Le catastrophisme climatique des années 60 à 80 à l’épreuve des faits

Par Cédric Moro

Les discours alarmistes sur le climat ne datent pas d’hier. Grâce à la numérisation des archives audio-visuelles et à leur mise en ligne sur internet, il est possible aujourd’hui de démentir les prévisions climato-catastrophistes assénées de manière très officielle dans la deuxième moitié du siècle dernier. Beaucoup des déformations de nos discours sur la réalité tendent à puiser leurs racines dans nos représentations mentales du monde. Nous verrons donc que ces représentations alarmistes naissent dans un contexte idéologique nouveau : mutation de l’eugénisme, collapsologisme et décroissance.

Des pays entiers noyés sous les eaux en l’an 2000

Dans cette vidéo de 1979, Haroun Tazieff, volcanologue politisé qui deviendra ministre de l’environnement est opposé sur le fond à l’océanographe réputé mondialement Jacques Yves Cousteau mais aussi à l’éminent glaciologue Claude Lorius. Si ces deux derniers se montrent mesurés sur le climat, M. Tazieff n’hésite pas à affirmer la noyade prochaine de Nice, Londres, Marseille à cause des gaz à effet de serre…

Prenons un de ces exemples cité par M. Tazieff : la « noyade » de Nice (sic). Qu’en est-il aujourd’hui ? Evidemment rien, ce se saurait.

Mais qu’en sera t-il demain ? Au regard de nos projections en 2100, faites par le Ministère français de écologie , bien peu de choses en terme de submersion mais surtout rien d’insurmontable.

Nice centre et est – Aléa submersion marine – 2100submersion-nice-centre

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Nice ouest – Aléa submersion marine – 2100submersion-nice-aeroport

Si ces cartes peuvent être discutées quant à la méthodologie scientifique utilisée, elles n’en demeurent pas moins officielles. Elles ont été élaborées en fonction des facteurs pris dans le tableau ci-dessous auquel a été ajoutée une élévation constante et à cinétique plus lente du niveau de la mer estimée, au plus, à 40 cm en 2100 ; élévation marine attribuée aux effets du réchauffement climatique.

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Alors, vraiment, au regard de ces cartes officielles, la ville de Nice est-elle noyée ? Ces cartes illustrent pourtant les pires scénarii, projetés en 2100 où la mer envahit temporairement le littoral niçois suite à la conjonction de fortes marées et de plusieurs facteurs météorologiques et marins puissants et coïncidants. Donc, comme Claude Loriuis dans la vidéo ci-dessus, en étant tout à fait fondés, nous pouvons démentir cette projection alarmiste de l’époque émise par Haroun Tazieff sur la noyade de Nice liée aux gaz à effets de serre. Tout au plus quelques dispositions dans la zone de l’aéroport seront nécessaires pour la prévenir. Notons au passage que la submersion d’une partie de Nice, dans la perspective d’un tsunami, d’origine géologique, n’est pas envisagée sur ces cartes mais tel n’était pas leur objectif, ni le propos de M. Tazieff qui parlait d’une submersion d’origine climatique liée aux gaz à effet de serre.

Mais, à cette époque, M. Tazieff était loin d’être le seul à prédire la submersion prochaine de zones entières, l’ONU elle-même reprenait ce catastrophisme ambiant en 1989 en osant même affirmer que plusieurs pays seraient engloutis d’ici la fin du siècle (avant l’an 2000 de l’époque) si le réchauffement anthropique du climat se poursuivait. Il n’en fut rien ici non plus.

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Selon ce reportage, cette déclaration des plus alarmistes est à attribuer au  directeur du  bureau régional (à New York) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE.  Bien entendu, ces grosses ficelles catastrophistes, encore employées par les Nations Unies de nos jours, ne se sont jamais réalisées.

Mais d’où vient le PNUE ? Le PNUE a été crée en 1972 suite à la conférence de Stockholm nommée « Une seule terre » (ce nom ne vous rappelle t-il pas un sommet réchauffé récent ?). Cette conférence fut dirigée par Maurice Strong.  Maurice Strong venait du Club de Rome où il y présidait la section canadienne et où avait été lancé à grand bruit le rapport très politique « Halte à la croissance » (rapport Meadows), qui fut fondateur des théories sur l’effondrement de la civilisation industrielle.  Maurice Strong sera par la suite le premier directeur du PNUE et fondateur du GIEC. On voit dès lors dans quelles perspectives politiques et idéologiques (et non scientifiques) se sont créés ces deux organisations internationales.

L’atmosphère est douée d’intelligence selon les experts de la première conférence des Nations Unies sur le climat

Alors même que le débat fait rage parmi les scientifiques, la première conférence sur le climat s’est tenue à Genève en 1979 et dès cette époque, les délires climatiques sont allés bon train. 10 ans avant la création du GIEC, c’est déjà acté, c’est la faute aux gaz à effets de serre.

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En quelques minutes de reportage, on comprend vite que le concours du climathon aurait pu voir le jour dès cette époque : la vague de froid sur Paris est liée au réchauffement climatique, l’homme ne doit pas détruire le présumé équilibre du climat mais le contrôler. Et le présentateur de l’époque nous apprend que les experts avaient remarqué que l’atmosphère était « intelligente » et « subtile ».

Le monde court à la famine à cause des gaz à effet de serre

Dans ce contexte irrationnel, l’ancien agronome, René Dumont, a porté plus haut que nul autre la voix de l’alarmisme climatique. Attention : les propos anxiogènes de fin du monde tenus ci-dessous peuvent choquer les âmes sensibles :

Selon René Dumont « ce qui est beaucoup plus grave, à l’échelle mondiale, depuis 1984, la ressource de céréale par tête ne cesse de diminuer : elle est de 14 % de moins entre 1988 et 1984 donc le monde va à la famine s’il ne change pas sa civilisation et notamment s’il continue à brûler autant de gaz carbonique »

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Mais, c’est lors des élections présidentielles françaises en 1974, sous les couleurs écologistes, dont il fut le premier candidat, que sa voix anxiogène se fait entendre chez les citoyens français.

Son problème, c’est la surpopulation, mais surtout dans les pays pauvres et cela, pour ce grand humaniste, ce n’est pas acceptable « Il y a déjà trop d’hommes à la surface du monde, il y a déjà trop d’hommes, SURTOUT dans le tiers monde » ose t-il déclarer très officiellement pour les écologistes :

Si pour cet homme politique, le monde va à la famine à cause des gaz à effet de serre, il court aussi à l’assoiffement, pour les mêmes raisons, d’ici la fin du siècle :

N’avez-vous pas bu à volonté aujourd’hui, comme la plupart de l’humanité ? L’humanité n’est-elle pas arrivée à pouvoir nourrir les milliards d’habitants supplémentaires depuis que ces discours alarmistes ont été tenus. Heureusement si ! L’effondrement mondial de la production agricole liée aux gaz à effet de serre ne s’est pas produit, c’est même l’inverse : une augmentation des rendements agricoles dans les pays du tiers monde, accompagnée d’un développement du commerce international (en circuits longs) permettant aux régions les moins productives de se nourrir. Mais attention, malgré ces faits qui réfutent ces assertions, la collapsologie continue encore aujourd’hui à diffuser une vision d’un monde au bord du gouffre, notamment depuis les plus hauts sommets de l’Etat (Philippe et Hulot en sont des promoteurs).

Les racines de l’alarmisme : entre eugénisme et collapsologie

Quel visionnaire quand même ce René Dumont, aucune de ses prophéties les plus apocalyptiques et officielles ne se sont réalisées. Ce doit être la raison pour laquelle l’homme qui voulait 1000 milliards pour sauver les 3/4 de l’humanité, le politique Pierre Larrouturou, qui l’a bien connu, s’en réclame encore aujourd’hui ; allant jusqu’à affirmer que 95% de ce qu’il disait se vérifiait.

« 95% de vrai ». C’est ça cher Pierre, on t’a pas cru sur paroles, on a vérifié et on a montré sur ce blog que les prévisions apocalyptiques de René Dumont ne se sont pas du tout réalisées et cela, dans un monde en croissance et, heureusement pas en décroissance.

Mais à qui est-ce de financer cette transition énergétique à 1000 milliards par an ? Selon lui, aux contribuables européens, mais aussi, tenez-vous bien, « à l’Afrique », y dit-il, dégoulinant de toute sa bonne conscience à la limite de l’ingérence. Car dans la réalité et tout logiquement, c’est l’inverse que les pays Africains réclament à la sortie de chaque Cop. Ils veulent que ce soit aux responsables de payer pour les torts qu’ils disent avoir causés, donc à l’Europe et non à l’Afrique dont l’accès non intermittent à l’énergie représente un enjeu essentiel dans beaucoup de zones du continent.

Mais cette idée hyper-novatrice de prendre 1000 milliards par an dans nos poches et celles de l’Afrique, ici au nom du climat, d’où vient-elle au fait ? Eh bien de René Dumont lui-même pardi (et du rapport « Bruntland ») !

Bien entendu, en bonne compagnie de M. Larrouturou , on retrouve son compère climato-scientiste, Jean Jouzel, l’usurpateur médiatique du titre du prix Nobel de la paix et plusieurs fois vainqueur du Climathon pour ses affirmations des plus erronées. Mais, attention, ces hommes ont les portes ouvertes de l’Assemblée Nationale et reçoivent des discours plutôt accueillants de nos chers députés.

Mais dans quels fonds idéologiques tirent-ils leurs idées ?

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Peur et angoisse liées au progrès scientifique – 1966

Pour Sir Julian Huxley, eugéniste notoire, l’évolution entière est à « un moment crucial » de son histoire et notre responsabilité d’agir est « écrasante ». Rappelons quand même que, mathématiquement, la probabilité que le sort de la planète se joue sur ce siècle est plus qu’infime si on la met en perspective des 4 milliards d’années déjà écoulées et des 3 milliards d’années d’évolution future . De plus, avec une population qui se développe grâce à l’essor des sciences depuis la dernière révolution industrielle, dont l’espérance de vie a considérablement augmenté, le diagnostic d’un moment crucial pour l’humanité est pour le moins à contre courant de l’histoire. Mais au diable la raison mathématique ou les faits, ce sera le cataclysme si nous n’agissons pas maintenant et radicalement nous disent les alarmistes dès cette époque, Sir Julian Huxley en tête.

Entre la pensée de René Dumont et celle de Julian Huxley sur les causes des problèmes environnementaux globaux, il y a à vrai dire pas de grandes différences même si le discours s’est édulcoré au fil des années. Ainsi, Julian Huxley, eugéniste, fondateur de la WWF et de l’UNESCO, expliquait en 1964 « Malheureusement, ils [les pauvres] ne sont pas dissuadés de mener leurs affaires de reproduction (…). Des tests d’intelligence et autres ont révélé qu’ils avaient un QI moyen très bas ; et nous avons des indications qu’ils sont génétiquement sous-normaux dans bien d’autres qualités. » . Des affirmations violentes et démenties scientifiquement (cf les nombreux travaux sur les avantages de la biodiversité et du polymorphisme génétique) qui ne sont pas, selon moi, sans rapport avec « ces gens du tiers monde bien trop nombreux » exprimé par René Dumont dans un discours pourtant très préparé sur son programme aux présidentielles. Donc, on voit bien dans quelle lignée idéologique plus ou moins consciente M. Larrouturou se situe puisque lui-même se revendique héritier à 95% de René Dumont. Mais comme tous les idéologues, il pense oeuvrer pour le bien de la société ; il ne le pense plus d’ailleurs, il en est convaincu, comme s’il avait vu le christ et ne se rend plus compte de sa déconnexion du réel et des effets pervers d’adopter une attitude inutilement alarmiste.

Dans ce contexte alarmiste, d’effondrement industriel supposé imminent, la création politique du GIEC

On comprend mieux maintenant dans quelle ambiance a été créé le GIEC en 1988 : montées des idéologies autour des risques d’effondrements civilisationnels (alors que l’humanité ne s’est jamais autant développée), prévisions catastrophistes sur le climat à l’aube de l’an 2000 (qui ne se sont jamais matérialisées dans les faits), et déjà un coupable désigné par les médias et les instances internationales, avant même que le GIEC ne s’y penche : les gaz à effets de serre dans l’atmosphère ; gaz qu’il faudrait freiner en contrôlant notamment la natalité des populations, surtout dans le tiers monde.

A propos de la création du GIEC, l’enseignant chercheur Georges Rossi, professeur émérite de Géographie à l’Université de Bordeaux et chercheur aux multiples publications internationales, questionnait en toute fin de carrière l’impartialité scientifique de cette organisation onusienne « Ses membres ne sont pas élus ou désignés par la communauté scientifique mais nommés par les gouvernements, et son but, fixé par les gouvernements, n’est pas d’étudier si oui ou non il y a réchauffement climatique et, dans ce cas, si l’homme y contribue et dans quelle proportion. Le réchauffement et la responsabilité de l’homme étant admis, il s’agit d’en évaluer l’importance et les conséquences … Le moins que l’on puisse dire est que la méthode « scientifique » est curieuse et que l’indépendance de ses membres peut donner lieu à interrogation. »

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, peu de choses ont changé sur le fond. Contrairement à ce qu’affirment certains journalistes spécialistes du « Name and Shame » dans les grands tirages, le débat scientifique est loin d’être clos comme le montre les activités plutôt courageuses de l’association des climato-réalistes et les nombreuses publications scientifiques en dehors de la Doxa qui continuent malgré tout de paraître ci et là autour des sciences climatiques. Malheureusement, on voit bien quel discours tient toujours le haut du pavé, en dépit de tous les démentis provenant de la réalité depuis un demi-siècle.

Ne nous laissons pas submerger par les discours catastrophistes

Je vous invite ici à partager dans la rubrique « commentaires » ci-dessous les nombreuses vidéos d’archive qui existent ci et là sur le web sur les prophéties de cataclysme climatique qui ne se sont pas réalisés aujourd’hui. Nous n’en avons relevé ici qu’une infime partie. Car, plus généralement, comme en tout temps, c’est à nous, citoyens ou scientifiques, de continuer à déconstruire ces peurs irrationnelles, ces discours anxiogènes mal fondés, néo-obscurantistes et scientistes : il en va de nos libertés, de l’apaisement de notre société médiatisée inutilement alarmiste et de la continuation, dans la raison, des progrès de l’humanité.

20 réflexions au sujet de « Le catastrophisme climatique des années 60 à 80 à l’épreuve des faits »

  1. Spectaculaire retour sur images, merci.
    Je découvre, pour la deuxième fois en une semaine, qu’Haroun Tazieff avait des positions réchauffistes primaires dans les années 70. Je débarque : en 15 ou 20 ans il a bien évolué.

    J’en étais resté à sa préface de « Ozone, un trou pour rien » de Maduro & Schauerhammer (Alcuin, 1992). Il y alertait son lectorat sur les grandes peurs du siècle, exponentielles ou non, illustrées par l’hystérie écologiste : « TGV, Concorde, DDT, PCB, CFC, CO2, vous aurez l’essentiel de leurs phobies ». Digest prémonitoire et fort bien écrit, qui a bien sûr valu à Tazieff d’être alors ostracisé par les écolos.

    Je ne sais pas joindre un PDF à un commentaire. Aussi le fais-je parvenir séparément à l’hôte de MM&M.

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    • Effectivement j’ai gardé de Haroun Tazieff le souvenir d’un anti catastrophiste…
      Pour Nice j’en étais resté à ses prévisions d’un fort probable séisme éventuellement accompagné d’un « tsunami »…
      Comme quoi !

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    • 1/ Eh oui, il y a toutes les chances que les alarmistes du climat, soient jugés par l’histoire de manière négative pour leurs déclarations infondées. Dommage pour le bilan de Tazieff (pour lequel j’ai eu longtemps un profond respect), qui a quand même forgé l’approche moderne et officielle de la prévention des risques majeurs au Ministère de l’environnement.
      2/ Comme quoi, Tazieff prouve que l’on peut passer du climato-alarmisme au climato-réalisme. Rien n’est perdu donc. Ainsi, il serait intéressant que l’association des climato-réalistes, en plus de son approche basée sur la communication des faits scientifiques et la création de liens humains résilients face à la doxa, s’intéresse plus précisément, dans un contexte de Name and Shame médiatisé, aux modalités de soutiens qu’elle pourrait apporter aux courageux coming-out climato-réalistes et aux conversions au réalisme des climato-alarmistes, dans le but d’augmenter ses troupes, qui devraient être à priori bien plus nombreuses que maintenant. Mais le manque de moyens… Continuons néanmoins à faire entendre notre voix, les faits joueront pour nous sur la durée.

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    • En 1989 Tazieff avait écrit un ouvrage « la Terre va-t-elle s’arrêter de tourner ? » dans lequel il démontait toutes les peurs catastrophistes de l’époque (effet de serre, couche d’ozone,etc)

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  2. coucou
    pour essayer d’etablir un dialogue, je vais coller le lien de cette page dans le blog de mr jorion en posant la question.
    il faut apaiser, je suis d’accord. mais cette question est tellement politique que …
    bonne journee
    stephane

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  3. René Dumont, candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974, est mort. La presse salue à juste titre son oeuvre d’agronome qui mit en évidence les effets négatifs du productivisme et plaida pour le « développement durable ». Elle relate aussi, mais sans débat, son  » pacifisme intégral « .

    Le Réseau Voltaire rappelle que René Dumont, comme de nombreuses personnes de sa génération, fut profondément marqué par la « Grande guerre » au point d’adopter un « pacifisme intégral » au sein de la Ligue internationale des combattants pour la paix (LICP). Pour qu’on ne connaisse « plus jamais ça ! », René Dumont milita d’abord contre la guerre avec l’Allemagne nazie, puis, après la débâcle, pour la Collaboration. Il écrivit des articles très techniques sur l’agriculture dans un grand hebdomadaire fasciste rural,  » La Terre française « . Cette publication de propagande soutenait la Révolution nationale de Philippe Pétain, militait pour le retour forcé des citadins à la terre et pour le corporatisme agricole. Les éditoriaux d’André Bettencourt (alors responsable français de la Propaganda Staffel, aujourd’hui actionnaire de référence de L’Oréal et de Nestlé) prêchaient l’union du Christianisme et du Nazisme et appelaient au châtiment des juifs et des francs-maçons. René Dumont émaillait ses articles de considérations politiques. Il citait l’agriculture nazie en modèle, invitait à s’unir derrière « le Maréchal », et exhortait les paysans à faire des enfants pour régénérer la race et disposer d’une main d’oeuvre abondante.

    Le Réseau Voltaire salue l’oeuvre de René Dumont en faveur du développement agricole du Tiers-Monde. Il dénonce simultanément le « pacifisme intégral » de la LICP qui, par refus des horreurs de la guerre, conduisit de lâcheté en lâcheté à soutenir l’horreur absolue. Enfin, il invite à une lecture critique de l’oeuvre récente de René Dumont, notamment en ce qui concerne ses conceptions en matière démographique, son analyse des conflits sociaux, et son attitude face à la mécanisation.

    Réseau Voltaire – 2001

    Tout est dit…

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    • L’article portait sur les prévisions catastrophiques émises dans les années 60 à 80 donc vous êtes presque hors sujet à la différence près que ce d’après votre article, on sent bien que les idées eugéniques, notamment allemandes, n’étaient pas pour lui déplaire, ce qui ne me surprend pas, même si je devrais vérifier car il y avait plusieurs eugénismes, dont l’Allemand, le pire qu’il ait pu exister.
      Mais puisque vous évoquez René Dumont, j’ai lu l' »Afrique est mal partie » dans mes plus jeunes années, avant de partir à 20 ans étudier la sécheresse au Sahel dont il parlait abondamment. D’abord au Burkina-Faso, où j’ai vu les techniques de paillage des sols, quelques sols indurés, de la culture en demi-lune et surtout la création des mini-barrages hydro-agricoles permettant de retenir l’eau en saison des pluies pour faire des cultures maraîchères. Bref, la sécheresse, de part les travaux de Dumont, c’était « le sujet » sauf que c’était plus vraiment « le sujet ». Quand je suis allé au Niger en 98 dans le nord de Tilabéri à Lata et à Niamey, pour les mêmes raisons : je suis tombé sur de graves inondations : de l’eau à ne plus savoir qu’en faire. J’ai cartographié les risques et les effondrements sur les digues d’un périmètre hydro-agricole dans la vallée du niger, à Lata. J’ai compris que je faisais fausse route sur le thème de la sécheresse qui s’aggrave au Sahel et je me suis engagé dans la prévention des risques majeurs, notamment sur les inondations à Phnom Penh l’année suivante. Car la sécheresse durable causée par les pratiques agricoles locales (il y a la vidéo sur la 1ere conf sur le climat à Genève qui en parle dans cet article qui en parle) et bien, c’était FAUX. Mais cela a tellement imprégné les esprits que tout le monde parle encore de désertification dans le Sahel (notamment Jean Jouzel encore aujourd’hui à corps et à cris dans les médias) alors que toutes les personnes un peu au courant savent que le Sahel reverdit et que les précipitations ont augmenté. Donc, je suis devenu climato-réaliste par les faits et le terrain, en dehors des bouquins, notamment ceux de Dumont, que je déconsidère en partie à cause de ses fausses prévisions.

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  6. Une toute petite correction orthographique : pour que votre « appaisement » se réalise avec encore plus de « paix », merci de lui enlever le second « p » …

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      • Je souhaite de tout coeur que vous ayez bien compris que ma petite remarque se voulait humoristique et n’enlevait rien à mon grand plaisir de vous avoir lu avidement. Cette petite erreur de « p » m’a par ailleurs donné une idée de goûter de quatre heures pour mes petits-enfants : je vais leur en cuisine de … nonnes…

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      • J’avoue que je n’avais pas vu la note d’humour derrière la faute. Ce week-end de repos m’ira donc très bien. Prenez soin de vos petits enfants qui semblent quand même avoir beaucoup de chance 🙂

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