drastiquement ses GES avant 2020 sous peine de devoir subir d’irréversibles désastres climatiques.

A quelques mois à peine de l’année fatidique pour l’humanité, l’année couperet pour le climat, la très officielle année 2020, où en sommes-nous ?

Que fallait-il faire avant 2020 ?

Pour éviter que des centaines de millions de personnes soient inévitablement sinistrées par l’élévation du niveau marin, Jean Jouzel nous alertait, dès février 2007, sur la nécessité de réduire nos émissions de GES très rapidement dès 2020.

En 2012, il continuait toujours sans relâche à alerter l’opinion sur l’urgence climatique « Si on n’agit pas au cours de cette décennie, il sera trop tard. C’est maintenant qu’il faut agir !  »

Les scientifiques militants, par la voix du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), estimaient qu’il fallait une réduction des GES de 25 à 40 % d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005 (voire 1990 selon certains d’entre eux) pour contenir l’élévation de la température à moins de 2 degrés. Pour bien enfoncer le clou, en 2009, Yann Arthus Bertrand alertait les éco-consciences de l’humanité en sortant le film Home dont le messsage, communiqué par toute la diplomatie verte française, prévenait : « Il ne reste plus que dix ans à l’humanité ». Ainsi, l’humanité entière avait un rendez-vous immanquable avec la planète en 2020 : « We all have a date with the planet !  »

Lors de la conférence de Copenhague de décembre 2009, la COP 15, le problème semblait même en passe d’être résolu et les principaux émetteurs de GES affirmaient alors qu’ils seraient au rendez-vous de 2020. Lorsque la Chine y proposa une réduction de son intensité carbonique de 40 à 45% d’ici 2020, l’Occident révisa ses annonces de réduction des GES. Les Etats-Unis d’Obama passèrent d’une annonce de réduction de 17% leurs émissions de GES en 2020 par rapport aux niveaux de 2005 à une deuxième annonce, plus ambitieuse encore de 30% d’ici 2025. Pour ne pas rester à l’écart d’un combat pour lequel elle était déjà en avance, l’Europe s’engagea à rehausser ses ambitions de réduction de ses GES de 20 à 30 % pour 2020. Ainsi, les 3 plus gros émetteurs de CO2 de la planète annoncèrent à Copenhague en 2009, que le plus grand défi de l’humanité allait être relevé haut la main. La suite, on la connaît.

Qu’a-t-il été fait jusqu’en 2020 ?

Pendant que l’Europe s’engluait dans une réduction coercitive et idéologique de ses GES, à marche forcée dans le marasme économique et la répression de certaines révoltes liées à sa politique climatique, la Chine, en pleine croissance et qui avait promis d’être des plus exemplaires, a considérablement développé sa production d’énergie à base de charbon (et donc ses émissions de GES) ce qui a probablement participé à pousser les USA à sortir de ce jeu de dupes en quittant les accords de Paris de la COP21.

Car les chiffres sont indiscutables. Malgré toutes les déclarations des grands pays de ce monde, les chiffres de nos émissions de GES  ont continué à augmenter sensiblement jusqu’en 2018 :

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La réduction drastique sur la dernière décennie n’est pas arrivée, et force est de constater que le point d’inflexion en 2020 n’adviendra très probablement pas non plus.  Si l’on en croit donc toutes les sources officielles de la climatologie politique des années 2000 et 2010, il serait donc maintenant réellement trop tard. Ce serait vraiment râpé pour le climat du siècle à venir.

Quels risques courrons-nous ?

C’est le GIEC, en 2007 dans son 4ème rapport sur les changements climatiques, qui s’est lancé dans une prospective alarmiste et relativement précise des conséquences d’un non interventionisme mondial sur les émissions de GES pour l’année 2020.

Pour l’Afrique, le GIEC écrivait noir sur blanc en 2007 : « D’ici 2020, 75 à 250 millions de personnes devraient souffrir d’un stress hydrique accentué par les changements climatiques.  Dans certains pays, le rendement de l’agriculture pluviale pourrait chuter de 50 % d’ici 2020. On anticipe que la production agricole et l’accès à la nourriture seront durement touchés dans de nombreux pays, avec de lourdes conséquences en matière de sécurité alimentaire et de malnutrition. »

En lisant ce paragraphe du GIEC, écrit à l’attention des décideurs, on peut déjà très simplement se demander s’il est vraiment fondé de parler d’une tendance climatique qui irait de 2007 à 2020 car, il est reconnu en climatologie, que l’on ne peut parler de tendance climatique qu’au-delà d’une série de données de 30 ans afin justement de ne pas confondre les aléas météorologiques qui peuvent se répéter sur plusieurs années avec un changement climatique plus structurel. Mais, comme nous le verrons, même les plus hautes instances confondent maintenant aléa météorologique et évolution climatique, à tort bien entendu.

De plus, outre cette légèreté méthodologique du GIEC, évidemment, aucun des pays d’Afrique n’a vu chuter les rendements de son agriculture pluviale de 50% sur ces 12 dernières années pour des raisons d’origine atmosphérique. C’est même la tendance tout à fait contraire.

La sous alimentation en Afrique est d’abord liée à la présence de conflits et pour les dernières années du graphique ci-dessous par la présence d’un phénomène El Niño particulièrement puissant en 2015-2016, phénomène naturel et limité dans le temps.

Dans tous les cas, même si le problème de la malnutrition et de la sous-alimentation est un enjeu majeur pour l’humanité entière et pour le continent africain en particulier, force est de constater que les prévisions du GIEC sur l’impact majeur du climat dans ce domaine se sont avérées fausses. En 2016, il y avait environ 224 millions d’Africains souffrant de sous-alimentation toutes causes confondues (guerres, instabilités politiques, spéculations, récessions, inflations, faiblesse des prix à l’export des matières premières, aléa météorologiques exceptionnels et enfin, tendance climatique…). Selon la FAO elle-même, les conflits (et non le climat) sont la première cause de sous-alimentation  : « En Afrique subsaharienne, la majorité des personnes sous-alimentées en 2016 vit dans des pays touchés par des conflits. « . La FAO parle bien du « changement climatique » comme d’un facteur important affectant la sécurité alimentaire du continent mais lorsque l’on y regarde de plus près, elle y inclut en fait n’importe quel aléa météorologique, comme il y en a toujours eu sur le continent, mettant l’occurence d’un événement météorologique catastrophique telle qu’une inondation, une sécheresse ou un cyclone d’une année particulière sur le compte du changement climatique. Bravo pour la maîtrise désastreuse de la question climatique à la FAO, l’histoire en jugera ici aussi les auteurs lorsque le monde sera sorti de cette dérive idéologique autour du climat.

Dans tous les cas, les scénarii catastrophiques du GIEC sur la baisse drastique de la production alimentaire et l’augmentation sensible de la malnutrition en Afrique, pour des raisons climatiques, ne sont pas produits comme le montre les graphiques ci-dessus. En Afrique, il n’y a eu aucune sécheresse marquée et récurrente sur la dernière décennie ayant entraîné des pays entiers dans une réduction de 50% des rendements de leurs agricultures pluviales et une famine durable, contrairement à ce qu’il s’était passé avec la période des grandes sécheresses du Sahel dans les années 70/80. Pas de chance pour la crédibilité des pronostics du GIEC (car une telle sécheresse est suceptible de se reproduire à tout moment) mais bien heureusement pour le continent africain.

Il y a bien d’autres pronostics tout aussi catastrophiques dans ce rapport du GIEC mais concernant surtout les années 2030, 2050 et même (n’ayons pas peur du ridicule) 2100.  Cependant, comment accorder à ces scénarii une quelconque crédibilité quand le pronostic à la plus courte échéance, celui en 2020 (donc a priori le plus facilement prévisible), s’est déjà avéré complètement erroné seulement quelques années après la sortie du rapport ?

Quelles perspectives pour l’après 2020 ?

Malgré cette décennie apparement perdue, nos grands représentants internationaux continuaient, encore jusqu’à très récemment, à alerter le monde sur l’importance cruciale de l’année 2020.

Ainsi, le très Saint-Père de l’église catholique déclarait en 2017 : « Nous n’avons que trois ans pour revenir en arrière, sinon les conséquences seront terribles » ou encore fin 2018, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, « si nous ne changeons pas radicalement d’orientation d’ici 2020, nous risquons des conséquences désastreuses et irrévocables pour l’environnement… et notre survie ». Jean Jouzel lui-même en 2017, en plein pré-lancement de son « Pacte Climat 2020 » à la bagatelle de mille milliards d’euros par an, enfonçait le clou : « Oui, nous n’avons que trois ans devant nous. C’était écrit dès 2007 dans le rapport du Giec. On l’a réécrit depuis, ça reste vrai ! Pour espérer rester en deçà de 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020.  »

Alors que l’on sait que la décennie a été perdue et que c’est pratiquement plié pour 2020, pourquoi continuaient-ils encore récemment à parler de cette année comme d’une année fatidique pour le climat ?

Car cette année 2020 est politique et non scientifique.

L’accord de Copenhague, signé par Obama, se doit d’être respecté par les Etats-Unis jusqu’en 2020 ; date à partir de laquelle l’administration américaine pourrait se retirer de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, sans mettre en place l’accord de Paris, qui n’a pas été ratifié par le Sénat américain et auquel s’oppose l’administration actuelle.

2020 est donc surtout la date à partir de laquelle les Etats-Unis, important financier de la lutte climatique, pourraient se retirer, ouvrant probablement la voie à d’autres pays industrialisés qui décideraient également de ne pas respecter leurs engagements dans le domaine de la lutte contre les gaz à effet de serre.

Voilà donc pourquoi 2020 est une date importante, car il en va de la survie financière de tout un tas de programmes politiques, économiques, scientifiques, culturels et médiatiques autour de la lutte climatique mais en aucun cas cette date ne représente un quelconque seuil scientifique au niveau des dynamiques climatiques actuelles.

Puisque cette date est politique, tirons-en les leçons géopolitiques : après le retrait des Etats-Unis des accords de Paris sur le climat, des records mondiaux d’émissions de GES chaque année battus par la Chine (et l’Inde), du refus de la Russie et des pays de l’OPEP d’agir concrètement dans ce domaine, l’Europe continuera t-elle à s’enfoncer politiquement, économiquement et socialement dans ce jeu de dupe autour de la sauvegarde du climat, ne pouvant rien à elle seule sur les dynamiques climatiques mondiales ?

Compte tenu de cette situation géopolitique, les climato-alarmistes ne devraient-ils pas plutôt plaider pour que les investissements de l’Europe dans la réduction des GES soient dès maintenant réorientés vers l’adaptation et la résilience à ce changement climatique, qui, dans leur logique, sera à coup sûr catastrophique et irréversible, compte tenu de cette décennie perdue ; décennie qu’ils n’ont eu de cesse de nous rabâcher comme étant celle de la dernière chance ?

Comme c’était hélas prévisible, l’Europe a bel et bien perdu la bataille géopolitique (pour ne pas dire idéologique) autour de la réduction mondiale des gaz à effet de serre. Il est devenu urgent d’en prendre acte, de redevenir pragmatique pour réajuster notre stratégie, nos investissements et soulager nos populations de ces politiques climatiques coercitives.

Bonus hippie anxiogène

Cyril Dion : Pour le climat,  « nous avons jusqu’à 2030 pour faire une bascule radicale. »

2020 passée, est-ce reparti pour un autre tour alarmiste et coercitif jusqu’en 2030 ? A ce sujet, voir aussi : L’an 2000 (vu depuis la fin du siècle dernier) : l’année fatidique pour le climat.

37 réflexions au sujet de « Climat : à quelques mois de l’année fatidique »

  1. La religion GIECquienne nous bassine avec ce qu’ils appellent les GES (gaz à effet de serre), principalement le CO2, car il est devenu ennemi public n°1. Evidemment, cette appellation permet à tout citoyen de croire qu’il a tout compris et que le CO2 a un terrible pouvoir réchauffant. Mais elle est erronée pour trois raisons :
    1) Il y a plus de 30 définitions de l’effet de serre, toutes incompatibles. Source : analyse de ces définitions par les physiciens allemands Gerlich et Tscheuschner. Donc, de laquelle s’agit-il ?
    2) Dans une serre les échanges de chaleur se font essentiellement par convection, pas par radiation, et en milieu confiné, ce qui n’est pas le cas de l’atmosphère. L’effet de serre à la sauce GIECquienne étant essentiellement radiatif, soutenu par des schémas naïfs pour enfants, mais qui ne reflètent pas la réalité des échanges de chaleur, il n’a rien à voir avec une serre.
    3) Les thèses du GIEC sont incompatibles avec la physique de l’atmosphère, qui s’appuie sur les lois connues et éprouvées de la physique. Donc le CO2 n’est PAS l’ennemi public n°1, mais l’ami public n°1, car il fait reverdir la planète (+11% selon la NASA) et améliore les rendements des récoltes, en sus des techniques agricoles.
    Voir : https://laphysiqueduclimat.fr/wp-content/uploads/2019/05/Physique-du-climat_C-1.pdf

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  2. Merci à Cédric Moro pour cette analyse très pertinente. J’en profite pour signaler la sortie du livre de Sylvie Brunel,  » Toutes ces Idées qui nous Gâchent la Vie « . Il s’attaque fermement au catastrophisme ambiant en reprenant nombre d’arguments développés sur ce site. On ne peut que lui souhaiter un grand succès en librairie.

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    • Je n’ai pas eu l’occasion de lire ce livre mais j’ai déjà une profonde estime pour Sylvie Brunel, notamment concernant son courage et sa lucidité en dénonçant le carrièrisme des employés des grosses ONG et pour sa volonté de sauvegarder le modèle d’agriculture productiviste saine, seule à même de pouvoir nourrir une population mondiale en transition démographique.

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  3. Avez-vous idée de la chose la plus meurtrière au monde ??
    Ce ne sont pas les guerres, ni l’automobile, et non plus le cancer ou la diphtérie, et pas d’avantage la méchanceté, le changement climatique, les crimes, les religions ou la faim, même pas non plus le tabac, l’alcool, et les moustiques, et ni même la somme de tous ! Non. La chose la plus meurtrière au monde c’est la Vie.
    Là vie étant par essence même une mort annoncée !
    Pourtant, on l’aime cette vie, et on la donne sans compter, quoi de plus beau que la vie ? Son éternel recommencement. C’est la solution qu’à trouvé la nature pour durer !
    Là vie ne connaît que deux solutions pour durer : se scinder ou se reproduire.
    En ce qui concerne les animaux, ils sont concernés par le second mode et pas pour nous déplaire !
    Alors les manias alarmistes peuvent bien annoncer ce qu’ils veulent, ils sont loin de nous faire renoncer à la Vie…

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  4. Très belle analyse.
    Le gouvernement chinois, le premier avaient compris, dès 2009, le degré d’endoctrinement « méa culpabiliste » des occidentaux et particulièrement des européens, concernant les GES.
    Ils avaient et ont toujours une parfaite analyse de notre système « racoleur » électoral.
    D’où leur annonce lors de la COP15, qui entraina la surenchère au profit de leur économie (tous les bons écolos savent que le CO2 produit par exemple en Allemagne ne traverse pas les frontière, Greta en est témoin avec ses yeux couleur maman-canabis(?).
    Et les Etats-Unis, pas dupes, malgré Trump, ont senti tourner le vent et retendus les voiles, pour continuer à avancer.. Contrairement à l’Europe, et surtout la France.

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  5. Les prévisions à court terme sont utiles mais sûrement pas suffisantes pour en tirer des conséquences aussi fortes. la Machine climatique est compliquée. Mais il faut regarder à plus long terme surtout si on prend en compte les temps de latence sur les conséquences possibles (tampon océans, …). Je suppose, sans prendre leur défense, que beaucoup des gens que vous citez veulent faire prendre conscience aux gens des risques quitte à exagérer les choses ou du moins à les anticiper. Ceci dit ils ne sont pas fakir et ne lisent pas dans les entrailles de poulet ! Il s’agit de risques et de tendances. Il faudra plusieurs décennies pour faire le bilan réel de ces conséquences. Alors sera t-il encore temps de le faire et d’agir ou pas ? That is the question !!
    Bonne soirée

    https://amp.lefigaro.fr/actualite-france/cette-image-montre-qu-en-depit-du-froid-ressenti-la-terre-est-bien-en-surchauffe-20190510

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    • Le lien que vous m’envoyé montre bien tout le problème. Vous montrez la situation d’un paramètre météo mondial sur un seul jour donné pour en tirer des conclusions climatiques qui doivent s’établir sur 30 ans minimum, cela pose quand même un sacré problème dans la manière dont beaucoup de monde définit le la météo d’un côté et le climat de l’autre. Je pense que l’on est ici au coeur du problème, je l’ai écrit maintes fois.
      Par contre, je ne pouvais vérifier par les faits que les prévisions à l’échéance 2020, cela étant impossible pour les autres prévisions (2030, 2050, 2100). Mais que ces prévisions, ici en 2020, aient été démenties par les faits, une fois de plus (c’est comme cela depuis les années 70) et que cela ne vous dérange pas car ils pourraient y en avoir de juste dans le futur, cela pose quand même de sérieux problèmes car on contrait les systèmes économiques avec ces prévisions erronnées et que des chutes de niveau de vie et des révoltes sanglantes contre ces politiques voient le jour.
      Les alarmistes en paieront un jour la responsabilité, ne vous inquiêtez pas.

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      • Non désolé ce lien servait justement à répondre à ceux qui estimaient qu’il faisait froid pour un mois de mai en France et confondait d’une part le local du global d’autre part météo et climat. Car si la carte thermique que montrait le lien concernait la période actuelle, elle est en majorité sur des coloris orangés (+chaud) que bleu (+ froid), sur toutes les périodes que vous choisissez, mensuelle, saisonnière, ou annuelle. Comme le dit Fritz plus bas, il est idiot de nier la réalité (RCA), autant que d’annoncer des catastrophes à l’avance (2020, 2030…). Personne ne peut dire quel sera l’état exact des conséquences du RCA. Ce qui n’empêche pas d’analyser sérieusement les changements déjà avérés depuis 1970. Les augmentations de T° sont inégales (nord, sud, plaines , montagnes. ..), mais ont déjà entraînés une accélération de fonte des glaciers (chez moi celui d’Ossoue massif du vignemale), des modifications de migration d’oiseaux, des vendanges plus tôt d’un mois. Pour ce qui est des aléas météo, il est encore un peu tôt pour avoir des certitudes, mais il est raisonnable de penser qu’une puissance thermique supérieure accentue les phénomènes qui existaient déjà non ?

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      • Bein non, une « puissance thermique supérieure » n’entraine pas forcément des aléas météo plus importants, c’est beaucoup plus complexe que cela. Prenez par exemple l’ENSO et le typhons en Asie du Sud-Est/Est, vous verrez que quand l’océan se réchauffe sous El Nino, ils sont moins nombreux. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils se forment plus près des côtes vers l’ouest et n’ont pas le temps de prendre assez de puissance qu’ils sont déjà en train de se dissiper sur les continents ou de se refroidir sur les mers plus au nord vers lesquelles ils se détournent. Ce n’est qu’un exemple mais c’est pour dire que tout cela est bien complexe que le simple paramètre de la température.

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  6. Excellent travail de démystification. Cependant, vous dites, entre 2 illustrations : « La sous alimentation en Afrique est d’abord liée à la présence de conflits et pour les dernières années du graphique ci-dessous par la présence d’un phénomène El Niño particulièrement puissant en 2015-2016, phénomène naturel et limité dans le temps. »

    Nous avons une discussion actuellement sur le fil Sainte Greta avec Paul AUBRIN et il me semble pouvoir démontrer que le fameux EN de 2016 est beaucoup moins important que celui de 1998.
    Voir cet aspect des choses ici : https://tinyurl.com/y74fqfxo

    L’explication finale serait que le soleil est entre deux cycles de Schwabbe très faibles dans une période sans taches solaires , donc froide et l’anomalie qui fait l’EN ressembler à un coup de chaud résulte, au contraire d’un coup de froid puissant, surtout en zone arctique. Rappelez-vous, deux trillions de tonnes de glace supplémentaires en 2016-17.

    A mon avis, il s’agit d’erreurs fondamentales dans la correspondance entre degré de T et Q de chaleur par degré qui est mesurée par la constante kB d’ENTROPIE de Boltzmann, pour mesurer de la chaleur échangeable, c’est plutôt problématique. Ne trouvez vous pas ? Et cela fait plus de 100 ans que cela dure ; sans parler des dimensions cubiques et carrées des grandeurs mesurées.

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    • Merci.
      Pour El Nino, je m’en réfère au rapport FAO que j’ai cité « Dans de nombreux pays, la dégradation de la situation en 2015 et 2016 pourrait être attribuée à des conditions climatiques défavorables, souvent liées au phénomène météorologique El Niño, qui a entraîné de mauvaises récoltes et la perte de bétail.  » Néanmoins, il est vrai que 2017 semble elle aussi marquée une remontée de la sous-alimentation, la question reste ouverte.
      Je suis globalement plus que circonspect sur cette méthodologie de prévision du climat par projections dans le temps et l’espace des bilans thermiques de la planète. Il faudra bien un jour reconnaître que l’on ne modélise pas un climat à l’aide du seul paramètre de température, les pressions étant un autre paramètre tout aussi important qui ne peuvent être déduites de la seule température.

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  7. «  » » » » » » »Je suis globalement plus que circonspect sur cette méthodologie de prévision du climat par projections dans le temps et l’espace des bilans thermiques de la planète » » » » » »
    Evidemment ; la température est une chose ; la moyenner sur la planète n’a à mon avis pas grand intérêt (comme cela est dit très souvent) ; il y a bien sûr les précipitations qui jouent un rôle essentiel ; les moyennes au Sahara ne sont guère différentes que celles à Konakry et ce ne sont pas les mêmes climats
    Je ne vois pas trop bien ce que cherche Michel LN35 à démontrer ; avec ses recherches sur les dérivées et El Nino : tout le monde comprend que si vous touillez la mer et étalez les couches profondes riches en CO2 (el nino) celle-ci relâchent du CO2 ; ou que lors des années favorables (douceur et pluie) dans les zones boréales le CO2 diminue par assimilation par la forêt
    A propos , ceci a déjà été signalé : on se disperse un peu entre MYTHES Mancies et SKYFALL ; vaudrait peut- être mieux unifier les deux blogs pour sembler un peu plus unis quite à faire du ménage avec ce qu’on appelle des né……istes , qui par exemple refuse la responsabilité de l’homme dans l’augmentation du CO2 atmosphérique ou qui carrément nie l’existence des qualités radiatives des gaz dits à effet de serre

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    • Vous avancez des certitudes sans AUCUNE preuve. Non le réchauffement n’est pas dû aux acrtivités humaines puisque c’est le 5e depuis le début de notre ère et que après le refroidissement du Petit âge glaciaire la température remonte logiquement. Il y en marre de ces affirmations non étayées et contredites par le passé climatique de la planète. Il a fait plus chaud à des périodes où le taux de CO2 était très inférieur. Révisez vos arguments avant d’écrire des inepties!

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  8. Jean Luc Mélenchon nous fait un exposé à haute teneur scientifique –qui mettra tout le monde d’accord–, sur le RCA et sur la 6° extinction de la biodiversité ! Il est d’ailleurs curieux que l’IPBES n’ait pas plus insisté sur la relation de cause à effet entre le RCA et la fameuse extinction ! C’était pourtant un enchainement logique pour garder un semblant de crédibilité :
    https://melenchon.fr/2019/05/11/video-revue-de-la-semaine-92-adp-whatsapp-26-mai-sondages-blitzkrieg-de-loiseau-moselle-jour-du-depassement/
    (De la 23° à la 28° minute).
    Climatiquement vôtre. JEAN

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    • L’extinction des espèces n’est pas principalement liée au climat mais à la perturbation qu’entraîne la mondialisation. En effet, l’extinction des espèces serait causée principalement par l’introduction d’espèces étrangères dominantes dans les écosystèmes (et non le réchauffement climatique) https://www.ucl.ac.uk/news/2019/mar/alien-species-are-primary-cause-recent-global-extinctions Source : d’après une étude de l’University College London (Pr Blackburn) à partir de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. 27 000 espèces en voie de disparition selon l’UICN. Grosso modo, ils ont pris un échantillon d’environ mille espèces. « In total, 261 out of 782 animal species (33.4%) and 39 out of 153 plant species (25.5%) listed aliens as one of their extinction drivers. In contrast, native species impacts were associated with only 2.7% of animal extinctions and 4.6% of plant extinctions. » La plupart des espèces étrangères ont été intentionnellement introduites

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  9. Les perturbations climatiques ne pourraient elles pas venir d’un soleil plus chaud (plus blanc)?
    Monsieur Moro, vous souvenez-vous dans votre enfance que le soleil était vu jaune à midi et que maintenant il est vu blanc?

    http://se-preparer-aux-crises.fr/la-temperature-de-couleur-du-soleil-est-maintenant-differente-des-echelles-de-mesure/

    http://forum.doctissimo.fr/viepratique/Actualites/couleur-soleil-sujet_69721_1.htm

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