La première journée de la « Contre-COP23 » de Düssldorf organisée par EIKE a été une belle réussite. J’espère que nous autres climato-réalistes saurons faire aussi bien le 7 décembre.
Vu l’heure qu’il est (plus de 2 heures du mat’, alors qu’on commence demain à 9 heures), je ne vais pas faire trop long.
Nous avons eu droit aujourd’hui à plusieurs exposés de qualité, chacun dans son style. Marc Morano, ce matin, nous a régalé avec son recensement de prédictions contradictoires des carboncentristes : le réchauffement climatique induit plus de neige/moins de neige, plus de crimes/moins de crimes, et autres prophéties contradictoires tout droit sorties de Nostradamus qui ne perdent pas le nord. Mark a clairement identifié l’un des signes caractéristiques des pseudosciences : annoncer tout et son contraire pour, après coup, pouvoir toujours affirmer qu' »on avait prévu » ce qui est arrivé. Bravo à lui.
Une remarque a spécialement retenu mon attention lors de cette journée : l’idée que la disposition d’esprit des élites scientifiques, politiques et journalistiques face à la question climatique ressemble beaucoup à celle qui avait cours à l’époque de l’Allemagne de l’Est. Un rapprochement proposé par plusieurs personnes ayant vécu sous le régime de la RDA, où tout le monde savait à quoi s’en tenir quant au caratère dysfonctionnel de l’État mais où chacun se gardait de le dire tout haut. Comprendre comment un pays entier a pu se construire sur une fiction à laquelle personne ne croyait et pourtant durer plusieurs décennies serait sûrement d’un grand intérêt pour décrire les mécanismes psychologiques à l’œuvre dans l’acte de foi climatique qui anime tant de nos scientifiques et de nos politiques d’aujourd’hui.
L’exposé que j’ai préféré a été celui présenté par Pamela Klein et Niklas Mörner, sur le niveau des mers aux îles Fidji. Ils ont mené une véritable enquête policière pour déterminer une tendance globale à l’échelle de quatre siècles sur les variations du niveau marin dans cette région. (La tendance ? En gros : zéro.) Les Fidji sont le pays hôte de la COP23 qui se déroule à quelques kilomètres d’ici, ce qui donne un relief particulier au fait que les « alertes » sur la submersion prochaine de ces îles ne sont rien de plus que de la communication journalistique. Il est toujours plaisant de voir une analyse fondée sur des observations directes, précises et étayées en un endroit particulier. Ça nous change agréablement des « moyennes » climatologiques qui prétendent tirer des conclusions générales à partir de données en réalité très disparates.
L’exposé que j’ai présenté a confirmé aux yeux de la communauté climato-réaliste mon statut de « philosophe » qui m’avait été attribué à Londres l’an passé. Plus précisément, me voilà définitivement considéré comme un « philosophe français » — apparemment un compliment. « Seul un Français pouvait faire un exposé pareil », m’a-t-on dit après ma présentation. Venant d’Allemands, qui sont quand même de la patrie de Kant, de Marx, de Nietzsche et de Freud, ça fait quand même un peu bizarre, mais qu’on se le dise : nous autres frenchies avons la réputation d’être des penseurs irremplaçables, à la fois utiles et uniques en leur genre. Ne me demandez pas si je suis d’accord : je n’en sais rien, et sans doute seuls des étrangers peuvent avoir un avis pertinent sur la question.
Demain (enfin… tout à l’heure), the exposé sera celui d’Henrik Svensmark et Nir Shaviv sur les rayonnements cosmiques. De mon point de vue, Svensmark est celui qui est le plus proche de disposer d’une théorie crédible sur l’évolution du climat. Je suis vraiment impatient de l’entendre, et j’espère avoir l’occasion de lui dire à quel point j’apprécie ses travaux. Il y aura aussi un exposé de Chris Monckton, un lord anglais très cultivé, redoutablement intelligent, excellent orateur, et à certains égards tout droit sorti du XVIIIe siècle (sans que je puisse décider s’il s’agit d’un compiment ou non). Fascinant à certains égards, le bonhome est difficile à cerner.
Ce soir, nous avons pu mesurer toute l’ampleur du réchauffement climatique grâce aux bouteilles de vin qui nous ont été servies : le degré alcooolique a significativement augmenté entre 2014 et 2015, passant de 13,5% à 14%. Finalement, le GIEC avait raison. On fait moins les malins.
Merci pour ce commentaire courageux (à 2 heures du mat, il en faut du courage), précis et plein d’humour…à bientôt pour la suite !
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Si par miracle on pouvait avoir les slides de présentation, et bien ce serait super.
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Les exposés ont été filmés et je suppose que les diaporamas ont été demandés aux conférenciers (pour ma part je n’en avais pas, donc je ne sais pas exectement comment ça s’est passé pour les autres).
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Les commentaires étant fermés ( un oubli peut-être ? ) pour le sujet suivant, je profite qu’ils soient ouverts ici pour vous remercier de nous avoir fait partager vos impressions et votre analyse sur ces deux journées.
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Tiens, en effet les commentaires étaient fermés. Merci de me prévenir, c’est corrigé. Et merci aussi de votre appréciation.
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