Le climat contre la démocratie

Les projets de dictature écologiste avancent désormais à visages découverts, et les garde-fous sociétaux n’opèrent plus : impossible d’éviter ce constat en lisant le titre de l’interview du climatologue François-Marie Bréon dans Libération du 29/07 : « La lutte pour le climat est contraire aux libertés individuelles ».

Ce titre seul pourrait laisser croire à une grille de lecture de bon aloi pour évaluer tel ou tel projet de loi écologiquement punitif. Hélas, c’est tout le contraire : pour lutter contre l’évolution du climat, l’interviewé s’affiche comme favorable à une restriction des libertés individuelles.

Le plus inquiétant est qu’il puisse ainsi le faire dans un quotidien national sans susciter une levée de boucliers. La phrase complète dont le titre est issu est pourtant encore plus claire : « On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie. »

Entendant cette affirmation, la journaliste a-t-elle un mouvement de recul, un mot pour inciter à pondérer un propos si évidemment dangereux ? Que nenni : la question de la démocratie et des libertés individuelles étant probablement secondaire, l’entretien s’attaque aussitôt après à la très grave question de la climatisation — évidemment mère de tous les vices puisque consommatrice d’énergie.

On pourra se rassurer en se disant que cette interview n’est que l’une de ces perles collectionnées par temps de chaleur dans certains journaux en manque de sujets, et que tout cela disparaîtra aux premiers frimas. Mais on peut aussi y voir l’illustration d’une faiblesse préoccupante du corps social, silencieux devant un appel à instituer ce qu’il faudrait bien appeler une climatocrature.

Sans réaction des citoyens, la climatocrature progresse lentement mais sûrement. Il y a trois ans, Cécile Duflot proposait d’inscrire la lutte contre les changements climatiques dans la constitution. Personne n’y avait prêté attention. Aujourd’hui, la réforme constitutionnelle se prépare à donner satisfaction à l’ex-ministre du logement de façon spectaculaire : c’est rien de moins que l’article premier qui doit être défiguré pour y mentionner la « lutte contre le changement climatique ».

Qui pour questionner l’opportunité d’une telle modification ? Personne. Quel constitutionnaliste pour rappeler que notre loi fondamentale n’a pas pour fonction d’afficher une vertu fût-elle écologiste mais d’organiser la répartition des pouvoirs ? Aucun.

Le fait est que nous avons perdu toute capacité collective à mener un débat normal sur le climat. Chacun demeure tétanisé à la perspective que le plus léger questionnement de la doxa climatique ou de ses implications (transition énergétique, politique environnementale, diplomatie climatique…) lui colle aussitôt sur le front l’étiquette d’inconscient, d’égoïste, et pourquoi pas de négationniste.

Est-il encore temps de reprendre la main, ou n’est-ce plus qu’une question de temps avant l’instauration de cette climatocrature qui solderait les libertés publiques « pour le bien de la planète » ? Pour que l’église soit remise au milieu du village, commençons peut-être par réautoriser à chacun l’exercice de son esprit critique, sans aussitôt lui jeter un Trump à la figure. Songeons aussi à faire en sorte que la qualité de climatologue n’offre plus de protection morale à ceux qui affichent leur volonté de s’en prendre à nos valeurs.

Que notre monde devienne plus chaud ou pas, et que nous en soyons responsables ou pas, nous avons le droit imprescriptible de rester libres.

51 réflexions au sujet de « Le climat contre la démocratie »

  1. Hier soir, le journal d’Arte, toujours à la pointe de la lutte pour La Cause, a consacré une longue page au « dérèglement climatique et ses conséquences ». Elle est visible ici (https://www.arte.tv/fr/videos/079056-154-A/arte-journal/) entre 5’40 et 11’34 (attention, le journal d’Arte ne reste en général accessible qu’une seule journée). C’est un véritable festival, tout y passe : l’Arctique, Jouzel et ses prophéties de 55 °C en France, les coraux, les algues bleues, « les premiers réfugiés climatiques américains ». Et il y a aussi une brève interview de François-Marie Bréon, sur le même ton que celle de Libé. Après avoir disqualifié tous ces gens qui veulent « de grosses voitures », il annonce qu’il faut « lutter contre certaines libertés individuelles ».
    Effectivement, les masques tombent.

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  2. Le déroulement logique des conséquences des dogmes écologiques a été parfaitement décrit par Hans Jonas; le philosophe de référence pour les écologistes européens. Hans Jonas introduit la notion de responsabilité pour l’avenir lointain. En quelque sorte, il donne un droit présent aux générations futures. Voilà ce qu’il écrit, en substance, dans son ouvrage le plus connu, « Le principe de responsabilité »:
    Notre capacité, décrite comme nouvelle, à détruire notre Monde nous imposerait des responsabilités, dont, peut être, pour les Sociétés développées, le renoncement à un certain mode de vie. Ces changements ne peuvent se faire que sous la conduite d’une « élite éclairée » puisque par définition, une démocratie représentative ne peut être élue par les générations futures…
    On retrouve ce genre de considérations inquiétantes aussi dans les écrits du Club de Rome.

    Ces réflexions nous conduisent à l’écologie politique, et à l’ambiguité fondamentale que lui impose la logique implacable de Hans Jonas. L’évolution des Breon et Cie était donc tout à fait prévisible

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  3. A mon avis, cette pseudo-écologie n’est qu’un prétexte. Les pouvoir (les états) ont besoin de se justifier en agitant des peurs et en prétendant être la solution par leurs réglementations, leurs taxes et la mise en tutelle de la société.. La peur de la damnation éternelle, la peur du voisin agressif ont été de grands classiques. Quand l’épouvantail climatique se dégonflera un jour (ce qui arrivera forcément), ils trouveront autre chose. Par exemple on suscitera une peur irraisonnée de certains microbes inoffensifs, ce qui permettra d’imposer des règlements ubuesques pour mesurer partout la menace, changer les procédés de fabrication, taxer ceux qui ont le malheur de rejeter le microbe, imposer un suivi sanitaire de chaque individu, le contraindre à des traitements couteux (et fortement taxés), taxer les territoires en fonction de leur contamination, les forcer à décontaminer, instituer des transferts financiers entre territoires, monter une administration répressive gigantesque etc…

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  4. cOUCOU,

    Je suis entierement d’accord avec vous sur le climat et la liberté, mais ce n’est pas en publiant dans valeur actuel que vous ferez réflechir les gens de « gauche ».
    J’espère en tant que prof d’universite ( et pas tout seul) vous pourrez empecher que le climat truc ne soit inscrit dans la constitution.

    Sauter comme un cabris sur le mot liberté, après avoir publié dans un journal d’extreme droite, va falloir ramer longtemps, ..longtemps !

    Bonne journée

    Stéphane

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    • Tactiquement, ceux qui (de gauche ou d’ailleurs) sont incapables de distinguer le contenu du contenant me semblent pour l’instant hors d’atteinte : ils se réfugieront toujours plus volontiers dans l’argument du « consensus », qu’ils jugeront être un contenant plus crédible.
      Nous devons d’abord parler à ceux qui s’intéressent au fond des arguments. On peut regretter que seul VA nous permette de le faire, mais c’est ainsi. Je redis que si certains ont des entrées ailleurs, je suis preneur, et plutôt deux fois qu’une.

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    • Si même un professeur d’UNIVERSITE (!) ne sait plus écrire un simple mot comme « cabri », alors, oui, il ne va même plus être profitable de ramer, même « longtemps, … longtemps » car nos enfants vont devenir des … chèvres.

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      • Coucou,

        il manque le qu’ , c’est souvent le k. « qu’en tant que prof »; Je m’adressais à Mr rittaud et aux pointures de l’association, car moi je ne suis prof de rien !

        Ramons ensemble dans la joie et la bonne humeur, , car effectivement, j’ai toujours été une chévre en orthographe !

        BOnne journée

        Stéphane

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      • Coucou,

        Pour etre clair et clore le débat: selon wikipedia

        Le fondateur du magazine:Raymond Bourgine

        « Partisan de l’Algérie française, il est membre des Comités Tixier-Vignancour, et milite à l’élection présidentielle française de 1965 pour la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour. L’année suivante, il participe à la fondation de l’Alliance républicaine pour les libertés et le progrès1.  »

        qui est Jean-Louis Tixier-Vignancour toujours d’après wikipedia

        « Jean-Louis Tixier-Vignancour, né Tixier le 12 octobre 1907 dans le 7e arrondissement de Paris et mort le 29 septembre 1989 dans la même ville, est un avocat et homme politique français. Personnalité d’extrême droite, Tixier est notamment connu pour avoir été le défenseur du général putschiste Raoul Salan lors des procès de l’OAS en 1962 et de Louis-Ferdinand Céline en 1948.

        Candidat à l’élection présidentielle française de 1965 au cours de laquelle Jean-Marie Le Pen est son directeur de campagne, Tixier obtient le 5 décembre 1965 1 260 208 voix, soit 5,2 % des suffrages. Il arrive ainsi en quatrième position derrière Charles de Gaulle, François Mitterrand et Jean Lecanuet.  »

        Après on peut toujours ergoter ….

        Bonne journée

        STéphane

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      • Pour clore le débat, merci de ne pas l’alimenter vous-même, surtout que vous êres parfaitement hors-sujet sur ce fil. Votre copié-collé, en plus d’être sans intérêt, suggère surtout que vous ne semblez pas au courant qu’on est passé au XXIe siècle il y a déjà quelques années.

        À tous : fin du hors-sujet svp.

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  5. Ping : Climatism versus Democracy | Climate Scepticism

  6. Donc si on suit Bréon, en période de coups de soleil et de coup de chaud, l’homme serait le responsable de tout. It is a God punishment!!! Et Jouzel n’est pas encore sorti de son trou pour nous alarmer. C’est vrai , c’est dans la télé!! Sorry mais les greenpeases sont très bons cette année (sucrés).
    L’influence du vent solaire chargé de protons augmente drastiquement depuis quelques années.

    alors que le soleil se fait porter pâle depuis 2017 (Spaceweather.com) avec de très beaux trous coronaux émetteurs de vent solaire (dont un arrivage le 3-4-5 aout – tiens-tiens… avec une grosse tempête geomagnétique !!! Pourquoi des feux de forêts boréales: le cycle du feu y est d’environ 100 ans. Et si la chaufferette solaire magnétique était la plus efficace????forcée par un mécanisme simple du système solaire???? A vos modèles…Pour qu’ils servent pour une fois à qlq chose!!
    Apparemment Bréon n’est pas susceptible au magnétisme solaire tout comme pas mal de Simon-Laplaciens…

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  7. Espérons que toutes ces belles âmes refusent farouchement tout endroit climatisé dont leurs bureaux ou lieux de vie…
    Comme il est souvent difficile de mettre en accord ses belles théories pour les Autres et ce que l’on fait soi, surprise(s) à attendre très probablement…

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  8. L’alibi idéal car intouchable de la sauvegarde du climat actuel peut servir effectivement différentes causes :
    – la création d’un gouvernement mondial (comme le voulait Maurice Strong initialement et récemment repris par H. Le Treut) ;
    – la création de taxes et d’impôts écologiques (taxe carbone) ;
    – restreindre les libertés de la population.

    Les buts : l’argent et le pouvoir comme toujours, mais maintenant derrière une grande couverture que les peuples sont prêt à accepter et même confectionnent eux-même sans s’en rendre compte !

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  9. Il y a l’acceptation de façade et la résistance silencieuse. Combien de personne vont se dém… pour échapper aux obligations vaccinales? Beaucoup, et c’est probablement pourquoi le dossier médical informatisé et centralisé prend une telle importance pour certains…

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  10. Ping : Le climat contre les libertés individuelles | Contrepoints

  11. Ping : Le climat contre les libertés individuelles – Courtier en Bourse

  12. Je vous trouve un peu sévère avec ce Bréon qui dit par ailleurs des choses plutôt plus sensées que la moyenne climato-écologique dans cet entretien (utilité du nucléaire, absurdité du solaire intermittent). Je tends plutôt à comprendre sa phrase « On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie » comme un aveu d’impuissance : comme on ne voudra pas porter atteinte aux libertés individuelles et à la démocratie, on ne fera rien pour restreindre l’usage de l’avion et de la voiture, ce que je trouve plutôt rassurant ! Dans le genre , j’aurais plutôt mis l’accent sur Jean Jouzel qui déshonore la science en se répandant dans les médias avec son délire de 55° en 2050… Si je ne craignais justement de porter atteinte à la liberté individuelle précieuse de raconter n’importe quoi, même quand on est membre de l’Académie des sciences, je proposerais d’introduire dans le Code pénal un délit de propagation d’annonce anxiogène. Vous imaginez les dégâts de tels propos sur des esprits crédules ? Combien de jeunes vont se dire qu’il vaut mieux renoncer à avoir des enfants plutôt que de les faire littéralement cuire sur nos terres même tempérées ? Dans les années 1980, j’ai connu des jeunes gens qui en Allemagne se faisaient vasectomiser pour s’éviter de faire des enfants dans un monde victime des pluies acides, lubie écologiste de l’époque…

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    • Je ne suis pas de votre avis. Bréon se positionne dans un débat de fond, théorisé entre autres par le philosophe Hans Jonas. Dès l’instant où on admet comme dogme que nos actions actuelles mettent en danger irréversiblement notre futur, la démocratie telle que nous la connaissons ne peut apporter de solutions. C’est d’une logique implacable. Et à l’heure où d’autres cultures , n’ayant pas connu la révolution des Lumières, accèdent à une puissance mondiale financière et politique, remettant ouvertement en cause notre système de gouvernance, je partage l’inquiétude de B Rittaud. Ce n’est pas anecdotique.

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  13. La solution de dictature écologique est un leurre. La situation climatique et écologique que nous vivons actuellement est un héritage fort ancien, même si les techniques utilisées actuellement sont brutales et affectent la PCO2 directement (oxydation des Mat.Organiques) et indirectement ( combustibles fossiles, activation du puit CO2 océanique grâce à l’érosion des sols). Il semble que dès le paléolithique, une faible densité de population « écologiquement active » aie suffisamment modifié le paysage par son activité de chasse pour que le couvert végétal, déterminé par la palynologie soit lourdement impacté et en non-équilibre avec le climat reconstruit par d’autres méthodes. A l’âge d’or, pour les écologistes, des premiers agriculteurs, le sol a déjà été modifié de manière irréversible par… le climat (acidification) puis par les hommes (enrichissement en MO, érosion et réjuvénation des sols tronqués) et la PCO2 montait grâce au méthane issu de l’élevage et aux brûlis forestiers.Ce n’était pas l’affaire d’une démocratie ou d’une dictature, mais bien une question de survie.
    Ni les dictatures de gauche ou de droite, ni les démocraties, qu’elles soient de gauche ou de droite ne peuvent rien contre une évolution naturelle et éminemment variable du climat, dont le forçage primaire est essentiellement extra-terrestre, n’en déplaise aux Simon-Laplaciens. En Europe occidentale, à trop vivre en démocratie, on en oublie les valeurs humanistes et de partage. La dérive dictatoriale et « religieuse » du GIEC, adoubée par les écologistes est une affaire de gros sous, de pouvoir économique manipulé par la grosse industrie, surtout US (et en sous-main par la Chine), sous une façade « survie de la planète » , alors qu’elle sert surtout l’intérêt de ces pays (on ne partage plus le gâteau). Elle est facilitée par le déni de vote de la moitié de la population de nos régions et la disparition des règles morales ( moi d’abord, les autres après). De beaux exemples: la main mise sur l’eau (Turquie, Israël, US, Russie), sur les terres rares (Chine), ou le pétrole (US, Total). L’Europe, malgré sa lourdeur administrative et son caractère régulateur, est pour nous un rempart contre le féodalisme écologique, à condition de s’exprimer en votant. Si la planète veut survivre, il est des modifications raisonnables du milieu extra-urbain qui seront nécessaires et apparaîtront d’elles mêmes. C’est comme la conduite en voiture: il faut anticiper, et pour cela , il faut un peu d’imagination. Avis à Panurge-Bréon.

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    • Déni de vote, je veux bien, mais pratiquement tous les partis sont vérolés par l’écologie et il serait très mal perçu pour un parti de mettre en doute les dogmes écolos.
      Quel parti en France va oser déclarer « Le CO2 est un engrais et ne réchauffe pas ou très peu l’atmosphère. Les éoliennes sont une coûteuse idiotie et on va renforcer le nucléaire » ?

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      • Le jour où une personnalité morale reconnue criera que le roi est nu, ce jour là verra les girouettes s’affoler…

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  14. Une démocratie bien faite, c’est quand seules les opinions écolos sont admises à participer au débat !
    Imaginez, où irions nous si:
    – On demandait par référendum l’avis des citoyens sur les 80 km/h
    – On demandait aux citoyens concernés de se prononcer sur le déplacement de l’aéroport de Nantes
    – On demandait aux bergers alpins et pyrénéens de se prononcer sur la lutte chimique contre les rats d’égout dans les caves parisiennes (après tout, c’est bien les bobos parisiens qui s’arrogent le droit de décréter la réintroduction des loups et ours dans leur montagnes)

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  15. À lire Télérama cette semaine : un catastrophisme au conditionnel sur la montée des eaux ( connue mais qui s’accelererait… ) donc il faut une réaction de l’humanité toute entière …
    Qui a parlé de nous soumettre sans discuter à cette obligation ?
    La climato dictature n’est pas loin .

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  16. Bonjour, je lis les commentaires en me disant que cette phrase qui suscite vos réactions outrées a sans doute été mal formulée, puis mise en exergue de sorte à provoquer une confusion.
    S’y ajoute une tribune climato-sceptique qui semble bien partagée par l’ensemble des contributeurs. Il manque peut être juste un détail et je vous mets au défi de me prouver le contraire, vous qui contestez (et vous avez raison) que les énergies renouvelables pourraient nous permettre de garder le même niveau de vie énergétique, cet odieux mensonge servi jusqu’à la nausée par des politiques et des associations pour mieux vomir leur haine du nucléaire.

    Ce détail, c’est qu’en l’état actuel des choses, nous vivons dans un monde fini aux ressources finies. On a pompé le pétrole « facile » depuis longtemps, le charbon c’est à peine 35 ans de réserves, le gaz à peine plus, bref ce qui fait l’essentiel de la production d’énergie (et pas qu’électrique, bien sûr) voit ses compteurs taper dans le rouge. Vous pouvez peut être nier la réalité du changement climatique, mais vous ne pouvez pas nier la baisse inexorable des ressources en énergie. Comme vous ne croyez pas non plus aux leurres des renouvelables, vous pourriez peut être reconsidérer cette phrase ainsi : plus ça va aller, plus le carburant quelle qu’en soit la forme va devenir cher, et donc inaccessible, et il y a fort à parier dans un futur plus ou moins proche que des tensions entre pays vont se créer (c’est déjà le cas), et que les états vont devoir imposer à leurs citoyens des mesures de rationnement qui iront jusqu’à la…dictature.

    Pour le moment tout va bien, quand EDF coupe tel secteur, ça passe aux infos tellement c’est dingue et hop on remet le jus. Une petite grêve avec les camions citernes bloqués, et on s’engueule à la station-service, mais ça repart très vite, tout va bien. Pour le moment.

    La permanence de l’énergie est menacée. Son prix aussi. Ah oui, le prix de l’énergie. Je vais en choquer plus d’un. Nous sommes les pauvres héritiers des 30 glorieuses où l’on croyait justement que ce monde avait une énergie infinie. L’énergie fait râler parce qu’elle est assortie de taxes-machin, t’as vu et tout. Mais globalement que ce soit du kWatt électrique ou du fuel ou ce que vous voulez, l’énergie est GRATUITE. Hein ,quoi ? Il est fou, t’as vu mes factures ? Ben oui, elle est quasi-gratuite. En moins de 200 ans on est passé de la force des bras (quelques centaines de Watt grand max) à des machines somptueuses dont le kiloWatt se paie en gros 15 ct toutes énergies confondues. Il y a des auteurs qui finissent par penser que l’abolition de l’esclavage n’est pas tant dû à des raisons humanitaires qu’à l’apparition des énergies faciles-fossiles. Je vous suggère à ce titre la lecture d’un article sidérant sur le sujet. Son auteur vous déplaira car il prouve assez sérieusement la réalité anthropique du réchauffement climatique, mais il a des « qualités » qui vous plairont certainement : il est pour le nucléaire, il prouve que les énergies renouvelables sont une farce, mais surtout il nous avertit de la réalité de la disponibilité en énergie qui, multipliée par la démographie galopante (ô paradoxe, c’est l’énergie gratuite qui l’a permis !!) et montre que nous sommes dans la merde. https://jancovici.com/transition-energetique/l-energie-et-nous/combien-suis-je-un-esclavagiste/

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    • On ne voit pas bien où vous voulez en venir et ce que vous voulez démontrer….

      Et la phrase de Bréon, que vous trouvez juste « mal formulée », on la retrouve un peu partout dans les milieux de la bien-pensance, généralement au conditionnel pour ne pas faire trop peur, et théorisée clairement chez les penseurs écologistes.(avec des allusions atténuées, elles aussi, au malthusianisme)

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      • Si vous ne voyez pas trop, alors pourquoi répondre ? Je dis une chose tout simple : l’énergie, c’est l’économie, et ça va mal, très mal.

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      • Je vous répondais surtout sur le fait qu vous minimisez l’importance de ce que dit Bréon. Mais peut être êtes vous d’accord avec lui?
        Car finalement, vous dites ça va très mal, mais vous proposez quoi?

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    • Il me semble que la question du jour tournait autour de l’exploitation politique de la grande peur de l’évolution catastrophique du climat. Même si l’on ne croit pas à cet épouvantail, la question du prix et de la rareté de l’énergie finira aussi par se poser. C’est vrai que l’énergie est incroyablement abondante et bon marché mais je doute que notre monde s’effondrerait si l’énergie devenait plus rare et plus chère. Il y a des marges d’adaptation considérables. Il est déraisonnable aujourd’hui de dépenser 50000 euros pour économiser 500 euros d’énergie par an mais quand l’énergie deviendra chère les projets d’économies se concrétiseront : le chauffage résidentiel peut être fortement réduit (et on peut se couvrir un peu plus !), le besoin de transport peut être fortement réduit (télétravail, objets réparables localement). Toutes les formes de recyclage pourront s’améliorer et être moins consommatrices d’énergie grâce aux progrès de la chimie (un chemin réactionnel optimal utilisant des molécules intermédiaires conçus par calcul quantique. Reste le gros point noir qui est l’agriculture et sa forte consommation d’énergie (mécanisation, engrais…) si l’on veut des rendements importants. Là il n’y a pas d’autres solutions que d’accepter des rendements plus faibles et donc un coup d’arrêt à l’expansion catastrophique de la population humaine !
      La surpopulation est d’ailleurs le phénomène clef. Que pèse (si on y croit !) une perte du fait du changement climatique de quelques pour cent de surfaces terrestres utilisables quand la population s’est accrue de 10 fois plus pendant la même durée ?

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      • « Reste le gros point noir qui est l’agriculture et sa forte consommation d’énergie (mécanisation, engrais…) si l’on veut des rendements importants. »
        beau discours malthusien que voilà.
        Non, l’agriculture a énormément amélioré son efficience et ce n’est que la début (bien que la décision récente de la CJUE peut mettre l’Europe hors jeu) grâce à la génétique. C’est un fantasme de croire que la hausse de la production agricole n’est liée qu’au prix d’une forte consommation d’énergies fossiles. Avec la traction animale, la consommation d’énergie était infiniment plus importante.
        Doit on rappeler que l’alimentation est un besoin primaire?

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      • à douar
        Entièrement d’accord. L’ennui est que les idées fausses ont la vie dure, et qu’au nom de l’anticapitalisme (!) les firmes telles que Monsanto sont présentées comme le diable en personne.
        Lire Ils croient que la nature est bonne de Jean de Kervasdoué.

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      • Les migrants économiques voulant quitter des régions ayant trop peu de ressources pour leur population sont la meilleure preuve d’un déséquilibre population-ressources. Si ce n’est pas du malthusianisme cela y ressemble beaucoup et cela concerne des milliards de personnes !

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    • J’ai découvert le site internet de Jancovici en 2003. Il a été dans mes favoris quelques années, puis j’ai compris qu’il n’était pas objectif dans cette histoire de climat.
      Il a contribué à vulgariser la thèse du rca en publiant « Leffet de serre » en 2004 co-écrit avec Le Treut, puis d’autre livres sur le thème climat-énergie.
      Il a aussi et surtout créé avec Alain Grandjean le cabinet Carbone4, qui établit des bilans carbone et autres études de ce genre pour le compte de qui veut bien claquer du pognon dans le greenwashing.
      Autrement dit il est juge et partie dans cette histoire.
      En ce qui concerne, les ressources en hydrocarbures (pétrole notamment), il est le digne successeur ce ceux qui nous disaient en 1980 qu’on serait à court de pétrole dans 40 ans, soit aujourd’hui…
      Son pamphlet sur l’esclavagisme, c’est pas ce qu’il a fait de mieux.

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      • votre optimisme est confondant. Comme dirait l’autre ( sur l’abondance de l’énergie) : on verra bien.

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  17. Le premier coup de canif donné à la constitution été l’introduction en 2005 du principe de précaution, qui n’avait rien à y faire.
    Si on y ajoute le changement climatique on transforme un outil démocratique et équilibré en support de propagande pour une pensée unique vers un projet de société environnementaliste totalitaire.
    Avec une loi sur les « fake news » on mesure le danger dans lequel se trouve notre démocratie.
    Il n’y a qu’a espérer que les différents contre-pouvoirs s’expriment.
    Le climathon prend une allure sinistre, vu comme cela, c’est tout de suite beaucoup moins rigolo

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    • Coucou,

      Fake news:
      « les centrales nucléaires sont sures et bien protégées »; Les piscines sont hors d’atteinte des fous de dieu et autres cinglés;
      ou
      « Un petit drone a réussi a approcher la piscine d’une centrale nucléaire  »

      Je suis d’accord ; il faut se préoccuper du monde de demain, mais pour le moment,les bobards sont bien partagés, voir, même plus partagé par certains comme aurait pu dire coluche !

      Un fait certain, c’est que les centrales ne sont pas sures à 99,99999999% comme on me l’a inculqué pendant ma jeunesse, et pas à cause de l’instabilité politique grandissante.

      Stéphane

      ps: j’ai confiance dans les ingénieurs de EDF et autres organismes de contrôle , et j’aimerai que cela dure ….

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