Une note de lecture dans « Le Point »

Le dernier éditorial de Pierre-Antoine Delhommais dans le Point est une longue note de lecture de la Peur exponentielle. Outre qu’il m’est agréable de lire quelque chose d’élogieux sur mon travail, il m’est plaisant aussi de constater que le journaliste a vraiment bien saisi l’esprit du livre.

Dans cet article intitulé « Natacha, Paco et le sale air de la peur » (2 juillet 2015, p. 13-14), l’angle d’attaque de l’éditorialiste consiste à s’en prendre à celle qu’on imagine être l’une de ses têtes de turc préférées, à savoir Natacha Polony. Mon bouquin est l’encre dans laquelle il trempe sa plume acérée contre la chroniqueuse d’Europe 1 qui, nous dit-il, « comme avant elle Nostradamus et Paco Rabanne, a compris que prophétiser de grands malheurs représente un petit commerce prospère. »

Évoquant un passage de mon livre où l’exponentielle est utilisée de façon particulièrement caricaturale dans un tract politique, Pierre-Antoine Delhommais conclut :

On aimerait croire que Natacha Polony sera sensible à ce trait d’humour qui démontre par l’absurde l’exploitation à tort et à travers, et souvent totalement irrationnelle, qui est faite, dans le seul but d’alimenter les angoisses, d’un concept mathématique on ne peut plus rationnel. Il faut plutôt craindre qu’elle y voie une preuve supplémentaire de la légèreté aveugle et de l’inconscience coupable avec laquelle certains esprits tordus et malfaisants comme Benoît Rittaud prennent un malin plaisir à relativiser les menaces qui nous entourent et à tourner en dérision les prédicateurs d’apocalypse. À croire que la balourdise et l’obscurantisme croissent eux aussi de façon exponentielle.

Je n’ai jamais écouté Natacha Polony. À l’évidence, il est temps de s’y mettre.