L’émission sur CNews

On ne va pas refaire le match, juste dire que le débat s’est déroulé dans un bon esprit. Ça fait plaisir d’avoir pu discuter à la fois sans concession et sans agressivité de part et d’autre, c’est pas si souvent. On n’a pas pu aller au fond des choses, bien sûr (c’est toujours surprenant de voir à quel point le temps passe vite pendant une telle émission), mais bon, c’est la télé qui veut ça.

Pour ceux qui veulent, ci-dessous les liens pour l’éternité. 

L’émission elle-même a été mise en ligne en deux morceaux : première partie (13’45 ») et deuxième partie (20’30 »). Cadeau supplémentaire : cette transcription en anglais sur l’indispensable site CliScep, réalisée par l’irremplaçable Geoff Chambers. Geoff, thank you so much!

 

23 réflexions au sujet de « L’émission sur CNews »

  1. Très belle émission que j’ai regardée attentivement. Benoît ne tombe pas dans le piège de la bouillie (« tout est lié »). J’ai été surpris que la représentante de L214 ne sorte pas l’argument du méthane (cf. Cowspiracy). Peut-être que l’association L214 ne veut pas tout mélanger ?

    Parmi les arguments des autres interlocuteurs au sujet du climat, on entend souvent « on voit bien que… », « on sent bien que… », « par exemple », etc. J’ai aussi noté que la journaliste à essayé de « cadrer » le consensus avec un « nous sommes tous d’accord sur… ».

    Il y a deux ans, en 2015, cette émission n’aurait pas été possible. Maintenant, il est on peut débattre et échanger.

    PS : la critique est aisée…

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    • Mais quelle idée de vouloir dans la même émission parler de la souffrance animale lors de l’abattage et de l’évolution du climat?

      Et pourquoi pas aussi de la maintenance des remonte-pentes et du nettoyage de la coque du porte-avion Charles de Gaulle?

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  2. Très intéressant. Mais M.Rittaud je ne comprends pas totalement votre raisonnement. Vous dites il y a bien un changement climatique, il y en a toujours eu. Mais ce n’est l’action humaine qui est responsable. Quoi alors ? Pourquoi les glaciers des alpes qui sont formés depuis des siècles fondent très rapidement depuis juste 40 ou 50 ans ? Des pyreneistes ont peint ces glaciers il y a 200 ans , puis d’autres les ont photographiés 1 siècle plus tard quasi identique ? Que se passe t-il ? Si ce n’est pas les GES humains ?
    De même pour la banquise ? A partir de quelle augmentation de température devra t’on dire stop?
    Ne sera t’il pas trop tard ? Que diront vos enfants alors ?

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    • Comme on peut le lire dans tous les manuels de climatologie, ce qui influence le climat, c’est :
      – les cycles de Milankovitch
      – l’activité solaire
      – le rayonnement cosmique, le géomagnétisme
      – le volcanisme
      (merci Marcel Leroux)

      A noter les progrès récent au sujet de la prévision de l’activité solaire faits par Valentina Zharkova.

      Pour les calottes artiques et antartique, le mieux c’est de voir par vous-même :
      http://nsidc.org/data/seaice_index/ … ca ne fond pas tant que ça on dirait ?

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    • « Que diront vos enfants alors ? »
      Pitié, pas cet argument à faire pleurer dans les chaumières. Remarquez que c’est une phrase que j’entendais déjà quand j’étais ado, fin des années 70, c’étaient les prémisses des mouvements écolos, tiers mondistes. Pascal Bruckner publiait « le sanglots de l’homme blanc » où il dénonçait déjà la culture de la culpabilité occidentale.
      Sinon, pour les glaciers, ils ont déjà presque disparu par le passé : songez à Hannibal qui a pu passer des cols qu’on aurait peine à franchir aujourd’hui. Je ne suis pas certain que ce fut une catastrophe (si, les stations de ski avaient des soucis).

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  3. Je suis tombé de ma chaise en attendant Mr Arthus-Bertrand dire de Mr Rittaud qu’il venait d’une autre planète et que donc il n’avait pas envie de lui répondre. En fait, cela est une excellente réduction de l’ensemble du débat sur le climat, et on peut même dire de tous les débats analogues: d’un côté un problème scientifique d’une complexité qui dépasse de beaucoup notre capacité technique actuelle. De l’autre, les émotions suscitées par la vue de l’animal qu’on emmène à l’abattoir. Il est impossible d’avoir un débat équilibré quand statistiquement, les émotionnels sont dix fois plus nombreux que les rationnels (comptez vous même le nombre de passagers d’un avion qui attendent que l’on ouvre la porte de la carlingue pour se lever). La seule façon de contrer la position adverse est d’aller sur le terrain de ses promoteurs, en avançant des arguments comme ‘avec 300 milliards, on aurait pu sauver tous les éthiopiens de la famine’, etc. (ce qu’à tenté Mr Rittaud). L’argument rationnel n’est utilisable que pour réfuter des arguments factuellement erronés qu’avancent souvent les non-scientifiques et les manipulateurs, mais de manière générale, un rationnel ne convaincra jamais un émotionnel par la logique.

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  4. Non seulement YAB prétend que nous sommes d’une autre planète, mais il va même jusqu’à avouer que les avis sur le climat sont de l’ordre de croyances religieuses ! et enfin il lâche et redit à plusieurs reprises : « Vous êtes combien ? vous représentez un tout petit groupe… »
    On en revient toujours au même principe : la loi du nombre. Comme si la science se votait !
    Le fonctionnement même de l’information est d’ailleurs tout aussi basé sur ce même principe :
    Quel sujet va permettre d’obtenir l’audimat le plus large ?
    La bonne recette = Quelques mensonges par omission, un bon zeste d’émotion, fouettez avec beaucoup de peur exponentielle, et on obtient une superbe émission d’info !

    Et ce sera extrêmement difficile de sortir de ce cycle infernal…

    Le scepticisme étant désormais d’avantage associé au négationnisme et même à l’extrémisme, il est utile, comme BR l’a suggéré, de s’attaquer aux clichés : la culpabilité collective, les références au pécher originel, le Malthusianisme, avec en particulier la « culpabilité d’exister » assénée aux jeunes de façon massive à l’école et par tous les bien-pensants green green green…
    De la même façon, le fait d’aborder des problèmes environnementaux avérés (pollution océanique, déséquilibre phosphate de l’agriculture, maîtrise de l’irrigation…) et indépendants du RCA, permettrait de redonner du crédit au Réalisme climatique.

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  5. Luc Ferry, ancien ministre d’un gouvernement de droite qui a récemment soutenu Fillon contre Macron, a déclaré n’avoir jamais été ni du centre ni de droite mais se situer ‘entre de Gaulle et Rocard’. On peut faire confiance aux intuitions de quelqu’un qui vit dans la 5ème dimension, et souscrire à sa thèse de l’évolution du sacré, ce dénier s’étant définitivement déplacé du religieux vers l’homme et la nature. Luc Ferry cite dans Le nouvel ordre écologique cette phrase des Chroniques de Greenpeace : « Et à la longue, que cela plaise ou non à tel ou tel, il faudra bien recourir le cas échéant à la force pour lutter contre ceux qui continuent à détériorer l’environnement”. Pour le moins, cela fait réfléchir.

    Pour ce qui est de ce que vous appelez ‘la loi du nombre’, j’avais suggéré ceci: (point [b]) de https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2015/06/24/conference-a-lassemblee-nationale-le-29-juin/#comment-796). Le modèle serait à reprendre avec les corrections que vous suggérez (amplification asymétrique, dont on peut anticiper qu’elle accentue le basculement vers la positon extrême favorisée).

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    • Dans ce point b) vous concluez sur une autre notion qui est liée : celle du déni.

      C’est tout à fait bien à propos, puisque désormais, tous les tenancier du RCA affichent en plein cadre une très nette dissonance cognitive…

      Et cela ne pourra malheureusement pas se confronter au raisonnement.

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      • Tous les partisans du programme des démocrates aux USA ont une dissonance cognitive sévère, puisqu’ils défendent simultanément :

        – l’immigration (venant essentiellement du Mexique) de personnes très peu qualifiées afin d’occuper les emplois que (soi-disant) les Américains ne veulent pas faire, emplois non qualifiés et très mal payés
        – l’idée que s’il fallait employer des Américains à la place, il faudrait payer beaucoup plus et cela rendraient ces produits trop chers, et que les Américains ne pourraient pas se payer des fruits par exemple
        – l’idée qu’il faut augmenter très significativement le salaire minimum

        Tout cela est dans l’argumentaire de base des « démocrates » : il faut que la société permette de conserver des emplois peu payés souvent faits par des immigrés CLANDESTINS (donc corvéables à merci) et il faut augmenter les salaires.

        Je ne veux pas polémiquer ni m’engager sur un sujet dit « politique ». Il s’agit d’une observation factuelle : si la psychiatrie n’avait pas peur d’être classée politiquement, et si elle n’était pas sous le contrôle de la gauche, le fait de soutenir le programme « démocrate » serait vu comme le symptôme d’un dérèglement mental!

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  6. Sachez que je ne juge ni ne condamne personnes.Au contraire je suis intéressé par les jugements et les arguments des uns et des autres. Mais je n’ai toujours pas de réponse à mes questions. Qu’est ce qui a changé depuis 40 ans pour expliquer une augmentation de la température ? Est ce que vous êtes d’accord pour dire que notre atmosphère et les gaz qui la composent provoquent un effet de serre important (sans ça il fairait bien plus froid sur terre de l’ordre de -18deg estimé). Si on ajoute du GES en forte quantité, ce processus réagit en conséquence ? Ca me semble assez logique non ?

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    • Bonjour.
      « Qu’est ce qui a changé depuis 40 ans pour expliquer une augmentation de la température » => comme déjà dit plus haut, l’activité solaire, les cycles de Milankovitch, … d’autre part ca n’augmente plus depuis 20 ans.
       » Si on ajoute du GES en forte quantité … Ca me semble assez logique non ? » => logique certes, mais c’est non-linéaire. Le CO2 est un gaz à effet de serre extrêmement puissant, qui participe à l’augmentation de température de l’atmosphère pour +3°; cependant il est tellement puissant qu’il absorbe toute l’énergie dans ses franges d’absorbtion après une centaine de mètres d’atmosphère seulement. En ajouter n’aura pas beaucoup d’effet parce qu’il a déjà tout absorbé et transformé en chaleur. Il y a quand même un petit effet, de l’ordre de +0,6° si on doublait le % de CO2 actuel … et aucune risque que ça n’arrive, on tombera à court avant.

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  7. Étonné (chez nous on dit « déçu en bien ») de la bonne conduite du débat par Mme Pulvar qui a cherché à mettre en valeur les dires de chacun, même de B. Rittaud.
    La posture de YAB est très représentative a) du mainstream qui nous emporte et b) de la pensée courte et réductrice (ce qui ne l’empêche pas d’être un merveilleux photographe).
    Nonobstant son incompréhension (qu’il revendique) c’est, me semble-t-il, à de telles personnes qu’il faut adresser les questions clés. La séquence sur le verdissement de la planète était représentative de la confusion des esprits, mais c’est ce type de discussion qui permet de nuancer les affirmations apocalyptiques et, on peut toujours espérer, ramener le débat dans des zones de bon sens.
    Question des priorités : YAB a mentionné le Bangladesh, en se trompant.
    Voir le résultat d’un récent exercice du consensus de Copenhague dans ce pays, où les questions climatiques ne sont traitées que par des mesures d’adaptation, la première d’entre elles étant d’augmenter la productivité agricole.
    http://www.copenhagenconsensus.com/bangladesh-priorities

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  8. @Flynn
    merci pour vos réponses. Mais je reste dubitatif quand vous dites ça n’augmente ples depuis 20 ans. Au niveau mondial les chiffres montre que les toutes dernières années 2014, 15 et 16 sont les plus chaudes jamais enregistrées. Et visiblement 2017 est partie pour battte tous les records. J »ai compulsé les relevés meteofrance des stations du Sud ouest chez moi faites depuis 50 ans. L’augmentation qui commence surtout depuis 1980 est claire nette et supérieure à la moyenne mondiale. C’est déjà proche de 2 degrés. D’année en année, il y a un décalage qui se crée. Quasiment plus de jour de gel en hiver, la moyenne de mai qui était celle de juin fans les années 70 (que dire de ce mois de juin 2017 !!!) Des records battus tous les ans et de plus en plus souvent. Non hélas on n’est plus dans des cycles naturels avec leurs variabilité. En si peu de temps il y a des facteurs nouveaux dont on n’a pas fini de parler.
    bien cordialement.

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    • Bonsoir,
      Je ne crois pas que ce soit le lieu pour un débat. J’ai juste voulu répondre à votre question.
      Vous avez parfaitement le droit d’avoir le sentiment que ça se réchauffe autour de vous, spécialement ce soir de canicule. Moi j’ai moins chaud qu’en 2003 à la meme époque, donc pour moi ça baisse, haaa la subjectivité …
      Pour autant, ce n’est pas de la science, et cela n’a rien à voir avec la température moyenne de la planète (déjà que cette notion est douteuse en soi) Si vous voulez plus de précision sur la période en question cherchez « hiatus climatique » et « controverse K15 » sur le net.

      Autre point, pour les records, c’est normal d’en faire près d’un maximum d’une fonction. Ca ne dit rien sur le futur de la fonction en question.

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  9. merci merci pour ce site que j’ai découvert par hasard après la fin!! de Paroles de chercheurs
    Entre parenthèses :je n’ai pas de portable ni de GPS (ancien marin au long cours)

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  10. Bonjour,
    J’ai regardé avec intérêt le débat sur CNews. Quand on s’intéresse au climat et qu’on regarde ce débat, on a juste l’impression que 0,001% du sujet a pu être abordé…
    En plus, c’était mélangé avec le sujet de la souffrance animale dont je ne vois pas trop le rapport avec le climat.
    J’ai noté moi aussi qu’Audrey Pulvar n’était pas malveillante envers B. Ritteaud et ne le diabolisait pas du tout. Elle mettait les débatteurs au même niveau de considération.
    YAB m’a semblé très correct lui aussi, respectueux, pas forcément fermé, et aussi étonné, voire soufflé, d’entendre le discours de BR. Comme si jamais de sa vie il n’avait eu l’occasion d’entendre autre chose que le discours des tenants du RCA (Peut-être qu’une discussion hors antenne avec BR l’amènerait à s’interroger sur tout ça ?).
    Bref, j’aimerais (plutôt je rêverais…) qu’un jour on puisse avoir un vrai débat entre réchauffistes et réalistes. J’aimerais aussi que des journalistes mettent les choses à plat dans la grande presse et que la démocratie existe aussi sur le sujet du réchauffement.
    Depuis 6 mois que je l’intéresse au sujet, je trouve les arguments des « réalistes » plutôt très convaincants, et les argument des carbocentristes très peu scientifiques. La manipulations évidentes de ces derniers (crosse de hockey, climate gate, Al Gore, etc…) et surtout l’écart injustifiable entre la réalité des mesures et les modèles/prévisions du GIEC m’ont convaincu. Si on ajoute la mauvaise foi consistant à exploiter le dernier El Niño (2016) pour affirmer que les modèles son corrects, là je deviens carrément sceptique.

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    • « En plus, c’était mélangé avec le sujet de la souffrance animale dont je ne vois pas trop le rapport avec le climat. »

      Vous croyez que les animaux ne souffrent pas de la canicule? Et qu’ils n’ont pas provoqué celle-ci avec leurs prouts?

      Puisqu’on vous dit que tout est dans tout.

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      • Les animaux qui souffrent de la canicule ? ce n’était absolument pas le sujet de l’émission.
        Le méthane émis par les animaux ? D’abord le méthane n’est pas le GES principal, loin s’en faut. Il contribuerait à hauteur de 20% dans le RCA. La partie anthropique du réchauffement étant elle-même très incertaine dans le réchauffement global (10 à 30% suivant les sources « réalistes »).
        Avez-vous vu le débat sur CNews… ?
        PS : La canicule qu’on vient de subir n’est rien d’autre qu’un évènement météorologique banal qu’on a déjà vu moult fois et qu’on reverra encore.

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      • « Les animaux qui souffrent de la canicule ? »

        Je suis un animal, et je n’arrive pas à réfléchir pendant la canicule (je veux dire me concentrer vraiment, sur de vrais problèmes).

        « ce n’était absolument pas le sujet de l’émission. »

        Oui le sujet de l’émission était très restreint mais bien délimité.

        Quel était le sujet de l’émission au fait? L’action de l’homme sur l’Univers?

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