Climathon : le champion d’hiver

L’élection du champion d’hiver du climathon 2017-2018 a été une belle bagarre, qui a eu le plus grand mal à départager les trois concurrents. La première place a été prise et reprise tout au long du vote, il est même arrivé que les trois se retrouvent pratiquement à égalité pendant plusieurs heures. Finalement, malgré son exceptionnel One Planet Summit, Emmanuel Macron a fini par être décroché. D’abord relégué de plus en plus souvent à la seconde place, il s’est affaissé définitivement, laissant se mener entre les deux autres une lutte des plus acharnées. C’est le flambeau de la science qui était en jeu, et à l’issue d’une bataille âpre et indécise, la première place du podium a finalement été conquise par… 

l’équipe du LSCE, le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, composée de Robert Vautard, Pascale Braconnot, Pascal Yiou et Nicolas Viovy, avec 38,2% des suffrages. Avec 36,2%, Hervé Le Treut fait mieux que se défendre et s’empare d’une fort belle médaille d’argent.

Entre ceux qui souhaitent réformer les lois de la physique plutôt que leurs modèles et celui pour qui l’atmosphère bouge tout le temps en faisant des trucs, la science aura  donc brillament été à l’honneur cet hiver.

ClimathonHiver

15 réflexions au sujet de « Climathon : le champion d’hiver »

  1. A la régulière, à un contre un, Le Treut gagnait à l’aise mais à quatre contre un les autres l’emportent de justesse. La méthode est déloyale, ça rend leur victoire plus belle.

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  2. Le Treut ne devait plus être très convaincu pour dire de tels « blisters »…. avec l’âge et l’évolution actuelle des données, cela devient très dur de défendre la cocotte minute CO2 ….. Par contre les jeunes loups aux dents longues, adeptes inconditionnels ( ah si: j’oublie les pépètes!) du GIEC n’ont aucun complexe pour imposer leur dictature. Très belle médaille!

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  3. je suis déçu, mais déçu
    ce titre revenait de droit au président
    d’ailleurs, il devrait être docteur honoris causa du changement climatique, cela devrait être inscrit dans la constitution, et d’ailleurs ça le sera.
    Et qui c’est qui réprimande Trump, Poutine, hein?
    je suis écoeuré,je ne voterai plus tiens.

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  4. La production de CO2 est essentiellement une histoire de production d’énergie.
    Il y a un débat public en cours sur la PPE. Il y a des vidéos intéressantes et il est possible de poster ses commentaires. Ne pas oublier de tenir compte du contexte: le débat est sur la façon de conduire la transition, et non pas sur son principe. Ne pas choquer inutilement vos interlocuteurs (et les modérateurs). Il y a peut-être là une chance, mince mais réelle, de ramener quelques idées saines dans ce débat idéologique.
    https://ppe.debatpublic.fr/ateliers-dinformation-controverse

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  5. Et c’est reparti. Avec la remontée de la température au dessus de la sacro-sainte normale de saison, les media oublient de se souvenir que la météo ce n’est pas le climat. Francetvinfo est de nouveau en pointe. Les températures n’ont jamais été aussi hautes (29°C) en avril à Paris… Encore qu’en 1949 elles étaient plus élevées (30,2°C).
    https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/07156/avril/1949/paris-montsouris.html

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    • Il ne faut plus dire :
      « Il fait beau, mais le fond de l’air est frais. »
      mais :
      « Il fait beau, mais la météo n’est pas le climat. »

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  6. Vous avez raison de le rappeler. Il peut y avoir un record isolé de chaleur ( ou de froid), ce qui compte c’est l’ensemble des relevés moyennés ou extrêmes. MF vient de publier un graphique sur les Top10 chauds et froids par décennies depuis 1900. On peut ainsi voir que la décennie comprenant l’ancien record de chaleur d’avril 1949 (1940-1950) n’a rien de comparable avec les 4 dernières surtout 2010 2018. Le nombre de jours chauds en avril cette année 1949 a dû être limité. Avril 2018 sera probablement différent et proche du record mensuel celui là. Car ce sont une dizaine de jours passés ou prévus très chauds. C’est assez remarquable.

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    • Zimba dit:  » Le nombre de jours chauds en avril cette année 1949 a dû être limité. Avril 2018 sera probablement différent et proche du record mensuel celui là. »

      Lyon températures moyennes d’avril: min. 6,3°C, moy. 11,6, max. 16
      Les températures observées en 1949 sont ici:
      https://www.info
      climat.fr/climatologie-mensuelle/07480/avril/1949/lyon-bron.html
      23 jours de températures maximales au dessus de la moyenne.
      Pour cette année-ci, il n’est pas encore possible de faire une statistique. Mais le début du mois n’a pas surpris par sa chaleur.
      Et quand bien même cela serait, il faudrait encore montrer que la variation est significative. Je trouve donc cette avalanche d’annonce de records qui n’en était typique d’un biais cognitif répandu dans les media.

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      • Sauf erreur, cette année là 1949, la moyenne d’avril était en effet très élevée 13.6°C avec +2.2°C au dessus des normales. Cette année, il faudra attendre quelques jours encore. Pour les 22 premiers jours la moyenne est de 14.7°C. Mais ceci n’est que ponctuel et peut encore varier. Dans notre Sud Ouest c’est un peu moins élevé mais flirte aussi avec les 14. Ce qui est plus remarquable chez nous c’est que sur les 8 dernieres annees, avril est à +3°C par rapport à la moyenne de la décennie 70-80.

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      • Zimba a dit:  » Pour les 22 premiers jours la moyenne est de 14.7°C.  »
        J’ai repris les valeurs tmax des 24 premiers jours d’avril de 1949 et 2018 pour Lyon-Bron. Pour 1949 : 21,2°C, pour 2018 : 19,8°C
        Pour cette localité là, au moins, avril 2018 ne semble pas en voie de battre un record. En Ile de France, où les premières semaines d’avril étaient plutôt fraîches, cela ne devrait pas être le cas non plus.

        Mais pendant le début du mois, les commentateurs de la météo ne semblaient pas se préoccuper de savoir si les températures plutôt basses s’approchaient des records ou bien avaient une signification climatique qui présagerait de l’avenir.
        On ressent comme une impression de biais.

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    • Il y a un cycle climatique net d’environ 60-70 ans. Nous sommes dans le haut de ce cycle, ou plutôt dans le début de la phase descendante. Il n’est donc statistiquement pas étonnant que certains records de plusieurs dizaines d’années soient battus çà et là, tout particulièrement si l’on fait la chasse aux alpha (localité par localité, date par date). En ce qui concerne ce mois d’avril, les commentaires journalistiques étaient du genre « températures record (depuis telle année) »: donc pas de record.

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